Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Faut-il bombarder l'Iran ?

Envoyé par Richard S. 
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
20 juillet 2010, 07:45
Finalement quand vont t'ils bombarder l'IRAN, parce qu'en attendant nous sommes bombardés d'articles.
Le jour où ca viendra nous aurons droit à des années d'analyses.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
26 juillet 2010, 15:52
L’UE adopte des nouvelles sanctions contre l’Iran
Il y a 5 heures - Juif.org


L’Union Européenne, ce lundi, a formellement adopté un paquet de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant le commerce extérieur du pays, ses secteurs bancaires, ainsi que ses secteurs énergétiques.

Ce geste, qui avait été convenu en principe en juin par les dirigeants de l’UE, est le dernier d’une série de mesures prises par la communauté internationale dans un effort pour stopper le programme nucléaire iranien.

Les ministres européens des affaires étrangers ont adopté « un paquet de mesures restrictives » dans les domaines du commerce, des services financiers, de l’énergie et des transports, » a déclaré un diplomate qui parlait sous couvert de l’anonymat en vertu du règlement.

Les nouvelles mesures entreront en vigueur dans les prochaines semaines, après leur publication dans la Gazette Officielle de l’Union, selon les autorités.

« Nous avons pris un ensemble complet de sanctions. C’est quelque chose où nous avons vu l’ensemble des 27 pays travailler ensemble, » a déclaré le chef de la politique étranger de l’UE, Catherine Ashton, avant la réunion.

Selon la décision prise en juin, les sanctions viseront des biens à double usage, qui pourraient êtres utilisés dans le cadre d’une programme nucléaire, ainsi que le pétrole et le gaz iranien, y compris l’interdiction de « nouveaux investissements, l’assistance technique et les transferts de technologies. »

Les ports de l’Iran et ses compagnies de fret aérien seront mis sur liste noire, et interdit d’exploitation dans les territoires de l’UE, et des interdictions de visa, ainsi que le gel des avoirs seront imposés au gardiens de la révolution. Les sanctions comprennent également l’assurance sur le commerce et les transactions financières.

Les nouvelles restrictions européennes suivent un quatrième train de sanctions imposées le mois dernier par le conseil de sécurité des Nations Unies pour limiter le programme nucléaire iranien. Le conseil avait approuvé ces sanctions après le rejet par l’Iran d’un plan visant à suspendre l’enrichissement d’uranium et un échange de stocks d’uranium faiblement enrichi contre des barres de combustible.

Les nouvelles restrictions sont similaires à celles adoptées par l’administration Obama, qui a imposé des sanctions supplémentaires contre les personnes et les institutions qui aident l’Iran à développer son programme nucléaire ainsi que son programme de missiles, et qui échappaient jusqu’ici aux sanctions internationales.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
02 août 2010, 07:44
Les plans de l'armée américaine pour attaquer l'Iran - Par THERESE ZRIHEN-DVIR - Pour Slate.fr - 2 aout 2010

L'armée américaine a établit des plans pour attaquer l'Iran a déclaré dimanche 1er août l'amiral Mike Mullen chef de l'Etat major combiné, même s'il pense qu'une frappe contre les installations militaires et nucléaires de la République islamique serait sans doute une mauvaise idée.

Mike Mullen qui occupe le poste le plus important de l'armée américaine a souvent prévenu qu'une attaque de l'Iran aurait des conséquences sérieuses et des effets dans tout le Moyen-Orient. Mais dans le même temps, l'Amiral souligne que le risque d'un Iran disposant d'une arme nucléaire est «inacceptable», même s'il n'a jamais précisé quel est des deux risques le plus important.

«Je pense que les options militaires ont été sur la table et le restent» a déclaré le chef de l'Etat major combiné sur la chaine de télévision NBC [therese-zrihen-dvir.over-blog.com]. «C'est l'une des options à la disposition du président. A nouveau, j'espère que nous n'en arriverons pas là, mais c'est une option importante et qui est bien comprise».

Le mois dernier, Michael Hayden, ancien directeur de la NSA (National Security Agency) et de la CIA (Agence centrale de renseignements) soulignait que l'option militaire devenait de plus en plus probable [therese-zrihen-dvir.over-blog.com] .

Peu de temps après les déclarations dimanche 1er août de l'Amiral Mullen, le chef adjoint des Gardiens de la Révolution iranien a déclaré qu'il y aurait une importante réponse militaire iranienne en cas d'attaque américaine. Yadollah Javani a prévenu que la sécurité dans le Golfe Persique ne serait plus assurée [therese-zrihen-dvir.over-blog.com] «si les Américains commettent la plus petite erreur. La région du Golfe Persique est stratégique. Si la sécurité de cette région est mise en danger, ils souffriront également de pertes et notre réponse sera ferme».

L'Iran a aussi menacé à plusieurs reprises d'attaquer Tel Aviv en cas de bombardements israéliens ou américains.

Le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré [therese-zrihen-dvir.over-blog.com] la semaine dernière «ils (les Etats-Unis et Israël) ont décidé d'attaquer au moins deux pays de la région dans les trois prochains mois».

Pour certains commentateurs [therese-zrihen-dvir.over-blog.com], cela est le signe que la pression monte sur l'Iran, notamment celle des sanctions économiques décidées unilatéralement par les Etats-Unis, l'Union Européenne, le Canada et l'Australie.

Une étude publiée par le American Foreign Policy Council [therese-zrihen-dvir.over-blog.com] souligne à la fois que la politique de la main tendue de l'administration Obama à l'égard de Téhéran et celles des sanctions internationales n'ont abouti à aucun résultat et que les Etats-Unis et leurs alliés se retrouvent avec le choix d'un Iran disposant de la bombe atomique ou d'avoir à bombarder l'Iran. Le American Foreign Policy Council propose une troisième possibilité une intense guerre économique [therese-zrihen-dvir.over-blog.com] contre la République islamique dont l'économie est vulnérable et fragile.

Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
02 août 2010, 10:05
Le monde n’a pas le choix (info # 010208/10) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency


Les termes de l’équation d’une éventuelle confrontation militaire avec l’Iran sont désormais publiquement posés. Les experts les connaissaient depuis longtemps, mais désormais, grâce au numéro deux du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, les Pasdaran, les choses sont claires pour tous :

"La sécurité dans la région du Golfe persique pour tous, ou pour personne".

Cette petite phrase, qui fait l’économie d’un verbe, a été prononcée hier par le brigadier général Yadollah Javani. Ce dernier précisant : "le Golfe persique est une région stratégique, si la sécurité dans cette région se trouve compromise, ils souffriront aussi, et notre répons sera ferme".

Cette déclaration a suivi de peu celles du chef militaire suprême des armées américaines, sur la chaîne de télévision NBC. Dans l’émission Meet the press (Rencontrez la presse), l’amiral Mike Mullen venait d’annoncer que les Etats-Unis possédaient un plan pour attaquer l’Iran, si cela était nécessaire afin de l’empêcher d’acquérir la bombe atomique.

L’amiral s’empressant de compléter sa pensée, disant qu’il ne considérait pas qu’une attaque était une bonne idée, et qu’il préférait que la "République" Islamique entende raison par des moyens diplomatiques et des sanctions.

Mullen est connu pour son approche prudente du problème, et les craintes qu’il a soumises à tous ses interlocuteurs occidentaux quant aux répercussions probables d’une aventure militaire. Le chef des chefs d’états-majors US ne cache à personne sa préoccupation qu’une attaque contre les ayatollahs ne mette le Moyen-Orient à feu et à sang.

C’est précisément dans cette brèche, à la fois rhétorique et stratégique, que les Iraniens se sont empressés de s’engouffrer dimanche, comme s’ils avaient le pouvoir d’influer sur le psychique de l’amiral.

L’ambassadeur de la junte chiite à l’ONU, Mohammad Khazaï, a ainsi promis d’ "allumer tout le front de la guerre et de mettre Tel-Aviv à feu, si le régime sioniste osait la plus infime agression contre le sol iranien".

"Allumer tout le front de la guerre", cela signifie lancer à la face d’Israël tout ce dont Téhéran dispose actuellement à portée de main et déclencher une guerre à partir du Hezbollah au Liban et de la Syrie".

Nous l’avons maintes fois écrit : nous n’y croyons pas. Nous estimons que Khameneï (le guide suprême) et Ahmadinejad (le dictateur séculier) savent pertinemment qu’ils ne disposent d’aucune option décisive pour attaquer l’Etat hébreu, et qu’une riposte des Israéliens à une agression aux conséquences symboliques sur Tel-Aviv entraînerait la dévastation en Iran, et, probablement, la fin sanglante de leur régime.

Quant à la Syrie, Béchar Al-Assad, qui a appris de son père à estimer correctement les relations de force et à préserver le trône des Alaouites (ultra-minoritaires) à Damas, ne se jettera par dans une aventure suicidaire à la demande des ses alliés perses.

La seule alternative effective de riposte possible à un assaut israélien et/ou américain – Téhéran étant contraint par sa situation stratégique d’amalgamer les deux menaces : il ne dispose pas de cibles de rechange – se situe au pays des cèdres et se trouve entre les mains de la milice du Hezbollah.

Certes, les porte-flingues de Nasrallah pourraient tirer quelques projectiles sur les cités israéliennes, tuer quelques dizaines (centaines ?) de personnes et générer des dégâts, mais ce serait au prix de l’anéantissement du Hezbollah et de la perte vraisemblable de la position de force et des perspectives militaires d’avenir qu’il représente pour les Iraniens au Liban.

Une très mauvaise carte stratégique, à bien y regarder, mais qui comporte toutefois un avantage indiscutable pour les ayatollahs : il est douteux que Tsahal s’en prenne à leur territoire en cas d’attaque du Hezb contre Israël.

En effet, une agression de la part d’une milice de 20 000 barbus, plus ou moins bien entraînés, ne justifie pas le franchissement d’un seuil hypercritique supplémentaire dans une confrontation avec l’Iran : la perte de son projet nucléaire, et celle de quelques centaines de servants se trouvant dans les usines au moment de la frappe et d’une quantité égale de militaires, ne signifie pas – contrairement aux affirmations de Khazaï, qui s’efforce d’établir le contraire (on saisit pourquoi) – une guerre à mort contre la Perse et ses 73 millions d’habitants.

La destruction d’une ville ou d’une portion importante d’une ville, l’emploi par Israël d’armes de destruction massive, si !

L’annihilation de la capacité du régime théocratique chiite de construire prochainement une bombe atomique pourrait fort bien ne pas générer de riposte immédiate après le bombardement des installations, et n’être suivi que de fortes vitupérations et de menaces de représailles directes sans lendemains.

Si nous nous trouvions à la place des mollahs, c’est ainsi que nous agirions. En termes objectifs, s’ils veulent éviter le suicide, ils ne disposent pas réellement d’une autre option.

Attaquer les bases US en Irak et dans la région, ou des Etats arabes avoisinants, aurait des conséquences encore plus graves pour la junte iranienne : cela rapprocherait encore les Arabes des Hébreux, brisant à jamais l’isolement de Jérusalem, et cela impliquerait Washington dans une guerre totale contre la "République" Islamique d’Iran.

Khameneï n’aurait plus uniquement à affronter les Israéliens, ce qui n’est déjà pas une mince affaire, il aurait, de plus, et par sa faute, également la première puissance militaire mondiale sur les bras. Exécrable calcul. A Téhéran de tout tenter pour garder les Yankees hors de l’équation militaire.

En résumé, le seul front que Téhéran pourrait tenter d’ouvrir sans risquer sa tête, est celui qui passe à 380 mètres de notre rédaction. Jérusalem riposterait en détruisant le Hezbollah, les infrastructures libanaises et en frappant la Syrie, au cas où des armes qu’elle aurait livrées à la milice chiite occasionneraient de gros dégâts en Israël.

Sur la base de cette évaluation, qui ne doit pas différer considérablement de celles des états-majors de Jérusalem et de Washington, on doit plus craindre la remarque de Yadollah Javani (Pasdaran) que celle de Mohammad Khazaï (ONU).

Car pas de riposte directe, pas de Tel-Aviv en flammes, ne signifie en aucune façon que Téhéran regarderait l’anéantissement de son programme nucléaire les bras croisés.

Pour peu que le régime théocratique demeure en place – et on a toutes les raisons de le craindre, les Etats-Unis et Israël n’envisageant pas de guerre massive au sol – et qu’il réagisse en fonction de ses intérêts stratégiques, il mettrait en œuvre toutes ses capacités pour empoisonner la vie des Américains et de leurs alliés dans la région.

C’est précisément la déstabilisation qui inquiète Mike Mullen ; un conflit sans fin, fait d’actions terroristes de grande envergure, genre les Tours Jumelles, et d’attentats-suicides ponctuels, comme actuellement en Irak. Le renforcement graduel des têtes de pont existantes de Téhéran : en Irak, justement, dans le Maghreb, la péninsule arabique, à Gaza.

Au Liban, faute de l’ouverture d’un front contre Israël, il faudrait s’attendre à la prise du contrôle du pays par le Hezbollah, et à la multiplication des coups de main contre les Occidentaux et les Israéliens.

Dilemme compréhensible et questionnement nécessaire pour le chef des armées US. Quoique, d’un strict point de vue stratégique, la situation très sombre que je viens de vous dépeindre reste préférable à un Iran en possession de LA bombe.

Pour la raison qu’un Iran en possession de LA bombe s’emploierait également à la réalisation de tout ce que je décris, avec, en plus, la capacité croissante, lorsqu’il le désirera, de mettre en péril l’existence de centaines de milliers de personnes.

Et, même en s’abstenant de déclencher un Armageddon atomique, la menace pèserait sans cesse sur la région, sur le monde, et consacrerait l’arrivée sur l’échiquier planétaire d’une puissance néfaste, dont il ne serait plus possible ni de se débarrasser, ni de l’ignorer.

En fait, et les plus expérimentés de nos lecteurs l’auront déjà compris, ça n’est ni Israël ni les Etats-Unis qui décideront d’une attaque contre les installations nucléaires perses ; c’est l’Iran lui-même.

Les déclarations de Mullen ce dimanche, et celles d’Ehoud Barak quelques jours plus tôt l’illustrent parfaitement : soit Téhéran abandonne son programme nucléaire avant qu’il ne devienne irréversible, soit – dans la crainte, à contrecœur et sans l’esquisse d’un va-t’en-guerrisme – Israël, avec ou sans l’aide directe des USA, mais au moins avec son assentiment et son apport logistique, se chargeront de l’oblitérer.

Ce sont Khameneï et Ahmadinejad qui décident. Mullen et Barak qui agiront en conséquence. Le monde n’a pas le choix.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
03 septembre 2010, 13:31
Noooooooooooooooooon !!!

N'oubliant pas que ce pays est soutenu par les musulmans, tous les musulmans, et, plus particulièrement, les arabes d'entre eux.

Ces derniers, mus par leur naïveté d'antan et de tout temps, pensent que ce pays "frère" n'a fabriqué l'arme atomique que pour la pointer sur...Israël et les USA.

"Heureux les (très) simples d'esprits...!"

Ils (les arabo-musulmans) n'ont rien compris aux lacérations, larmes, hurlements,et autres vociférations de ceux (les iraniens) dont la suprême finalité est de venger la mort d'El Hussein, assassiné, selon eux, par les sunnites. Et les sunnites,e sont-ils pas, majoritairement, ces arabo-musulmans, ennemis jurés (et faisant semblant de ne pas le croire) des "frères iraniens" shiites à souhait ????

hamadi khammar
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
19 octobre 2010, 08:15
Que s’est-il passé à la base Imam Ali en Iran? - 19 octobre 2010



Le 12 octobre, l’agence officielle Irna rapportait qu’une explosion avait eu lieu à la base iranienne Imam Ali, près de Khorramabad, dans l’ouest du pays. Selon le dernier bilan avancé, l’incident aurait fait 18 tués et 14 blessés.

La version officielle fournie par les autorités iraniennes explique qu’un incendie s’est propagé à l’intérieur de la base et a atteint un dépôt de munitions, d’où l’explosion. Seulement, la base Imam Ali n’est pas une installation militaire comme les autres puisque c’est là que sont stockés une partie des missiles balistiques moyenne portée Shahab-3, ceux-là même que Téhéran pourrait utiliser contre des cibles israéliennes.

Les installations de la base Imam Ali sont en partie souterraines. Il s’agit, pour les Gardiens de la Révolution, maîtres des lieux, de pouvoir remplir les réservoirs de leurs missiles à propulsion liquide à l’abri des regards indiscrets, c’est à dire des moyens de surveillance israéliens et américains. En effet, une telle opération peut prendre au moins une heure avant le lancement. Juste assez de temps pour se faire repèrer et dévoiler ses intentions.

L’on pourrait se contenter de la version officielle iranienne pour expliquer cet incident. Seulement, il est difficilement imaginable qu’un incendie puisse se propager sur une base aussi sensible et atteindre un dépôt de munitions : cela voudrait dire que les Gardiens de la Révolution n’ont pris aucune mesure de sécurité pour éviter ce genre de chose. Cela étant, difficilement imaginable ne signifie pas pour autant impossible.

Cette explosion, qui a donc touché une base de missiles, a eu lieu la veille de la visite du président Ahmadenijad au Liban, avec une excursion à quelques kilomètres seulement de la frontière avec Israël, pays qu’il a juré de « rayer de la carte ». Simple coïncidence?

Cet incident s’est produit aussi 48 heures après la grande parade militaire nord-coréenne (briefing du 17/10), où des missiles balistiques ont été sortis pour l’occasion. Ainsi, selon le blog Arès (Aviation Week), les observateurs ont remarqué le BM25 Musudan. Dérivé du SS-N6 russe et d’une portée de 3.000 à 4.000 km, cet engin est mobile puisque sa plate-forme de lancement est montée sur un camion. Et d’après les services israéliens, il aurait déjà été livré à l’Iran. Ce qui en soit ne serait pas une surprise : les programmes balistiques nord-coréen et iranien sont intimement liés (le Shahab-3 est inspiré du Nodong). Toujours est-il que la présence de cette arme dans l’arsenal iranien modifierait la donne car elle augmenterait le nombre de cibles potentielles de Téhéran.

Par ailleurs, l’on sait que les ingénieurs iraniens travaillent pour maîtriser la propulsion solide et mettre au point de systèmes multiétages pour leurs missiles. Auraient-ils franchi une nouvelle étape, significative et lourde de conséquences? D’où l’hypothèse d’une action extérieure contre la base Imam Ali, décidée pour détruire de nouveaux modèles de missiles.

Car même si Téhéran a démenti tout attentat, il n’en reste pas moins, selon certaines sources, qu’une enquête aurait été ouverte pour savoir comment des intrus ont pu pénétrer à l’intérieur d’une des installations militaires sans doute la mieux gardées du pays.

Cette éventualité – car il est difficile d’avoir des certitudes en la matière – est renforcée par la succession d’incidents qui ont frappé les programmes nucléaire et balistique iraniens au cours de ces derniers mois, et dont la propagation du vers informatique Stuxnet est l’un des derniers avatars.

D’après le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), les services américains et israéliens ne sont pas inactifs pour contrer les initiatives iraniennes dans ces domaines. L’on sait, par exemple, qu’une opération a consisté à vendre à l’Iran des renseignements scientifiques volontairment truffés d’erreurs par le biais de personnes manipulées. Cela aurait conduit à des retards significatifs dans les programmes militaires iraniens.


Source : [www.opex360.com]
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
20 octobre 2010, 05:49
Une triple-explosion frappe le bastion iranien secret de lancement de missiles destinés aux cibles américaines et israéliennes
- DEBKAfile - Par Marc Brzustowski - Pour lessakele et aschkel.info - 15 Octobre 2010


Vue aérienne de l’entrée d’un tunnel de la base Imam Ali

Une installation militaire iranienne top-secrète a été le théâtre d’une triple explosion, mardi 12 octobre, le jour précédant l’arrivée du Président Mahmoud Ahmadinedjad au Liban. Les sources du renseignement militaire de DEBKAfile rapportent que le site abritait la majeure partie des lanceurs de missiles Shehab 3 de moyenne portée, que l’Iran a précisément stocké là pour frapper les forces américaines en Irak et Israël, dans l’éventualité d’une guerre – certains de ces missiles sont conçus pour porter des ogives triples (pointes de fusées dites « triconiques »).

Les 18 soldats officiellement reconnus comme morts et les 14 blessés dans ces explosions, appartenaient au bras armé spécialiste des missiles du CGRI (Gardiens de la Révolution), les Brigades al-Hadid.

La Base de l’Imam Ali, où les explosions ont eu lieu, est située dans la région particulièrement escarpée de la Montagne Zagros, près de la ville de Khorramabad, dans la province occidentale de Lorestan. Ce haut-lieu a été spécialement sélectionné pour son altitude, qui facilite un ciblage précis et, d’autre part, la difficulté particulière d'y accéder, aussi bien par le biais d’une attaque aérienne que terrestre. Il se situe à 400 kms de Bagdad et des premières bases américaines dans le centre de l’Irak et à 1250 kms de Tel Aviv et du centre d’Israël. Toutes deux sont tout-à-fait à la portée opérationnelle de 1800 à 2500 kms dont sont capables les missiles Shehab-3.

Nos sources en Iran confient que Téhéran a dépensé des centaines de millions de dollars pour y construire, bien au-dessus du niveau du sol, l’une des plus vastes installations de ce type, aussi bien au Moyen-Orient qu'en Europe. Un réseau complet de profonds tunnels souterrains y a été creusé sous la base de l’Imam Ali. De quelque façon que ce soit, une main mystérieuse a déclenché trois explosions en chaîne dans un délai court, assez profondément à l’intérieur de ces tunnels, détruisant un grand nombre de rampes de lancement et provoquant suffisamment de dommages pour rendre l’installation inutilisable par la suite.

Dans son compte-rendu officiel de l’incident, Téhéran a nié qu’il puisse s’agir d’une “attaque terroriste” et prétend que la réaction en chaîne « a été causée par un incendie de proximité qui s’est répandu jusqu’à la zone de stockage des munitions de la base ». De la même façon, le régime avait mis une longue période de temps avant de rendre compte des ravages qui avaient contaminé ses systèmes de contrôle nucléaires et militaires, à cause du virus Stuxnet – qui est toujours à l’ouvrage.

Concernant le fait mentionné à présent, les sources militaires de Debkafile rapportent que l’arsenal de missiles de l’Iran et les Gardiens de la Révolution ont subi, par là, un revers dévastateur. Pire que tout, tous leurs experts sont incapables d’expliquer l’habileté des assaillants à pénétrer dans l’une des bases iraniennes les plus étroitement gardées, ni leur capacité à se glisser dans les souterrains aussi profonds pour faire exploser les lanceurs de missiles.

On pense, bien évidemment, que le nombre exact de victimes est bien plus important que présenté dans le tableau dressé par Téhéran. Les funérailles des soldats se sont déroulées le jeudi 14 octobre, au même moment où Ahmadinedjad déclarait au Sud-Liban qu’Israël était destiné « à disparaître ». Peu de temps après, il achevait son périple controversé de deux jours au Liban.

Cette semaine, Aviation Week a découvert que les nouveaux missiles balistiques de portée intermédiaire BM-25 Musudan exhibés lors de la parade militaire nord-coréenne, le dimanche 10 octobre, lors duquel Kim-Jong-Il a également fait parader son héritier de fils – trahissent une forte similitude avec le Shehab 3 iranien.

Il est, par conséquent, possible que les explosions au sein de la base du CGRI au Lorestan, mardi, aient pu, par la même occasion, saboter les modèles secrets de la toute dernière version iranienne du missile balistique Shehab 3, mobile sur route et alimenté par du carburant liquide.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
20 octobre 2010, 06:04
La piste d’un sabotage est évoquée - Mystérieuse explosion sur une base de missiles iranienne - Par Jacques Benillouche* - 19 octobre 2010



Que s’est-il réellement passé le 12 octobre en Iran ? Les services de renseignement israéliens viennent de divulguer une version totalement différente de l’incident qui a touché une base iranienne de missiles. Ils révèlent qu’une triple explosion a eu lieu dans une installation secrète iranienne, la veille du voyage d’Ahmadinejad au Liban. Selon ces sources, le site concerné stockait en majorité des fusées Shahab-3, lanceurs à moyenne portée destinés à frapper, en représailles, les forces américaines basées en Irak ou les cibles civiles israéliennes.

Ogives triconiques

Cette base secrète contiendrait aussi des missiles configurés pour porter des ogives triples (pointes de fusées dites tri-coniques). Téhéran avait déjà fait des tirs d’essai d’une version améliorée du Shahab en utilisant cette technologie. Les experts en missile avaient noté que ces têtes tri-coniques avaient une grande portée, une précision et une stabilité dans leur vol, mais disposaient de moins de place pour leur charge. Ces missiles avaient été spécialement conçus pour transporter des armes nucléaires.Les 18 soldats morts et les 14 blessés, qui ont été dénombrés dans l’explosion, appartenaient aux brigades Al-Hadid responsables du programme des missiles et affiliés aux Gardiens de la Révolution. Leur quartier général se trouve à Khorramàbàd, dans les hautes montagnes Zagros. Ces installations avaient été activement développées depuis 2008 puisque ces brigades disposaient d’au moins cinq batteries de trois lanceurs. Devant les risques d’une frappe israélienne, Téhéran avait entrepris d’importants travaux visant à disperser et à enterrer ses sites de lancement.Ainsi, ces complexes de stockage avaient été creusés à même la montagne et disposaient de larges entrées qui laissaient présumer que le site pouvait abriter des lanceurs balistiques. Cette solution avait été retenue par les ingénieurs iraniens pour permettre le remplissage des réservoirs des Shahab-3 et des Shahab-3M, à l’abri des moyens de détection américains et israéliens. La faille des missiles à combustible liquide réside, en effet, dans la durée de remplissage des deux réservoirs, entraînant une détection électronique et satellitaire immédiate qui les rend d’une grande vulnérabilité. Des zones dégagées à proximité des tunnels permettent une mise en batterie rapide des lanceurs. Ces installations sont situées à 1 200 km des centres urbains israéliens, donc à la portée des Shahab-3M. Israël avait évalué le stock de Shahab-3 détenu par l’Iran à une centaine avec une quarantaine de lanceurs.Les explosions ont eu lieu sous la base Imam Ali construite dans des souterrains enfouis à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Cependant, les services de renseignement ne sont pas explicites sur la façon dont les explosifs ont été introduits à trois endroits différents pour causer des dommages irréversibles aux installations. Le mode opératoire des saboteurs n’a pas été révélé ni d’ailleurs le groupe auquel ils appartiennent. Téhéran a bien confirmé l’existence d’un accident mais a nié une quelconque «attaque terroriste». Les Iraniens ont expliqué l’explosion par un incendie qui a été déclenché parce que des munitions étaient stockées à proximité. Il est pourtant difficile de croire que les experts sécuritaires militaires de la base n’avaient pas évalué ce risque.

Incidents à répétition

Les renseignements militaires précisent que des dégâts considérables ont été perpétrés contre l’arsenal de missiles iraniens et que les Gardiens de la Révolution ont subi un traumatisme à la mesure des pertes qu’ils ont subies. Les experts militaires iraniens enquêtent sur la façon dont les «agresseurs» sont entrés dans la base la mieux gardée du pays et la méthode qui leur a permis de s’introduire en profondeur pour atteindre les lieux de stockage des missiles. Les funérailles militaires ont eu lieu le 14 octobre, mais il y des doutes sérieux sur le nombre réel de victimes qui serait plus élevé que le nombre indiqué.Dans un article du 15 octobre, Aviation Week avait trouvé une grande similitude entre le Shahab-3 iranien et le nouveau missile balistique BM-25 Musudan qui a défilé à la parade militaire nord-coréenne du 10 octobre devant l’héritier désigné de Kim Jung-il. Il est donc probable qu’une action a été engagée pour détruire les prototypes du nouveau modèle secret du missile Shahab-3 à combustible liquide issu des industries nord-coréennes.
Les services de sécurité iraniens s’inquiètent de ces incidents répétitifs touchant la défense du pays, le dernier en date étant le virus informatique Stuxnet. Ils considèrent que la présence d’éléments perturbateurs est suffisamment tangible pour que des mesures strictes soient prises dans tous les rouages de la défense nationale. Il semble bien que l’opposition iranienne, aidée par les services de renseignements occidentaux, ait consenti à réveiller ses cellules dormantes qui se font à présent plus agressives en utilisant des techniques de haute technologie. Un investissement humain à long terme avait été engagé et il porte à présent ses fruits.
L’infiltration d’espions ou d’opposants qui désorganisent la marche du programme nucléaire et, plus préoccupant, le système de défense militaire confortent les Occidentaux dans leur volonté de temporiser avant d’engager une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes. La passivité de Benyamin Netanyahou devant les menaces proférées par Ahmadinejad à la frontière nord d’Israël pourrait alors s’expliquer par les informations qu’il détenait déjà lorsque le leader iranien utilisait sa rhétorique belliqueuse devant les militants du Hezbollah.


* Journaliste indépendant (Israël), Jacques Benillouche tient un blog, Temps et Contretemps.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
23 octobre 2010, 14:23
Mystérieuse explosion sur une base secrète iranienne - Par Adrien Jaulmes - Pour Le Figaro - 22 octobre 2010


La base Imam Ali abrite des rampes de lancement de missiles Shahab-3.

La responsabilité du Mossad est évoquée dans ce nouvel «accident» touchant une installation ultraprotégée des pasdarans.

Disparitions ou morts inexpliquées de scientifiques, défaillances techniques en tous genres, mystérieux virus informatiques, les programmes militaires et nucléaires iraniens subissent régulièrement des accidents qu'il n'est guère vraisemblable d'attribuer au seul hasard.

La triple explosion survenue le 12 octobre dans une base secrète de missiles des pasdarans, les gardiens de la révolution, est la dernière d'une longue série de revers et d'accidents, qui ont tous en commun de toucher les capacités de frappe stratégiques et les programmes nucléaires de l'Iran.

Située près de Khorramabad, dans la province du Lorestan, dans l'ouest de l'Iran, la base Imam Ali est un vaste complexe souterrain de galeries abritant des rampes de lancement de missiles Shahab-3. Dispersés dans des tunnels creusés sous les montagnes de Zagros, les missiles sont ainsi protégés d'une éventuelle attaque aérienne pendant le remplissage de leurs réservoirs en carburant liquide, phase la plus délicate précédant le tir.

Missiles à portée de Tel-Aviv

Le relief escarpé, les difficultés d'accès, et sa proximité avec la frontière occidentale de l'Iran en font un site idéal. La base Imam Ali dépend des brigades al-Hadid, unités chargées des armes balistiques stratégiques au sein des pasdarans, qui forment une véritable armée parallèle, chargée notamment des programmes militaires les plus avancés.

Des batteries de DCA et de missiles SAM défendent ce site ultrasecret, dont les missiles, d'une portée d'environ 2 000 kilomètres, sont accessibles au tir d'Israël, mais aussi des bases américaines d'Irak. Selon les spécialistes, les missiles Shahab-3 auraient pu avoir été modifiés pour emporter plusieurs ogives, technique typiquement utilisée pour l'emploi éventuel de charges nucléaires afin de multiplier les cibles.

Selon le site Menapress, une série d'explosions auraient été entendues par les habitants des villages voisins, qui ont cru à un raid aérien israélien.

Guerre de l'ombre

Les autorités iraniennes ont nié qu'il puisse s'agir d'une audacieuse opération secrète, et ont expliqué que l'explosion avait été causée par «un feu survenu dans un dépôt de munitions voisin». Le bilan officiel de 18 morts et d'une dizaine de blessés pourrait cependant être beaucoup plus lourd.

La responsabilité du Mossad, les services secrets israéliens, est de nouveau envisagée. D'autres analystes parlent d'un raid aérien. Mais, comme il est d'usage dans la guerre de l'ombre que se livrent israéliens et iraniens, personne n'a évidemment revendiqué quoi que ce soit.

Quels qu'en soient les responsables, cette dernière série d'explosions dans l'une des installations les plus secrètes et les mieux protégées d'Iran, est un coup sérieux porté à Téhéran. Elle affaiblit les capacités de riposte à longue portée de l'Iran dans l'éventualité d'une attaque contre ses sites nucléaires.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
30 octobre 2010, 03:35
La guerre contre l’Iran a commencé - Israël et le Pentagone défient Ahmadinejad - Causeur - 29 octobre 2010

La France étant plongée dans une de ses crises sociales récurrentes comme la fièvre quarte, elle est toute occupée à se regarder le nombril et à se lamenter sur elle-même. C’est pourquoi elle ne prête pas trop d’attention à des événements lointains et peu spectaculaires : aucune image de télé n’est disponible les concernant, et la quasi-totalité des budgets transmissions des grandes chaînes ont été dépensés dans la couverture de l’épopée souterraine des mineurs chiliens.

Et pourtant, la première guerre high tech du XXIe siècle a bel et bien commencé, et elle oppose Israël soutenue par le Pentagone1 à l’Iran et ses succursales syriennes, libanaises et gazaouites.

On se doutait bien que les autorités de Washington et de Jérusalem ne restaient pas totalement inertes devant les provocations répétées de Téhéran et l’échec patent de la politique de la main tendue d’Obama et de l’Union européenne pour mettre un terme aux ambitions nucléaires du régime des mollahs. Planification, négociations politico-stratégiques et préparatifs logistiques allaient bon train en coulisses pendant que les grands leaders distrayaient le grand public en focalisant leur attention sur la question mineure2 du conflit israélo-palestinien.

Mystérieuse explosion à Khorammabad

Ce qui est nouveau, en revanche, c’est que les acteurs de ce conflit de l’ombre commencent à « communiquer » par des canaux parallèles, mais bien connus de ceux qui suivent attentivement ces questions.

Au cours de ce mois d’octobre, on a successivement appris :

1. Qu’un virus nommé Stuxnet, mis au point dans le cadre d’une étroite coopération entre les services israéliens et américains avait mis le souk dans les systèmes de gestion de la centrale nucléaire iranienne de Bushehr.

2. Qu’une « mystérieuse explosion » s’était produite le 12 octobre dans la base souterraine ultra-secrète de Khorramabad, à l’ouest de l’Iran, abritant des missiles à moyenne portée, provoquant la mort de plusieurs dizaines (certains disent même plusieurs centaines) de Pasdarans chargés de leur garde. Comme par hasard, cette explosion s’est produite au moment où Mahmoud Ahmadinejad défiait verbalement Israël à quelques kilomètres de sa frontière nord.

3. Que le Hezbollah libanais était approvisionné, via la Syrie, en missiles d’une portée de 250 km, permettant d’atteindre les centres vitaux d’Israël à partir de bases situées hors de la zone théoriquement contrôlée par la FINUL (Force d’interposition des Nations Unies au Liban).

Téhéran a minimisé les deux premières affaires en parlant « d’accident » pour l’explosion dans la base des missiles, et en niant officiellement qu’un virus informatique soit la raison des retards répétés dans la mise en route de la centrale de Bushehr.

On ne commente pas non plus ces deux affaires à Jérusalem et à Washington, mais les canaux par lesquels elles sont parvenues à la connaissance du public3 et les précisions avec lesquelles ces informations sont rapportées est un signe qui ne trompe pas : les services spéciaux israéliens ne sont pas totalement étrangers à ces affaires et tiennent à le faire savoir.

Quant aux informations sur les nouvelles capacités militaires de la milice du Hezbollah, elles ont donné lieu à un « scoop » récent du journaliste du Figaro Georges Malbrunot, ancien otage en Irak, qui sert habituellement de « petit télégraphiste » lorsque les services syriens ont un message à faire passer. C’est ainsi qu’au mois de juillet dernier, la révélation par ce même Malbrunot de l’utilisation par le Qatar de sociétés de sécurité israéliennes avait rendu fou de rage Serge Dassault, propriétaire du Figaro engagé dans de délicates négociations pour la vente de « Rafale » à l’émirat du Qatar…

Pour l’instant, cette guerre contre l’Iran est à mi-chemin entre le stade de la gesticulation et les premières escarmouches annonciatrice de la grande confrontation.

La suite dépend du nouveau cours que prendra la politique étrangère d’Obama après la débâcle démocrate annoncée lors des midterm du 2 novembre. Le départ de Rahm Emmanuel de la Maison Blanche et celui, annoncé pour juin, de son plus proche conseiller David Axelrod marque sans doute la fin de la tentative de faire plier Benyamin Netanyahou sur la question des constructions dans les implantations.

Mais qu’adviendra-t-il ensuite ? Quelques augures conservateurs, comme l’ancien représentant américain à l’ONU John Bolton prédisent le pire : ligoté par un Congrès républicain en politique intérieure, Obama serait tenté de se concentrer sur des objectifs internationaux, par exemple en exigeant d’Israël qu’il adhère au Traité de non-prolifération nucléaire en échange du renoncement, par Téhéran à se doter d’armes atomiques. Ils annoncent aussi, en cas de blocage des pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens, que les Etats-Unis pourraient soutenir à l’ONU une résolution établissant un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza dans les frontières de 1967.

On ne voit pas comment Hillary Clinton (qui n’a pas perdu espoir de succéder, en 2016, à Barack Obama) pourrait souscrire à une telle ligne, et rien ne permet de penser que le successeur de James Jones à la tête du Conseil national de sécurité sera en mesure de « vendre » cette politique au Pentagone et au Congrès. Ce dernier tient, rappelons-le, les cordons de la bourse, et peut ainsi s’opposer au Président en coupant les vivres de projets qui lui sont chers. Il faudrait alors que cette politique d’Obama soit plébiscitée par l’opinion pour qu’elle ait quelque chance de s’imposer.

En attendant, au Proche-Orient, les bruits de bottes sont de plus en plus sonores…


1. Les « couacs » entre le Pentagone et la Maison Blanche viennent de faire l’objet d’un livre de Bob Woodward Obama’s wars. Une « autonomisation » de l’action du Pentagone, dans certaines limites, n’est pas totalement à exclure… ↩
2. Avis aux commentateurs : d’un point de vue géopolitique, ce conflit reste mineur en dépit de sa durée et des litres d’encre et de salive qu’il fait couler. ↩
3. Notamment le journaliste indépendant israélien Jacques Benillouche (Slate.fr) et Stéphane Juffa, le patron de Metula News Agency. ↩
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved