ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE

Votre récit me ramène quelques années en arrière quand nous vivions dans notre manoir.
C'était une très belle période de notre vie. Nous avions le temps pour tout. Pas de stress tout était facile. Les amis quand ils venaient avaient l'aile droite, un appartement de 3 pièces pour eux. Je leur mettais dans la salle de bain, tous les échantillons shampoing des Relais et Châteaux pour faire comme à l'hôtel... ils passaient des week-end de rêve. Grandes flambées dans l'immense cheminée de l'immense salle à manger etc...musique à tue tête, il n'y avait personne alentour que des terres...

J'en garde un excellent souvenir.

Ah la bienséance des places à attribuer autour d'une table ! tout un programme ! on connait ca aussi pour les mariages et autres festivités!
C'est vrai , on voit que vous avez fait une excellente impression sur la maman de la future épouse et c'est bien connu les mamans ont une si grande influence......
Nous sommes impatients de savoir ce que va vous dire le vieux médecin....
En fait nous connaissons la chute de cette belle histoire, ceux sont les détails intermédiaires, qui nous manquent et que vous nous narrez de façon si savoureuse !

Michka, si en plus tu es chatelaine alors là, je ne me sens que plus fièr de parler tous les jours, deux heures durant,avec une nobleSSE en tous points parfaits...

N'y voit pas une ironie de ma part,jamais, d'ailleurs on voit que tu portes 'LA RICHA'.La plume des PRIVILEGIES....

Yeram mréï'chin amin...
Qu'ils soient déplumès.


A suivre.....

Pacs e salute.

bien entendu il faut avoir un coeur noble et solide pour porter la richa , comme "richa coeur de lion".

Bonjour amis harissiens,

Voici le cinquième épisode de mon récit :

Après ce cours séjour à la campagne, qui m'a semblé long, vu tout ce que j'avais découvert : la visite de la demeure familiale de Michèle, le parc, M et Mme HAIM , sans oublier les parents de Michèle, nous reprimes nos habitudes, : études, tendresses avec Michèle, et sorties un soir par Semaine le Samedi soir.

Mais je n'avais pas oublié de téléphoner AU Docteur HAIM, Michèle me donna son numéro de téléphone en me disant :

Père est surement derrière cette rencontre, mais il faut absolument y aller ! je me doutais qu'il y avait encore anguille sous roche !

Un midi, me voila devant la villa du Docteur à Rueil-Malmaison, un beau batiment en briques rouges et pierres de taille, joli.

Je sonnais à la grille, et une dame à l'accent inconnu pour moi, m'ouvrit, et me fit entrer dans le vestibule.

Le docteur apparut, , ainsi que son épouse, ils avaient une mine un peu sévère par rapport a celle que je leur avait connu le week end passé en Normandie.

Je n'étais pas venu déjeuner, il était 15h de l'après midi.

De suite nous entrames dans la pièce , qui lui servait apparemment de bureau.

Une vraie pagaille, des revues par centaines par terre, des étagères pleines de livres, un bureau recouvert de paperasses, etc.. Un capharnaum !!

Il me fit asseoir sur un fauteuil en cuir, et son épouse sortit en me disant, : je vous laisse vous avez beaucoup de choses à vous dire!

Personnellement je n'avais pas grand chose à lui dire? Mais lui ?..

D'emblé il attaqua :

Jacques, est ce que vous aimez sincèrement Michèle, ?

De tout mon coeur docteur lui dis-je !

Il rectifia : HAIM !

Oui HAIM, je l'aime de tout mon coeur, et elle m'aime aussi, je ne reve que de l'épouser dès la fin de mes études, lorsque j'aurais trouvé du travail, et je souhaite fonder une famille et avoir des enfants, je n'ai plus personne dans ce pays a part quelques cousins que je vois rarement.

Savez vous que vous aurez des sacrifices à faire ?

Je n'avais jamais pensé qu'il y aurait des sacrifices à faire ! quels genres de sacrifices ? Lui répondis-je .

Et il commenca à les énumérer, et la liste était longue..

vous n'aurez pas à songer à vivre en Israel

Vos enfants devront être baptisés à l'église, et devront faire leur catéchisme

Michèle ne se convertira pas au judaisme

Vous devrez oublier le cacher

Vous devrez venir en aide à la paroisse locale et recevoir le curé à votre table

Votre mariage devra etre célébré en l'église du village, sans que vous n'ayez à vous convertir, cela peut s'arranger.

Vous devrez vivre avec vos beaux parents dans le domaine, sitot mariés.



vous serez les légitimes propriétaires vous et michèle ,du domaine dès votre mariage , sous conditions,le notaire se chargera de celà .

La liste était encore plus longue, la mise à disposition deux fois l'an du parc pour le comité des fetes, tout y était, il était méticuleux le père à Michele, il n'était pas polytechnicien pour rien. !!!

Alors qu'en pensez vous me dit-il ? ,après avoir énuméré toutes ces conditions .

J'étais muet d'étonnement, quoi dire ? sur le moment je sentis que tout s'écroulait en moi, mais j'étais et je suis encore très réaliste, je me souvenais que mon père me répétais souvent : mets toi toujours à la place des autres . sAGE MON PATER !!

Ce fut bref quand meme, un verre de rafraichissant nous fut servit, je lui dis que cela valait réflexion et que j'en parlerais avec Michele.

De ma décision, tout le cours de ma vie allait changer.

rendez vous fut prit pour lui donner ma réponse la semaine suivante.

Mais certaines questions, posées par un juif de surcroit m'avaient quelque peu géné.

J'avais un grand examen de conscience à faire !

chers amis harissiens, j'ai encore oublié de vous dire à demain pour le sixième épisode.

'..IL ETAIT UNE FOIS....MON AMI JACQUOT....§§§§§

Vous nous tenez en haleine, Jacquot, avec un magnifique talent de conteur.

Nous arrivons au gros "hic", à l'énorme "hic" de votre histoire!!

Le cas de conscience: est ce l'amour qui va l'emporter? nous le saurons vite, j'espère.

Par ailleurs, le chateau que vous décrivez n'ayant rien à voir avec un manoir campagnard, aurez vous bien mesuré ce que coûtent les toitures, gouttières, chauffage et réparations diverses d'un monument historique du XIIIème ? ou allez vous nous raconter les malheurs d'un tune qui, pour avoir épousé la femme qu'il aimait, aura réalisé un peu tard qu'il consacrait sa vie à un patrimoine en même temps qu'à la dame de ses pensées?

Mystère...vous êtes un charmant conteur, Jacquot...et c'est avec impatience que j'attends la suite.

La vie de châteaAAu
N’est pas de tout repos
Mon cher Jacquot.

Y’ a pas que des tableaux
Des lustres et des oripeaux
Mais aussi des créneaux
Qui, par matins calmes,
Vous offrent l’horizon
Par temps beau.

A la longue Mon cher Jacquot
On s’y fait. Au pied des murs
On se retrouve coincé.
Lorsque là haut tout est réglé
Comme du papier à musique
Il faut savoir en supporter les frais.

Tout n’est pas parfait
Lorsque on parle de vie de Château.
Il faut savoir se conformer
Après avoir signé,
A s’occuper de ton nouvel état des lieux.

Heureux ou malheureux... ?
Le mektoub t’a choisi
Sans que tu l’es choisi.


La vie de château,
une expression synonyme de bonheur et d'opulence. Mais la vie de château, ce n'est pas exactement ce que l (more)

Ma chère Michka,

Toutes les fois que tu écris, c’est toujours une embellie sur le site qui manque de chaleur et cela quelque soit la rubrique où tu écrits.

Tu es ce souffle de beauté, de jeunesse qui balaie toutes les mesquineries.

Les homélies des pies qui jacassent ne sont que regrets qui se cantonnent à radoter là où elles pensent fanfaronner. Malheureusement.

Comme je t’envie d’avoir passé trois ans dans ce manoir du bonheur et je pense que beaucoup de gens n’ont pas eu cette chance de vivre ne serait ce que qqs secondes dans une pagode. Alors ils ne leur restent plus qu’à rêver aux Châteaux en Espagne.
Aux grives, aux oiseaux de malheur.
Monsieur Jacquot nous émerveille par cette tranche de vie qui nous mène dans le fantastique.
Dans ces songes d’enfants auxquels nous avons tous rêvé.

Merci Michka pour tes beaux souvenirs, merci par ta faconde choisie qui fait honneur à ce site. Hélas peu de gens savent le faire comme tu le fais.

Monsieur Jacquot, enfin, nous voilà récompensés par votre courage celui d’avoir mis sur ces lignes votre parcours et comme vous me le dites en privé, vous faites honneur au nom propre que vous portez. Et que je n’oublierai jamais.

On commençait à s’emmerder par tous ces vieux et vieilles politologues à la noix de coco qui disent savoir tout avec des ‘je’ mais qui ne sont que le reflet de miroirs aux alouettes. Bien terni.

Ils sont bien rares ceux qui osent et vous vous nous enchantez. Par votre récit en couleur.

Rabi Mââk.