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La neutralité de la Suisse

Envoyé par Victor 
Re: La neutralité de la Suisse
25 août 2009, 12:22
Mandekch al hak, le Felfel Ahmar, s'est trompé !
UBS veut dire Union Des Bourses solides, celles qui sont en Or et pas en carton maché ! Ha!Ha!Ha!


Re: La neutralité de la Suisse
25 août 2009, 15:19
Point de vue
Pire qu'une humiliation : une bêtise, par Fabio Rafael Fiallo
LE MONDE | 25.08.09

En juillet 2008, le fils du colonel Kadhafi, qui séjournait à Genève en compagnie de son épouse avec un passeport ordinaire, c'est-à-dire non diplomatique, fut arrêté par la police genevoise pendant deux jours suite à la plainte pour mauvais traitements - vérifiés - que le couple était en train d'infliger à deux de leurs domestiques.

En guise de représailles, le régime libyen interdit à deux ressortissants suisses de quitter la Libye, et cela après les avoir maintenus en prison pendant un certain temps. Les négociations en vue du rapatriement des deux Suisses s'étant enlisées, et le régime libyen jouant la surenchère à chaque reculade de la Suisse, le président de la Confédération helvétique, Hans-Rudolf Merz, finit par accepter une année plus tard toutes les exigences libyennes - en particulier, présenter des excuses à la Libye et qualifier d'"injustifiée et inutile" l'action de la police genevoise - sans même pouvoir rapatrier immédiatement les deux Suisses pris en otages par Kadhafi.

Passons - l'événement a été largement débattu dans la presse - sur l'humiliation que le président de la Confédération helvétique a accepté de faire subir à son pays en présentant des excuses au colonel Kadhafi pour l'arrestation de son fils par la police genevoise, une arrestation faite pourtant dans le strict cadre de la loi suisse.

Passons aussi - cela a également été amplement dénoncé - sur le dommage considérable qu'une telle attitude aura porté à l'Etat de droit en Suisse. Comment, en effet, les tribunaux de ce pays pourront désormais, sans éprouver un sentiment de honte et même d'injustice, prononcer une peine quelconque contre tout citoyen suisse, sans pétrole et sans piston, ayant commis des délits moins graves que celui imputable au fils du dictateur libyen ?

Passons donc sur tout cela, et venons-en à un domaine où la Suisse sortira à coup sûr perdante de cette malencontreuse épreuve de force, à savoir : ses chances de servir de pays hôte pour la tenue de négociations internationales scabreuses, notamment sur le conflit israélo-palestinien.

En effet, qui est à même d'affirmer que la Suisse, pendant qu'elle accueillerait de telles négociations, ne céderait pas à de nouveaux chantages si certaines parties prenantes tentaient d'influer sur le rôle de médiateur du pays hôte au moyen de méthodes de pression contestables, comme celle utilisée avec succès par le colonel Kadhafi ?

La déconfiture d'Hans-Rudolf Merz est d'autant plus consternante et dommageable pour la Suisse qu'elle survient après une autre capitulation en rase campagne : celle de la ministre des affaires étrangères suisse, Mme Micheline Calmy-Rey, qui, lors de sa visite à Téhéran en mars 2008, s'était pliée aux injonctions des ayatollahs au pouvoir lui demandant de se couvrir la tête d'un voile pendant ses entretiens officiels.

Bien des pays - et en premier lieu Israël - réfléchiront plus d'une fois, à juste titre, avant d'accepter de prendre part en Helvétie à des négociations difficiles et dangereuses. Ils préféreront pour cela aller camper sur des terres plus fiables.

En diplomatie, la lâcheté comporte un coût non seulement moral, mais aussi politique. Il a pour nom "perte de crédibilité".

Fabio Rafael Fiallo est écrivain, auteur de "Ternes Eclats - Dans les coulisses de la Genève internationale" (L'Harmattan).

Fabio Rafael Fiallo
Article paru dans l'édition du 26.08.09

[www.lemonde.fr]
Re: La neutralité de la Suisse
25 août 2009, 15:43
Y emchi l'ma, comme disait le Felfel Ahmar,
Zama ils ont raison d'aller conférencer et négocier ailleurs,,,
Ici en Helvétie c'est : "Gib al flous bark", pour le tménik, genre diplomatie il y a d'autres pays, plus beaucoup sérieux.

Quand même !!!



Re: La neutralité de la Suisse
01 septembre 2009, 09:23
Je ferai de ce monde un bordel [1] (info # 013108/9) [Analyse]

Par Patricia La Mosca depuis Genève © Metula News Agency

Le colonel Kadhafi joue avec les nerfs des Suisses est le titre qu’on pouvait lire ce matin à la une d’un journal romand. Il faisait directement allusion à la promesse faite oralement par le 1er ministre libyen Al-Baghdadi Ali al-Mahmoudi au président de la Confédération Helvétique, Hans-Rudolph Merz, de rendre leur liberté, avant le 1er septembre, aux deux otages helvétiques, Hamdani et Göldi, empêchés de quitter le territoire libyen.

Cela s’était passé à Tripoli, jeudi dernier, lorsque Merz était venu exprimer, dans la capitale libyenne, "ses excuses pour l’arrestation injuste de diplomates libyens par la police de Genève".

Merz, président d’un Etat européen, qui - comble du mépris - n’avait même pas été reçu par son homologue libyen, avait cependant l’impression d’avoir rempli sa mission ; il était persuadé d’avoir réglé l’affaire Hannibal et rouvert le marché libyen aux sociétés de son pays.

Côté africain, on préférait parler d’excuses "représentant un premier pas pour régler le problème".

Comment ? On ne se satisfaisait pas d’avoir publiquement raillé un peuple, qui n’avait connu semblable mortification depuis que Jules César l’avait attelé à des jougs à Genève. Le leader de la Joumhouriya libyenne en voulait-il plus pour apaiser sa soif de vengeance ?

Certes, puisqu’il avait exigé la formation d’un tribunal arbitral, chargé de statuer sur l’arrestation de son fils, Hannibal Kadhafi, en juillet 2008 à Genève.

Un tribunal arbitral composé de trois juges, provenant de pays tiers. Les deux pays en conflit ont chacun nommé un juge de leur choix, qui, d’entente, devraient désormais s’accorder sur l’identité d’un troisième arbitre.

L’arbitrage aura lieu ensuite à Londres et il disposerait de 60 jours, à partir de sa formation, afin de rendre son verdict sur l’arrestation du fils de Mouamar et de sa femme, à l’hôtel Président Wilson, dans la cité lémanique, le 15 juillet 2008.

D’accord, mais jamais il ne fut question d’attendre ledit verdict avant de libérer les otages suisses, mais bien d’une relaxe au plus tard demain, le 1er septembre 2009.

Même que la Confédération avait envoyé LE Falcon officiel de l’armée mardi dernier à Tripoli, et qu’il avait poiroté sur le tarmac jusqu’à vendredi, jour auquel il est revenu à vide en Helvétie, infligeant ainsi une nouvelle et retentissante baffe à ses apprentis ministres et à la population toute entière.

Signe de la profondeur de la blessure, l’avion s’est posé sur le petit aéroport de Dübendorf, près de Zurich, et non à l’aéroport international de Berne-Belp, où la Suisse l’attendait avec des rivières de Champagne au frais.

La Ména a une mauvaise nouvelle, ce lundi, pour nos amis suisses : un porte-parole de Mme Micheline Calamity-Rey, la ministre helvète des Affaires Etrangères, a directement informé ce matin l’un de nos très proches amis et camarade, que les otages ne seraient probablement pas relâchés avant que ne soit rendu le verdict du tribunal arbitral.

Suisses, rentrez chez vous, il n’y a rien à voir pour le moment, le polichinelle libyen est en train de vous faire boire le calice jusqu’à la lie.

Il faut dire que vous êtes un peu responsables des dirigeants que vous vous êtes choisis, et que vous n’avez pas forcément eu la main heureuse.

Il y a peu de temps, lors d’une réunion du G8 consacrée à l’Afrique, en Egypte, Kadhafi, après avoir qualifié la Confédération Helvétique de mafia mondiale, avait exigé son démantèlement, proposant à l’Allemagne, à la France et à l’Italie de se partager le territoire à liquider qui, selon le père d’Hannibal, ne forme pas un véritable Etat.

Kadhafi souhaitait en outre à la Suisse le même sort que celui de l’Afghanistan, c’est-à-dire la guerre.

Au lendemain de ces attaques, qui mettaient en doute jusqu’à la légitimité de l’existence de l’Etat helvète, Madame Calmy-Rey avait déclaré "je suis très optimiste. Nous ne relâchons pas nos efforts alors que nous avons fait des progrès significatifs à Tripoli !".

Elle est très optimiste…

Encore était-ce avant que, le 20 août, le Président Merz ne pose les deux genoux devant le bûcher dressé à son intention à Tripoli. Regardant les journalistes présents, celui qui avait accueilli chaleureusement le génocidaire Mahmoud Ahmadinejad à Genève, à l’occasion de la réunion onusienne de surenchères antisémites, Durban II, annonçait en Libye : "C’est un résultat satisfaisant pour moi !".

Mais qu’est-ce qui constitue un succès, selon vous, M. Merz ? Vous pensiez avoir obtenu un accord d’infamie, au prix de votre dénonciation, chez des cannibales, de la police et de la justice de l’Etat de Genève. Ce faisant, vous avez admis, en contradiction avec les valeurs et les lois de l’Etat de droit, que l’arrestation du couple Kadhafi avait été constitutive d’une "injustice".

Et vous n’avez pas même été fichu de vous assurer de la libération effective de vos compatriotes ! Pire, Kadhafi, qui ne vous avait rien promis du tout, va présenter, en septembre, à la réunion de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, son plan de démantèlement de la Suisse.

C’est ce qui arrive lorsque l’on sacrifie ses valeurs sur l’autel de la barbarie. Car à l’origine de cette affaire, foin d’injustice, au contraire : le petit Hannibal et sa gentille épouse enceinte Aline, que les programmes télé ne distraient plus, ont transformé leurs deux domestiques, une Tunisienne de 25 ans et un Marocain de 36, en souffre-douleur et en punching-balls.

Hannibal, en musulman moderne, arrose la prière de chaque soir de deux bouteilles de Château Margaux 1998. Ca le met dans un état… Quant à sa moitié, c’est inné chez elle, elle aime à frapper tout ce qui bouge.

Dans la suite du Président Wilson, d’imposants gardes du corps ; impossible donc pour les domestiques-esclaves de s’en aller. C’est le personnel du palace qui donne l’alerte, on entend des cris à peine humains s’élever de chez les Kadhafi.

Les victimes sont battues au ceinturon, à coups de cintres, de poings, tailladés au couteau, sur le visage, le corps, les tétons.

Le 12 juillet 2008, la police genevoise libère les deux esclaves les font soigner, relèvent leurs blessures et les interrogent : le couple sadique les faisait travailler 22 heures sur 24, les menaçant de les faire défenestrer par les gorilles aux mines patibulaires s’ils se plaignaient des sévices qui leur étaient infligés.

Le 15, les époux Kadhafi sont arrêtés, interrogés et inculpés de "maltraitance sur leurs domestiques", puis remis en liberté sous caution de 500 000 francs suisses, soit environ 330 000 euros.

La vengeance du leader de la révolution libyenne contre la Suisse va se déchaîner, mais d’abord, très rapidement, les avocats engagés par le colonel Kadhafi vont grassement soudoyer les domestiques afin qu’ils retirent leurs plaintes. Plus de plaignants, plus de dossier, plus d’affaire.

Le parquet aurait pu diligenter l’affaire, on est au pénal, mais les plaignants devenus témoins ont quitté la Suisse ; en leur absence, il n’est pas possible de faire condamner Hannibal. Tout comme il sera quasiment impossible de le confondre lors de l’arbitrage à Londres, si les domestiques maghrébins ne s’y montrent pas.

Pour les en dissuader, le frère du Marocain, qui travaillait lui aussi en Libye, disparaît sans laisser de traces. Il est probablement en train de rassir jusqu’à l’oubli dans un camp de concentration de la Joumhouriya, ou, encore plus vraisemblablement, ses os terminent de se dessécher au soleil du désert.

L’histoire du tribunal arbitral est terrifiante sur le principe : les Kadhafi s’achètent la justice. Un peu à l’image de la Vieille dame, Klara Zachanassian, dans l’œuvre de l’écrivain bernois Friedrich Durrenmatt.

En perpétuant le kidnapping des otages suisses, Mouamar s’assure que le verdict lui donnera gain de cause : des juges européens sensés ne vont pas laisser les deux malheureux aux mains du dictateur et de sa portée de chacals.

Il n’y a pas de vrai procès en vue, rien qu’une occurrence, en plein Londres, où la Suisse va supplémenter sa pénitence en donnant l’illusion que sa police et sa justice s’étaient trompées en venant à l’aide des deux valets martyrisés.

C’est grave et terriblement humiliant. Pour la Suisse aux dirigeants maladroits, mais aussi pour tous les Etats démocratiques. Il aurait fallu agir d’une toute autre manière, garder Hannibal enfermé, rattraper les témoins, le faire passer en jugement exemplaire, saisir les avoirs libyens partout où ils se trouvaient, dès les premiers agissements de Kadhafi contraires aux lois occidentales. Il aurait bien entendu fallu que les Etats européens s’allient, fassent bloc et fassent montre de courage. Tout ce qu’ils ont tant de mal à réaliser.

Au lieu de cela, la Libye a interdit aux navires battant pavillon helvétique d’accoster dans ses ports. Aux avions à croix blanche sur fond rouge d’atterrir sur ses aéroports. Kadhafi a fait cesser la livraison de pétrole à la Confédération, il y disposait de pas moins de 320 stations service et de l’une des deux raffineries du pays. Pour finir, il a rapatrié les avoirs de sa dictature placés dans les banques suisses, environ six milliards de dollars.

Rhétoriquement, il a ajouté à ses actes certains détails d’expert : "Nous savons où se trouve la source du terrorisme. En Suisse. Il faudra l’assécher".

L’assécher, vraiment ?

De surcroît, le ton utilisé ressemble volontairement à celui des Américains lors de leurs négociations musclées contre l’UBS. Et à celui des Européens, excédés par le secret bancaire.

La Suisse avait déjà la réputation d’être un Etat-banque, qui ne la jouait pas franc-jeu lorsqu’il s’était agi de condamner les responsables du désastre de la faillite de Swissair, qui a fait plonger tant de petits épargnants.

Ou qui s’est comportée de façon vraiment très laide, des décennies durant, quand il s’est agi de rendre leur argent aux descendants des déportés partis en fumée dans les crématoires d’Auschwitz. Les banquiers suisses demandaient, pour entrer en matière, aux ayant-droit, des certificats d’ensevelissement !

Lors de cette crise contre une minuscule tyrannie désertique, ce sont les fondements du système helvétique qui ont montré leurs limites. Et les dirigeants, pas à la hauteur, qui ont prouvé qu’on pouvait réellement tout vendre et tout acheter avec de l’argent ; même la justice et l’honneur d’une nation d’Europe occidentale.

Ceci mis à part, après l’épisode des infirmières bulgares et celui des otages suisses, je propose que les personnes qui se rendent chez les Kadhafi le fassent à leurs risques et périls. Il y en a marre de se mettre à genoux devant ces singes, de s’accuser de leurs crimes et de les dédommager.

Note :

[1] In La visite de la vieille dame de Friedrich Durrenmatt.
Re: La neutralité de la Suisse
02 septembre 2009, 01:33
Les suisses se prosternent devant Kadafi, et les francais devant Hahminajad, ma laasot tous les deux ont du petrole non?
Aussi bien les perses que les lybiens sont maitres dans l'art du kidnaping et du terrorisme, jusqu'au jour ou il leur arrivera ce qui etait arrive a l'Algerie et ses pirates des mers.
On trouvera bien une bonne excuse pour les attaquer.
La libye n'a rien apris de la lecon qu'il avaient recu des americains.
Quand a la suisse elle recolte ce qu'elle a seme.

Re: La neutralité de la Suisse
02 septembre 2009, 04:16
Le Guide suprême de la révolution lybienne, aurait exigé du Conseil Fédéral, afin de relâcher ses otages, en plus de la rançon, l'attribution d'une tente implantée dans les jardins du Palais Fédéral.

Tente grand confort, chambre double, coin salon, salle de tir, et salle de torture destiné aux personnels de maison, et aux infirmières,,,

Attention aussi à ceux qui se risqueraient à emprunter la future autoroute, Le Caire - Tunis, via chez Kadhafi, ils sont prévenus et ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas,,,



Re: La neutralité de la Suisse
03 septembre 2009, 12:20
OPINION | L'éditorial de 24 Heures.

Serge Gumy | 02.09.2009 | 23:25

La Suisse tiendra parole. Elle appliquera le contrat signé avec la Libye, tout en attendant que celle-ci lui rende enfin la pareille. Hier, le Conseil fédéral a joué l’apaisement à la fois vis-à-vis de Tripoli et à l’interne.

Face au colonel Kadhafi, Berne n’avait d’autre choix que de ravaler son sentiment - justifié - d’humiliation et de respecter ses engagements. Suspendre l’application du mauvais accord signé par Hans-Rudolf Merz, comme le préconisait son Parti libéral-radical, n’aurait fait que reporter d’autant le retour au pays des deux hommes d’affaires retenus en Libye. Faible et isolée, la Suisse n’a en effet aucun moyen économique ou politique de faire pression sur Muammar Kadhafi. Elle en est donc réduite à espérer un geste de mansuétude de l’imprévisible dictateur. A cet égard, la nomination par la Libye du juge qui la représentera dans le tribunal international constitue un premier signal encourageant.

A l’interne, en outre, l’apparition côte à côte hier de Micheline Calmy-Rey et de Hans-Rudolf Merz vise à montrer que les querelles d’ego minant le Conseil fédéral ont été dépassées. Dommage que cette manifestation d’unité survienne si tard. En lui tirant dans les pattes ces dernières semaines, la ministre des Affaires étrangères a en effet affaibli le président de la Confédération, au point de faire douter les Libyens de sa crédibilité.

Celle-ci n’en est pas moins sérieusement entamée ici. Reste qu’une démission de Hans-Rudolf Merz ne servirait à rien à ce stade. L’Appenzellois qui illustre à merveille la situation de son pays dans cette crise: poli, petit, et d’une totale impuissance.

[www.24heures.ch]
Re: La neutralité de la Suisse
07 septembre 2009, 07:43
OTAGES
Il n’aurait jamais été question de libérer les deux Suisses pour la fin août,
affirme Tripoli, qui évoque un malentendu
PATRICK CHUARD | 07.09.2009

La confusion monte d’un cran dans la crise Suisse-Libye. Tripoli exclut maintenant avoir promis à Hans-Rudolf Merz de libérer les deux Suisses d’ici à la fin août. Lors de son entretien avec le président de la Confédération, le 20 août dernier, le premier ministre de la Grande Jamahiriya aurait seulement garanti que «quelque chose allait être entrepris» dans ce laps de temps.

Engagement respecté puisque le procureur libyen a «rencontré à deux reprises les Suisses avant la fin du mois». C’est ce qu’affirme le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaim, interrogé hier par la NZZ am Sonntag.

Ces affirmations contredisent les propos de Hans-Rudolf Merz. Celui-ci avait déclaré à son retour du sol africain «avoir obtenu la promesse orale que les deux Suisses pourraient quitter la Libye avant le 1er septembre».

Dans la même semaine, le Département fédéral des finances (DFF) disait avoir reçu une lettre donnant «la promesse écrite» de leur retour avant la fin d’août. La Libye est-elle revenue sur ses engagements? Ou alors Hans-Rudolf Merz a-t-il mal compris les engagements de Tripoli, comme le suggère Khaled Kaim?

No comment à Berne. Silence aussi bien au DFF qu’au Département des affaires étrangères (DFAE) de Micheline Calmy-Rey. «Nous prenons acte de ces déclarations par voie de presse mais nous n’avons pas à réagir», dit Roland Meier, porte-parole du DFF. Il confirme toutefois l’existence de la fameuse lettre libyenne et signale que le Conseil fédéral la produira «si une commission parlementaire mène l’enquête».

Une enquête annoncée

L’enquête parlementaire est programmée: la Commission de gestion du National a indiqué ce week-end vouloir investiguer. «Pas tout de suite, nuance son président, Pierre-François Veillon (UDC/VD). Nous attendrons le retour des otages. Nous allons examiner de près la façon dont le Conseil fédéral a géré cette crise.»

L’heure des comptes n’a pas encore sonné, mais la grogne est forte chez les parlementaires. «En temps voulu, vous pouvez être sûrs que nous exigerons la démission de Hans-Rudolf Merz, car cette affaire a pris des dimensions inadmissibles», lance Luc Barthassat (PDC/GE). Le président du PS, Christian Levrat, n’a pas ménagé ses critiques non plus ce dimanche: il estime que Hans-Rudolf Merz «a humilié la Suisse en revenant sans les otages».

La Libye exclut de parler d’otages à propos des deux Suisses. Ceux-ci ont officiellement affaire à la justice car ils auraient violé les règlements de l’immigration. Le SonntagsBlick citait hier des sources libyennes affirmant que le responsable d’ABB pour la Libye, Max Göldi, travaillait dans le pays avec un simple visa de touriste, sans autorisation officielle de travail.

Du pétrole contre Megrahi

Ce que le premier ministre britannique, Gordon Brown, a nié depuis le 20 août, le ministre de la Justice, Jack Straw, vient de le révéler. «Oui», les intérêts pétroliers et commerciaux ont joué «une grande part» dans un accord de transfèrement de prisonniers entre Londres et Tripoli. Cet accord a permis, à cette date, la libération du seul condamné pour l’attentat de Lockerbie, Abdelbaset al-Megrahi (photo afp).

«Je ne m’en excuse pas. La Libye était un Etat voyou. Nous avons voulu la ramener dans le rang. Et oui, cela incluait le commerce parce que le commerce est une composante essentielle de cela, et ensuite il y a eu l’accord de BP», a répondu Jack Straw au Daily Telegraph.

Jusqu’à présent, des raisons de santé avaient été évoquées pour libérer le Libyen. A 57 ans, il serait atteint d’un cancer de la prostate en phase terminale. Or, selon Sunday Telegraph, le gouvernement libyen avait payé les médecins qui ont assuré qu’il ne restait à Abdelbaset al-Megrahi que trois mois à vivre, condition pour qu’il puisse prétendre à une libération anticipée. Le gouvernement écossais, qui a autorisé la libération, nie.

Le «3e otage» libéré?

La SonntagsZeitung, citant une «source éprouvée proche du dossier», affirme hier que le frère du domestique marocain d’Hannibal Kadhafi aurait été libéré. Considéré comme le «troisième otage», le frère du domestique, qui vivait à l’époque de l’arrestation du fils Kadhafi à Tripoli, a disparu peu après les faits, en juillet 2008.

La nouvelle n’est confirmée ni à Tripoli ni à Berne. Ni à Genève, où l’avocat François Membrez a déposé une plainte contre la Libye auprès des Nations Unies pour disparition forcée. Toutefois, l’avocat n’exclut pas une libération. «La Libye a le désir de réhabiliter son image, elle veut paraître comme un pays respectable. Elle n’aime donc pas apparaître comme un pays qui viole les droits de l’homme. Elle ne voudrait pas passer pour un pays qui fait disparaître des personnes, voire les exécute. Elle veut sauvegarder son image», analyse François Membrez. «Dans ce sens, la politique de l’humiliation suprême du gouvernement suisse, qui n’a jamais déposé une plainte pour prise d’otages ni pour boycott économique pour ne pas froisser la Libye, est une grave erreur et un total manque de sensibilité.»

[www.tdg.ch]
Re: La neutralité de la Suisse
10 septembre 2009, 13:46
Le tableau volé restera au musée
par Eugenio D’Alessio
L’exécutif ne restituera pas le tableau de John Constable aux Jaffé, des Juifs français spoliés par les nazis en 1942.

«La Vallée de la Stour», une œuvre du peintre anglais John Constable, restera au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, qui l’avait reçu en legs de la famille Junod en 1986. Le Conseil communal (exécutif) n’a pas pu satisfaire la requête d’Alain Monteagle. Ce Français, qui se dit le repésentant de la famille Jaffé, avait réclamé la restitution de la toile en juin 2006.

Pour le directeur des Affaires culturelles de La Chaux-de-Fonds, Jean-Pierre Veya, les choses sont claires: «Selon le droit suisse, la Ville est le propriétaire légitime du tableau. Et elle n’a pas le droit de s’en séparer, puisque le legs de la famille Junod comporte des clauses contraignantes. Pour dénouer cette affaire, le Conseil communal s’est notamment appuyé sur deux expertises juridiques.»

La Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad) considère cette décision comme «choquante». Elle a adressé une lettre à Didier Berberat, président du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds, pour lui demander des explications.

L'oeuvre a été peinte en 1820. (Photo: musée des beaux arts de la Chaux-de-Fonds)

[www.20min.ch]

Pièces jointes:
Constable.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
10 septembre 2009, 21:37
MeYeR a écrit:
-------------------------------------------------------
> Le tableau volé restera au muséepar Eugenio
> D’Alessio
> L’exécutif ne restituera pas le tableau de John
> Constable aux Jaffé, des Juifs français spoliés
> par les nazis en 1942.
>
> «La Vallée de la Stour», une œuvre du peintre
> anglais John Constable, restera au Musée des
> beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, qui l’avait reçu
> en legs de la famille Junod en 1986. Le Conseil
> communal (exécutif) n’a pas pu satisfaire la
> requête d’Alain Monteagle. Ce Français, qui se dit
> le repésentant de la famille Jaffé, avait réclamé
> la restitution de la toile en juin 2006.
>
> Pour le directeur des Affaires culturelles de La
> Chaux-de-Fonds, Jean-Pierre Veya, les choses sont
> claires: «Selon le droit suisse, la Ville est le
> propriétaire légitime du tableau. Et elle n’a pas
> le droit de s’en séparer, puisque le legs de la
> famille Junod comporte des clauses contraignantes.
> Pour dénouer cette affaire, le Conseil communal
> s’est notamment appuyé sur deux expertises
> juridiques.»
>
> La Coordination intercommunautaire contre
> l’antisémitisme et la diffamation (Cicad)
> considère cette décision comme «choquante». Elle a
> adressé une lettre à Didier Berberat, président du
> Conseil communal de La Chaux-de-Fonds, pour lui
> demander des explications.
>
> L'oeuvre a été peinte en 1820. (Photo: musée des
> beaux arts de la Chaux-de-Fonds)
>
> [www.20min.ch]
> eau-vole-restera-au-musee-10146201


Si je Comprends bien ce tableau resteras bien au CHAUD au FOND du musée
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