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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
24 juillet 2011, 23:32
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 juillet 2011, 10:23
Lapid message reçu au sujet des noms de famille.
Je vais alerter mes vieux amis afin qu'ils m'aident dans cette recherche.
Pour le moment je suis très occupé avec maman mais je le ferai promis.
Tyache en tout cas, je rekiffe mes écrits.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 juillet 2011, 10:54
J'ai retrouvé Pierre Uzan sur FB, LAPID.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 juillet 2011, 11:14
ERRATUM...LA SYNA DE L'HOPITAL se trouvait à la rue IBN CINA et non à la rue CHEDLY KAZNADAR qui lui était paralléle. Mille excuses.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 juillet 2011, 12:06
LAPID c'est pour tes archives. Ca peut servir un jour.

Elle agissait comme un aimant.
Une planéte attractive.

Elle dégageait, à notre époque un veritable charme et bien que dépourvue de très grands atours ou de bien grands immeubles, elle hypnotisait tout ceux qui par chance foulaient son sol.
Elle aurait pu être située quelque part en Europe mais les circonstances ont voulu qu’elle soit coincée, bien à l’étroit, entre deux chenaux.

Elle aurait pu ne pas être connue si ce n’est que l’histoire s’en est mêlée et la faite rentrer surement malgré elle, dans la grande encyclopédie universelle.

Elle a fait d’elle une sentinelle, la gardienne de l’avant port de Tunis.

Charles le Quint ne s’y est pas trompé en construisant une grande bâtisse rehaussée de meurtrières afin de mieux la protéger, non pas contre les bises et les brises ou le mistral mais contre les barbares, les corsaires les prédateurs et de tous ceux qui voulaient la convoiter comme si ce ROI avait deviné que cette cité devait être protégée.

Elle le fut durant des siècles.

Que n’a-t-on pas écrit sur elle… ! Peinte et chantée … !
Qu’avait t’elle de si spéciale sinon une grande plage et une belle mer. Pour une fois, une belle mer que les filles et les femmes adoraient. Une touche sans doute qui attiraient tous les estivants tunisois bien nés pour gouter à son emprise. Elle suait la magie et nous transpirions son bien être.

Cette ville La Goulette à bien des égards nous a bien plus qu’instruit. Elle réveillait en nous l’esprit de camaraderie, de fraternité, de joie et de plaisir sans commune mesure avec les citadins des grandes villes.

Heureux sont ceux qui ont poussé leurs premiers cris sous le vent de la mer.

Heureux sont ceux qui ont vécu de longues années et s’en sont repartis bien las, le cœur lourd de chagrin.
Tout cela bien sur s’est reconstitué ailleurs dans ce JUANS LES PINS aux grands palmiers, qui ressemblent étrangement à ceux de notre ancienne cité balnéaire, à ces nouvelles Goulettes Israéliennes bien plus modernes avec en plus la fierté d’être JUIF dans celles là.
On me dira qu’elles ne sont que des photocopies sans doute mais quelles belles photocopies qui ne ressemblent plus à l’original qui dépérit de jour en jour, d’année en année. Hélas.

Loin d'être une légende, elle était elle. En vrai.
La Goulette de notre temps.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
25 juillet 2011, 22:38
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
26 juillet 2011, 08:11
Le café vert



Centre névralgique de la Goulette , le café vert était le point de rendez-vous de tout goulettois qui se respecte.

Après une sieste ou un match de foot au terrain de la gendarmerie , toute la jeunesse goulettoise se retrouvait pour s'informer des boums ou des bons plans à saisir.

Souvent , l'après midi se résumait à une partie de belotte à quatre qui n'avait rien à envier à celle de César dans Marius.Toutes les insultes étaient permises et les spectateurs avaient autant de plaisir que les joueurs.

Au palmarès des joueurs figuraient (liste non exhaustive)

Marco Potaetos, Raphael Cattan, Eric Levy, Gillou Bellaïche dit Chayouba, Marco Soussan, Alfred Guedj, Hmida dit Zbata (le fils du gérant du casino), Etc..etc..

Et en prime , un café verre servi par Salem




Jaco Halfon, Marc Lumbroso et les beautés du Cafe Vert en 1972

En 1957, mes parents ont loué un appartement dans la rue principale de la Goulette (Avenue Roosevelt) accolé au "Café Vert" qui était très fréquenté par les juifs goulettois ou en vacances (les plus jeunes et les moins jeunes !). J’avais mon lit qui se trouvait sous la fenetre du cote de la terrasse du café; et très souvent, quand j'essayais de faire la sieste, je ne pouvais qu'écouter,malgré moi, tous les « cancans » débités par les consommateurs.


Lu sur Harissa : Par Michka - 17 September 2007

Mais qu'est-ce qu'ils parlent ces goulettois!

J'ai choisi une histoire qui m'a tordue de rire, surtout pour Tayta, je l'imagine celle-là. :


"La chaise.

Alors que le Café Vert n’était qu’un simple café, un café dont le nom était une faute puisque celui-ci était inspiré du fait que le café était servi dans un verre, à cette époque, se retrouvaient tous les après midi tout ce que la Goulette et kherredine comptaient de jeunes qui venaient se compter fleurette sous l’œil vigilent et néanmoins critique des grands et arrière grands parents.

Sous le contrôle de « Mama Tayta », Jasmine, Madame Zerah, Betty, les couples se faisaient, et se défaisaient.

Le petit groupe connaissait tout les monde et elles étaient connues de tous les jeunes qui fréquentaient la café.

Aussi, dès qu’une nouvelle tête apparaissait dans leur champs de vision, les regards suspicieux et les questions assorties allaient bon train. (chkoun edè? Weld chkoun? Keskil fait dans la vie? Qui il est venu voir?)

Le véritable drame, elles le vivaient lorsque aucune de ces question ne trouvait une réponse. Et mon dieu, cela arrivait de temps en temps, surtout lorsqu’un touriste anonyme venait faire une pose en sirotant une citronnade ou un thé.

Cet après midi là, alors que toutes les tables étaient occupées, les chaises libres étaient plus rares que les fautes d’orthographe dans mes textes. Un homme blond, grand, les yeux bleus s’approcha du café.

Le serveur voulant rentabiliser ses tables s’adressa à un petit groupe installé, en train de grignoter quelques glibettes en leur disant « aya consommez wella t’gaadou »…

Et il désigna la table à l’inconnu.

Le temps que celui-ci parcouru le chemin, les chaises avaient toutes disparues.

Il héritait donc d’une table nue. Il laisse son regard traîner à la recherche d’une chaise et il en repère une libre à coté du groupe des « vieilles ».

Cette chaise était la chaise de réserve qu’elles gardaient précieusement soit pour une copine qui viendrait les rejoindre soit pour une victime qu’elles passeraient à la question.

L’homme se dirigea vers le groupe, le piège allait se refermer sur lui.

Désignant la chaise et s’adressant à Mama Tayta, il dit : « Puis je madame? »

Elle le regarda droit dans les yeux et lui répondit : « puis je, puis je ya weldi! »

Et quand l’homme s’empara de la chaise dans l’intention de la déménager elle ajouta : « non si tu veux tu "puis je" ici à coté de nous , la chaise tu la laisses ici et toi tu restes avec nous… et s’adressant à ses copines, elle ajoute … ezdalek, tu t’imagines il m’a dit puis je, et il emporte la chaise? Même pas on a fait connaissance encore!…

L’homme se pose sur la chaise.

Le piège est refermé."


Pour en savoir plus :

[www.harissa.com]

[www.harissa.com]

[www.harissa.com]

[www.harissa.com]

[www.strimoo.com]

[monblog.ch]
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
26 juillet 2011, 10:48


KHERREDINE…NOTRE VOISINE…LA PETITE PERLE.

Il y avait deux voies pour y accéder.

Soit par la route en traversant le pont nord soit en la contournant en traversant le canal à la nage. Ce qui était interdit à cause des forts remous. Personnellement j’y allais souvent pieds nus, en short, bravant le macadam brûlant rendu caramel par les dards du soleil, piétinant aussi ces petits graviers épars du chemin pour enfin accéder à ce petit carré magique de plage où s’entassaient mille corps allongés de tous gabarits.

Pour se frayer un chemin jusqu’à l’eau, il fallait user de patience, enjambant les corps des allongés qui grognaient lorsque, par nos pas nous, soulevions qqs grains de sable qui venaient se coller à leurs visages.

Parfois, nous slalomions entre ces mêmes adeptes du bronzage à outrance, ce qui rendait le trajet un peu plus long.
La plage se composait de trois parties. Une partie centrale d’une surface approximative de 250 M2, toujours envahie et prisée par les kherredinois. On pouvait compter une dizaine de personnes au M2, puis un long corridor très étroit fait d’une haute marche en béton armé souvent assez glissante, à gauche du mur, cette enclave n’était pas très appréciée par les plagistes en mal d’ambiance. La troisième partie était beaucoup plus large sur le flanc latéral droit en rentrant par l’issue centrale. Souvent boudé par les jeunes mais choisie par les familles qui y trouvaient là l’espace requis et le calme, bien loin des turpitudes de la plage centrale. Sur ce flanc là se trouvaient les petites cabines/studios, loués pour la saison estivale, mais couvent occupés par les mêmes fut conquises par des couples esseulés, pour la plupart assez âgés.

Lorsque nous nous déplacions en bande, la tradition voulait que nous piquions des plongeons, sous l’œil amusés de braconniers pêcheurs, du haut des bâtis de soutènement du pont ultime passage avant d’accéder à la petite reine, notre voisine.

Mais avons cela, il fallait surtout s’assurer de l’absence des gardes pêches car il était formellement interdit de se lancer du haut de ces plongeoirs. Mais l’interdiction ne valait pas pour tous. Parfois, nous avions les ‘gendarmes en moto’ à nous trousses.
Notre voisine, coté Nord, Kherredine était bien connue des tunisois.
Y habitaient les familles tunisoises huppées, les riches tunisois qui se prélassaient dans leur véranda durant les après de sieste. Sous les bougainvilliers qui étendaient leur feuillage jusque sous les trottoirs.

Certains étaient propriétaires de leur villa et ils ne manquaient l’occasion de se prélasser certains week- end pour couper un tas de cartes de rami poker entre amis ordonnés, bien loin de ‘l’hiver’ Tunisois. Leur Deauville avant la lettre.

Ils étaient durant ces moments de pause, après le bain, adeptes des jeux de cartes en tout genre.

Ca jouait gros parfois sur les vérandas. Mais comme on le dit, ils ont tous quittés leur petite perle presque à jeux pour venir se refaire à Paris. En francs.
Kherredine plage c’était la buvette HAMADI. Un monsieur qui louait sa bicoque durant la période estivale. Hamadi de son vrai prénom était un homme assez fluet, presque malingre, toujours en short long strié de bandes horizontale rose pâle et blanc.

Sa femme et ses enfants servaient au comptoir toutes sortes de sodas et de petits sandwichs, fricassés aussi aux ventres creux.

Il faisait souvent crédit et le crédit chez nous, c’est tout une histoire. Pour rentrer dans son fric, notre bonhomme mettait la main à la patte et les pieds dans l’eau rappelant à ses débiteurs leur ardoise. Toute une comptabilité tenue dans sa grande mémoire, parfois las des chicaneries, il abandonnait ces dettes ‘énormes’ ne dépassant pas les 200 millimes ( 0, 20 €), promettant de porter plainte auprès du père du jeune récalcitrant, jurant que l’on ne l’y reprendra plus mais hélas le prétendu mauvaise foi revenait se servir.

Sur la plage, notre OUI Oui nationale, alias la PERCHE, l’honorable homme du crédit avant SOFINCO à tous vents était plus méfiant, il ne lâchait ces précieux petits paquets de ‘gloub’, d’amande douces ou de cacahuètes qu’à ceux qu’ils connaissaient bien. Il passait souvent le soir au café vert recouvrer ses crédits ou faisait du porte à porte pour récupérer son dû. Un certain Fantomas sentant la bonne affaire n’a pas trouvé mieux que d’installer sa bicoque pas loin de celle de HAMADI. Une demi tonneau, couvert d’un sac de jute, rempli de glace dans lequel dormaient ses fraicheurs.

On se rappellera surtout de ANNIE YACONO une jeune femme qui a marqué certains esprits mâles, elle était une très jolie femme. Et de tants d’autres nymphettes qui, le soir venu, étalaient leur charme bien bronzées du coté de la boite à danser de SIDI BOU, L’Olivier Rouge. Le lieu culte de tous les banlieusards. Soirées divines marquées par les verres de whiskies qui coulaient à flots. Où les bouteilles de gin et autres alcools étaient aussi marquées par le sceau de la reconnaissance par notre SAAD, le serveur mythique de night club tenu par Jackie Messina. Avec au comptoir la chanteuse JACQUELINE TAIEB et le bien drôle GAZ NIGHT le nocturne. Sans oublier les Boublil, les Paulo et la bande de noctambules présente tous les soirs de l’année.
Mais ce qui nous importait dans tout cela, c’était les grandes parties de volley-ball entre amis goulettois et kherrédinois, ces fins de parties sans vainqueur où tout un chacun allait, par la suite, piquer un énorme plongeon d’entre les vagues aux crinières blanches. Un festival de jeu, une attraction ces parties épiques avec le AMANOU, le YOUNES,LE TAIEB alias Bleck le ROC, le SYDNEY LELLOUCHE, les frères SIMEONI, le PIERRE BOC, les COHEN, AZZEDINE, CARLO MADAR z’al etc…
Certains après midi, des matches de volley se jouaient dans le jardin de Mimiche.

Le mur de Kherredine usé par les dos de tous ces jeunes avait tendance à s’effriter à la longue.
(Lire le Mur de KHERREDINE PAR PIERRE BOC.)
Henri Tibi, chanteur bien connu, champion de ping-pong, usait de son appareil photo pour immortaliser tout un chacun. Il avait comme intendant un certain Charlie, en costume blanc et son nœud papillon rouge qui le faisait ressembler à RIBIBI, sous 40 ° à l’ombre tenant sa mallette comme son enfant. Il suait la splendeur par son embonpoint.

Dans sa valise se trouvaient les cassettes du grand chanteur commercialisées sous le manteau. Pour boucler ses fins de mois notre Tibi écoulait ces photos prises souvent à l’insu du héro ou de l’héroïne du jour du coté du café Vert.

Photo prise par Henri Tibi sur la plage de Kherrédine coté plage étriqué.


Pièces jointes:
KHEREDINE 2.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
26 juillet 2011, 11:11
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
26 juillet 2011, 11:12




CHANSON POUR MON AMI ROGER AMANOU LE KHERREDINOIS.

Ton p’tit coin de paradis
Roger toi l’ami aux Antilles
Nous l’avons si bien partagé
Qu’aujourd’hui il est relique.

Avec ta barbe de métèque
Et tes cheveux hirsutes mazette
Tu batifolais comme tout le monde
A la recherche d’une nana d’un soir
D’une ‘criquionne’* aux regards baissés.(Jeune fille)

Y’avait aussi notre l’ASPECT et son ami Dany
Deux beaux coquins à l’allure juvénile.
De temps en temps, ils baladaient
Leurs mains, histoire de les nourrir
Sur les fesses des belles filles.
Que reste t’il de tout cela… ?
Roger toi l’ami aux Antilles
Que des souvenirs de plage et de ciel bleu.

Qui pourrissent dans nos calebasses
Agées et qui s’épuisent.
Comme des fruits mures
Qui laissent des pépins amers dans nos palais.

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