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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 décembre 2009, 01:55
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 décembre 2009, 02:00
LA SOIRÉE DU MARIAGE DE KAHLI.VIII

PALABRES AUTOUR D’UNE TABLE INDIGESTE DANS UN AÉROPORT.


Après cette dernière formalité, nous reprenions, mes frères et moi le chemin inverse, sans rien échanger comme paroles. Il n’y avait plus de parole. Un grand fardeau pesait sur nos épaules.

Abattus, groggys, presque hagards dans un immense hall.
Nous tenions la rampe de peur de chavirer, de sombrer.

La seule envie que j’avais sur le moment était de me prendre le visage entre mes mains et de l’écrabouiller, de le déformer, d’en faire une pâte à modeler mais de le remplacer par un visage hideux.
Les marches mécaniques nous déposent sur le carrelage parmi cette foule qui se cherche une porte de départ ou d’arrivée.

‘…Si nous allions prendre un café… ?’ Ânonna mon frère cadet.
‘…Oui, pourquoi pas, fêter le départ de maman… !’ Dis-je.
Quelques pas plus loin, le snack-bar nous attendait.

Une table et cinq chaises libres nous attendaient.
Chacun visa sa chaise et comme mu par un réflexe commun, chacun prit ses distances.

Éloignant la sienne vis-à-vis de l’autre. L’image de 5 frères séparés par une égale distance donnait à l’étranger, l’impression d'être des touristes, le chacun pour soi.

Nous qui d’habitude blaguions sur tout, nous présentions un air fade.

Les jambes croisées dans l’attente d’un événement dont nous ne connaissions pas la teneur. Le garçon de café prit le temps de prendre nos commandes. Tous au café noir serré.

‘…A qui la faute… ?’ Dit d’une voix provocatrice le dernier.
‘…Moi en tout cas, j’ai rempli ma mission envers elle, celui de lui envoyer chaque mois 150 €… !’

Il parlait de maman comme si elle était partie pour toujours.

‘..Tu essayes de justifier ton comportement, combien de fois l’as-tu reçu pour le SHABATH… ?’
‘………………………………….’
‘…Ta femme n’en voulait pas, je crois… ?’
‘…………………………………..’
‘..Ce n’est pas d’argent qu’elle voulait mais juste une présence humaine, celle de ses enfants, au moins une fois par moi… !’
‘…Mais j’allais la voir deux fois par semaine… ?’
‘…Oui en cachette de ta femme… !’ Rien que pour manger, dix minutes et puis essayer ta bouche et partir… !’
‘…Je l’ai faite voyager moi… !’
‘…Oui bien sur, lorsque tu étais célibataire et que je travaillais toute la semaine et toi demi journée, mais une fois mariée, l’as-tu emmenée comme moi je l’ai fais quatre ou cinq fois à Juans… ? Tout frais payés… ? En toute connaissance de cause de ma femme… ? Non… ? Alors tais- toi… !’
‘………………………………. !’
‘…Les dépannages domestiques, c’était qui… ? Les heures au téléphone c’était qui… ? Tu veux parler de quoi TOI… ? De ton escargot de femme qui lorsqu’elle vient chez toi, elle devient malade, toutes les diarrhées du monde sortent de son trou du cul et comme par hasard le jour où elle part, elle a guéri… ? Et toi qui a mit trois mois pour lui faire visiter ta nouvelle maison… ? A la Goulette, tous les jours j’allais la voir avec mes enfants, tous les matins je lui apportais son petit déjeuner au lit, Monsieur, sans que ma femme ne me dise un mot.. .? Et vous… ?
‘………………………………. !’
‘…Tiens toi je ne t’oublie pas lorsque tu lui envoies le chèque, tu lui retiens la viande du mois que je paye derrière toi ?...Hein… ? 123 € 32…Cts… ! Moi au moins, je reconnais que je ne suis pas tout à fait blanc mais vous, n’essayez pas de vous blanchir la face… ! Toi qui calcule encore quel collier elle va te laisser lorsqu’elle ne sera pas là, tu peux le prendre et te le mettre au cul comme pendentif… !’

Ma voix prenait de la hauteur. Les personnes qui nous entouraient entendaient tout ce que je disais. Je voulais crier à la face du monde, dans un aéroport le dégout qui vivait en moi.
Nous étions comme des chiffonniers à se répondre, à défendre ce qui n’est pas défendable.

‘…Bon on arrête, nous avons tout le reste de notre vie pour nous morfondre… ! Imbéciles que nous sommes… !’

Nous en étions là avec nos tasses de café noir.
Lorsque soudain….

A Suivre….


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 décembre 2009, 05:16
LA SOIRÉE DU MARIAGE DE KAHLI…IX.
LA FARCE.



Lorsque soudain, une heure plus tard, alors que nous étions encore attablée, une voix grésille dans un haut parleur.

‘…Monsieur Breitou est demandé au comptoir des informations… !’
J’étais dans mes pensées lorsque mon jeune frère.
‘…On te demande, ye bahoussi… !’
‘…SECOND MESSAGE….Monsieur… !’
‘…Ah mais c’est moi… ?’
‘…Ben oui, ye bahoussi bis… !’

Après avoir réglé la note, je me dirige, toujours accompagnés par mon petit troupeau de chèvres, vers le comptoir des infos.

‘…Pardon, Madame, vous m’avez demandé… ?’
‘…Vous êtes qui Monsieur… ?’
‘…Monsieur Breitou… !’
‘…Drôle de prénom pour un français… !’
‘…Il ne vous plait pas.. ?’
‘…Bon Madame, on peut savoir ce que vous voulez à mon frère… ?’ Le second.
‘…C’est à l’étage supérieur… ! Comptoir n° 12… !’
‘…Yedec fi zébi… !’ Lui dis-je.
‘…Merci… !’ Qu’elle me répond.
Fissa Fissa, rebis l’escalator.
‘…On commence à s’y faire… !’
Je me dirige vers le comptoir annoncé. J’attends mon tour.
Enfin..
‘…Madame, votre collègue d’en bas me dit que vous avez besoin de moi… ?’
‘…Pas moi mais la dame qui est assise sur le banc, là bas… !’
‘…Quelle dame… ?’
Cinq cous se retournèrent et là, nous voyons maman assise, sa valise posé à terre entre les jambes. Nous allons vers elle.
‘…Tu as raté l’avion Maman… ?’
‘…Pas du tout… !’
‘…Alors, quoi qu’est ce qui s’est passé… !’
Juste à ce moment là, une voix par derrière nous.
‘…Bonjour Messieurs, je suis le papa de Kahli, et voilà ma fille Kahli… !’

Nous étions sans voix, à regarder ce monsieur noir, grand, bien costumé une allure diplomatique et sa fille d’une grande beauté, tenant son père par le bras.
Nous étions sans voix à admirer un couple, ce père et sa fille, sorti de nulle part.

‘…Mais, Monsieur L’Ambassadeur, maman devait voyager… !’
‘…Oui, en effet, mais tout cela n’était qu’une grande farce, un coup monté par votre maman et je lui ai apporté mon aide. Je vous ai suivis depuis que vous êtes ici et j’ai vu comment vous étiez dans ce snack bar, comment vous avez réagis au départ de votre maman, j’ai lu dans vos yeux cette monotonie, ce désarroi, j’en ai même pleuré. Des malheureux à qui on a volé ce qu’il y a de meilleur… ! Votre maman voulait tout simplement savoir si vous l’aimiez vraiment et je peux en témoigner Madame, ils vous aiment beaucoup comme des fils aiment leur maman… !’

Nous étions tous pris par un grand frisson et ce fut mon jeune frère qui le premier éclata en sanglots. Kahli ne pu retenir ses larmes.
Nous étions émus, très émus…Nous l’avons prise chacun à notre tour dans nos bras.

‘…Embrassez votre maman, vous savez bien que nul voyage ne l’a satisfait autant que vos présences…!’
‘…Vous êtes de bons enfants, Messieurs… !’ Conclut Kahli.
J’osais m’approchais de la jeune femme de mon imaginaire pour lui faire la bise devant les regards jaloux de mes frères.

A Suivre…

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 décembre 2009, 05:36
LA SOIRÉE DU MARIAGE DE KAHLI.


Depuis le commencement de ce sketch, que j’ai voulu drôle, hilarant, j’ai pris sur moi de raconter un peu le quotidien d’une famille juive, MADAME TOUT LE MONDE.
Mes sketchs sous de faux semblants ne masquent pas la réalité.

Et celui ou celle qui ose porte en elle en lui la RÉVOLUTION.

Rien ne sert de cacher la vérité celle que nous étreint souvent et que bcp d’entre nous hésitent à en parler même dans le tménic.

J’ai donc prit, un réflexe me diriez vous, de porter à l’écran, une famille qui loin d’être imaginaire est la triste réalité sans doute pas exagérée. C’est humain et les sentiments humains ne servent à rien s’ils ne sont pas relatés, il n’y a rien honteux de raconter toutes sortes de tribulations juives tunes.

Dans ce sketch, sans doute que les avis sont partagés, des avis qui ne viendront jamais s’inscrire ici et pour cause. Ici, c’est un espace théâtrale et il m’a fallu du temps pour me faire comprendre.

Ici ou là bas, ou dans mon forum, je mets en scène des personnages qui m’appartiennent à défaut de faire jouer des familles connues. Qui mieux que moi peut parler de ce qui m’entoure avec ce regard biaisé. Des faits passés, des faits au quotidien qui donnent surement au lecteur le soin de se dire ‘…Tiens ma parole, voilà que moi aussi, nous aussi, nous sommes passés par là, je suis passé par là… !’ Qu’on ne vient pas me dire que tout est virtuel dans mes narrations, certes oui, certains sketchs le sont, beaucoup le sont mais en véritè, dans ces petits échanges avec maman, il y a ce petit quelque chose qui nous rend encore plus juif tune que tune.

Le récit continue parce qu’il devient tragique comme vous le verrez par la suite.

Je suis amoureux de Kahli de la noire.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 décembre 2009, 05:52
En Israël, les juifs Falachas souffrent d’un mal d’identité.
Ils se battent contre l’intolérance.
Un juif noir se bat contre au autre juif blanc.
La couleur ne serait pas t’elle pas juive…. ?
Je n’invente rien.
Que l’on reste muet sur ce grave sujet prouve que le silence est intolérable.
Ce n’est pas laver son linge sale en famille mais séparer le blanc juif du juif noir dans une machine à laver.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 décembre 2009, 05:58
LE MARIAGE DE KAHLI. X.
LE KIDOUCH.




Le jeune couple SOLTAN, Adrien et Kahli, part en voyage de noces à COUCOUN LA PRALINE. Selon les dires de maman.Les semaines passent et maman ne m’entretient plus de ce couple qui des mois auparavant avait soulève un grand tsunami parmi la communauté juive.Curieux, je lui téléphone, pour en savoir plus sur la suite de cet événement.

Au fil d’une de nos conversations…

‘…Maman, je t’en prie qu’est ce qu’il est advenu du couple… ?’
‘…Lequel… ?’
‘…Adrien et Kahli enfin… !’
‘…Ah, oui, bel nechye ( par l’oubli) j’ai omis de te raconter la suite. Après le voyage de noces, d’après madame Sarfati bien sur, il parait que la jeune fille s’est mise dans la cacherout mais ce qui est encore plus drôle, c’est qu’elle savait lire l’hébreu et même prier en hébreu. Alors son mari, lui a posé la question mais elle est restée muette sur la chose. Elle est devenue plus juive que juive mais toujours noire d’après chbib’khe. Voilà que le papa du garçon ne croyant pas son fils, les invite à passer un shabbat chez eux en présence de la famille.
La Kahli appelle sa belle- mère, après des mois de silence pour lui dire…

‘…Belle maman, Adrien me dit que vous vouliez nous inviter pour ce shabbat, alors si vous voulez, je vous serai reconnaissante de me laisser faire tout le shabbat. L’autre dans le combiné n’en croyait pas ses oreilles. Elle a répondu ‘…Bien sur ma fille…!’

‘…Elle lui a dit ma fille… ?’

‘…Lejem bél tbebila, elle a dit ma fille… !’ (Dans la précipitation.) Donc après six mois et enceinte, la Khali s’est proposée. Elle a tout fait chez la belle mère. Tout fait à la tunisienne, couscous, mah’chi, salades etc…La famille n’en revenait pas et en plus, elle cuisinait avec un calot ye mejélli pas même sa belle mère ne le fait. Arrive le soir du vendredi, elle allume les bougies en faisant la prière, puis arrive une heure plus tard, le kidouch, tu ne vois pas, elle prit à haute voix avec son beau père. Ils étaient tous abasourdis par ce qu’ils entendaient et voyaient. Elle connait tous les chants hébraïques du vendredi, et à la syna, elle s’est faite remarquer par les femmes juives. Finalement, le père a terminé en disant ‘…Soit la bienvenue parmi nous ma fille KAHLI… !Alors maintenant, ils font le shabbat à tour de rôle… !’
‘…Ca alors, c’est un miracle… !’
‘…Enti colt miracle et tu t’es tû… ! C’est plus qu’un miracle. Ensuite il y a eu Hanoucca, Pâques et la Kahli toujours disponible… !’
‘…Tu m’as dit qu’elle était enceinte… ?’
‘…Oui d’après madame Sarfati, elle a des jumeaux… !’
‘…Khir ouhe si elle a un blanc ou un noir… !’
‘…Son beau-père a dit, qu’à présent, il s’en fout qu’ils soient noirs ou blancs, il jure par Kahli maintenant… ! A à la syna, lorsqu’elle rentre, les femmes veulent s’asseoir prés d’elle, elle connait toute la michka… !’
‘..LA MICHKA… ? Ou là Michna… ?’
‘…Naréf e’ne .. !’ Qu’est ce que j’en sais… !’
‘…Mais pendant la soirée, elle a fait hallal, et on dirait que la famille était de confession musulmane... ?’
‘…Oui ca j’ai pas compris, va savoir qu’est ce qu’il y a derrière… !’
‘…Bon alors si tu as d’autre nouvelles, tu m’en parles… !’
‘…Tu ne veux pas avoir des nouvelles de ta maman aussi… ?’
‘…Ah oui, qu’est ce que tu as… ?’
‘…J’ai rien, sauf que Poupée, elle ne me parle plus depuis ce fameux jour… !’
‘…Envoie lui un cadeau pour son fils, cette semaine c’est le mariage de son dernier fils.. !’
‘…Oui, je vais le faire… !’
‘..Et attends, tu vas voir, elle sera contente puisque c’est elle qui prend les ENVELOPPES … !’

A Suivre…


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 décembre 2009, 06:42
Quelle fin pourrais-je donner à ce récit...?
Quel destin lui aurais-je inventé...Choisi...!
Maman vous le racontera car elle fut témoin de deux évènements...?
Perso, je ne suis qu'un conteur des temps modernes.
Un narrateur du silence entouré d'un halo qui me pousse à me surprendre à chaque fois qu'une idée jaillit.

Dans toute histoire, il y a un début et une fin.
Heureuse ou tragique, les deux à la fois aussi.

L'humain vit tout cela. Le jour, la nuit, les rires les pleurs, les querelles, les réconciliations,l'insulte, les humeurs des autres,le mensonge, les absences, les disparitions, les naissances, bref il vit la vie que le quotidien lui présente et dans certains cas, il est souvent impuissant contre des volontés venues du ciel.

Là réside sa faiblesse.

Pauvres de nous.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 décembre 2009, 12:02
LA SOIRÉE DU MARIAGE DE KAHLI. XI.
CHEMA ET KOLI.




Cet après midi là, je ronflais devant une télé que j’oubliais d’éteindre. La sonnerie du téléphone me dit sursauter et me fait sortir d’un rêve évanoui par la voix de ma maman Haye. Qui pouvait donc me réveiller si ce n’est elle…
‘…Bébert, tu dors… ?’
‘…Oui Maman… !’
‘…Mais j’entends la télé, les feux de l’amour… !’
‘…J’ai oublié d’éteindre… ! Tu dois avoir une bonne raison pour me faire sursauter… !’
‘…Men yaiche ââlic, tu veux que je te rappelle… ?’
‘…Non maman, je t’écoute… !’
‘…Attends, j’éteins la cocotte minute… !’
‘…………………………………………’
‘…C’est au sujet de Kahli… !’
‘…Ah oui, dans ce cas, tu as bien fait de me réveiller, d’autant plus que cela fait longtemps que tu ne m’as pas donnée de ses nouvelles… !’
‘…Elle a accouché de deux jumeaux… !’
Je restais silencieux un moment, mettant de l’ordre dans mes idées.
‘…Ah quelle bonne nouvelle…!’
‘…Mais elle est morte en couches… !’
‘………………………………………………………………………’
‘…Béber, tu es là… !’
‘…Pourquoi morte en couches maman, pourquoi… ?’
‘….Une hémorragie… !’
‘…Une hémorragie, Kahli est morte en enfantant, d’une hémorragie… !’
Ce que j’avais inventé mourrait sans que je puisse intervenir. Mais où étais-je pour ne pas m’être aperçu que Kahli perdait son sang, alors que j’aurai pu éviter ce drame. Qu’est ce que j’ai fais mais pourquoi cette mort si brutale que je n’avais programmé , mais c’est bien moi qui lui ai donné vie à Khali alors qui l’a tué… !
‘…Qui l’a tuée Maman… ?’
‘…Je te dis une hémorragie… !’
‘…Non, je n’aurai pas pu la tuer… !’
‘…Mais tu es pour rien pour mon fils, tu ne peux pas contrôler le destin des gens… ! Enfin. .. !’
‘…Maman Kahli, c’est moi, c’est moi qui lui ai donné vie, oui c’est moi et comment peut t’elle mourir sans que je donne mon accord… !’
‘…Quel accord, c’est D ieu qui a jugé qu’elle devait être prés de lui… !’
‘…Non, pour une fois, j’aurai pu éviter ce drame, j’aurai pu contrôler son destin, pour une fois j’avais une Kahli dans les mains et je pouvais lui faire éviter cette hémorragie… !’
‘…Ye ouldi, est-ce que tu es bien dans ta tête… ?’
‘…Non, plus maintenant… !’ …Et les bébés… ?’
‘…Ils vont bien, les SOLTAN sont prés d’eux d’après mon amie. Et je t’apprends qu’une semaine auparavant, avant la naissance des deux garçons, le père de Kahli s’est confié au papa de Adrien qui lui posait cette question ‘…Monsieur L’Ambassadeur, si Kahli accouchait deux garçons ou un garçon et une fille, est ce que vous nous permettez de faire le MILAH… !’

Alors le papa de Kahli, me raconte Madame Sarfati, prend les mains de Monsieur Soltan André et lui dit ceci…’

'…Monsieur Soltan, le moment est venu de vous révéler un secret qui me tient à cœur depuis longtemps, mon silence durant toute cette année était de rigueur, je voulais m’assurer de votre comportement envers ma fille, et vous l’avez prit en estime et respecté, vous avez constaté par vous-même son changement depuis son mariage. Et cela n’est pas du au hasard. Khali n’est pas la fille de ma femme. Elle est la fille de Myriam Lumbroso née Akoubi, ma première épouse qui est juive. Myriam était orpheline, d’origine yéménite. Elle avait perdu ses parents à 5 ans. Elle a grandi dans son village de Yadrat, dans le fin fond du Yémen, un village de 250 âmes, coincé dans les montagnes du CHRIF. J’étais à cette époque Membre de Médecin du Monde et lors d’une mission, je l’ai rencontrée, elle avait 18 ans, et moi 28. J’ai eu le coup de foudre pour elle et bien sur, sachant qu’elle était juive, j’ai demandé au chef du village, qu’est ce que je devais faire pour me marier avec. Il a été formidable et pendant deux ans, il m’a enseigné les préceptes de la Torah. A 30 ans, il m’a circoncis. Ma famille n’en savait rien au pays. Nous nous sommes donc mariés. Selon la loi de Moise. Là encore, je n’ai rien dit à mes parents, décédés l’année même ou je m’étais marié. Je m’étais rendu pour trois jours là bas pour assister aux funérailles. Trois mois plus tard, Myriam ma fille accouchait d’une fille, Kahli. Voilà que par un jour de marché, alors que ma femme faisait son marché dans le village de Bassoura, trois individus intégristes musulmans sachant ses origines la poignardent en plein marché. Les assassins courent toujours. Cinq ans plus tard, je briguais, grâce à des connaissances et à me relations un poste d’ambassadeur à Paris. J’ai pris ma fille et bien sur, nous nous sommes installés à Paris. Khali a pu poursuivre ses études normalement tout en suivant des cours particuliers en compagnie d’un jeune rabbin qui lui a tout enseigné. Ensuite, je me suis remarié.
‘…Mais pendant le mariage, tous ses invités noirs… ?’
‘…Il n’y avait personne de sa famille le soir du mariage, pour la bonne raison qu’il avait coupé tous liens d’avec les membres de son village, une histoire d’héritage, son oncle s’était accaparé des biens de son père, des terrains et un grand cheptel prétextant du fait qu’il avait appris que ce neveu a trahit la religion se ses aïeux en épousant la religion juive… ! Tous ces gens n’étaient que des amis fidèles, et comme beaucoup étaient musulmans alors il a voulu respecter le halal. Personne n’avait rien soupçonné chez les SOLTAN… !’
‘…Donc Kahli était juive par sa maman… !’
‘…Oui, mais noire… !’
‘…Awedda… !’
‘…Le papa apprenant la mort de sa fille le jour de l’accouchement a eu un malaise au chevet de sa fille. Il est resté trois jours dans les urgences du rez-de chaussée alors que sa fille était juste au dessus de lui… !’
‘…Quelle tragédie… !’
‘…Lorsqu’il s’est remis, il a demandé à ce que sa fille soit enterrée dans le carré juive de Pantin…. !’
‘…Et tu as été… ?’
‘…Avec Poupée, on s’était réconciliés après le mariage de son fils et surtout grâce à l’enveloppe cadeau, qu’est ce que je vais te raconter mon fils, ce jour là, les pierres pleuraient. Il y avait un monde fou, il y avait le grand rabbin de Paris, des ambassadeurs, et lui digne, pas une larme, rien qui transpirait de son malheur, et les parents SOLTAN, et le fils Adrien, écoute, je ne suis pas restée, je suis partie, Poupée qui pleurait, moi mon amie Madame SARFATI aussi…!’

Maman pleure au téléphone. Je profitais de son silence pour aller me laver le visage.

‘…J’étais malade pendant trois jours. Lorsqu’il m’a vu au cimetière ‘…Tabess ââliya et il m’a embrassé… ! ‘ (Il s’est penché sur moi…!) Le lundi d’après c’était la BRITH MILA des jumeaux. A la synagogue des Tournelles. La salle était comble. Comble. Pas une place. Un silence que je ne te raconte pas. On dirait que les femmes avaient perdu leur voix.

Alors l’Ambassadeur a prit le micro et a lancé

‘…Je sais que pendant les BRIT MILAH, les tunes youyoutent, et lancent des dragées, vous n’en avez pas… ? ’

Alors là toutes les femmes ont commencé à youyouter et les bombons qui pleuvaient sur nos têtes et les deux petits jumeaux qui rentraient dans les bras de la maman de André.

Certaines femmes pleuraient en cachette. Le papa Soltan et son fils sont montés sur la grande chaise. Ambassadeur s’est un peu éloigne pour ne pas 'gêner'. Il a tenu le petit bouquet de fenjil. Ensuite le Môel a commencé les prières. Arrive le moment de nommer les petits.
‘…Comment vous les avez nommés… ?’

Le papa et le fils se sont regardés, ils avaient oublié de leur donner un prénom.
Le rabbin attendait avec le verre de vin dans la main.
Alors Monsieur l’Ambassadeur est venu à leur rescousse et a lancé.....



‘…CHEMA ET KOLI… !’



‘…Mon fils, un frisson a parcouru toute l’assistance qui s’est mise à chanter…

‘…CHEMAAAAAA....§§§§§§§§....
Et KOLLIiii

KahliIIII....
Yâând rabi fél chmââ
Tech’mââaAA tzargh’riIIt.

El MeEEziané rac’da fouc el farch Elll...Ââli
Fi mesSSraiem guéli§§§§§

WiIIye KahliII

WiyeEEE hanina

Bech’rout rabiII
Fi gan’yidel
Aâlic el srout
LoulidétècCCC…!!!

ACHER TECHMAAAAAA........ KHALI L'AHNINAAA...BEKO’OOOOOLOOOOOOOT…!


Des youyous, des dragées en l’air et la famille du garçon qui riait et pleurait en même temps, et Monsieur Ambassadeur, toujours digne… ! Et puis, tu ne vois pas que les vitraux laissent passer les rayons du soleil, alors que le temps était gris. Un grand rayon de lumière vient se poser sur les deux bébés….




……….


l'an 2020.....
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 décembre 2009, 12:48
Un matin de JANVIER 2020.


‘…Allo Bébert…?’Maman.
‘…Oui maman… !’
‘…Comment vas-tu mon fils… ?’
‘…Comme tous les matins noirs et blancs depuis 90 ans… !’
‘…Qui aurait cru que j’allais vivre jusqu’à 120 ans… ?’

A Suivre....
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 décembre 2009, 03:03
'...Myriam ma FILLE accouchait d’une fille...!'

Rectification.

'...Myriam ma FEMME accouchait d’une fille...!Khali...!'
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