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La France est-il un pays vraiment antisioniste ?

Envoyé par lapid 
La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
20 avril 2011, 07:54
La France est un pays vraiment antisioniste : que faire ? - Par Simon Frajdenrajrajch, analyste - 20 avril 2011

Les preuves de l’attitude haineuse de la France à l’égard de l’Etat d’Israël sont trop nombreuses, trop anciennes, pour qu’il soit nécessaire d’y revenir en détail.

Néanmoins, deux éléments très récents, de dimension différente, mais très symboliques, en témoignent de façon criante et doivent nous alerter.
Depuis quelque temps, Alain Juppé, ‘le meilleur d’entre nous’ selon Jacques Chirac qui s’y connaissait en trafic d’influence et abus de pouvoir à la Mairie de Paris, où son adjoint aux finances fut condamné en 1ère instance correctionnelle à 10 ans d’inéligibilité par le tribunal de Nanterre, Juppé donc annonçait assez fort « qu’il songeait à une reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien, et que cela devait se faire dans le cadre de l’Union Européenne ».

Depuis, les informations diffusées sur les chaînes officielles, TV et radio, confirment que la France veut se placer en pointe dans ce ‘combat’ pour la reconnaissance unilatérale d’un ‘Etat palestinien, en entraînant ses 26 partenaires de l’UE. Mahmoud Abbas va venir en visite officielle à Paris la semaine prochaine avant d’aller à Berlin pour plaider la ‘juste cause du Peuple palestinien’. Ainsi, il n’aura pas besoin de négocier avec l’Etat d’Israël pour faire la paix.

De ce fait, la Palestine sera en état de guerre de facto dès le premier jour de son ‘indépendance’. Celle-ci sera établie après le vote de Assemblée Générale de l’ONU en septembre prochain, sans que le Conseil de Sécurité donne son accord légalement indispensable à cette décision non contraignante de l’AG – le veto des USA n’étant pas certain avec Obama à leur tête. La France conduit ce combat diplomatique dans l’UE, et met l’Etat d’Israël dans l’embarras.

Benyamin Netanyahou sera reçu à Paris en mai prochain, il plaidera la position d’Israël à l’Elysée, où on l’écoutera poliment, et il ne sera pas entendu, mais servira de caution à MM. Sarkozy et Juppé à l’égard de la communauté juive française, et des nombreux français qui gardent de la sympathie pour l’Etat d’Israël, malgré le matraquage anti-israélien systématique que nous endurons depuis l’ère gaullienne, avec un renforcement dramatique depuis la ‘2ème intifada’ :

les organes officiels français (FR2 en particulier) furent instrumentaux pour la diabolisation d’Israël avec la mythologie de ‘l’affaire Al Dura’ inventée de toutes pièces par Charles Enderlin. Depuis, FR2, l’AFP et nos media désignent du titre de ‘colons’ les nourrissons israéliens de 3 mois qui se font égorger par des bêtes sauvages qualifiées par nos media de ‘résistants palestiniens’ : cf. la tuerie d’Itamar. Pour rester poli, les ‘colons’, ce sont bien plutôt nos marquis du quai d’Orsay coincés dans leurs vieux réflexes antisémites, et la France militaire triomphale qui s’enlise en Libye, et se mêle de choisir le ‘président élu par la Communauté Internationale’ en Côte d’Ivoire, à travers une intervention proprement coloniale.

Si vous vous demandez comment nous payons le surcoût généré par nos interventions militaires, dites vous bien qu’à chaque fois que nous passons à la pompe faire le plein, nous versons une obole significative à l’œuvre civilisatrice et néocoloniale de la France. Car la soi-disant tension sur le marché pétrolier dû à l’arrêt des livraisons de Libye est compensée par l’augmentation de la production saoudienne. Mais il serait incongru de le révéler aux Français : faites le plein, partez en WE et taisez-vous.

Le deuxième symbole qui m’a fait sursauté ce matin, ce sont des images de villes capitales passées à la fin du journal de FR2 de 8h00 si ma mémoire est bonne : les images de Jérusalem passaient sous le titre ‘Terre Sainte’. Ce choix n’est évidemment pas innocent : la France – et le Quai d’Orsay de tradition catholique, anti-dreyfusarde et antisémite - refuse de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, mais s’apprête à reconnaître la Palestine avec Jérusalem pour capitale, en tentant d’entraîner l’UE dans son sillage. Cette décision ne sera pas sans conséquences : la France prend parti contre Israël avec des précautions oratoires sur la préservation de sa sécurité, qui n’engagent que les naïfs.

Que faire en tant que membres de la Communauté juive ? Nous devons intervenir auprès de nos élus, de nos concitoyens, de nos media et faire savoir que cette position diplomatique de la France est tout simplement honteuse, opportuniste, dangereuse et risque d’enflammer une région qui n’en n’a certes pas besoin.

Et si M. Sarkozy ne comprend pas bien le message, comme ni DSK, ni a fortiori Martine Aubry, ni les Verts, ni l’extrême Droite ne le comprendront davantage, voici ma proposition : Aux prochaines élections présidentielles de notre mère patrie, la France, nous pourrions bien décider de voter non pas pour l’un ou pour l’autre des candidats, tous hostiles en réalité à l’Etat d’Israël , ni même de choisir l’abstention.

Comme nous le suggère cette période de Pessah’ où nous récitons ‘Cette année esclaves, l’an prochain à Jérusalem’, nous devrions décider de ‘voter avec nos pieds’, et songer sérieusement, pendant qu’il en est temps, à mettre nos actes au bout de nos prières.
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
20 avril 2011, 21:20
voila quelqun qui s'est reveille et a choisi enfin une decision.
sarel
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 00:55
Alain Juppé veut que la France change son regard sur le monde arabe

Lors d’un colloque organisé par le ministère des affaires étrangères à Paris, le chef de la diplomatie française a tendu la main aux mouvements islamistes qui respectent l’état de droit, les principes démocratiques et le refus de la violence

La France veut jeter un regard positif sur le « printemps arabe ». Sa diplomatie entend être plus à l’écoute des sociétés qui réclament libertés, dignité et emplois. Elle juge que cette région renoue avec une tradition d’ouverture qui s’était déjà manifestée plusieurs fois à travers l’Histoire.

Et elle entend œuvrer pour soutenir les mouvements démocratiques et peser sur les régimes réfractaires au changement. Telles sont les indications données samedi 16 avril au soir par Alain Juppé, en conclusion d’un colloque d’une journée qui s’est déroulé à l’Institut du monde arabe à Paris sur ce thème du « printemps arabe ».

Sous l’impulsion du ministère des affaires étrangères, des chercheurs et des acteurs des mouvements en cours dans le monde arabe ont présenté leurs visions des événements. Alain Juppé lui-même a passé toute la journée dans l’amphithéâtre où se déroulaient les échanges, ainsi que les ambassadeurs de la France dans la région, qu’il avait réunis la veille au Quai d’Orsay.

Outre le débat d’idées et la confrontation des points de vue, les tables rondes ont été l’occasion de tendre une perche à des représentants de partis islamistes arabes. Parmi eux, Mohamed Ben Salem, du parti tunisien Ennahda, tout récemment légalisé à Tunis, et Mohamed Affan, du parti égyptien homonyme, issu du mouvement des Frères musulmans.

Se succédant à la tribune, des chercheurs comme le politologue Zaki Laïdi ou l’économiste Guy Sorman ont souligné la portée historique des événements en cours dans le monde arabe... mais aussi en Occident.

Un « mur de la peur » est tombé notamment en France

Pour le politologue François Burgat, un « mur de la peur » est tombé notamment en France. D’une part, le monde arabe s’est réintroduit dans la marche du monde, alors qu’il s’était laissé marginaliser. D’autre part, les Européens ont abandonné le prisme avec lequel ils observaient ces peuples, et qui entretenait une « incommunicabilité ».

« Le monde européen a accepté de considérer que les sociétés arabes n’avaient des revendications que banalement universelles », a-t-il commenté en jouant du paradoxe. « On a tourné la page du 11 septembre 2001 », qui avait permis aux régimes autoritaires ou dictatoriaux de criminaliser leurs oppositions, notamment islamistes.

« Nous parlons le même langage car nous sommes du même temps », a renchéri Guy Sorman. « La relation névrotique entre l’Orient et l’Occident va s’apaiser », a souligné Zaki Laïdi.

« Nous allons vous surprendre », a lancé de son côté Mohamed Ben Salem. En Tunisie, le parti Ennahda ne vise pas l’hégémonie, a-t-il assuré. Il s’est prononcé pour la parité homme/femme lors des élections, récemment décidé par l’instance supra partisane chargée d’organiser la réforme du système politique.

En Égypte, Mohamed Affan a plaidé pour un rôle accru des femmes et des jeunes dans les instances des partis islamistes. « C’est un devoir pour les islamistes de s’intégrer à la vie politique », a-t-il assuré.

Des sociétés à la recherche d’elles-mêmes

Cette bonne volonté affichée par des opposants de longue date ne tempère pas les doutes sur la poursuite des « révolutions » tunisiennes et égyptiennes. Deux militantes tunisiennes des droits de l’homme, Souhayr Belhassen et Radhia Nasraoui se sont publiquement inquiétées des risques de « contre-révolution » dans leur pays.

Président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), la première a détaillé les trois menaces qui pèsent sur le mouvement de démocratisation : l’incohérence et l’instabilité du processus démocratique qui tend à la disparition de l’État ; l’appauvrissement économique alors que l’activité industrielle et touristique tarde à reprendre ; le désenchantement. En outre, certaines structures et pratiques de l’ancienne police politique semblent se remettre en place.

Plus largement, les mouvements de révolte dans le monde arabe sont le plus souvent sans chef, sans idéologie, sans modèle, a constaté Joseph Maïla, directeur de la prospective au ministère des affaires étrangères. Ces sociétés sont à la recherche d’elles-mêmes et il leur faudra du temps pour se trouver.

Dans cette situation, le développement économique et social apparaît comme une condition de la réussite des mouvements. Guy Sorman a expliqué qu’un taux de croissance de 8 % à 10 % était nécessaire pour garantir le développement démocratique. » C’est possible », a-t-il assuré mais à condition de définir les bonnes politiques, de mettre les jeunes et les femmes au travail, de générer une croissance créatrice d’emplois, de développer la croissance régionale.

Pour Alain Juppé, en tout cas, le jeu en vaut la chandelle et il est temps d’écrire une nouvelle page. « Trop longtemps, nous avons brandi le prétexte de la menace islamiste pour justifier une certaine complaisance à l’égard de gouvernements qui bafouaient la liberté et freinaient le développement de leur pays », a-t-il déclaré à la fin du colloque.

« La flamme de la liberté se propage dans toute la région »

Aujourd’hui, c’est « la flamme de la liberté qui se propage dans toute la région ». « Ce printemps arabe ne doit pas nous faire peur, a-t-il poursuivi. Il est le fruit d’un courage hors du commun ». Dans cette volonté de « changer notre regard sur le monde arabe », il a appelé ses ambassadeurs à dialoguer dans les pays où ils sont en poste « avec tous ceux qui respectent les règles du jeu démocratique et bien sûr le principe fondamental du refus de toute violence ».

« Ce dialogue, je souhaite qu’il s’ouvre sans complexe avec les courants islamistes dès lors que les principes que je viens d’évoquer, les règles du jeu démocratique, sont respectés », a-t-il ajouté.

Porteur d’un « immense espoir », le « printemps arabe » représente aussi un « immense défi », politique et économique. La France entend y prendre sa part en veillant « au respect des droits fondamentaux de l’homme » et en utilisant de tous les instruments à sa disposition pour y contribuer.

Elle souhaite aussi « accompagner les pays de la rive sud dans leur transition démocratique ». « Nous pouvons partager notre expérience et notre expertise en matière de droit constitutionnel, de systèmes politiques, de libertés publiques ou encore de liberté de la presse », a-t-il précisé. Elle va enfin renforcer son soutien économique et financier, notamment en mobilisant l’Union européenne.

Alain Juppé a en outre évoqué le conflit israélo-palestinien, en affirmant que « au cours des prochains mois, l’idée d’un État palestinien démocratique, viable, continu vivant en paix et en sécurité aux côtés de l’État d’Israël, doit quitter le registre de l’incantation pour devenir une réalité ». Et il évoque une prochaine refondation de l’Union pour la Méditerranée.


Jean-Christophe PLOQUIN - Pour Lacroix.com
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 01:22
Fallait se méfier à temps d'accorder un plébiscite à Sarko et sa bande, près à tout pour faire des écrans de fumées destinés à masquer les échecs de leur politique à double faces,,,

Son discours à la Knesset était prémonitoire.
A présent c'est un peu tard !
Dommage pour les occasions manquées !
On n'a pas fini de payer, pour cette erreur impardonnable !

Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 01:26
Juppé : bien pour Israël ? - Pour JForum.fr

A titre d’information nous donnons ci-dessous une suite d’informations et de déclaration de Monsieur Alain Juppé sur Israël. Il se dit ami d’Israël, mais il est préférable de juger les hommes sur leurs actions et dans le cas d’espèce le tableau a des zones d’ombres.

Il agit certes en politicien avisé, mais il n’en demeure pas moins un héritier de la fameuse et foireuse politique arabe de la France.

Aura-t-il la capacité de remettre en cause les jugements hâtifs prononcés sur Israël lors de l’affaire de "la flottille" ?


Au moment où le monde arabe est en train de vomir sa gouvernance, voilà qu’Israël longtemps présenté comme la source de tous les maux du monde, est épargné pour un temps, des crimes que par paresse intellectuelle et par peur du monde arabe on voulait lui tailler sur mesure.

Alain Juppé n’a pas échappé à cette sinistre mode, Michèle ALLIOT-MARIE non plus. Il n’en demeure pas moins qu’il a pris de manière constante le défense des ennemis d’Israël. A vous de juger.

Nous avons jugé bon donc de faire quelques rappels.



JUPPE et ses relations avec Israël.

Flottille Gaza : Juppé dénonce "la position totalement extrémiste" d’Israël

(AFP) – 31 mai 2010

PARIS — L’ancien Premier ministre Alain Juppé (UMP) a dénoncé lundi la "position totalement extrémiste" d’Israël, alors que plus de dix passagers d’une flottille d’aide pro-palestinienne en route pour Gaza ont été tués lors d’une opération commando israélienne.

"La situation qui est faite aux Palestiniens dans la bande de Gaza est inhumaine. Je me compte parmi les amis d’Israël mais je ne comprends pas la façon dont le gouvernement israélien s’enferme aujourd’hui dans une position totalement extrémiste", a déclaré M. Juppé sur Europe 1.

"Il faut que tout le monde revienne à la table de négociation parce qu’il n’y pas de solution dans cette montée de la violence", a-t-il ajouté.

Selon le maire de Bordeaux, la France ne peut "pas soutenir cette position du gouvernement israélien". "D’ailleurs l’ensemble de la communauté internationale, que ce soient les Etats-Unis, l’Europe, la France souhaitent que l’affrontement cesse et que la négociation soit remise à l’ordre du jour. C’est donc une forme de condamnation de l’utilisation de la violence qui est faite aujourd’hui", a-t-il dit. "Je comprends qu’Israël soit obsédé par sa sécurité" mais "il y avait peut-être d’autres moyens de s’assurer que cette flottille n’apportait que de l’aide humanitaire et pas d’armes" à Gaza, a aussi déclaré M. Juppé.

L’Union européenne a demandé lundi une "enquête complète" sur les circonstances de cette opération qui a fait plus de dix morts, selon l’armée israélienne. La bande de Gaza est soumise par Israël à un blocus strict - sauf pour les produits de première nécessité - depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

Les politiciens français champions du Israël-bashing : Jospin, Juppé, Dumas, Védrine, de Charrette, François-Poncet


JUPPE et ses relations avec Israël.

Dans une lettre, à l’initiative de Hubert Védrine et de Chris Patten, adressée au président de l’UE Herman Van Rompuy, 25 anciens responsables européens ont appelé à des sanctions contre Israël.

Les plus nombreux sont les Français à s’être prêtés à ce petit jeu sont les Français. Alors qu’il n’y a qu’un Britannique, deux Allemands, deux Espagnols et deux Italiens, cinq personnalités françaises ont signé la lettre - il aurait dû y en avoir une sixième, Alain Juppé, maire de Bordeaux et ministre de la Défense celui-ci avait donné son accord mais a retiré sa signature lorsqu’il a été nommé ministre.

- Lionel Jospin, ancien premier ministre
- Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères
- Hervé de Charrette, ancien ministre des Affaires étrangères
- Jean François-Poncet, sénateur et ancien ministre
- Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères

Voir également : Les eurodéputés français, les plus anti-israéliens ?

La liste complète des 25 Israël-bashers :

1. Chris Patten, ancien commissaire européen (Royaume-Uni) 2. Hubert Védrine ancien ministre des Affaires étrangères (France) 3. Andreas van Agt, ancien premier ministre (Pays-Bas) 4. Frans Andriessen, ancien ministre des Finances (Pays-Bas) 5. Guiliano Amato, ancien premier ministre (Italie) 6. Laurens Jan Brinkhorst, ancien vice-premier ministre (Pays-Bas) 7. Hans van den Broek, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien commissaire européen (Pays-Bas) 8. Hervé de Charrette, ancien ministre des Affaires étrangères (France) 9. Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères (France) 10. Benita Ferrero-Waldner, ancienne commissaire européenne (Autriche) 11. Felipe Gonzales, ancien premier ministre (Espagne) 12. Teresa Patricio Gouveia, ancienne ministre des Affaires étrangères (Portugal) 13. Lena Hjelm-Walln, ancienne vice-premier ministre (Suède) 14. Lionel Jospin, ancien premier ministre (France) 15. Jean Francois-Poncet, sénateur et ancien ministre (France) 16. Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne (Italie) 17. Mary Robinson, ancienne présidente (Irlande) 18. Mona Sahlin, présidente du Parti Social-Démocrate (Suède) 19. Helmut Schmidt, ancien chancellier (Allemagne) 20. Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune UE (Espagne)[1] 21. Thorvald Stoltenberg, ancien premier ministre (Norvège) 22. Peter D. Sutherland, ancien commissaire européen (Irlande) 23. Erkki Tuomioja, ancien ministre des Affaires étrangères (Finlande) 24. Vaira Vike-Freiberga, ancienne présidente (Lettonie) 25. Richard von Weizsäcker, ancien président (Allemagne)

[1] Voici ce que Solana disait en 2009 : "Il n’y a aucun pays en dehors du continent européen qui a les relations qu’Israël a avec l’Union européenne [...] Israël est un membre de l’Union européenne sans être membre de l’Institution. Israël est membre de tous les programmes et participe à tous les programmes".

GAZA - 5 Janvier 2009 - Le blog d’Alain Juppé

Ce matin, j’ai signé une lettre à l’intention du maire d’Ashdod, la ville israélienne jumelée avec Bordeaux. Je lui dis le soutien que j’apporte à ses concitoyens dans l’épreuve qu’ils subissent depuis des semaines : des roquettes tirées de la bande de Gaza toute proche frappent des bâtiments de la ville et y font des blessés. Comment ne pas comprendre et ne pas partager l’exaspération de la population exposée à ce danger d’autant plus insupportable qu’il est imprévisible ?

Mais en même temps comment comprendre la stratégie israélienne face aux provocations du Hamas ? Qui peut imaginer trouver une solution de coexistence durable entre deux peuples qui ont également le droit de vivre sur cette terre, en utilisant la force la plus brutale ? Et la plus aveugle puisqu’elle frappe aussi bien les enfants ou les vieillards que les hommes en armes ! Qui ne voit qu’une opération militaire aussi sanglante ne peut que durcir les haines, radicaliser la soif de vengeance, pousser les Palestiniens au désespoir et la rue arabe à la détestation d’Israël et de tous ceux qui semblent cautionner sans réserve son comportement ?

On éprouve un sentiment d’immense gâchis et l’on cherche vainement une issue à ce conflit qui empoisonne les relations internationales depuis tant de décennies.

Je n’aurai certes pas la prétention de suggérer telle ou telle piste. Je formulerai juste deux souhaits dont la réalisation dépend pour le premier de nous, et pour le second des protagonistes eux-mêmes.

Je souhaite d’abord que la France joue le seul rôle utile qui lui échoit : celui de rendre possible le dialogue. Et pour cela elle doit parler à toutes les parties, sans s’interdire de condamner ce qui est condamnable dans les comportements de chacun, mais en se montrant disponible envers les uns et les autres.

Je souhaite ensuite que, du côté israélien comme du côté palestinien, se lève un jour prochain l’homme ou la femme capable de prendre le risque de la paix. Irréaliste ? Peut-être. Et pourtant le miracle s’est déjà produit, il y a 15 ans, au moment des accords d’Oslo : ils s’appelaient Rabin et Arafat.

10 janvier 2009 19:09 ASSEZ !

J’ai toujours aimé Israël. J’admire son peuple, si créatif et si courageux. Je suis attaché à l’existence de l’Etat d’Israël, à son intégrité, à sa sécurité qui ont toujours été, à mes yeux des exigences absolues.

Mais, aujourd’hui, j’avoue que je ne comprends plus. Je suis même malheureux de voir les autorités israéliennes, apparemment soutenues par l’immense majorité de leurs citoyens, se fourvoyer à ce point. Où donc l’attaque sauvage qu’elles mènent contre Gaza peut-elle les mener ?

Il y a d’abord la morale.

Bernard-Henri Lévy ne me convainc pas quand il écrit : “Les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils… Les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils.”


Les écoles de l’ONU ou les convois humanitaires constituent-ils des objectifs militaires ? Et que répondre aux responsables du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) quand ils déclarent : “L’armée israélienne n’a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire. Le retard dans l’autorisation d’accès aux services de secours est intolérable.” Les images qui nous montrent des enfants blessés, des enfants morts ne sont pas des montages médiatiques !

Quant à la stratégie, je ne la comprends pas non plus. Israël, si j’en crois certaines analyses, chercherait à convaincre la population palestinienne que le Hamas la prend en otage, en espérant ainsi priver l’organisation de tout soutien populaire. Et si c’était le contraire ? Si la violence faite aux Palestiniens les ressoudait, et avec eux les opinions arabes, autour des plus extrémistes ? L’isolement dans lequel Israël risque de s’enfermer est suicidaire.

Le conseil de sécurité des Nations Unies vient d’adopter à l’unanimité, à l’exception des Etats-Unis qui n’ont pas voté contre mais se sont abstenus, la résolution 1860 qui demande un cessez le feu immédiat. Ce devrait être le signal, pour le gouvernement israélien, que maintenant, c’est assez.

19 juillet 2006 16:30 MALHEUREUX LIBAN (2)

Plus que tout autre région du monde, le Proche-Orient suscite les passions les plus extrêmes. Il suffit pour s’en convaincre à nouveau de lire quelques-unes de vos réactions à mon “blog notes” intitulé “Malheureux Liban”. Je me demande si certains de mes correspondants ont bien lu mon texte jusqu’au bout.

J’ai, avec le Liban, avec son peuple, avec tant d’amis libanais, un lien ancien et profond. Pas seulement politique, mais plus encore culturel et moral. J’ai toujours pensé que la France avait une responsabilité particulière envers le Liban.

J’avais pour Rafic Hariri amitié et estime ; son assassinat a été un terrible malheur pour ce Liban qu’il avait mis tant d’énergie à reconstruire.

Comment aujourd’hui ne pas être atterré devant le spectacle de désolation et de destruction que donnent Beyrouth et d’autres villes libanaises ? Le Hezbollah est une organisation terroriste qui revendique de barbares attentats contre d’innocentes populations civiles. Mais comme je l’ai écrit hier, ce fait ne justifie pas l’excès de la réaction israélienne.

Les destructions perpétrées au Liban ne pourront que durcir les antagonismes et les haines, sans faire avancer d’un pouce ce qui constitue la seule solution au problème israélo-palestinien, c’est-à-dire une solution politique, fondée sur la coexistence aussi pacifique et harmonieuse que possible d’un Etat israélien et d’un Etat palestinien.

Je n’aurais pas dressé moi-même la terrible comptabilité qu’on trouve ce matin dans les colonnes du Herald Tribune : “The assymetry in the death tolls is marked and growing : about 230 Lebanese dead, to 25 Israeli dead, since July 12. Most of the Lebanese were civilians, but half of the Israelis. In Gaza, since June 28, about 103 Palestinians have died in the fighting, 70% of them militants. One Israeli soldier died, from friendly fire.”

Les amis d’Israël, dont je suis, ne peuvent pas ne pas partager la conclusion de cet article :

“Wars end with diplomacy. You can’t win a war with F-16’s alone”

(Les guerres se terminent par la diplomatie. On ne peut gagner une guerre seulement avec des F-16″
.


DES "FAUX AMIS" COMME ALAIN JUPPE, ISRAEL POURRAIT S"EN PASSER !
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 01:32
DES "FAUX AMIS" COMME ALAIN JUPPE, ISRAEL POURRAIT S"EN PASSER !

Apparemment, on n'a pas étés capable de se passer d'eux, car on a plébiscité leur patron !
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 01:47
Diplomatie France-Israël: une cordiale détestation

En dépit d'une «normalisation» récente, les relations entre la diplomatie française et Israël ont toujours été extrêmement conflictuelles. Le retour d'Alain Juppé au Quai d'Orsay va-t-il marquer un retour au passé?



Au moment où les bouleversements géopolitiques nés des révolutions arabes sont perçus en Israël comme le meilleur ou le pire, les péripéties de la diplomatie française sont aussi suivies avec attention. Le retour d’Alain Juppé au Quai d’Orsay après un court intérim de Michèle Alliot-Marie n’est pas interprété comme une bonne nouvelle, surtout s’il marque un retour au passé. Un gaulliste succède à une autre gaulliste. Et ce qualificatif rappelle à Israël des souvenirs douloureux. Les relations diplomatiques entre la France et Israël ont subi toutes les turbulences d’un couple: l’idylle, la passion, la haine, le divorce et finalement une normalisation née d’une certaine lassitude. Pourtant, la France a été à la source de l’éveil juif puisque le rêve sioniste, y a été imaginé par Théodore Herzl, pour être concrétisé par David Ben Gourion le 14 mai 1948. Mais la France se contenta déjà alors d’une contribution minimum et réticente à la création de cet Etat. Une méfiance qui ne s’est estompée que pendant seulement une dizaine d’année et encore parce que les gouvernements avaient alors tenu à l’écart le Quai d’Orsay.

Satellite de l’URSS

En 1948, l’URSS et les pays de l’Est fournissaient en armes Israël qui était alors considéré comme un satellite soviétique tant les doctrines communistes y avaient trouvé une application locale forte et tant le bloc de l’est se réjouissait de voir l’empire britannique perdre pied. Les alliés des bolchéviques pouvaient difficilement avoir l’agrément du Quai d’Orsay parce que les armes sionistes étaient retournées contre le mandataire britannique, allié de la France.

Le Quai d’Orsay ne souhaitait pas la création d’un Etat juif et il voulait s’opposer au vote historique à l’ONU du 29 novembre 1947. Le ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, trouvait justifiés les arguments de son administration qui prônait la préservation des relations avec la Syrie et le Liban. Mais les pressions de Léon Blum feront basculer le vote de la France qui eut cependant du mal à digérer l’indépendance d’Israël. Elle mit d’ailleurs plusieurs mois avant de reconnaître le nouvel Etat. Alors que le Etats-Unis et la Russie reconnurent Israël, «de jure», dès le 15 mai 1948, le gouvernement de la République française décida de reconnaître le Gouvernement provisoire d’Israël comme gouvernement «de facto» le 24 janvier 1949.

Ben Gourion avait évalué le danger d’un alignement sur l’allié soviétique et saisit la première occasion pour opérer un changement stratégique en appuyant les Etats-Unis contre la Corée en 1953. Ce soutien sonna alors le glas des relations avec les pays de l’Est en mettant Israël dans une situation d’isolement au moment où ses besoins en armement devenaient vitaux face aux attaques des fedayins contre le territoire israélien.

Idylle stratégique

Le conflit algérien et les manœuvres de l’égyptien Gamal Abdel Nasser changèrent la donne et marquèrent une véritable idylle franco-israélienne qui durera de 1957 à 1967. Nasser, champion du panarabisme, avait fomenté un coup d’Etat le 23 juillet 1952 puis décida de s’immiscer dans le problème algérien et de nationaliser le canal de Suez et tous les biens franco-britanniques en juillet 1956. Les dirigeants français, embourbés dans la guerre d’Algérie, étaient persuadés que la clef du FLN était au Caire et qu’ils pouvaient mater la révolte algérienne s’ils abattaient le président égyptien. Les Anglais et les Français songèrent alors à une riposte militaire pour laquelle ils n’avaient ni les moyens et ni les bases militaires. Ils songèrent alors à mêler Israël à l’opération après avoir trouvé une oreille attentive auprès du jeune et fougueux général Moshe Dayan.

L’armée israélienne obtint alors le matériel qui lui manquait: 200 chars, 72 chasseurs bombardiers Mystère, 10.000 roquettes antichars et 40.000 obus mais ces fournitures avaient été effectuées à l’insu du Quai d’Orsay qui abritait des diplomates issus d’une vieille aristocratie catholique profondément pro-arabe. Le ministre de la Défense Bourgès-Maunoury était cependant à l’origine de la rancœur du Quai à l’égard d’Israël parce qu’il avait décidé qu’en « raison de nos litiges et nos chicanes avec le Quai d’Orsay, il fut convenu que, dans la politique relative à Israël, l’Administration du Quai n’y serait en aucun cas mêlée». Les fonctionnaires du ministère des affaires étrangères n’apprécièrent pas leur mise à l’écart et n’eurent de cesse de se venger.

Entente Amicale

Alors que la France et la Grande-Bretagne préparaient les plans d’offensive, Ben Gourion hésitait à donner son feu vert à l’opération contre Nasser car il ne voyait pas l’intérêt d’Israël à interférer dans un conflit qui lui était étranger. Les français l’invitèrent secrètement, le 21 octobre 1956, dans une villa à Sèvres pour le persuader de participer à l’opération. Contrairement à sa réputation, Ben Gourion n’était pas un va-t-en-guerre et pensait qu’Israël avait tout à perdre à entrer dans une guerre mal préparée. Mais il finit par céder. Hubert Beuve-Méry, directeur du journal «Le Monde», laissa entrevoir entre les lignes les mobiles du revirement israélien motivés par «les sérieuses assurances qui avaient été données au chef du gouvernement de Jérusalem.»

Lors de cette réunion secrète, le ministre des affaires étrangères Christian Pineau avait été écarté sous le prétexte d’une mission à Londres car Guy Mollet et Bourgès-Maunoury voulaient monnayer, dans son dos, la participation militaire des israéliens en échange d’un engagement secret du gouvernement français de donner la bombe nucléaire à Israël. «Surtout pas un mot au Quai d’Orsay» avait imposé le ministre de la défense français.

Cette relation inédite, qui ne fit pas l’objet d’un traité, ne survivra pas à l’arrivée à la présidence du Général de Gaulle. Son ministre des affaires étrangères, Maurice Couve de Murville, fut le seul qui réussit à mettre au pas le Quai d’Orsay. Il décida, dans son souci d’éliminer les partisans de l’Algérie française et de vider son ministère des amis d’Israël. Une nouvelle vague de diplomates s’acharna à défaire en quelques mois les liens amicaux tissés avec l’Etat juif. A leurs yeux, la fin de la guerre d’Algérie ouvrait la voie à la reconquête du monde de l’islam, abandonné à la seule Grande-Bretagne.

Revanche programmée

Couve de Murville, chercha ensuite à mettre un terme à la coopération nucléaire franco-israélienne. Shimon Pérès fut alors mandaté à Paris pour contester la décision du ministre français qui lui assurait que «la France ne divulguerait rien, ni les grands traits ni les détails de l’arrangement de Sèvres». Disposant d’un écrit gribouillé sur un coin de table à Sèvres, Shimon Pérès lui répondit «que si la France en dénonçait unilatéralement l’essence même, nous ne serions pas en mesure de sauvegarder ce qu’il souhaitait sauvegarder, c’est-à-dire la clause de non-publication». Autrement dit en termes moins diplomatiques, si la France arrête la centrale de Dimona, alors nous, Israéliens, nous dévoilerons tout. «Vous marquez un point» dut reconnaître le ministre du général de Gaulle.

Mais la revanche du Quai était inscrite dans l’Histoire. Le général de Gaulle n’avait rien innové en 1967 car les fonctionnaires du ministère l’inondaient, depuis 1963, de notes conseillant l’arrêt de la coopération nucléaire et l’interdiction des livraisons d’armes. Couve de Murville confirma cette stratégie en apostrophant en 1966 le ministre israélien Aba Eban: «le caractère des liens entre Israël et la France ne justifient pas que le Général de Gaulle vous tape sans cesse sur l’épaule pour vous rassurer».

Le président français n’était pas un personnage influençable mais il subit inconsciemment le travail de sape de ceux qui voulaient mettre fin aux amitiés israéliennes. Ainsi, malgré ses engagements, il fermera les yeux en 1967 sur le blocage du détroit de Tiran par Nasser et étranglera l’armée israélienne en décrétant un embargo sur les exportations d’armes au moment le plus crucial où Israël devait défendre son existence. On reconnaît d’ailleurs l’influence du Quai dans le discours du 28 novembre 1967 quand le Général définit Israël comme «un Etat guerrier résolu à s’agrandir» et s’en prit aux juifs comme «peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur».

Lorsque de Gaulle perdit le référendum de 1969, l’ambassadeur à l’ONU, Armand Bérard, exprima l’émotion du ministère des affaires étrangères en s’exclamant: «C’est l’or juif qui en est la cause!».

Changement dans la continuité

Les présidents Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing ne changèrent rien à la stratégie gaulliste à l’égard d’Israël. Les deux chocs pétroliers imposaient des relations privilégiées avec les potentats arabes et toute la politique de la France se trouvait alors fondée sur un pragmatisme économique dans lequel Israël avait peu de place.

Chirac raconte dans ses mémoires que Giscard d’Estaing, économiste, ne comprenait rien à la diplomatie ni au monde musulman. Son erreur de vision du Moyen-Orient était flagrante et il ne mesura pas sa responsabilité dans la révolution iranienne. Conseillé par ses amis du Quai d’Orsay, il avait abandonné le Shah et donné l’asile politique à l’ayatollah Khomeiny. Il mettra ensuite à sa disposition son avion personnel, le 1er février 1979, pour lui permettre d’arriver en grand libérateur à Téhéran.

L’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981 donna une espérance aux israéliens qui voyaient « un ami d’Israël », doté d’une admiration pour le peuple juif et sa culture. Mais au Quai d’Orsay, Claude Cheysson, ministre des affaires étrangères, ne cachait pas son hostilité vis-à-vis d’Israël et son amitié profonde pour les représentants de l’OLP auxquels il déclarait: «Ma condamnation du sionisme est catégorique; l’Etat d’Israël s’est créé contre la volonté du reste du monde». Quand il partit, son successeur Roland Dumas s’inscrivit dans la même lignée en 1984 en affirmant: « la piraterie aérienne était le seul moyen qu’avait la résistance palestinienne de briser l’indifférence internationale». Il justifiait ainsi ouvertement le terrorisme.

Mitterrand ne parvint pas à moduler la politique pro-arabe de la France mais s’efforça de renouer des liens distendus durant la période gaulliste et de décrisper les relations. Mais il ne changea pas de stratégie et les positions du Quai d’Orsay restèrent les mêmes. Le député Claude Goasguen nous avait affirmé lors d’une interview: «En vérité la politique étrangère en France est réservée à une poignée d’individus sans contrôle. Le président de la République, un petit peu le ministre des affaires étrangères qui n’a pas grand pouvoir et le Quai d’Orsay. L’Assemblée Nationale ne connaît rien de la politique étrangère de la France. En tant que député, j’apprends tout par la presse, comme vous. Nous sommes le seul pays à avoir un homme et un seul à l’Elysée, avec le secrétaire général du Quai qui décide de tout et qui est par nature en dehors de toute responsabilité politique.»

Amélioration

Jacques Chirac, élu en 1995, avait tissé d’excellentes relations avec les juifs de France mais était totalement réservé à l’égard d’Israël. Il fit siennes les idées de ses prédécesseurs gaullistes qui estimaient que, sur le conflit israélo-arabe, il n’y avait aucun sentiment à éprouver.

Cependant il finit par comprendre que le déséquilibre de sa politique affaiblissait son influence dans la région et lui enlevait toute possibilité de se poser en arbitre dans le dialogue israélo-arabe. Il décida alors, dès 2002, d’améliorer les relations bilatérales en mandatant en Israël son ministre Dominique de Villepin afin de proposer la création d’un haut comité qui eut des conséquences positives sur les plans scientifique, économique, commercial et culturel. Les conseillers politiques du président avaient fini par intégrer l’idée qu’une politique plus équilibrée pouvait maintenir les intérêts de la France dans la région.

L’élection de Nicolas Sarkozy s’inscrivit dans la continuité sur le plan des relations entre les deux pays. Peu de changements au début de son quinquennat. Mais il a poussé les politiques à se parler puis à expliquer et justifier, chacun de leur côté, des positions diamétralement opposées. Les officiels ont repris langue tandis que les diplomates israéliens étaient à nouveau invités dans les salons du Quai d’Orsay. Israël considérait, contrairement à sa conception passée, que la France était un partenaire indispensable dans le processus de paix en raison de ses relations amicales avec les pays arabes.

Reste à savoir si retour d’Alain Juppé au Quai d’Orsay marque le retour à la tradition dans une période qui s’annonce à très hauts risques au Moyen-Orient.


Jacques Benillouche
– Journaliste independant - Pour Slate.fr
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 05:43
Pourquoi les medias français mentent sur Israël (et pourquoi ils continueront de mentir) - Par Thierry Amouyal, contributeur sur Internet - 8 avril 2011

Toutes les analyses écrites à ce jour sur le comportement des médias français contiennent une erreur fondamentale : partir du principe qu’ils ont pour objet d’informer le public.

Informer réellement reviendrait à égrener, jour après jour, les événements tels qu’ils se produisent de façon totalement exhaustive en limitant strictement l’étendue des commentaires ; ce n’est bien sûr pas du tout ce à quoi nous assistons au sujet d’Israël.

Au contraire nous constatons, avec consternation, que de nombreux événements sont totalement et unanimement occultés ; il est donc légitime de se demander pourquoi, c’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre.

Ces informations sont soigneusement tues parce qu’elles ne peuvent pas s’insérer dans un scénario : le scénario mythique de la lutte du peuple palestinien (dans le rôle du bon ) contre l’oppresseur Israélien ( dans le rôle du méchant bien sûr ).

Ce scénario est figé depuis plus de trente ans ; ce que nous prenons pour des « informations » lorsque nous allumons notre TV ou ouvrons notre journal ne sont en réalité qu’un épisode d’une histoire romanesque et tragique, apte à captiver le lecteur ou le téléspectateur au fond de son fauteuil ; comme dans toute belle histoire populaire les bons sont définis depuis le début tout comme les méchants et chacun est prié de garder sa place et de maintenir une cohérence dans son comportement sous peine de casser le fil et ….de dynamiter cette si jolie fable populaire .

Dans un western des années 50 ou une grande production populaire américaine, les dix premières minutes permettent au spectateur de découvrir les méchants (qui le resteront tout au long du film ) et les gentils auxquels le spectateur est amené a s’identifier, le reste n’est qu’une suite de péripéties, plus ou moins entendues, qui nous mèneront au dénouement invariablement favorable au retour de la justice et de l’équité ; donc bien sûr à la victoire du « bon » .

Je crois que vous commencez, des lors, à comprendre et je peux vous garantir que ce mécanisme fonctionne parfaitement dans de nombreux cas, par exemple souvenons nous de l’affaire du Kosovo : la aussi les medias avaient construit une belle et simple « légende » a base de très gentils inoffensifs (les musulmans kosovars) et de méchants fascistes (les chrétiens serbes ) ; nous étions en plein « génocide » lorsque Régis Debray, qu’on ne peut par ailleurs soupçonner de dérive droitière, au hasard d’un reportage dans une ville serbe raconta comment il venait de partager un repas dans un restaurant au milieu de serbes et de kosovars qui semblaient cohabiter en toute cordialité ;

Son article, lui attira aussitôt les foudres de ses confrères outrés qu’on puisse ainsi contrarier de façon si flagrante la « légende « en cours de construction ; Debray, certainement conscient de sa « maladresse » fut obligé de battre en retraite et de marmonner de piteuses excuses qui lui évitèrent probablement d’être assimilé aux « nazis » de l’époque, les serbes bien entendu.

Je vois que vous commencez a comprendre ; les Israéliens sont des méchants ; ils sont cruels, puissants,riches et arrogants, les palestiniens sont des gentils, ils sont bons, faibles et pauvres ; et tout événement, même un peu trafiqué, qui viendra renforcer les caractères des personnages de cette histoire sera le bienvenu, chaque événement, même sans aucun interêt qui vient corroborer tout cela est puissamment monté en épingle et matraqué a longueur de journée par les medias ; a contrario, il est absolument impossible que les puissants fassent preuve de faiblesse, impossible aussi aux méchants de montrer un quelconque signe de bonté ; quand aux magnifiques victimes, aucune accusation ne peut venir effleurer leur blanc panache de sainteté !

Terrible et imparable, le simplisme de cette équation en fait la redoutable efficacité, car le bon peuple, comme chacun sait a besoin d’histoires belles et faciles a ingurgiter pour continuer a avaler,tranche par tranche, les épisodes de ce feuilleton qui fait si bien vendre les journaux .

Alors me direz vous : on ne peut donc rien faire ?

La réponse sera double : non et oui

Non, on ne pourra jamais entamer une si belle mythologie et il est vain de pousser nos medias a parler des victimes israéliennes ; elles seront toujours entachées d’une culpabilité indélébile. Et lorsqu’on parle d’un bébé de 3 mois me direz vous ! Eh bien vous avez constaté comme moi que dans ce cas là l’information est tout simplement totalement escamotée .

Quand à la contestation systématique des événements, elle ne nous sera d’aucun secours car elle nous permettra tout au plus de mettre en doute certains chiffres exagérés mais pas de renverser la tendance et de contrer le phénomène dans son ensemble, autant essayer de déplacer une dune de sable avec une cuiller a café.

Alors, quelle solution ?

Une seule a mon sens mais qui, bien organisée peut enfin se révéler efficace : puisqu’on ne pourra jamais entamer cette légende aujourd’hui inamovible ; il faut tout simplement en construire une autre !

Israël et le peuple juif doivent mettre en place un outil d’information qui va s’employer à diffuser massivement de nouvelles informations sur la réalité qui est la notre, mais des réalités systématiquement positives, celles-là .

Il faut que ce futur organisme inonde le monde d’informations valorisantes sur les réalisations israéliennes et touts les apports que le peuple juif réalise au profit de l’humanité.
Nous devons marteler nos réalisations technique, médicales, les assistances variées que nous apportons aux peuples en difficulté ; ce sera difficile au début, mais des moyens importants peuvent permettre, petit à petit de vaincre les réticences, il sera possible ainsi de bâtir, pièce par pièce une nouvelle image de notre peuple qui viendra petit a petit se substituer a l’autre qui nous fait tant de mal .

Il s’agit la d’un objectif stratégique que le gouvernement israélien et les dirigeants de notre communauté a travers le monde doivent poursuivre sans attendre car la troisième guerre mondiale a déjà commencé dans nos medias, il est grand temps d’y faire face car il faut la gagner.


Source : [www.objectif-info.com]
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 05:51
Que celui qui a - déjà - péché lui jette la première pierre - Par Gabriel Lévy, chroniqueur sur Internet,

C’est ainsi que la chose fut faite.

M. Juppé, pêcheur reconnu par la justice, s’est empressé de condamner les "maladresses" de Madame Aillot-Marie, sa collègue et amie de 30 ans, tandis que le premier ministre, plus digne, précisait "elle n’a pas commis de faute", la décision prise "n'est pas une décision morale, c'est une décision politique".

En effet, le long parcours politique de MAM a été exempt d’autres « maladresses », ce qui est une performance en politique, et elle n’a pas connu les bancs d’un tribunal correctionnel. Toutefois, le ministère des affaires étrangères, ministère de la parole, lui a été fatal, car « la langue qui fourche (à Tunis) fait plus de mal qui le pied qui trébuche (à Gaza) », selon un proverbe africain.

En revanche, notre nouveau ministre des affaires étrangères a oublié ses propres maladresses : location d’appartements dans des HLM de la ville de Paris, pour lui-même et pour sa parentèle, emplois fictifs, « arrangements illégaux » selon les attendus au vitriol du tribunal de Nanterre, ainsi que ceux de la cour d’appel de Versailles. Sévérité injuste à l’égard de Madame Aillot-Marie, inquiétude quant à la place qu’il paraît prendre à nouveau dans la conduite du pays.

Ce remaniement ministériel a au moins permis au président un discours à la hauteur des évènements. Il a pris en compte les prochains flux migratoires dont l’importance brutale, pourtant annoncée il y a longtemps à la tribune de l’ONU par un président algérien, n’avait jamais été envisagée. Cependant, l’exhumation d’un serpent de mer, comme celui de l’Union pour la Méditerranée, dont il a reconnu qu’elle s’était bornée à une grand-messe, ne résoudra aucun problème. Seules des actions bilatérales seront utiles. En cela, le racket proposé par M. Kadhafi à l’Italie n’était pas inopérant : des milliards d’euros pour fixer ses populations et celles de l’Afrique sub-saharienne. Mais que restera-t-il alors de nos beaux discours au sujet des droits de l’homme et de la morale politique ?

Comme nous aimerions que la gauche française et la gauche européenne nous donnent leur opinion et nous fassent part de leur solution.

Comme un point d’orgue à ce silence, M. Roland Dumas, ancien ministre socialiste des affaires étrangères, s’est exprimé dans le dernier numéro du Figaro Magazine pour nous confier, qu’il avait sauvé la mise de M. Kadhafi, en refusant le survol de la France par les avions américains, lui offrant ainsi un répit de plusieurs heures avant le bombardement de Tripoli.

Que de complices, ce tyran aujourd’hui honni, a-t-il pu recruter ! Songez que l’année dernière encore, il n’y eut que 37 pays sur 192 - 37 seulement -, votant pourtant à bulletin secret, pour refuser l’admission de la Libye à la commission des droits de l’homme de l’ONU. On redoute d’apprendre un jour le sens d’un vote de la France, probablement émis dans la tradition de la politique pro-arabe du Quai d’Orsay.


Source : [www.objectif-info.com]
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 05:55
Il est temps de réviser notre vieille politique arabe

Communiqué de France-Israël Marseille du 23 février 2011

La France a voté le 18 février 2011 au Conseil de Sécurité de l'ONU en faveur de la résolution anti-israélienne présentée par le Liban au nom de l'Autorité palestinienne.

On y trouvait les ritournelles usées qualifiant les implantations "d'illégales" et demandant qu'Israël "puissance occupante, cesse immédiatement et complètement ses activités d'implantation dans les territoires palestiniens occupés". Si cette résolution avait été adoptée, Israël, ses responsables et un grand nombre de ses collectivités locales auraient pu être trainés devant les Cours de justice internationales et encourir des sanctions pénales.

L'Autorité palestinienne déploie tous les efforts imaginables pour ne pas négocier avec Israël depuis son refus des propositions d'accord d'Ehoud Olmert de l'automne 2008. Elle a fait délibérément capoter les demandes insistantes de négociations de l'administration Obama en formulant des exigences contraires au principe de "négociations sans conditions" clairement posé par cette dernière. Les Palestiniens de Ramallah ont fait le choix d'un règlement imposé par l'étranger ou par une instance internationale, contrairement aux stipulations des accords d'Oslo et aux résolutions du Quartet, en particulier celle du 6 février dernier. A travers leur projet de résolution, ils poursuivent une guérilla diplomatique contre l'État hébreu leur permettant de ne pas aborder sérieusement la question de la paix et des compromis indispensables pour l'instaurer.

En même temps, tous les observateurs constatent la poursuite de l'incitation à la haine d'Israël dans les territoires sous l'autorité de Ramallah, dans les médias, dans les écoles, ainsi que les hommages solennels rendus aux terroristes les plus sanguinaires du passé, continuant de faire de la "Palestine" une société foncièrement belliciste.

Il est déplorable que la diplomatie française ait choisi de soutenir cette stratégie du refus et du conflit, contraire à tous les engagements de la France et de l'Europe qui mettent les principes de solution coopérative et de négociation entre les parties au cœur de toute solution de la question proche-orientale. La manœuvre palestinienne que l'administration Obama a tenté de prévenir par tous les moyens de persuasion possibles, isole les Etats-Unis et détériore leur image de facilitateurs non partisans, les faisant apparaître comme des soutiens aveugles d'Israël, ce qu'ils sont très loin d'être en réalité.

Les experts du Quai d'Orsay et de l'Elysée devraient prendre en compte le tsunami politique qui est en train de disloquer dans les pays arabes, les régimes dictatoriaux, prédateurs, voire sanguinaires qui ont fait d'Israël un bouc émissaire pour dissimuler leurs turpitudes. Au lieu d'emboiter le pas de fauteurs de troubles, ils seraient bien avisés, car l'intérêt de la France l'exige, de prendre leurs distances avec les politiques et les stratagèmes éculés de ces régimes, parfaitement incarnés par les démarches actuelles des dirigeants de Ramallah.
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