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'....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.

Envoyé par albert 
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
08 mars 2012, 09:32
Je rentre du jardin après un tour en foret et, pour mon frère, je suis passer devant la tombe de son petit chien qu'il a tant aimé au départ c'était celui de sa fille mais il s'en occupait beaucoup et il n'a pas supporté qu'une voiture l'ai tamponné alors qu'il était sous sa garde..

alors oui, pour mon frère (car souvent c'était des jeux de garçons) et pour moi et certainement d'autres personnes rappelles-nous tes souvenirs

merci et amitiés
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
08 mars 2012, 22:21
Bourimna…'
(Fouchik ou bani-bani)

'Yè hassra ââlla bourimnè…Ekèl wakt éhdèk…'
'Ils furent nos pourims….En ce temps là…')

J'avais entre dix et onze ans à l’aise dans mes shorts anglais. Je fréquentais parallèlement l'école française et l'école hébraïque de l'O.S.E ( Œuvre de Secours de l'Enfance) Le jeudi et dimanche. Dans cette institution juive, à l'approche de la fête de Pourim, quelques semaines bien avant la date, on nous apprenait la pièce d'Esther. J'avais le rôle ingrat d'Aman.

Nous étions mes camarades et moi, vêtus comme des 'princes', le Roi 'A HACHVEROCH ( 1m 52 ) assis sur un fauteuil maquillé en trône. Il avait les pieds qui pendaient à 10 cm au-dessus du sol. )smiling smileysmiling smiley: Dans sa fausse barbe et moustache, il se donnait un air imposant. De temps en temps, il regardait du côté de son souffleur. Aman, moi ): smiling smiley ): en sarwel blanc, sur lequel on ajouta une camisole ample. J'avais un de ces airs comme je vous dis pas. Bref, nous étions très beaux.

Au matin de ce jour là, la salle de la cantine était transformée provisoirement en espace théâtrale .Quelques tréteaux supportaient des planches recouvertes de diverses couvertures.

Les 'dignitaires de la communauté 'de Tunis venaient assister quelques fois au spectacle en présence de nos maîtres, maîtresses et directeur Monsieur Habib.

La triste fin d'Aman, sa pendaison se faisait par un jeu d'ombre chinoise, je n'avais qu'à pousser un cri de derrière le rideau pour faire comprendre que j'étouffais. En réalité, je riais.

Vers les 14 heures, nous étions invités, par groupe, pour visionner un film projeté à notre intention au Cinéma Rex. Un film toujours le même; les images en souffraient à force de les faire passer et repasser. Les Zorro et les Tarzan projetés à la sauce Dario, nous donnaient la nausée après dix bonnes années de fidélité.

Dans notre quartier, dés les premières heures de la journée, les pétarades commençaient. Quelques amis donnaient déjà le coup d'envoi sans aucun respect pour ceux qui dormaient.

Des petits bâtons de dynamite, à mèche courte, disposés sur le bord du trottoir, s'enflammaient sous les doigts habiles de l'enfant devenu 'artificier en culotte courte' pour un jour. Projeté en l'air, ce petit bout de cigare une fois allumè, n'était plus qu'un amas de résidus de papier multicolore réduit par l'explosion, en miette, tournoyant dans l'air avant de se poser en confettis sur le macadam dans un bruit sec et assourdissant.

Parfois, nous posions sur le bâton de dynamite une boite de conserve vide que l'on voyait bondir en l'air par le souffle.
Certains mal avisés, introduisaient un pétard dans la' hofra' d'une bouche d'égout. Et là, nous voyons la trappe en fonte se déplacer par le souffle de l'explosion. Ce qui soulevait la joie des enfants, une fois l'opération réussit.

Mon père nous achetait la veille, un petit revolver en fer avec son embout un clou. Nous enfoncions une 'cartouche' puis une fois la détente enclenchée, il en sortait un bruit assourdissant fouchika.
Nous avions aussi une petite boule en pierre que l'on projetait avec force sur le goudron de la chaussée pour en faire naitre quelques étincelles, à notre grande joie.

Souvent, nos oncles et tantes, venaient nous rendre visite, et nous refilaient quelques pièces d'argent qui allaient remplir, vite fait, la caisse du quincaillier, notre pourvoyeur de bannis-bannis, des munitions en tout genre.

\bleu{'Yè baba, lââjij….! Bourimnè ouffè méli mchit fèl dényè lékhra..! Ehnè tèwè fi blastèk nââtiou bourimèm èl loulèdnè…! Twè'hèchtèkyè baba…!'}
('Papa, chéri…Notre obole de Pourim est terminée depuis que tu es parti dans l'autre monde...Aujourd'hui c'est nous qui, à ta place, offrons le Pourim à nos enfants..
Nous t'avons langui….

Anecdote..

Le quartier du Cinéma Rex, était le lieu de rendez-vous branché d'une grande bande d'amis qui, tout en sirotant un cafè ou un thé debout, flirtait sur le spectacle de la rue. Arrive un ami qui sort de sa poche un accordéon de dynamites, qu'il pose sur tout le long du trottoir, environ deux mètres. Ces petits bâtonnets étaient collés les uns aux autres. Il alluma une de ces mèches devant nous afin que la première, en principe, mette le feu aux autres 'mèchèttes. Il s'en éloigna de quelques mètres et, nous attendions fébrilement l'explosion en série lorsque' au bout de cinq minutes, rien ne se passa. L'un de nous lui cria ' Féchiè' c'est à dire 'long feu' et ajouta 'Borico…! Tu peux aller t'asseoir dessus …!'. Enérvè, il se rapprocha de la 'mitraille' sans précaution aucune, pour vérifier la chose et écoutant le 'con seilleur', posa son derrière par- dessus, bravant ainsi le danger qui l'attendait. Et voilà que l'irréparable se produisit sous nos yeux surpris, toutes les mèches prirent feu instantanément sous son c… glacé. Il monta en l'air par la douleur et s'en est sortit avec un trou béant dans son short anglais, 'gesti culant' comme un forcené, et quelques innocentes égratignures entre ses fesses.
Laissant les autres exploser de rire…smiling smiley smiling smiley smiling smiley

Merci ….Ishak..

Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
09 mars 2012, 02:18
quel plaisir de te lire, je suis convaincue que bon nombre d'entre-nous doivent sourire et rire à te lire..

c'est beau, bon et frais comme l'innocence de notre enfance..

oui, nos parents et grand frère ne sont plus là....ce dont je suis sure*c'est qu'ils doivent eux-aussi en rire comme nous..

je remercie aussi Ladouda pour son "assiette de gateaux" vue sur une autre rubrique, un délice des yeux..
merci à chacun de mettre du piment dans nos lectures, aujourd'hui bien des coeurs se réjouissent c'est un beau présage.

malgré les nuages empéchant notre soleil de nous éblouir, la vie est là
merci Pourim pour ta joie et le bonheur que tu mets dans nos coeurs
merci à toi Breitou.
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
13 mars 2012, 08:42
cher frère, j'espère que les "fouchiks et banibanis" t'ont rappelé ton enfance..
ici le temps se met au beau (enfin). mais la terre est désespéremment sèche surtout après le vent et je me suis mise à tirer mes tuyaux pour arroser. comme tu sais, tout est en plan depuis 6 ans, et quand ils ne sont pas percés j'ai de la chance. Bref c'est un bon moyen pour faire de l'exercice sans pour autant emmagasiner pleins de microbes dans les salles
de gym et heureusement j'ai horreur de çà.
par contre, Nanette notre soeur, elle, elle y va presque tous les jours
sinon elle se sent "molasquon"..
donc pour l'arrosage automatique ce sera pour une autre fois ("rabbi ahischnai") comme disait maman...
aujourd'hui j'ai parlé encore de toi avec Gégé, notre cousin..
Gégé, notre "patriarche" de tous les cousins maternels et paternels.
Gégé me demande d'écrire son désarroi, ..
il est touché par ton départ,..lui aussi ne se résout pas à y croire,
vous étiez liés comme deux frères, vous étiez deux frères....
mais comment pourrais-je exprimer à sa place ce qu'il ressent..
tu sais, c'est toi qui m'a appris "skype" et avec la vidéo, il est difficile aujourd'hui de dissimuler ses émotions et ses larmes..
j'ai repris le relais avec Dovi aussi, bien malgré moi
je ne te remplacerai jamais..
Il doit venir à Marseille pour nous voir et bien sur se recueillir
devant toi et du mème coup nos parents.
je voudrais dire à Gégé qu'il doit s'encourager à pianoter sur le forum
on peut s'y exprimer comme on le ressent, l'amour d'un frère n'a pas de frontières et Dovi aussi désire le faire, je lui monterai comment procéder quand il viendra .
à bientot mes très chers parents et frère
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
16 mars 2012, 03:33
cher frère, nous revoilà pour un nouveau Chabbat.
un temps radieux, avec un soleil qui réchauffe le coeur...
et toujours je me demande pourquoi tu es parti si tot, je me dis souvent
que tu es toujours là et que l'on va se parler, mais non....

je suis persuadée que tu nous accompagnes les uns et les autres dans notre quotidien, comme nos chers parents et souvent suivant les évènements, je me dis ils auraient été contents s'ils étaient là....

alors je crois qu'ils sont là eux aussi, il suffit d'y croire et le sourire revient pour nous rassurer...

le printemps est là et toutes les jonquilles sont sorties, l'amandier qui a poussé seul est en fleurs çà me rappelle "La Soukra"..je crois que j'en ai apporté un morceau avec moi et qu'il est venu se poser là...
Chabbat Chalom nous t'aimons tous.
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
19 mars 2012, 07:58
cher frère,

quel massacre aujourd'hui dans une école juive à Toulouse...

celà aurait pu étre pire..

je me demande que sont devenues les organisations de Tunis qui travaillaient en silence.

je me souviens combien de fois tu participais à des manifestations
sans que l'on sache quel était ton "role" à ce moment-là..
j'ai l'impression que celà n'existe plus, aucune surveillance (merci les caméras), ...
je me trompe peut-etre mais je suis tellement déçue..
celà ne devrait pas arriver, la communauté sait bien qu'elle est "fragile", alors pourquoi ? pourquoi monter des murs de plus en plus hauts pour éviter les jets de pierres du moins c'est ce que l'on m'a rapporté sur Paris., des bousculades dans des aéroports ou devant des librairies....

où est passée cette "protection" ? c'était celle de ta génération,
j'ose espérer que tout n'est pas perdu.....
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
22 mars 2012, 04:33
voilà cher frère, le "monstre" est mort..................

nul besoin de procès long et couteux aux frais de la nation...

n'a-t-il pas déjà tout dit ???
ces monstres n'arrètent jamais lorsqu'ils sont incarcérés....

il s'est réfugié dans sa baignoire : voilà sa lacheté.....

il ne pourra plus nuire, mais voilà, il faut rester prudent, :" un train peut en cacher un autre".

Qu'ACHEM tout puissant protège notre communauté, qu'il apporte à ces familles profondément touchées par ce drame et la perte d'enfants innocents trouvent la force de supporter cette "épreuve" douloureuse
qui leur est infligée injustement.
ACHEM tout puissant en l'approche de pessah protège tes enfants de la folie qui s'empare de ce monde.
AMEN.
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
26 mars 2012, 03:46
Voilà quelques jours je suis allée chez notre médecin à Marseille...

non seulement je suis passée dans ton quartier où nous avons aussi marché souvent ensemble mais surtout dans le rond-point en chemin je n'ai pas pu m'empécher de ralentir et de regarder si tu étais assis dans ton café espérant te voir jouer aux cartes avec tes amis...
bien sur ma déception fut grande, j'aurais tellement voulu t'y trouver...
c'était mon habitude lorsque je passais par là de m'arréter juste pour te dire bonjour, meme un petit moment et tu étais tout fier de me présenter
à tes amis ou au patron.
souvent je ne faisais que passer, il me suffisait de savoir que tu étais là.
où alors nous reprenions le chemin ensemble pour me raccompagner à la voiture.
lorsque l'on a ce bonheur, on ne pense pas qu'il puisse un jour disparaitre à jamais..
on se retrouve désormais démuni, rien ne revient, il reste les souvenirs.
les souvenirs, notre vie, celle que l'on raconte à nos petits-enfants.
comme Eden qui pose beaucoup de questions pour comprendre qui est qui
par rapport à moi ou à sa mère..
alors oui, il faudra raconter encore et encore pour que tout continue
dans nos coeurs comme si tu étais présent ainsi que nos parents.
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
26 mars 2012, 06:59
"on se retrouve désormais démuni"
Chere Shochote,
A cette phrase tu ajoutes toi meme "il reste les souvenirs"
On n'est donc pas demuni,il nous reste toujours et surtout les BONS souvenirs.
QQ heures de bonheur, passees ensembles a Eilat avec ma fille ce week end a lui raconter tous mes beaux souvenirs de Tunisie,la plage de la Goulette,la beaute de la Marsa et de Gammarth et mon amour pour la mer.
Les souvenirs ca vaut de l'or!!!!
On avait une perissoire qui prenait l'eau, on la retournait, et on rentrait avec pendant des heures avec les amis.
Ya hassra al a Touness el khadra.


Pièces jointes:
LA MARSA.jpg
Re: '....SALLE...CLAUDE ITSHAK SADEY. ...........Z'AL.
26 mars 2012, 11:15
c'est vrai Henri, quoi de plus beau que la complicité entre un père et une fille, un frère et une soeur... moments de bonheur, légers, réels, permettant tout ce que l'on désire donner à l'autre, par ses mots, sa présence, ses souvenirs, sa propre vie, celle qui continue à travers nous et les notres et continuera ainsi pour notre propre plaisir...
quel bonheur effectivement de se retrouver..
dans ces moments là plus rien ne peut empécher ces retrouvailles..
oui, je garde au plus profond de mon coeur ces moments furtifs, jamais improvisés, le fil de la vie..
oui, il nous appartient de transmettre, ..le coeur plein d'espoir...
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