20 mars 1956: L'indépendance de la Tunisie
En 1945, le général de Gaulle propose à la Tunisie le statut d’État associé au sein de l’Union française. Cependant, Bourguiba, de retour au pays en 1949, intensifie sa campagne pour l’indépendance de la Tunisie, en s’appuyant notamment sur l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), dirigée par Farhat Hached.
En 1952, la lutte pour l’indépendance prend un nouveau tour après les arrestations de Bourguiba et des chefs nationalistes et la dissolution forcée du gouvernement Chenik, qui s’est ouvert au Néo-Destour et a élaboré un mémorandum sur l’autonomie interne. Les indépendantistes prennent les armes contre le colonisateur tandis qu’à l’opposé, l’organisation « la Main rouge », créée par des colons extrémistes, lance une campagne terroriste contre les nationalistes, dont l’une des premières victimes est Farhat Hached. Émeutes populaires antifrançaises, attentats nationalistes et antinationalistes, tentatives de réformes proposées par les Français se succèdent, menant la Tunisie au bord de la guerre. Le 31 juillet, Pierre Mendès France, nouveau président du Conseil français, se rend lui-même dans le pays et promet, dans un discours prononcé à Carthage, l’autonomie interne. Bourguiba, qui est invité à participer aux négociations, juge cette déclaration acceptable et les émeutes stoppent.
Le 3 juin 1955, le Premier ministre tunisien Tahar Ben Ammar et le successeur de Mendès France, Edgar Faure, signent une série de conventions consacrant l’autonomie tunisienne. Le 17 septembre, pour la première fois en 74 ans, est installé à Tunis un gouvernement composé exclusivement de Tunisiens.
Le 20 mars 1956, un nouvel accord abroge le traité du Bardo de 1881 et reconnaît la Tunisie comme une monarchie constitutionnelle entièrement souveraine. Les premières élections législatives de l’histoire tunisienne, organisées le 25 mars, donnent une large victoire au Néo-Destour.
Le 8 avril, Habib Bourguiba est élu président de la première Assemblée nationale tunisienne ; le 11 avril, il est nommé Premier ministre.
L’Assemblée adopte une Constitution transférant au peuple tunisien les pouvoirs législatifs. Le 12 novembre 1956, la Tunisie est admise aux Nations unies.
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