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Antisemitisme en Europe : 40% des Juifs français cachent leur identité

40% des Juifs français cachent leur identité

 

La majorité de Juifs européens constatent une croissance de l'antisémitisme en Europe, selon une enquête

40% des Juifs de France affirment éviter le port de signes religieux ostentatoires en public, selon une récente étude de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne, auprès de 1200 répondants.

L'enquête, qui a été lancée le 3 septembre 2012 et qui s'est terminée le mois dernier, a été réalisée en ligne en France, mais également en Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Suède, Italie, Hongrie, Roumanie et Lettonie. 5.100 Juifs ont été questionnés au total. Le rapport complet devrait être publié le mois prochain à Vilnius.

La peur de porter une kippa ou d'autres signes identifiables de la religion juive est particulièrement forte également en Suède et en Belgique, où respectivement 49% et 36% des répondants ont dit s'abstenir de telles actions, selon JTA, qui a obtenu une copie des résultats préliminaires de l'enquête.

En moyenne, 22% des répondants ont affirmé qu'ils évitaient de fréquenter des «événements ou des lieux juifs" en raison de problèmes de sécurité.

"Les résultats montrent que la majorité des Juifs européens constatent une hausse de l'antisémitisme», a affirmé mardi Gert Weisskirchen, un ancien représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour lutter contre l'antisémitisme, lors d'une conférence à Kiev.

En Hongrie, 91% des 500 répondants ont déclaré que l'antisémitisme a augmenté au cours des cinq dernières années. 88% des répondants en France, 87% en Belgique et 80% en Suède ont également affirmé que l'antisémitisme était en croissance.

En France, 21% des répondants ont avoué avoir été victime d'un incident antisémite au cours des douze derniers mois, contre 30% en Hongrie et 16% en Allemagne.

Plus de 75% des répondants ont dit ne pas signaler les incidents d'harcèlement antisémite dont ils sont victimes à la police alors que 64% ne signalent pas les agressions physiques. 67% ont déclaré que rapporter les incidents ne valait « pas la peine » ou était "inefficace".

"Les États doivent s'attaquer à l'antisémitisme, non pas pour le bien de la génération actuelle, mais pour empêcher l'aggravation de la situation pour la génération suivante», a déclaré Oleksandr Feldman, un membre juif du parlement ukrainien.

Selon JTA, la communauté juive du Danemark a documenté 40 incidents antisémites en 2012, ce qui est presque le double du nombre de 2009.

Une autre enquête, publiée la semaine dernière, a recensé 614 attaques racistes visant des Juifs en France en 2012, soit une augmentation de 58% par rapport à 2011.

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