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Asloum : « J’ai eu la chance d’avoir mon premier rôle en Young Perez»

 

Asloum : « J’ai eu la chance d’avoir mon premier rôle »

 

 

Après avoir passé la majeure partie de sa vie sur les rings, Brahim Asloum a découvert, à 34 ans, les plateaux de cinéma dans le rôle de « Young Perez ». L’histoire vraie d’un boxeur juif déporté à Auschwitz.

 

V ous imaginiez-vous un jour tourner pour le cinéma ? « Intérieurement, j’en rêvais. Même avant de me lancer dans la boxe. Quand j’étais boxeur, je n’étais pas disponible, mais en fin de carrière, je me disais que j’aimerais bien en faire. »

GRAND ANGLE

• Comment est né le projet « Young Perez » ? « Il est né bien avant moi… Quand je suis entré en équipe de France en 1996, j’avais vu la plaque de Young Perez à l’entrée d’une salle portant son nom à l’INSEP. Et je me suis intéressé à son histoire. Quatre ans plus tard, je deviens champion olympique et on m’appelle en 2001, alors que je suis aux Etats-Unis avec monsieur Acariès, pour me proposer le rôle. Mais à ce moment-là, j’étais en pleine carrière. Et douze ans plus tard, on est revenu vers moi. Un directeur de casting m’a appelé pendant mes vacances l’été dernier. J’ai passé des essais et ça m’a plu. Pendant deux mois, j’ai travaillé avec un coach. J’ai aussi bossé physiquement car j’étais loin d’être en forme. »

• Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit ? Le fait que l’on parle de boxe ? « Non. En revanche, je m’étais dit que si je devais faire un film dans le rôle d’un boxeur, ce serait pour lui, Young Perez. »

« Je monterai les marches le 19 mai »

• Comment avez-vous travaillé votre rôle ? « Je me suis replongé dans la Seconde Guerre mondiale. On avait peu d’images de lui. J’ai regardé des photos. Je me suis imprégné au maximum de l’époque. Je me suis beaucoup documenté. Et j’ai travaillé en permanence avec mon coach. »

• Avez-vous pris du plaisir dans cet exercice ? « Ça n’a été que ça. J’ai adoré ! J’étais comme un gosse. J’ai aimé jouer la comédie. Maintenant, je rêve qu’on me dise que c’est bien pour pouvoir recommencer. »

• Vous qui avez pratiqué un sport individuel, vous vous êtes retrouvé embarqué dans une aventure collective… « Dans mon aventure pugilistique, j’ai toujours été entouré. Le seul moment où on est seul, c’est sur le ring. »

• Combien de temps a duré le tournage ? « Deux mois, en décembre et janvier. La première partie s’est déroulée à Tel Aviv, en Israël, la seconde en Bulgarie, où le camp d’Auschwitz a été reconstitué. La sortie est prévue début octobre. »

• Envisagez-vous votre avenir dans le septième art ? « Si on me dit que c’est bien, on me proposera des choses. J’ai eu la chance d’avoir mon premier rôle, qui m’a permis de développer toutes les facettes du métier d’acteur, de jouer toutes les émotions. Après, je n’ai pas de recul pour savoir si j’ai été bon. Mais on m’a dit que j’avais été bien… »

• Le Festival de Cannes, ça vous fait rêver ? « Oui, mais toutes proportions gardées. J’y vais cette année pour défendre mon film. Je monterai les marches le 19 mai et je serai en promo le 20. C’est un marathon, mais j’ai fait ça pendant dix ans, quelles que soient mes activités. »

• Quel rôle souhaiteriez-vous incarner pour une prochaine apparition sur le grand écran ? « J’aimerais bien jouer un flic ou un agent secret. Mais je suis prêt à tout jouer. En tout cas, j’ai eu la chance de faire plein de choses dans ma vie pour avoir l’intelligence de ne pas faire n’importe quoi. »

 

Maxime RODHAIN.

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