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A chacun son vendredi soir, son Yom achichi, par Albert Simeoni

A chacun son vendredi soir, son Yom achichi.

 

 

Tout un chacun, de nous bien sur, à sa façon de célébrer son chablât. Et les enfants perpétuent la tradition.

Il y a de ces papas d’avant qui dés leur entrée du travail avant chabath allaient vite se doucher, puis se costumer, prendre le livre de prières que la maitresse de maison a posé sur la servante ( meuble) puis direct à la syna.

Par respect, la famille attend hatte i feddou….
D’autres trouvent souvent la syna fermée, ‘…Mchit ou lkita msse’cra… ! Lol.

Puis il y avait les papas qui se douchaient mais n’allaient pas à la choule, ils se chaussaient de mules légères chez eux et se verser juste un petit verre de boukha avant de procéder.

Sak ââla sak, ils guettent l’heure de la rentrée de la fiancée en terminant une dernière clope.

Puis arrive la brakha, le papa est entouré de ses enfants et petites enfants, et de temps en temps, ‘ yââ’ter fouk celma (parfois il trébuche sur un mot mal prononcée) et sa femme qui le regarde d’un œil bienveillant ne s’empêchant de dire ‘…Chibah’le’yel mé tohtch…. ! Autant pour toi que tu ne sois pas tombé… !’ Alors lui, énervé lui répond ‘..In yadin e’kel hait mtayak….Juron sur le mur… ! Avec le verre du kidouch entre les mains.

Arrive le motsi, le même papa coupe la karmouda et coupe des morceaux de la taille d’une olive qu’il sale avant de les lancer en l’air, évitant le lustre, sur la table le motsi…Genre lancer de poids…Ou de javelots. Lol.

Il y a de ceux qui ne lancent pas mais posent leurs morceaux dans une petite assiette.

Il y a de ceux qui prennent carrément la ‘bosmatta’ et imprègne la karmouda avec le sel, genre toute la baguette est salée.
Puis arrive l’apéro….’…Pourquoi la boukha n’est pas très glacée… ? ‘…Elle est chaude et alors, j’ai oublié de la mettre… ?

Il y a de ceux qui s’embrassent après le kiddouch, si la femme est fâchée, elle s’esquive dans sa cuisine. Mrada.
Il y a de ceux qui peuvent rester à table durant deux ou trois heures alors que les enfants et l’épouse sont allés se coucher.
Il dira ‘…Radem ouhedi kif el kelb… ! Juron, je suis seul comme un chien… !’

Ceux qui ont une façon particulière de chanter la brakha. Nous les tunes sommes les meilleurs pour le chant. Dés fois la voix meskouka (enraillée) dés fois juste un son pour éviter les fautes de lecture. Ils font semblant de prier en marmonnant.

Il y a de ceux qui s’en donnent à cœur joie, ‘…Chabath onegh… ! Ils s’enivrent jusqu’à ne plus reconnaitre leur lit. Lol.
‘…Ah jit staila… !Tu es venu rond comme un seau… ! Il ronfle déjà.
Il a de ceux de papa, qui en pyjama font les pitres devant leur enfant. 
Bon et vous vous avez gardé vos coutumes… ? Vos tics et manies….Que nous tenons de nos aïeuls… ? Racontez donc…Voyons… ! Lol.

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