Français piégés à Netanya : explication de l’arnaque

Français piégés à Netanya : explication de l’arnaque

David Z.

Marché de l'immobilier israelien

L’agent immobilier André Nissim Fitoussi avait pris pour habitude de faire visiter des appartements vides à des acheteurs potentiels de France. Seulement ces appartements n’étaient pas du tout destinés à la vente. Il a écopé de 3 ans et demi de prison.

Arnaque immobilière : l’agent immobilier André Nissim Fitoussi (a ne pas confondre avec l’agence Fitoussi du kikar) avait pris pour habitude de présenter à de potentiels acheteurs français des appartements, en faisant des centaines de milliers de shekels de bénéfices sur leur compte. Après avoir été arrêté, il a affirmé avoir fait tout ça pour se sortir d’une grande difficulté économique. Il a quand même été condamné à 3,5 années d’emprisonnement et 1.2 million de shekels d’amende. Il reste exposé à de futures plaintes de la part des victimes.

Durant les années 2012-2013, Fitoussi a proposé aux olim hadashim de France d’acheter des appartements neufs à Netanya, en affirmant qu’il s’agissait des biens saisis, vendus en séquestre à des prix défiant toute concurrence. Il a présenté les appartements aux acheteurs potentiels et leur a dit que pour enclencher la procédure d’achat, il fallait transférer par son biais 10% du prix à l’avocat qui gère les dossiers devant le tribunal.

Quand les acheteurs naïfs ont compris qu’ils ne recevront jamais rien en échange de leur argent, ils se sont plaints à Fitoussi. Ce dernier leur a répondu que les retards étaient du a un engorgement des tribunaux israéliens.

Ils ont découvert plus tard que les appartements vides appartenaient en réalité a des résidents français, pas du tout destinés à la vente. Fitoussi a utilisé de faux tampons de signatures pour faire croire que les documents présentés provenaient bien des avocats et des tribunaux spécialisés dans la gestion de biens saisis. Une mesure d’interdiction de sortie du territoire a été engagée contre lui, mais il a tout de même réussi à sortir du territoire en décembre 2013 en utilisant un faux passeport, pour finalement retourner en Israël quelques mois plus tard. La fois suivante qu’il a tenté de sortir du territoire, il a été arrêté.

Dix chefs d’inculpation ont été retenus contre l’escroc au pénal, notamment pour faux et usage de faux et pour évasion fiscale. Il a été condamné à 3.5 ans d’emprisonnement ferme, une peine d’emprisonnement avec sursis et à verser une indemnité aux victimes à hauteur de 1.167 millions de shekels.