Share |

France : Un consommateur sur dix achète casher ou halal

 

France : Un consommateur sur dix achète casher ou halal

 

 

 

D’après une enquête réalisée sur Internet, plus de neuf enseignes de distribution sur dix proposent des rayons spécifiques conformes aux rites juifs et musulmans.

L’installation des produits casher et halal dans le paysage de la grande distribution se confirme. D’après une étude réalisée par l’institut Promise Consulting et publiée lundi 18 juin, un consommateur sur dix se rend régulièrement dans ces rayons, présents dans la plupart des enseignes de grande distribution. Cette tendance correspond à la proportion dans la population française de citoyens de confession juive et musulmane, évaluée à 8,3 % en février 2011, d’après le Pew Research Center, cité par l’enquête.

Des disparités selon les enseignes

Devant ces chiffres, Philippe Jourdan, fondateur de Promise Consulting, relève que les enseignes de grande distribution, symboles de la consommation de masse, se sont emparées du « marketing des communautés ».

Cependant, d’après l’enquête réalisée auprès d’internautes, tous les magasins ne profitent pas de la même manière de ce marché, qui représentait 5,5 milliards d’euros en 2010, selon le cabinet Solis, spécialisé dans le marketing et les sondages ethniques. Alors qu’Auchan compte 14 % d’acheteurs réguliers en produits casher ou halal, Les Mousquetaires et Système U n’en comptent pas plus de 7 %, Leclerc et Carrefour avoisinant les 10 %.

Bio, équitable et diététique

Par ailleurs, sur les 14 841 internautes consultés durant l’enquête, 69 % disent se rendre fréquemment dans les rayons « produits du monde » de la grande distribution. « Gastronomie asiatique, mexicaine ou italienne font désormais partie de notre quotidien », avance l’institut Promise Consulting, notant une « évolution notable » du modèle alimentaire des Français.

Les produits biologiques et équitables, eux, sont prisés par une bonne moitié des consommateurs interrogés, que ce soit chez les enseignes à bas coûts (« hard discount ») ou dans les magasins plus traditionnels. C’est la conséquence, d’après l’étude, d’une importance croissante des préoccupations environnementales, sociales et écologiques. Aujourd’hui, la quasi-totalité des enseignes possèdent des rayons bio et équitables.

Enfin, la crise économique n’a pas entamé la demande en produits diététiques. Dans l’enquête, 44 % des personnes interrogées disent acheter régulièrement des compléments alimentaires ou des produits amincissants, malgré leur prix parfois élevé. Ces derniers, d’après l’étude, ont intégré durablement le mode alimentaire des Français.

À noter que l’étude a été réalisée auprès d’internautes volontaires, rémunérés en contrepartie de leur participation.

PAULINE CURTET 

Publier un nouveau commentaire

CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage.
12 + 2 =
Résolvez cette équation mathématique simple et entrez le résultat. Ex.: pour 1+3, entrez 4.

Contenu Correspondant