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Harmagedon des nations ? par Shmuel Trigano

 

Harmagedon (1)des nations ? par Shmuel Trigano

 

 

Un événement d’une ampleur que je qualifierai de mystique s’est récemment produit avec le vote de 138 États sur 188 pour l’admission de la Palestine comme « État non-membre » de l’ONU. D’aucuns y voient le début d’une ghettoïsation des Juifs à l’échelle planétaire. J’y vois pour ma part le signe éclatant de l’élection du peuple d’Israël, j’entends une élection théologique, car une telle unanimité dans l’exclusion d’un seul peuple sur toute la planète est absolument unique et constitue un signe spirituel de la plus haute importance. Le prétexte invoqué est du même acabit car on n’a jamais vu un statut d’État non–membre attribué à une organisation politique : il a été taillé sur mesures pour les Palestiniens, tout comme la création de l’UNWRA avait conféré aux réfugiés palestiniens un statut unique parmi les dizaines de millions de réfugiés palestiniens de l’histoire du XX° siècle, afin de perpétuer l’abcès sur le corps d’Israël.

 

Le vote de l’Assemblée générale de l’ONU a une portée très claire : il vise à créer un État substitutif à l’État juif, un peuple substitutif au peuple juif d’Israël. Sa mise en place pour l’instant formelle et pseudo-juridique a pour finalité la destruction programmée de l’État juif, d’abord théorique, juridique et médiatique puis pratique sous le couvert de la morale babélienne de la « communauté internationale ». Un enjeu spirituel se joue ici : Israël d’un côté en compagnie de quelques justes (exactement 9 États, dont un seul européen, la Tchéquie) et, de l’autre côté, le reste des nations comme notre tradition le dit d’Abraham en rupture avec Babel. L’abstention des 41 puissances restantes, dont l’Allemagne au sombre passé, face à un enjeu si grave équivaut en effet à une condamnation à la façon de Ponce Pilate.

 

Le jour choisi pour ce jugement parle de lui-même, choisi par les Palestiniens et accepté en toute connaissance de cause par les États : le 29 novembre étant la date de l’admission d’Israël à l’ONU, un État unique en son genre qui s’est créé non par la violence comme tous ses semblables mais avec l’assentiment d’une majorité d’États. C’est aussi la date à laquelle tous les peuples arabes ont refusé le partage territorial et se sont lancés dans une guerre d’extermination du nouvel État d’Israël. Ce choix dévoile une jalousie mortelle, une concurrence assassine avec l’existence du peuple juif. En votant pour, les 138 États se sont joints à cette haine métaphysique qui se grime de causes politiques. Il y eut d’autres 29 novembre palestiniens très significatifs, plus exactement le 28 novembre 1941, quand le chef des Palestiniens, Amine El Husseini rencontra Hitler à Berlin pour se joindre à sa solution finale, deux mois avant la conférence de Wansee où la destruction des Juifs du monde fut planifiée par l’engeance satanique hitlérienne.

 

En somme, le monde des nations a mis en place le projet d’un super ghetto à l’échelle des États et des nations. Pour en sortir, il a mis une condition : Israël ne doit pas se défendre en vertu de la légitime défense, c’est à dire que pour ne pas être assigné au ghetto, il doit mourir en s’exposant dans sa nudité alors réputée « innocente » aux coups de ses ennemis invétérés. Et s’il sort de cette passivité sacrificielle, il est décrété inhumain et donc bannissable, c’est à dire un état ouvert à une extermination « morale ».

 

Il y a une perversité fondamentale, une caricature de toute morale. Quelle triste civilisation qui, 70 ans après la Shoah pousse le peuple juif dans une impasse fatale ! L’entreprise de la destruction n’est, semble-t-il, pas achevée.

 

Mais nous avons de quoi puiser en nous la force spirituelle et intellectuelle de nous opposer à ce sombre dessein. Ces forces se trouvent enfouies dans la réalité même que je viens de décrire. Elles existent assurément. Un volcan puissant bouillonne sous la croute durcie, prêt à jaillir. Prenez garde qu’il ne se réveille !

 

* Chronique de Radio J, le vendredi 7 décembre.

 

1 - C’est le terme de la tradition chrétienne pour désigner le combat de Gog et Magog dans les temps messianiques. Le terme est une déformation de l’hébreu Har Meggido, la montagne de Meggido qui se trouve en Galilée

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