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INTERVIEW DE PATRICK BRUEL : "J’AI UN LIEN TRÈS FORT AVEC ISRAËL. REVENIR ICI, C’EST BIEN ENTENDU PARTICULIER".

 

ISRAELVALLEY MUSIQUE - EXCLUSIF – INTERVIEW DE PATRICK BRUEL : "J’AI UN LIEN TRÈS FORT AVEC ISRAËL. REVENIR ICI, C’EST BIEN ENTENDU PARTICULIER".

 

 

 

Par Maxime Perez
 

 

 

 Patrick Bruel se produira en Israël les 27 et 28 décembre prochain. Dans le cadre de sa tournée acoustique « Seul… ou presque », il effectuera donc deux concerts à l’amphithéâtre Smolarz de l’université de Tel Aviv. A quelques semaines de sa venue, il accorde une interview exclusive à notre journal en ligne Israel Valley…

Patrick Bruel, revenons d’abord sur votre actualité récente avec ce livre-confession écrit par Claude Askolovitch, l’ancien patron du JDD. Pourquoi maintenant ce témoignage autobiographique ?
Ce n’est pas vraiment une autobiographie mais plutôt une conversation menée avec quelqu’un avec qui je me suis trouvé en phase, qui est parvenu à me comprendre et à décrypter mon parcours. J’avais envie de parler de ma vie, de ma carrière et puis de raconter des choses à mes enfants. L’opportunité s’est présentée avec Claude Askolovitch et j’ai pensé que passer par un journaliste était assez neutre pour livrer mon témoignage.

Vous avez vécu une carrière à 100 à l’heure, et en même temps, dans ce livre comme dans vos chansons, vous parlez beaucoup du passé, de votre enfance. On ressent chez vous beaucoup de lucidité, de recul. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas si on peut l’expliquer, c’est avant tout quelque chose que l’on ressent intérieurement. Je crois qu’il est toujours important de faire un bilan, de se retourner derrière soit. Personnellement, j’en avais besoin pour repartir de l’avant. J’ai aujourd’hui deux enfants, j’ai franchi certaines étapes dans ma vie. Je crois que c’était le moment de faire un point.

On vous présente souvent comme l’un des artistes les plus accomplis de la scène française. Pensez-vous êtes allé au bout de vos ambitions ?
Absolument pas, je suis encore plein d’ambitions et de projets. Ma carrière est loin d’être terminée. Et puis, pour être franc, il m’est impossible de m’arrêter. Vous savez, j’aurais pu prendre des vacances à la fin de l’année, me reposer, mais j’aime la scène passionnément et j’ai ajouté des dates à ma tournée. J’éprouve un plaisir immense à chacun de mes concerts.

Vous arrivez d’ailleurs à Tel Aviv…
En effet, je serai à Tel Aviv pour deux soirs le 27 et le 28 décembre. David Stern (ndlr: le producteur) vient d’ouvrir une seconde date puisque le premier spectacle affiche déjà complet. Venir en Israël, c’est bien entendu particulier pour moi. Je ressens un immense plaisir à y revenir. Il y a deux ans, à Raanana, pour mon premier concert, l’émotion avait été très forte. Le public francophone avait été exceptionnel.

On vous a vu parfois engagé politiquement, mais aussi sur certaines causes. Sur le conflit israélo-palestinien on vous sent plus prudent. Est-ce compliqué de parler d’Israël quand on est un artiste juif ?
Vous savez, je l’ai dit, je ne le cache pas, je suis très attaché à Israël et à sa sécurité. Mon lien avec ce pays est très fort et il serait difficile de le résumer en quelques mots. Mais en même temps, je veux défendre la paix avec les Palestiniens, je crois que c’est très important pour Israël et qu’il faut tout faire pour y arriver, engager tous les moyens possibles. Je crois m’être exprimé plusieurs fois sur ce sujet.

Patrick Bruel, nous sommes bientôt en 2012. Imaginons un instant que vous avez 20 ans et que vous débutez votre carrière. Avec quels yeux vous regarderiez le monde actuel ?
Instinctivement, si je devais débuter ma carrière aujourd’hui, je serai très connecté à Internet, aux réseaux sociaux, c’est un peu dans l’ère du temps. C’est aussi le grand changement notable par rapport à l’époque où j’ai débuté. Quand au monde d’aujourd’hui, je crois qu’à chaque époque les gens ont eu des craintes, des angoisses et des espoirs. On pourrait tout aussi bien parler de l’Inquisition, de la guerre de 14, que des menaces d’aujourd’hui. A mon sens, il faut finalement agir comme des parents, bien éduquer ses enfants et leur faire confiance pour que ce monde soit meilleur.

Propos recueillis par Maxime Perez

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