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Israël, au Moyen-Orient

Paysage de guerre à Shouhafat, dans la banlieue hiérosolomytaine ©Metula News Agency

Israël, au Moyen-Orient (info # 011010/15) [Breaking news]

©Metula News Agency

 

Métula, samedi,20h00, 19h00 à Paris

 

Les duels d’artillerie en Syrie font trembler les maisons de Kiryat Shmona

 

Depuis 14h30 locales, les échos de la Guerre Civile syrienne secouent la région du Doigt de la Galilée, en particulier la ville de Kiryat Shmona. Le front est certes situé à 23km de là, mais les échanges d’artillerie entre les forces gouvernementales, soutenues par les Russes, les Iraniens et la milice chiite libanaise du Hezbollah, d’une part, et l’insurrection, de l’autre, font trembler les murs des maisons du chef-lieu de Haute Galilée, à raison d’environ deux déflagrations par minute.

 

Jusqu’à maintenant, nos "fixeurs" [les observateurs de l’agence vivant sur place en permanence, qui ne sont pas des journalistes, mais qui nous informent de l’évolution de la situation] situés sur la frontière ne font pas état de projectiles qui auraient atteint le territoire israélien.

 

Quoi qu’il en soit, et tout en se gardant de surenchérir, cela fait très longtemps que nous n’avons pas entendu de bombardements d’une telle intensité. En principe, nous devrions envoyer une équipe de reporters sur place, mais il ne nous en reste aucune à disposition, toutes étant à pied d’œuvre sur l’étendue du pays pour couvrir les affrontements entre Palestiniens et Israéliens.

 

 

Les tentatives d’homicides par des Palestiniens se succèdent sans interruptions. Prises de vues exclusives de l’une de nos équipes à Shouhafat

 

Les évènements tragiques se succèdent à un rythme effréné ; le dernier en date s’étant produit à 16h30 environ, à proximité de la Porte de Damas [Shaar Skhem, la porte de Naplouse, pour les Israéliens]. Un Palestinien y a agressé trois policiers au couteau avant d’être abattu par les forces de l’ordre déployées en nombre dans la capitale. L’un des officiers a été touché par un tir émanant de l’un de ses camarades ; il a été sérieusement atteint et évacué vers un hôpital.

 

C’est la seconde fois de la journée qu’un incident quasi-identique se déroule pratiquement au même endroit. Ce matin, une attaque terroriste similaire s’était soldée par des blessés, côté israélien, et par la neutralisation d’un premier assaillant.

 

L’une de nos équipes a ramené des images saisissantes ainsi qu’une vidéo du quartier arabe de Shouhafat, à Jérusalem. Des prises de vues qui ressemblent plus au décor d’un quartier d’Alep en guerre qu’à un soulèvement populaire.

 

Sur la vidéo, on distingue des coups de feu tirés par un Palestinien sur les gardes-frontières au moyen d’une arme automatique. Les reporters se sont mis à couvert pendant que les policiers ripostaient et anéantissaient le tireur.

 

Le bilan, qui évolue de minute en minute, plus rapidement qu’il m’est possible d’écrire, est lourd. Il serait actuellement de plusieurs morts et de quelques cinq cents blessés parmi les terroristes et les émeutiers palestiniens.

 

Lors d’un seul incident, qui s’est produit hier, vendredi, sur le pourtour de Gaza, une centaine de Palestiniens ont été blessés et une dizaine d’entre eux ont trouvé la mort.

 

Tsahal décida d’ouvrir le feu, lorsqu’une foule, évaluée à 3 000 personnes, s’approcha de la frontière, jetant des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, boutant le feu à un portail de la barrière de sécurité, et tentant de la franchir.

 

L’évènement se déroulait au nord de la bande de Gaza, à proximité immédiate du kibboutz de Nakhal Oz, au sud de Sdérot.

 

 

La haine anti-israélienne des media français atteint un nouveau paroxysme

La couverture médiatique des violences est terriblement biaisée. Particulièrement, dans la presse francophone ; ainsi, l’AFP a relaté l’attaque de la barrière de Gaza en ces termes : "six jeunes Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens au cours d'affrontements" ; sans plus de détails, lesquels auraient aisément permis de comprendre la réaction des "soldats israéliens". De plus, les assaillants n’étaient pas particulièrement "jeunes".

 

Sur BFM TV, dont nous avions une bonne opinion professionnelle jusqu’à présent, on a également annoncé la mort de deux "jeunes Palestiniens", l’un de 15 ans, l’autre de 18, tués par les militaires israéliens, en omettant soigneusement de mentionner qu’il s’agissait de terroristes – des individus armés s’attaquant systématiquement à des civils – pris en flagrant délit de tentatives d’assassinats visant des Israéliens, blessés lors de ces assauts.

 

Les erreurs de qualifiants pullulent dans ces reportages et ces dépêches français, faisant intentionnellement passer les agresseurs pour des victimes, et les victimes pour des agresseurs, au seul motif que les Palestiniens concernés ont échoué dans leurs tentatives d’assassinats, et que les israéliens ont réagi à temps afin de les mettre hors d’état de nuire.

 

Pour illustrer ce qui précède, il est clair que le qualifiant adéquat pour identifier dans un article un individu qui a tenté de poignarder un civil n’est pas "un jeune Palestinien de dix-huit ans", et que le fait qu’il a été tué, ne dépend pas du choix délibéré des policiers ou des soldats, mais du meurtre initial qu’il a tenté de perpétrer.

 

Dans l’éthique journalistique, nous avons l’obligation de décrire les personnages dont nous relatons les actes en fonction de la raison primaire qui fait que nous en parlons. Et cette raison, dans l’exemple qui précède, n’est assurément pas justifiée par l’âge, la nationalité de l’individu en cause, ni par le fait qu’il ait finalement trouvé la mort, mais par sa qualité de terroriste tentant de la donner à un adversaire innocent et sans défense.

 

Trois choses sont dès lors évidentes : ces sous-qualifications sont évidemment intentionnelles ; elles sont réalisées par des "journalistes" mus par des sentiments violemment antisémites, qui les poussent à sortir du cadre de l’information pour entrer dans celui de la propagande à charge ; le résultat de ces agissements est une incitation par voie de presse à la violence raciste et antisémite, doublée d’une flagrante mise en danger de l’ordre public.

 

En accusant les Israéliens – juifs dans leur majorité – d’exécuter sans raison apparente des "jeunes Palestiniens" par dizaines, ces "confrères" exposent la population de leur propre pays au risque inouï de déclencher des réactions de "solidarité violente", comme dans le cas de l’école rabbinique de Toulouse, de l’hyper-casher ou de l’assassinat des journalistes de Charlie. C’est toute une profession, ivre de haine, qui a perdu la raison.

 

Contrairement à la couverture réservée en France aux récentes violences, la presse anglo-saxonne, dans une forte majorité, les décrit comme des actes de terrorisme palestinien ; elle trouve écho à la Maison Blanche, de manière plutôt étonnante, eu égard aux différences d’opinions prévalant entre Messieurs Netanyahu et Obama.

 

A Métula, nous avons été informés par Sami El Soudi que le président américain avait averti M. Mahmoud Abbas qu’il entendait priver l’Autorité Palestinienne de son soutien diplomatique s’il ne mettait pas rapidement un terme à ces violences. Cette pression s’est d’ailleurs ressentie dans les interventions du président de l’AP, qui, durant les dernières soixante heures, intervient de plus en plus souvent à la télévision pour appeler ses concitoyens au calme.

 

La rumeur qui tue

Tout a cependant commencé par la diffusion d’informations sans fondement par certains leaders arabes régionaux et ceux du mouvement islamiste israélien, qui avaient annoncé que les Israéliens s’apprêtaient à détruire la mosquée Al Aksa ("la plus lointaine"). M. Abbas s’était même autorisé, depuis l’estrade de l’Assemblée Générale de l’ONU, à dénoncer les Juifs qui "souillent de leurs sales pieds la sainteté du sol de l’esplanade des mosquées".

 

Les Palestiniens étaient en fait irrités par l’augmentation des visites sur le Mont du Temple/esplanade des mosquées – le seul lieu saint du judaïsme – de ministres et de parlementaires d’extrême droite, à l’instar du ministre de l'Agriculture Ouri Ariel (Maison juive). Or le statu quo décrété après la Guerre des Six Jours prévoit que les adeptes des religions autres que l’islam ont le droit de déambuler à certaines heures sur l’esplanade mais qu’ils n’ont pas le droit d’y prier.

 

Cette interdiction irrite bien des Israéliens, pratiquants ou non, d’ailleurs, qui s’interrogent sur la raison qui avait mené à l’acceptation de ce statu quo, alors que le Temple avait été édifié au Xème siècle avant l’ère chrétienne, soit environ 1 700 ans avant la mosquée d’al Aksa (et 16 siècles avant la naissance du prophète Mahomet), que Jérusalem ne figure nulle part dans le Coran, et que le lieu est indiscutablement sacré à cause du sacrifice d’Isaac, qui fait partie de la tradition juive et non de la musulmane.

 

Reste que tout ce qui a trait à l’esplanade des mosquées dénote d’une sensibilité exacerbée pour les musulmans, et qu’une remise en cause des droits de son utilisation pourrait à elle seule déclencher un conflit régional. Quant à sa destruction ou son déménagement, en vue de reconstruire le Temple, ils seraient sans doute à la source d’une troisième guerre mondiale. Ces considérants ont encouragé M. Netanyahu à interdire, sagement, les visites des officiels sur cette colline explosive, qu’ils soient juifs ou arabes.

 

Ce sont uniquement ces rumeurs qui ont déclenché l’actuel mouvement de folie assassine parmi les Palestiniens. Nous sommes même en mesure d’affirmer que ledit mouvement est spontané ; incité, certes, par des chefs de gouvernements arabes et par M. Abbas, mais pas organisé. Chaque terroriste prenant seul la décision de devenir un chahid en enlevant la vie à un ou plusieurs infidèles.

 

La révolte sacrée ne se cantonne plus en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem, elle a également gagné les villes arabes-israéliennes de Galilée, à l’instar de Baqa el Gharbiyyé, Nazareth, Saknin, Kfar Kanna et Arabé, pour ne parler que des principales. La violence est moins extrême dans ces villes israéliennes et on n’y dénombre pas de victimes pour le moment, mais, pendant que la tension semble diminuer quelque peu parmi les Palestiniens, elle enfle encore en Israël.

 

Il est temps de mettre un terme à ce compte-rendu. Dehors, le canon syrien tonne de plus belle, on perçoit aussi le bruit des tirs de mitrailleuses lourdes, au point que des gens, affolés, appellent l’Armée, la police, et aussi notre agence, en quête d’un peu de réconfort.

 

Pendant la rédaction de cette breaking, trois "jeunes Palestiniens" sont encore morts à Gaza, deux au sud de la Bande, un au Nord. Ils participaient à des émeutes contre des soldats de Tsahal.

 

La situation est désagréable mais je ne pense pas que l’on doive parler d’Intifada, la masse critique des Arabes ne participant pas à la révolte. Ceux qui lèvent le bras contre des Juifs doivent désormais savoir qu’ils risquent de le perdre. La période d’impunité de l’Armée du Mufti dans la Waffen SS est terminée. Celle de Pétain et de Je suis partout aussi. Qui cogne morfle. Même sur les Juifs.

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