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Israël a déployé une super-brigade de blindés face au Liban et à la Syrie

Une véritable fourmilière Photo© MetulaNewsAgency

Israël a déployé une super-brigade de blindés face au Liban et à la Syrie (info # 012108/16)[Exclusivité]

Par Stéphane Juffa © MetulaNewsAgency

 

avec le reporter-photographe Joshua Ohana

 

 

L’Armée de Défense d’Israël, Tsahal, a déployé une brigade de blindés à proximité des frontières libanaise et syrienne depuis plusieurs semaines.

 

Une brigade est une "formation militaire tactique majeure", qui peut comprendre, en Israël, de 2 000 à 5 000 hommes. Dans le cas qui nous intéresse, il semble qu’il s’agisse d’une unité de dimension légèrement plus importante qu’une brigade classique, puisqu’elle réunit, en plus d’une centaine de chars Merkava – principalement de type IV, le modèle le plus récent – des éléments du génie, de l’infanterie et de l’artillerie.

 

La brigade actuellement déployée a pris ses quartiers dans la région des kibboutzim Kfar Szold et Shamir. La Ména a évidemment obtenu l’autorisation formelle de la censure militaire lui permettant de révéler cette présence, mais nous nous abstenons, tout aussi naturellement, de communiquer des informations ou des images plus précises qui pourraient servir aux ennemis de l’Etat hébreu.

 

Tous les Merkava présents sur le terrain sont équipés du système "Trophée", (en hébreu Méhil Ruakh, "manteau coupe-vent", qui protège les chars d’assaut des tirs de missiles et qui a fait ses preuves en opération lors de la confrontation "Rocher inébranlable" (héb. : Tsouk eitan), à Gaza, en 2014.

 

La formation déployée dans le Doigt de la Galilée ne participe pas à un exercice, car, d’une part, les manœuvres militaires de Tsahal durent rarement plus de 4 ou 5 jours, et, de l’autre, la brigade que nous avons observée ne se trouve pas en mouvement mais en position d’attente.

 

L’envoi de cette force sur le terrain fait suite à un regain de tension aux frontières nord, particulièrement face au Hezbollah, qui multiplie les provocations à partir du Liban-Sud et, de façon rhétorique, par des discours menaçants et incendiaires de ses leaders, à commencer par son secrétaire général Hassan Nasrallah.

 

Nous sommes maintenant autorisés à révéler à ce propos, qu’il y a trois semaines, des engins explosifs ont été trouvés dans un sac à Métula, lancés dans un verger depuis le Liban. Il semble qu’ils étaient destinés à réaliser des attentats en Israël.

 

Plusieurs cellules du Hezbollah ont été démantelées en Cisjordanie récemment par l’Armée et le contre-espionnage, et il semble que les explosifs étaient destinés à l’une d’elles.

 

Depuis quelques semaines, Tsahal a pris des mesures défensives le long de la frontière libanaise, qui comprennent des survols fréquents de drones d’observation, des incursions de chasseurs-bombardiers à basse altitude sur les positions de la milice chiite, ainsi que d’autres actions que nous ne désirons pas expliciter dans ces colonnes. Des travaux qui étaient en cours de réalisation à proximité immédiate de la frontière ont également été interrompus.

 

En dépit de cette tension, le front reste calme. Cela est sans doute l’une des conséquences du déploiement de la brigade X, qui représente une force de frappe considérable, de nature à infliger des revers significatifs à l’ennemi en cas d’attaque ou de guet-apens visant le territoire israélien.

 

L’autre élément qui influe sur le statu quo procède de la présence d’environ 7 000 miliciens du Hezb. en Syrie, où ils font le coup de feu aux côtés de l’Armée gouvernementale de Bashar al Assad, des Pasdaran iraniens et de l’Aviation russe. Dans cette guerre civile, la milice chiite libanaise a connu récemment des pertes considérables, de l’ordre de deux mille hommes, singulièrement dans la bataille d’Alep et de ses environs.

 

Nous avons il y a peu diffusé une vidéo sur laquelle on voyait une trentaine de miliciens libanais prisonniers des rebelles islamistes. Nous ajoutons, ce dimanche, un film raresur lequel on distingue plusieurs coups au but contre des Hezbollani, atteints par les salves d’un engin filoguidé de type TOW.

 

Dans les conditions qui prévalent entre Israël et le Hezbollah, ce dernier, qui compte une vingtaine de milliers de miliciens en état de combattre, n’est pas en mesure d’envisager une confrontation généralisée avec Israël. Ce, d’autant plus que si au Liban le Hezbollah est organisé en mouvement de guérilla, ce qui en fait un adversaire difficile à cerner pour une armée régulière, en Syrie, il opère précisément comme une force régulière. Cela en fait une cible facile pour l’Armée de l’air à l’étoile de David, si d’aventure celle-ci était amenée à riposter à une provocation armée contre son territoire ou ses habitants.

 

Reste que le Hezbollah se présente au Liban comme la "force de la Résistance" contre Israël, et non comme un contingent d’intervention dans la Guerre Civile Syrienne. Cette image de propagande qui fait sa raison d’être oblige ses dirigeants et ses mentors iraniens à maintenir un état de tension minimal sur notre frontière, assorti d’innombrables agressions verbales.

 

La brigade dont la Ména révèle aujourd’hui l’existence en exclusivité est précisément là pour rappeler aux cheikhs libanais et aux ayatollahs perses la réalité du rapport de force en eux et l’Etat hébreu et pour leur indiquer le prix qu’ils auraient immédiatement à payer s’ils faisaient l’erreur de l’oublier.

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