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ISRAËL - La Knesset veut durcir la loi contre le refus du Get

 

ISRAËL - La Knesset veut durcir la loi contre le refus du Get

par Gerard Fredj

 

Une proposition de loi destinée à renforcer les sanctions contre les maris qui refusent de donner le Get (divorce) à leur femme doit être examinée mardi par une commission de la Knesset. 

La loi juive considère qu'un divorce n'est vraiment effectif que lorsque l'homme délivre à la femme un document, appelé "Get", qui matérialise le divorce religieux.

Si il refuse de le lui donner, la femme ne peut ni se remarier, ni avoir d'enfant avec un autre homme. Le droit israélien concernant le divorce est basé sur cette règle, et, comme l'indique l'organisation Mavoi Satoum, qui milite pour l'application de réformes dans ce domaine, il y a en Israël, malgré des décisions de justice censées contraindre le mari récalcitrant, des milliers de femmes touchées par ce problème.

Les tribunaux rabbiniques sont réticents à être plus sévères avec les maris, car pour que le Get soit valide selon les textes religieux, il doit être donné par le mari de son plein gré.

Le député de Kadima Otniel Schneller est à l'origine de la proposition de loi qui sera discutée mardi par la Commission de la Knesset sur la constitution, la loi et la justice.

Il juge insuffisants les recours actuellement prévus par la justice pour amener le mari à donner le get à sa femme – plusieurs années sont parfois nécessaires pour y parvenir.

"D'après notre expérience, quand des sanctions sont imposées, et particulièrement l'emprisonnement, elles sont extrêmement effectives", a indiqué Batya Kehana, directrice de Mavoi Satoum, au Jerusalem Post. "Nous avons eu quelques cas d'hommes qui refusaient de donner le get à leur femme pendant plusieurs années, et qui, après avoir passé une nuit en prison, le leur donnaient le lendemain".

"C'est complètement justifié, continue-t-elle. Si une personne en prive une autre de sa liberté, comme dans le cas où les homes refusent de donner le get, alors elle aussi doit être privée de sa liberté".

Si la proposition de loi est approuvée par la commission, elle sera examinée en deuxième puis troisième lecture à la Knesset. 

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