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L’alliance OLP-Hamas, par Andre Nahum

L’alliance OLP-Hamas, par Andre Nahum

 

 

La semaine dernière Tsipi Livni rencontrait à Londres Mahmoud Abbas. Dans le même temps se trouvaient dans la capitale britannique le secrétaire d’état américain John Kerry dont on connait la louable obsession de parvenir à un accord de paix et Yossi Beillin, un des artisans des accords d’Oslo.

Simple coïncidence ou réunion préparée à l’avance pour essayer de sauver ce que l’on pouvait d’un processus avorté ?

Que se sont dit ces quatre personnages ? Ont-ils concocté un plan bis pour revenir à la table des négociations, je ne saurai vous le dire.

Benyamin Nathanyaou, officiellement irrité  par cette initiative a déclaré qu’en l’occurrence Tsipi Livni avait agi de son propre chef et qu’elle n’avait aucun mandat du gouvernement auquel elle appartient.

Notons au passage que si le premier ministre israélien était tellement contrarié par cette rencontre, il aurait tout simplement mis un terme aux fonctions de sa ministre de la justice. Ce qu’il n’a pas fait.

Sa position actuelle est très délicate. Coincé entre l’intransigeance militante de sa droite extrême et la volonté d’une bonne partie du peuple d’arriver enfin à la paix, il ne peut absolument pas négocier avec le gouvernement palestinien qui sera issu de la nouvelle alliance entre l’OLP et le Hamas auquel se joindrait même, dit-on, le Djihad islamique, avant que les lanceurs de roquettes cessent de brandir la carte d’une Palestine allant du Jourdain à la mer, modifient leur charte et reconnaissent formellement l’état d’Israël et les accords qu’il a passé avec l’Autorité palestinienne.

Alors que l’Union européenne aurait fort bien compris cela  et adopterait la même attitude, Barak Obama serait prêt à prendre langue avec ce futur gouvernement sans conditions préalables.

Ce qui serait inacceptable pour Israël et entrainerait indubitablement un refroidissement des relations israélo-américaines.

 Alors, dans ce contexte difficile, Tsipi Livni a-t-elle bien fait de se rendre à Londres ?

Probablement oui, si elle y est allé pour exposer à ses interlocuteurs les raisons des   réticences d’Israël, car la politique de la chaise vide n‘est jamais payante.

Certainement non si c’était pour s’entendre simplement signifier la volonté de Barak Obama d’en finir à n’importe quel prix avec le conflit israélo-palestinien.

Une hypothèse que la diplomatie israélienne redoute le plus, vu les résultats désastreux de la politique du président américain en Irak, en Lybie ou en Syrie sans parler de l’Iran.

Faut-il s’attendre à des jours difficiles ?

Nous verrons bien.

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