L’Europe munichoise
Il faut croire que L’Europe n’a rien de plus urgent que de solutionner le conflit proche-oriental. Non pas comme il se devrait, c'est-à-dire une solution agréée par toutes les parties, mais en cautionnant les revendications ‘’palestiniennes’’ que les Israéliens ne pourront en aucun cas accepter.
On se souvient du discours de Barak Hussein Obama appelant les belligérants à négocier dans un premier temps sur les frontières basées sur les « lignes de 1967 » -ce que d’aucuns nomment les « frontières de 1967 » et qui ne sont que les lignes d’armistice de 1949-, puis ensuite seulement sur les sujets de discorde que sont Jérusalem et les « réfugiés ».
Des modalités aussitôt rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahou car mettant d’une part Israël en porte-à-faux vis-à-vis de ses besoins sécuritaires et d’autre part le dépouillant de ses cartes maitresses face aux sujets sensibles que sont Jérusalem et l’exigence « d’un droit au retour de réfugiés » en son sein.
Des conditions qui conduiraient irrémédiablement vers un renoncement spirituel mais surtout représenteraient un danger existentiel pour ce pays. Mais de cela, l’Europe n’en a -semble t-il- pas cure.
La ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton, a adressé une lettre à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, dans laquelle elle leur demande de provoquer une réunion urgente du Quartette afin de lancer une initiative de paix basée sur le discours d’Obama (sic).
Une lettre réalisée en coordination avec les gouvernements français, britannique, allemand, italien et espagnol.
Cela dans l’objectif avoué de freiner la démarche palestinienne de septembre prochain à l’ONU. Plus simplement dit, contribuer à soumettre Israël aux conditions des ‘’Palestiniens’’ -plutôt que de contraindre ceux-ci à retourner à la table des négociations sans tarder et sans exigences préalables- mais aussi éviter par cela d’être contraint de se positionner diplomatiquement sur un sujet aussi sensible.
Par ailleurs, le Parti socialiste français n’est pas en reste.
Dans un texte adopté par son bureau national, il appelle la France à « reconnaître l'Etat palestinien et à faire tous les efforts possibles pour que l'UE défende cette reconnaissance à l'occasion de la prochaine assemblée générale ». « Le conflit israélo-palestinien ensanglante le Proche Orient depuis trop longtemps. Il déstabilise la région et nourrit les extrémismes bien au delà de ses limites ». Le PS « considère que la France et l'Europe doivent sans attendre, et au premier rang, œuvrer à une solution de paix juste, globale et durable dans cette région du monde. La session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre prochain doit en être une étape décisive ».
Une étape qui, si elle devenait effective, verrait la « Palestine » exiger aussitôt le départ de tous les « colons » de ‘’SON territoire’’ (et ainsi devenir Judenrein), affirmer haut et fort queJérusalem s’appelle dorénavant Al-Qods, puis exiger de la communauté internationale son appui au « droit de retour » de centaines de milliers de « réfugiés chez eux ».
Autrement dit, à Haïfa, Akko, Yafo ou encore Safed, Lod, Ramla, etc.…Toutes villes israéliennes.
C’est ce qui se définit, selon le P.S., comme étant une « solution de paix juste, globale et durable » devant cesser de ‘’nourrir les extrémismes qui déstabilisent la région et ensanglante le Proche-Orient depuis trop longtemps’’. ‘’Analyse’’ évidemment partagée par l’Union européenne.
Au vu de ces positions on ne peut plus anti-israéliennes, nul doute ne résiste quant à leur volonté d’aider les ‘’Palestiniens’’ à descendre de leur arbre à prétentions. Des ‘’Palestiniens’’ n’ayant pas d’autres options que de continuer à y grimper faute d’avouer que leur jeu est à somme nulle
Israël se doit donc de rester ferme devant ces tentatives de lui nuire et attendre que les cartes soient distribuées en septembre prochain afin, certes, de compter ses véritables alliés mais surtout pour faire comprendre à toutes ces ‘’bonnes âmes’’ ainsi qu’a l’Autorité palestinienne que leurs démarches resteront vaines tant que ses propres revendications ne seront pas acceptées.
La Paix se signe entre tous les belligérants et non pas malgré eux. L’état juif ne sera pas la Tchécoslovaquie de 1938.
Victor PEREZ ©
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