La communauté juive de Rio
Par Israël Itzhaky - ActuJ
Membres de la deuxième plus grande communauté juive d’Amérique latine, après l’Argentine, les juifs brésiliens ont débuté leur histoire par la peur de l’Inquisition pour, progressivement, s’émanciper et devenir une communauté florissante et dynamique. Focus sur Rio de Janeiro, deuxième communauté juive brésilienne derrière celle de São Paulo.
Autrefois capitale du Brésil, Rio de Janeiro représente la deuxième communauté juive du pays, après celle de São Paulo, avec près de 40.000 juifs « cariocas ».
Les premières traces de juifs à Rio remontent vers le XVIe siècle et l’Inquisition en Espagne et au Portugal. Les juifs forcés à se convertir au christianisme et rebaptisés « nouveaux chrétiens », mais qui conservent une pratique secrète de leur judaïsme, sont attirés par les terres du Nouveau monde.
Ainsi, le navigateur portugais Cabral ayant découvert le Brésil (1500), un bon nombre de nouveaux chrétiens trouvent provisoirement un refuge loin de l’Inquisition dans ce territoire. Inquisition qui les rejoindra sur place.
En 1810, le traité commercial signé entre le Portugal et l’Angleterre permet, enfin, une liberté de culte au Brésil, alors colonie. Cette tolérance religieuse s’intensifie avec la proclamation d’indépendance du Brésil (1822). A Rio, des juifs prospèrent dans le commerce comme le baron anglais Denis de Samuel ou le négociant français Bernard Wallerstein. Au milieu du XIXe siècle, de nombreux juifs originaires du Maroc s’installent à Rio. Rejoints après la Première Guerre mondiale par des réfugiés ashkénazes d’Europe, ces deux groupes construisent des synagogues, des écoles, des hôpitaux, des centres juifs, créent des équipes sportives…
Enfin, ces deux dernières décennies, la communauté juive de Rio de Janeiro connaît une dynamique particulière tant au plan démographique, économique, social, culturel que religieux.
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