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La route d’Hannibal dans les Alpes enfin découverte

Le Col de la Traversette, préféré de la doctrine ces dernières décennies, et désormais scientifiquement avalisé.

La route d’Hannibal dans les Alpes enfin découverte

Selon Archaeology Magazine, une publication de l’Archaeological Institute of America, des biologistes auraient très probablement découvert la route d’Hannibal dans les Alpes.

Une équipe de scientifiques pense avoir découvert des « dépôts animaliers de masse » en fait des quantités énormes de crottin, qu’une analyse carbone date aux alentours de 200 avant J.-C., mais aussi des traces abondantes de bactéries Clostridium, qu’on trouve généralement dans les excréments de cheval. Qu’est-ce que cela prouve? «Même si nous ne pouvons pas relier à coup sûr cette découverte à Hannibal, les résultats sont cohérents avec le passage d’un grand nombre d’animaux et de personnes» à l’écart des voies de transhumance habituelles, observent les biologistes. Or, cette découverte a été faite près du Col de la Traversette, dans les Alpes, or, ce col est reconnu comme étant le plus probable concernant l’itinéraire d’Hannibal dans les Alpes car c’est pratiquement le seul qui rassemble les 5 conditions citées par l’historien Polybe dans ses « Histoires ».

Rappelons que l’armée de l’aîné des Barca comptait 12 000 chevaux, 37 éléphants et pratiquement 90 000 fantassins à son départ de Carthagène (Espagne) au printemps 218 av. J.-C.

Dix ans plus tard, alors qu’Hannibal, invincible, n’avait pas assez d’effectifs pour protéger les régions et villes italiennes qui lui avaient fait allégeance, il a demandé à son frère, Hasdrubal, de le rejoindre à la tête d’une grande armée. Hasdrubal suivit la même route que son frère et traversa, lui aussi les Alpes, probablement par le même col. Cependant, les pertes furent beaucoup plus importantes pour Hannibal qui tomba sur un hiver précoce (octobre) alors qu’Hasdrubal eu droit à un passage bien plus clément puisqu’il arriva en Italie avec une armée intacte. Mais Hasdrubal tomba dans un piège au centre de l’Italie où Rome avait dépêché, pour l’empêcher de faire sa jonction avec l’armée d’Hannibal, trois armées rassemblant 150 000 hommes. C’est sur le fleuve Métaure que l’armée d’Hasdubal a été décimée en 207 av. J.-C.
Deux ans plus tard, en 205, Magon, le dernier frère d’Hannibal, rejoignit lui aussi l’Italie, mais par mer cette fois, à partir des Baléares (Minorque). Magon occupa le nord de la péninsule jusqu’à ce que le sénat de Carthage, de façon insensée et sans en référer à son chef militaire Hannibal, signe un armistice avec le Romain Scipion, parti sans grand moyens guerroyer dans les environs de Carthage.

L’histoire de la Seconde Guerre punique n’a jamais été aussi vivante. Thèses et antithèses se succèdent depuis quelques décennies sans discontinuer. Cette nouvelle découverte scientifique faite par une équipe internationale dirigée par Bill Mahaney de la York University de Toronto confirme une thèse émise par Sir Gavin de Beer qui, il y a 50 ans, avait proposé le col de la Travesette comme lieu de passage de l’armée d’Hannibal.

C’est une énorme énigme historique qui est désormais résolue. L’épopée du Carthaginois se poursuit…

Realites.

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