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La Tunisie, quatre ans après la chute de Ben Ali

La Tunisie, quatre ans après la chute de Ben Ali

 

 

 

La Tunisie fête le quatrième anniversaire de l’avènement de son printemps démocratique. Qu’est-ce qui a changé et que reste-t-il à faire ?

La page du marathon électoral à peine tournée, la nouvelle équipe au pouvoir en Tunisie se trouve déjà confrontée aux attentes de la population, nées d’un certain 14 janvier 2011 et la « Révolution de la liberté et de la dignité». Les Tunisiens attendent toujours des remèdes à la pauvreté, au chômage et à la marginalisation. Une large frange de la population voit renaître l’espoir avec l’avènement de la nouvelle équipe au pouvoir, après la désillusion ayant accompagné la gouvernance de la troïka, du moins dans le domaine socioéconomique.

Nidaa Tounes a-t-il les moyens de relever un tel challenge ? «Je ne veux pas être à la place de Béji Caïd Essebsi», avait dit le politologue Hamadi Redissi, le soir de la victoire de Nidaa Tounes aux élections législatives du 26 octobre 2014. Le professeur Redissi sait pertinemment que la partie socioéconomique de la transition est dure à réaliser, parce qu’il y a des mesures difficiles à appliquer pour redresser l’économie et remettre les Tunisiens au travail.

Les nombreux défis

En mémorisant les détails de la campagne électorale, le président élu, Béji Caïd Essebsi, est conscient des enjeux et des difficultés à affronter par l’actuel pouvoir. «La Révolution a été faite pour la liberté et la dignité et contre la pauvreté et le chômage. Or, ces divers objectifs restent posés en entier pour le prochain gouvernement. Les acquis en matière de liberté et de démocratie nécessitent, eux aussi, d’être renforcés», avait-il déclaré à maintes reprises lors de ses discours de campagne électorale.

De telles déclarations et évaluations indiquent que le chemin est encore long. Les six gouvernements de la transition n’auraient rien fait de bon. Hédi Larbi, actuel ministre de l’Equipement, pressenti un moment pour diriger le prochain gouvernement, reconnaît de telles défaillances. «Nous n’avons fait que définir les grandes lignes du chantier à réaliser en Tunisie», a-t-il dit concernant les réalisations du gouvernement de Mehdi Jomaa. Ce dernier met toutefois l’accent sur les acquis politiques, notamment les élections.

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«Ce n’est pas rien que la Tunisie ait réussi à clôturer avec succès la phase de la transition politique», a déclaré l’actuel chef du gouvernement. «Avec la stabilité politique acquise et la réussite dans la lutte contre le terrorisme, il y a de l’espoir à ce que la reprise économique puisse être engagée dans les deux prochaines années», pense le professeur Mohamed Haddar, président de l’Association des économistes tunisiens, qui «appelle les pays développés à venir en aide à la Tunisie, pour faire réussir cet exemple de démocratie naissante».

Parcours

Les Tunisiens veulent bien croire à la réussite de leur parcours, car cela fait maintenant quatre ans que Zine El Abidine Ben Ali s’était enfui en Arabie Saoudite, suite aux manifestations populaires qui avaient envahi la quasi-totalité des villes tunisiennes, pour réclamer la liberté et la dignité. Durant cette période, la Tunisie a connu six gouvernements (Mohamed Ghannouchi 1 et 2, Béji Caïd Essebsi, Hamadi Jebali, Ali Laâreyedh, Mehdi Jomaa).  L’Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté une nouvelle Constitution.

Le pays a connu deux grands moments électoraux. D’abord, le 23 octobre 2011 et pour la première fois de leur histoire, les Tunisiens ont élu leurs représentants d’une manière libre et démocratique, sous l’égide d’une instance électorale indépendante (ISIE). Ensuite, les trois scrutins d’octobre, novembre et décembre 2014, ont vu la Tunisie élire une Assemblée des représentants du peuple et un président de la République.

La Tunisie a donc réussi à achever le volet politique de sa transition, malgré l’environnement international difficile qui a entouré l’expérience tunisienne. Et maintenant au président Béji Caïd Essebsi et à l’équipe de Nidaa Tounes au pouvoir de réaliser les promesses faites aux Tunisiens dans le domaine socioéconomique. Et là, les choses ne semblent pas aisées.

Mourad Sellami

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Quand on pense qu'il y à une cinquantaine d'années la France sous son Protectorat,avait largement participée au développement de la Tunisie,toutes les religions s'y cotoyaient sans trop de problèmes,depuis l'indépendance voici le résultat.Et aujour'dhui on demande l'aide des pays développés!C'est à se demander...

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