Le cas de la Tunisie sous protectorat français
À la veille de l’établissement du protectorat français dans la régence de Tunis , plusieurs lois introduisent une certaine égalité, du moins sur le papier, quant au statut des juifs. De multiples facteurs favorisent ces mutations positives, notamment les pressions des États européens avec lesquels la régence entretient des échanges commerciaux. Cette période voit l’ascension économique d’une élite juive locale devenue très active dans le commerce avec l’Europe , lui offrant ainsi l’occasion d’avoir des relations privilégiées avec les beys et lui permettant d’obtenir des améliorations du statut de ses coreligionnaires. Ces changements résultent également d’une volonté réformatrice chez les élites politiques locales et trouvent un écho favorable chez certains beys. Ahmed Bey(1837-1855), dont le règne est marqué par plusieurs mesures modernistes et réformistes (création de l’École polytechnique du Bardo, abolition de l’esclavage des Noirs), prend plusieurs mesures dictées par la maslahah (intérêt de l’État), au dire du chroniqueur Ibn Abi Dhiaf , en faveur des chrétiens et des juifs.
C’est à compter de cette époque que voyageurs et chroniqueurs s’accordent à confi rmer que le sort des juifs commence à s’améliorer.
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