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Le compagnons de route de l’antisémitisme islamique

Martine Aubry, symbole de l’aile anti-Valls et anti-israélienne du PS

Le compagnons de route de l’antisémitisme islamique (info # 011303/16)[Analyse]

Par Guy Millière ©MetulaNewsAgency

 

Lors du récent dîner du Crif, Manuel Valls a prononcé un discours digne, et a osé dénoncer toutes les formes d’antisémitisme. Après avoir, moment obligatoire, dénoncé l’antisémitisme d’extrême droite, qui s’estompe en France et ne fait aujourd’hui plus guère de victimes, il a pointé du doigt l’existence d’autres antisémitismes.

 

Il ne les a pas désignés nommément : il ne pouvait dire que les Verts comptent dans leurs rangs des gens aux idées fangeuses et vert-de-gris : les Verts sont des alliés du Parti socialiste. Il ne pouvait pas davantage dénoncer l’extrême gauche : ses voix sont utiles aux socialistes.

 

Il pouvait moins encore s’en prendre ouvertement à l’antisémitisme islamique. L’islam, en France, a désormais quasiment le statut qui est celui des vaches sacrées chez les hindouistes. Néanmoins, il a dit qu’il existait un antisémitisme des « quartiers », et, en France aujourd’hui, où le politiquement correct a coulé une chape de plomb sur la pensée, c’est courageux de sa part.

 

S’il s’en était tenu là, les gardiens de la chape de plomb auraient été mécontents, mais ne lui en auraient pas nécessairement tenu rigueur. 

 

Il a ajouté, cela dit, des mots qui sont allés plus loin, que les gardiens de la chape de plomb ont trouvé inadmissibles. Il a dit que l’antisionisme était porteur d’antisémitisme.

 

Aussitôt, tous les gardiens de la chape de plomb se sont indignés et ont poussé de hauts cris.

 

Leur réaction a été logique.

 

Ces gens cachent depuis des années leur antisémitisme sous le masque de l’ « antisionisme », et qu’un homme politique soulève un coin du masque ne pouvait que provoquer leur colère.

 

Cette colère s’est retrouvée dans quasiment tous les media : presse écrite, radio, télévision.

 

Elle a été d’autant plus intense que Manuel Valls n’a déjà pas très bonne réputation parmi les gardiens de la chape de plomb.

 

Colère d’autant plus intense aussi que les gardiens de la chape de plomb sont très attachés à l‘antisionisme et sont si habitués à pratiquer la haine d’Israël, que celle-ci leur paraît aujourd’hui aussi naturelle que l’air qu’ils respirent.

 

Ne leur en déplaise, il existe un antisémitisme islamique, et il est très présent dans ce que Manuel Valls a pudiquement appelé les « quartiers ». Quasiment toutes les agressions antisémites commises en France depuis plusieurs décennies viennent de cet antisémitisme-là, et d’aucun autre.

 

C’est cet antisémitisme-là qui imprégnait l’esprit de Mohamed Merah lorsqu’il a tué à Toulouse, de Medhi Nemmouche, lorsqu’il a tué à Bruxelles, d’Amedy Coulibaly, lorsqu’il a tué au supermarché Hypercacher de Saint Mandé. Cet antisémitisme, n’en déplaise encore aux gardiens de la chape de plomb, est inhérent à l’islam, puisque, dans le Coran, les Juifs sont traités, de manière répétée, d’êtres fourbes, menteurs et falsificateurs.

 

Et n’en déplaise aux gardiens de la chape de plomb, l’antisionisme est un antisémitisme. Il est la négation du droit d’exister du seul pays juif sur la surface de la terre. Il prône, de fait, la suppression de ce pays et, donc, légitime les assassinats de Juifs israéliens, et, par extension, les assassinats d’autres membres du peuple juif, considérés comme de potentiels soutiens du seul pays juif sur la surface de la terre.

 

Il traite Israël, selon l’expression d’Alan Dershowitz, que je cite souvent, comme le Juif parmi les pays de la terre, autrement dit, comme on traitait les Juifs au temps où l’antisémitisme régnait sur le continent européen, voici sept ou huit décennies. Il est porteur de l’idée d’une « solution finale » au « problème israélien » et s’inscrit ainsi dans le prolongement d’une « autre solution finale ».

 

Que des antisémites islamiques s’acharnent à vouloir rayer Israël de la carte du monde, et prônent et pratiquent l’assassinat de Juifs est effroyablement normal : l’islam est ce qu’il est, et, outre le fait que le Coran décrit les Juifs de manière abominable, tout territoire envahi par les hordes musulmanes et devenu part du dar al islam, l’est, selon l’islam, de manière irréversible.

 

Que des Occidentaux non musulmans se disent « antisionistes » ou cautionnent l’ « antisionisme » montre que les Occidentaux en question sont antisémites et se font compagnons de route de l’antisémitisme islamique.

 

Que ces Occidentaux, comme la quasi-totalité des gardiens de la chape de plomb, soient presque tous de gauche montre qu’il existe, aujourd’hui comme hier au dix-neuvième siècle, un antisémitisme de gauche, et que, tout en se prétendant humaniste, une certaine gauche se fait accompagnatrice d’idées criminelles. Ce n’est pas du tout la première et la seule fois : cette même gauche a été léniniste, a parfois soutenu Staline, s’est ensuite tournée vers Mao, Fidel Castro, Pol Pot. Elle garde des posters d’Ernesto Che Guevara sur ses murs et garde un penchant pour un assassin du même acabit que Guevara, Yasser Arafat.

 

Manuel Valls n’appartient pas à cette gauche-là. Dont acte.

 

Il est courageux. Il pourrait, me direz-vous, l’être davantage encore. Mais ce serait suicidaire de sa part, et il n’entend pas devenir un paria.

 

Nous en sommes donc, poursuivrez-vous, au stade où, en France, il est impossible d’appeler l’antisémitisme islamique par son nom et d’affirmer que l’ « antisionisme » est un antisémitisme ?

 

La réponse est oui, hélas.

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