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Le putsch en Turquie, l’attaque sur Métula, et les généraux et les rabbins violeurs

Le putsch en Turquie, l’attaque sur Métula, et les généraux et les rabbins violeurs (info # 012207/16) [Analyse radiophonique]

© MetulaNewsAgency

 

Juffa s’exprime ce vendredi au micro de Jim Mosko sur Radio Judaica :

 

Turquie :

 

Le coup d’Etat de l’Armée avait été très mal préparé, Internet et les réseaux de téléphonie mobile n’ont pas été coupés, ce qui a permis aux partisans d’Erdogan d’organiser le contre-putsch. Notamment, Recep Erdogan a eu la possibilité d’envoyer une vidéo à partir de son téléphone mobile, appelant ses partisans à descendre massivement dans la rue, ce qui a grandement participé à l’échec de la tentative des militaires.

 

La plupart des "soldats-rebelles" n’avait pas été mise au courant, ils pensaient participer à un exercice de maintien de l’ordre. Ils ne pouvaient pas savoir qu’ils avaient été précipités dans une logique de "tuer ou être tués".

 

Mais c’était compréhensible car les conjurés, des officiers supérieurs, n’étaient pas plus de dix ou vingt, condition sine qua non pour ne pas ébruiter leur projet ; ils comptaient sur la fidélité de leurs troupes et leur haine du régime, ce qui n’a pas suffi.

 

Les ministres et autres membres de l’appareil gouvernemental n’ont pas été arrêtés et ont pu communiquer à leur guise. Tous les media favorables au régime n’ont pas été sécurisés. Les rebelles n’ont pas été capables (motivés) de tenir les lieux-clés ainsi que les centres névralgiques du régime.

 

La loi martiale, décrétée par les putschistes, n’a pas été imposée efficacement, ce qui a permis aux partisans d’Erdogan de descendre dans la rue et de se confronter aux militaires.

 

Une partie de l’Armée, la police et le MIT (les services de renseignements) sont restés globalement fidèles au pouvoir. C’est le résultat de purges antérieures au coup d’Etat, lors desquelles Erdogan avait envoyé en prison les chefs de ces institutions qui lui étaient hostiles, pour les remplacer par des sympathisants. Si le coup d’Etat avait été tenté dix ans plus tôt, il aurait sans doute réussi.

 

Les rebelles ont été incapables d’atteindre le point de basculement, qui aurait déclenché l’effet dominos indispensable au succès d’un coup d’Etat.

 

Il s’en est fallu tout de même de peu : il était impérieusement nécessaire de s’assurer de la personne d’Erdogan ou de l’éliminer, c’était une condition majeure du succès. Un chasseur rebelle F-16 a eu le Gulfstream IV du président dans sa ligne de tir mais n’a pas fait feu, n’étant pas certain de l’avoir identifié correctement.

 

Autre échec majeur : les anti-Erdogan, anti-islamistes, pourtant majoritaires à Istanbul et dans les grandes villes, ne se sont pas mobilisés face aux manifestants pro-régime, leur abandonnant la rue. Ils attendaient tranquillement chez eux et sans prendre de risques que le coup réussisse. Après les énormes purges en cours, touchant pour le moment plus de 70 000 personnes, ils devront désormais attendre très longtemps qu’une occasion similaire de renverser le dictateur démocratiquement élu se présente.

 

Ces évènements posent la question politico-philosophique suivante : suffit-il qu’une personnalité soit démocratiquement élue pour qualifier son régime de démocratique ? Ce, même s’il arrête des journalistes, prive des partis politiques de leurs droits fondamentaux et s’approprie la justice ? Et surtout, depuis la tentative manquée, s’il écarte et emprisonne tous ceux qui pourraient, à l’avenir, créer les conditions d’une alternance démocratique ?

 

Tirs sur Métula en direction de la Ména :

 

Rappel des évènements de mercredi et révélation exclusive : hier soir, le Hezbollah a mené sous nos yeux une opération militaire à Kfar Kileh – à 400 mètres de notre rédaction – afin de neutraliser les responsables des tirs de mercredi.

 

Les généraux et les rabbins violeurs :

 

Le rabbin Eliézer Berland, leader de la communauté des "Shouvou Banim" (revenez les fils [à la religion]), une branche prépondérante de la Khassidoute de Bretslav, arrêté après son extradition d’Afrique du Sud et 3 ans de cavale. La justice lui impute des abus sur au moins cinq personnes.

 

Le Bridadier-Général Ofek Buchris, l’un des plus brillants officiers de Tsahal, ancien commandant de la Brigade Golani, accusé de viols par la justice militaire sur au moins deux subordonnées féminines entre juillet 2010 et septembre 2013.

 

Pas moins de 17 chefs d’accusation sont retenus contre le général.

 

Des dizaines d’officiers de l’Armée, de la police et des personnalités politiques ont été reconnus coupables pour des faits semblables, y compris l’ex-Président Moshé Katsav, qui purge une peine de prison.

 

Des centaines de rabbins se sont livrés à des abus sexuels, principalement de nature pédophile sur des élèves et des femmes pratiquantes, venues leur demander conseil.

 

Il est nécessaire de mettre à jour ces pratiques criminelles, sans états d’âme, pour infléchir ce qui est devenu un véritable fléau en Israël et dans la diaspora. 

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