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Le ramadan fait oublier les massacres inter-arabes, par Ftouh Souhail

 

Le ramadan fait oublier les massacres inter-arabes

 

Le bain de sang perpétré à Hama et dans d’autres localités syriennes n’a pas suscité un vif émoi dans divers milieux arabes qui se montrent toujours sensibles aux créatures humaines palestiniennes.

 

L'assaut lancé dimanche 31 juillet 2011 par les chars de l'armée syrienne contre la ville de Hama, où des militants des droits de l'homme font état de 140 civils tués, n’a pas suscité l’intérêt des médias arabes qui, par exemple hier soir, mentionnent la mort de deux terroristes palestiniens abattus par Tsahal à Kalandiya, Lundi matin.

 

 

Pour les médias arabes qui diffusent quotidiennement des informations sur « les massacres » de Tsahal dans les Territoires, il n’est pas question de faire bousculer le monopole de la figue mythique du pauvre “palestinien” opprimé. En réalité, dans la stratégie des journalistes arabes, les palestiniens se présentent (voire s’auto proclament) comme étant les seules victimes du Proche Orient. En 63 ans, les élites arabes ont cimenté le statut du peuple palestinien « victime exclusive » pour former l’unanimité, manier l’opinion publique et la rendre systématiquement anti-israélienne.

 

 

Les ONG, et les médias arabes ont toujours condamné violemment Tsahal pour avoir commis « des crimes de guerre » et tous ont exigé des commissions d’enquête internationale ainsi que l’arrestation de généraux israéliens. Bizarrement, quand il s’agit de massacres inter-arabes tous font la sourde oreille et aucune commission d’enquête n’est revendiquée.

 

Le massacre perpétré par les forces de sécurité syriennes dans la ville de Hama a pourtant provoqué une condamnation unanime des États-Unis et de l'Europe.

 

 

Le président américain Barack Obama s'est dit "horrifié" par l'offensive de l'armée syrienne à Hama qui a fait près de 140 morts le 31 juillet 2011 et a assuré que Washington continuerait à maintenir le régime de Bachar al-Assad sous pression. Dans un communiqué, Barack Obama a rendu hommage aux manifestants "courageux" et expliqué que la Syrie serait "un endroit meilleur lorsqu'une transition vers la démocratie se mettra en place".

 

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est déclarée "choquée" par la mort de nombreux civils lors d'une intervention de l'armée syrienne dans la ville de Hama. Le Président du Parlement européen Jerzy Buzek a pour sa part dénoncé le "massacre" commis par le régime syrien à Hama et a appelé Damas à commencer la passation du pouvoir.

 

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni à huis clos à la demande de l'Allemagne, pour discuter de la situation en Syrie à la suite de l'assaut lancé par les forces syriennes à Hama, un des foyers de la contestation contre le régime de Bachar al Assad, où les bombardements se poursuivaient.

 

 

Au moins 24 Syriens ont été tués lundi par les forces de sécurité à travers le pays, affirment ce matin des organisations des droits de l'homme locales. Dix des victimes ont été abattues après les prières du soir du premier jour du ramadan. Les forces de sécurité syriennes ont par ailleurs abattu trois personnes devant la mosquée principale de la ville de Deraa, dans le sud du pays, en prenant pour cible une manifestation de protestation contre l'assaut lancé dimanche matin à Hama, ont rapporté des militants locaux.

 

 

Après le massacre perpétré par les forces de sécurité syriennes dans la ville de Hama, le président Bachar el-Assad est apparu hier devant les médias, pour féliciter l'armée "patriotique" syrienne.

 

 

"Je salue chaque soldat et le félicite à l'occasion du 66e anniversaire de la création de l'armée arabe syrienne qui défend ses droits face aux plans agressifs qui nous visent aujourd'hui et demain", a déclaré Assad.

 

 

Jamais on ne pouvait oublier la répression de la révolte de Hama en Syrie. 30.000 morts en quelques jours par les hommes de Hafez el-Assad en février 1982. L’armée syrienne tirant au canon sur les maisons et l’aviation bombardant à basse altitude des quartiers entiers…. Ici encore il n’y aura pas d’enquête arabe !

 

 

Quand des milliers d’arabes sont assassinés par leur propre frères, on ne fait rien; personne ne sort manifester pour le sort de ces pauvres gens. C’est presque halel, il faut donc respecter ce rituel islamique. L’on peut aussi massacrer 100.000 arabes par d’autres arabes sans jamais voir une seule manifestation.

 

 

Ftouh Souhail 

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