LES APERETIVANTS

LES APERETIVANTS.

Qu’est ce donc un Apéretivant… ? Racine du mot APERITIF. Celui qui, une deux ou trois fois par semaine, participe à ce qu’on appelle UN RITUEL de partage d’un apéro dit Tunisien entre amis hommes de même quartier. A quand remonte ce rituel…. ? Je ne saurai trop le situer.

Quel en est le but… ? L’apéro est un moyen, après le boulot de partager un kif, histoire de se démarquer des soucis du boulot et d’échanger qqs anecdotes bien drôles. Décor. CAFE DES AMIS. Quatre amis décident de prendre un apéritif, dans ce café connu par tous les habitués de la Goulette.

Dés leur assise, le garçon vient et change la nappe, un grand papier blanc. Arrive ensuite les petits verres de boukha, le couvert. Sans être commandé, il va poser sur cette ‘nappe’ des petites assiettes. Des olives vertes, des quartiers de pommes de terre cuites légèrement salées, ‘persillés’ et ‘cuminées’. Arrive par la suit, la slata méchwiye, (salade cuite) ensuite, salade jida ( fine, concombres et tomates coupés en petits quartiers baignant dans un petit jus de citron et d’huile’. Il posera du thon de SIDI DAOUD, jamais émietté, se serait là une offense au thon. Ensuite, des moitiés d’anchois Baignés dans de l’huile d’olive. Sur demande, il apportera des lames de boutargue ADAM HOUT. Puis suivra deux œufs dit MTA RMEL, de sable, coupés en quartier un soupçon de cumin par-dessus. Arrivent par la suite, deux petits plats de FEKIA, amandes, pistaches salés. Il n’ira pas plus loin le garçon sauf si on lui demande qqs extras comme rajouter, des kakis , dés fèves brunes au cumin etc…

Ensuite sur un index levé, signe connu par le garçon, il comprend qu’il doit apporter un huitième de boukha. Il en apportera autant que l’index est levé. Pas d’index levé point de boukha. Pour le pouce lévè, c'est à dire YEZZI...

En générale, le petit groupe ne dépassera deux huitièmes par personne, on appelle cela deux tournées. Au fil de la dégustation, arrive l’akoud. La boukha faisant son effet, elle creuse l’estomac, arrive MREIMA et son couffin plus le pain italien. Si c’est un samedi, avec son ragout de TFINA, Hariché. Si c’est un dimanche, les participants auront droit aux petits rougets frits, qqs grillades sont servis. Pour en finir parce que déjà je me sens ivre, jamais au grand jamais un apéro ne doit de transformer en buverie. Les participants ont pour règle général de ne jamais se souler et surtout de ne pas ‘khalwadé’. La description de cet apéro ne correspond pas à celui qui se fait dans la maison qui est bcp plus riches en présentation. L’apéro du solitaire est en générale rare mais il existe.

Les siciliens avaient une autre forme de kémia.