Les déboires de Nestlé en Tunisie

Les déboires de Nestlé en Tunisie

Sarah-Lou Cohen 

La chute du régime de Ben Ali entraîne de multiples révélations. La télévision suisse romande associé au quotidien Le Monde vient de lâcher une bombe concernant Nestlé. Le groupe s'est fait spolier pendant des années en Tunisie.

C'est en 2006 que les ennuis de Nestlé en Tunisie ont commencé. Le gendre de Ben Ali, celui qui a épousé sa fille aînée va faire main basse sur 40 % des actions de l'entreprise, en toute illégalité sans en informer ni la Bourse de Tunis ni Nestlé. Pire, l'homme d'affaires tunisien va même imposer son père à la tête du conseil d'administration de la filiale locale.

19 millions d'euros

Le patron du groupe, Peter Brabeck furieux tente de se défendre. Il multiplie les recours juridiques. En vain, les ordres venaient de tout en haut, du palais de Carthage. En 2009, coup de théâtre, l'actionnaire embarrassant décide de vendre sa participation. Nestlé lui aurait versé près de 19 millions d'euros soit cinq fois sa mise de départ. Son père ne démissionnera quant à lui que quelques jours après la chute du pouvoir, le 20 janvier précisément, quand la Suisse, et ce n'est sûrement pas un hasard, a décidé de publier une liste noire des proches du régime.