Les manuscrits de Kafka à la Bibliothèque nationale d'Israël
Par Isabelle Puderbeutel - ActuJ
A l'issue d'une série de procès, la Cour suprême a accordé définitivement les droits de propriété d'un fonds de manuscrits de Kafka à la Bibliothèque nationale d'Israël.
La Cour suprême israélienne a récemment mis un terme définitif à une bataille juridique qui durait depuis 2009 en accordant les droits de propriété des manuscrits Franz Kafka à la Bibliothèque nationale de l'État hébreu.
Toute une série de procès portant sur ces manuscrits avait opposé au cours des dernières années l'Etat hébreu aux filles d'Eva Hoffe, secrétaire et héritière de Max Brod.
Proche ami de Kafka, Max Brod avait conservé les manuscrits que l'écrivain lui avait légués et demandé de détruire après sa disparition, survenue en 1924. A la suite de l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne nazie en 1939, Max Brod avait immigré en Palestine, emportant avec lui ces manuscrits, dont certains écrits rares.
A son décès, en 1968, il les laissa à sa fidèle secrétaire, Esther Hoffe, lui demandant dans son testament de les léguer à « l'Université hébraïque de Jérusalem ou à la bibliothèque municipale de Tel-Aviv ou à une autre institution en Israël ou à l'étranger ».
Mais Eva Hoffe ne tint pas compte de ces instructions. Elle vendit plusieurs manuscrits à différentes bibliothèques étrangères et légua le reste à ses deux filles.
Après son décès en 2007, l'Etat d'Israël demanda que, conformément aux dispositions testamentaires de Max Brod, les précieux documents soient remis à la Bibliothèque nationale d'Israël. Il a fini par obtenir gain de cause à l'issue d'une bataille judiciaire de plus de sept ans.
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