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Les Trabelsi s’estiment persécutés

Les Trabelsi s'estiment persécutés

Mohamed Ben Moncef Trabelsi, le "neveu préféré" de Ben Ali vit en France où il s'est réfugié dans l'attente du statut de réfugié politique. Il dénonce la "chasse aux sorcières" dont est victime la famille de Leïla Trabelsi, l'épouse du président déchu.

 

Mohamed Ben Moncef Trabelsi cherche-t-il à apitoyer et à faire oublier les casseroles du clan Ben Ali-Trabelsi en se plaignant dans les colonnes du Parisien, vendredi 25 février? Le "neveu préféré de Ben Ali" affirme avoir été "dépouillé" de ses biens et dénonce une "chasse aux sorcières" visant la famille de Leïla Trabelsi, épouse de l'ex-président tunisien en fuite.
"Aujourd'hui, ma faute c'est de porter le nom de Trabelsi. Toute la famille fait l'objet d'une véritable chasse aux sorcières. On nous traque, nos biens sont pillés, nos maisons sont pillées sous les yeux de la police qui laisse faire", déclare Mohamed Ben Moncef Trabelsi, fils du frère aîné de Leïla Trabelsi.
Coiffeuse, devenue "régente" selon le journaliste Nicolas Beau, cette dernière est accusée d'avoir pillé son pays en érigeant la corruption en mode de gouvernement et en favorisant systématiquement les membres de sa famille.

Trabelsi=corruption

"Les membres de notre famille sont arrêtés et torturés, les avocats du barreau de Tunis ont interdiction de nous défendre. La justice est rendue sur internet, Facebook", ajoute cet homme, qui reconnaît avoir été "très proche du couple présidentiel". "Pour certains, en Tunisie, Trabelsi veut dire corruption. Mais la corruption gangrène ce pays depuis toujours! (...) Elle n'est pas le fait des Ben Ali ou des Trabelsi, elle fait partie intégrante de la Tunisie", affirme-t-il.
"Même si Leïla Trabelsi s'est toujours, il est vrai, montrée généreuse avec sa famille, j'ai gagné ce que je possède", affirme Mohamed Ben Moncef Trabelsi qui dit aujourd'hui ne même pas savoir "dans quel pays (sa) tante se trouve".
Mohamed Ben Moncef Trabelsi, qui s'est réfugié en France depuis le 10 janvier, dit vivre avec sa femme et ses trois enfants dans un "appartement de 30 m2, dans un quartier populaire" de Paris. Il espère aujourd'hui "obtenir le statut de réfugié politique" et entend se battre pour "faire la preuve de (sa) bonne foi, de (son) honnêteté".
La Tunisie a demandé l'extradition de Zine El Abdidine Ben Ali, 74 ans, réfugié avec sa famille en Arabie saoudite depuis le 14 janvier. Les autorités tunisiennes ont obtenu, notamment de l'Union européenne, le gel des avoirs de 46 proches du clan Ben Ali et de son épouse, âgée de 53 ans, accusés d'avoir mis leur pays en coupe réglée.
 

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