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Les Tunisiens, classés en tête des peuples qui menaceraient la France

 

Les Tunisiens, classés en tête des peuples qui menaceraient la France

 

 

Tunisie/France : l’image du pays et des Tunisiens dans le monde est accablante. On nous comparait autrefois aux Suisses et aux Libanais. Maintenant, on est assimilés aux Talibans, aux Afghans et aux Somaliens. Triste régression, injuste réputation. A qui la faute ?

Ce n’est plus les personnes porteuses de la nationalité iranienne, soudanaise, algérienne ou afghane dont se méfient les services de renseignement occidentaux. Désormais, la palme revient aux Tunisiens. Et pour cause : ce qui se passe et ce qui se dit en Tunisie même, la découverte de camps d’entrainement djihadistes au pays du jasmin, l’implication de deux tunisiens dans l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis à Benghazi et récemment interpelés en Turquie, l’arrestation et élimination de plusieurs centaines de djihadistes tunisiens en Syrie… Dernière affaire en date, l’expulsion par la France d’un imam tunisien… et fiers de l’être ! 

Expulsion de l’imam qui voulait lapider les femmes 

Mohamed Hammami, membre d’Ennahda et qui appartient à l’association Foi et Pratique(ramification du Tabligh), qui vivait en France depuis plusieurs années, a été en effet expulsé mercredi dernier pour avoir appelé au « Djihad », tenu des propos antisémites et déblatéré des horreurs sur les femmes et sur la façon « islamique » de les traiter. Cet obscurantiste était le guide religieux de la mosquée Omar à Paris.          
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, « Lors de ses prêches, l’imam a tenu des propos ouvertement hostiles envers les valeurs de la République…Il a valorisé le djihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes ». Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, connu depuis longtemps par sa fermeté à l’égard des fauteurs de troubles et par son ouverture vis-à-vis des immigrés ou des binationaux qui veulent s’intégrer, a justifié cette mesure d’expulsion en déclarant : « Nous avons décidé d’être intransigeant à l’égard de tous ceux qui profèrent des discours de haine à l’égard de la République et de nos valeurs et de procéder à l’expulsion de responsables, de militants religieux qui prônent un islam radical ». Discours courageux et action louable, mais qui est en totale inadéquation avec la politique française en Syrie, où les islamistes mènent le Djihad, égorgent les populations civiles et commettent des actions terroristes. A moins que l’obscurantisme soit utile dans les pays arabes et indésirable en France ! 

Un multirécidiviste qui profitait du laxisme français 
  
Déjà en janvier dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant avait accusé l’imam de la mosquée Omar d’avoir tenu « des propos violemment antisémites » et d’avoir appelé les fidèles de sa boutique religieuse « à fouetter à mort la femme adultère ». Ce père de 77 ans, qui a cinq enfants et dix neuf petits enfants, est donc un habitué des discours hautement spirituels ! Le 15 mai dernier, en pleine transition politique en France, la Commission d’expulsion avait rendu un avis défavorable à l’expulsion de cet imam, estimant qu’une telle mesure « porterait atteinte à sa vie familiale » !         
Le fils de cet imam autoproclamé a lui aussi adopté comme stratégie de communication la victimisation et le côté humanitaire : « Je crois qu'il a été arrêté par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur, le contre-terrorisme), dans la rue, aujourd'hui à Savigny-le-Temple (banlieue de Paris) où il habite », pour être conduit manu militari vers l'aéroport d’Orly. Dans un dépêche AFP, Hammadi Hammami se dit « très inquiet car mon père est cardiaque…et ma mère qui est handicapée à 80% se retrouve toute seule ». 
Quant à l'avocat de l'imam tunisien, Me Salah Djemai, il a préféré surfer sur une autre vague sensible en qualifiant cette mesure d'expulsion de « procès médiéval », avec une motivation « à l'accent populiste et stéréotypée amplifiant les propos franchement nauséabonds de son prédécesseur, le nouveau ministre de l'Intérieur se défoule contre un vieillard finissant, n'ayant plus aucune attache avec son pays d'origine". Ce qui est médiéval et nauséabond, c’est plutôt le discours de cet imam « finissant » qui se déplace beaucoup à l’étranger et dont la police des frontières a constaté sept sorties en quelques mois, notamment au Maroc ! 

A la bourse du terrorisme, les Tunisiens étaient déjà bien cotés. 

On rappelle que fin mars, la France avait interdit à plusieurs prédicateurs islamistes, invités au rassemblement annuel des musulmans de France, notamment le télécoraniste d’Al-Jazeera Youssef Qaradaoui, le palestinien Akrima Sabri, les Saoudiens Ayed Bin Abdallah Al Qarni et Abdallah Basfar, et l'Egyptien Safwat Al Hijazi. On rappellera aussi que les Tunisiens installés en France et qui étaient hyperactifs au moment de la « révolution du jasmin », avaient majoritairement voté pour Ennahda lors des élections du 23 octobre 2011. On rappellera enfin que cette réputation qui colle malheureusement et injustement aux Tunisiens ne date pas de janvier 2011. En effet, les auteurs de l'attentat suicide contre le commandant Massoud, le 9 septembre 2001, étaient tous les deux membres du MTI (rebaptisé Ennahda) : Abdessatar Dahmane, né à Gabès le 27 août 1962 et Bouraoui el-Ouaer, né à Sousse le 22 octobre 1972. Celui qui les a recruté à Bruxelles est Tarek Maaroufi, originaire de Jendouba, militant d'Ennahda et coordinateur du GSPC, une filiale d'Al-Qaïda, qui projetait aussi des attentats contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris (LIbération du 3 octobre 2001), contre la Cathédrale et le marché de Noël à Strasbourg (Le Monde du 22 décembre 2001). Après la "révolution du jasmin", Tarek Maaroufi a été accueilli à Tunis en héros. 
On rappellera aussi que l'auteur de l'attentat (19 morts) contre la synagogue la Ghriba à Djerba, le 11 avril 2002, est Nizar Naouar, un franco-tunisien originaire de Ben Gardane. Dans son testament découvert par les Américains dans la cache d'un membre d'Al-Qaïda à Karachi, il dit sa "haine pour les Juifs et son adoration pour Khomeini, Ben Laden et Ghannouchi"... 
Et pour finir, les deux terroristes (dont Ali Harzi) récemment arrêtés à l'aéroport Ataturk d'Istanbul et impliqués dans l'attaque contre le consulat US à Benghazi le 11 septembre dernier, sont des islamistes Tunisiens qui n'exercent plus de "fonctions" au sein d'Ennahda, mais qui travaillent en free lance ! Ils sont actuellement en détention à Tunis et attendent d'être interrogés par des agents du FBI, que le gouvernement provisoire a autorisé à mener l'enquête sur son propre territoire ! Ce serait plus simple, plus rapide et plus efficace pour les Américains d'envoyer McCain interroger ses amis Rached Ghannouchi et Hammadi Jebali !           
A l’époque de Bourguiba et de Ben Ali, la Tunisie avait la réputation d’être la Suisse du monde arabe. Malgré les régimes autoritaires qui les gouvernaient, les Tunisiens étaient connus dans le monde par leur modernisme, par leur ouverture d’esprit, par leur douceur, par leur civisme et par leur tolérance. Aujourd’hui, leur image est aux antipodes de leur nature. Si les Tunisiens tombent plus bas, ils finiront par trouver du pétrole !   
http://www.tunisie-secret.com 
Nebil B.Y

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