Yasser Arafat le considérait comme un fils. Fernand Tuil, élu municipal de la petite commune de Montataire, dans l'Oise, ne pouvait pas poser pied en Palestine sans rendre visite à l'homme au keffieh. “S'il n'avait pas le temps d'aller le voir et qu'Arafat l'apprenait, il était capable d'envoyer des militaires le chercher, raconte aujourd'hui Johan Tuil, le fils de Fernand. Quand on le rencontrait, il exigeait que mon père s'asseye à côté de lui, et il lui tenait la main pendant toute la durée de la conversation. Il était heureux de voir un homme d'origine juive aider les Palestiniens. Symboliquement, il avait réussi.”
Pour comprendre l'affection du leader de l'Autorité palestinienne pour ce Franco-israélien, né en Tunisie dans une famille juive et communiste, il faut d'abord connaître l'histoire d'un coup de foudre amical. La rencontre entre Fernand Tuil et Ahmed Muhaisen remonte à 1989, dans les ruelles étriquées du camp de réfugiés palestiniens de Dheisheh, au sud de Bethléem, à quelques kilomètres de Jérusalem. Après une nuit de discussion enflammée, les deux hommes, qui ne se quitteront plus et se considéreront toute leur ...
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