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Miqvés dans la tradition juive

 

Miqvés dans la tradition juive

 

 

 

Définition
Dans le judaïsme, le rituel de purification par l'immersion dans un miqvé est l'un des commandements (“mitzvot”) les plus importants à respecter pour les croyants. Pour de nombreux rabbins, la construction d'un miqvé prévaut donc sur celle d'une synagogue.
Le terme “miqvé” (littéralement “rassemblement des eaux”) désigne un bassin utilisé pour collecter des eaux naturelles, vierges de toute intervention humaine (comme la pluie, l'eau des rivières ou des sources souterraines). Conçu pour le rituel d'immersion, sa construction doit obéir à deux sortes de règles distinctes :

  • celles se rapportant au bassin lui-même : creusé dans le sol ou taillé dans le roc, il doit contenir un minimum de 40 “sea” d'eau, soit près de 600 litres.

  • celles concernant l'eau qui remplit ce bassin : cette eau doit être pure, c'est-à-dire alimentée par une source naturelle.

Le miqvé est un outil de purification spirituelle et morale; il n'est ici absolument pas question d'hygiène : quand la loi juive requiert l'usage du miqvé, l'utilisateur doit être parfaitement propre avant l'immersion.

Prescriptions
Aujourd'hui, le miqvé est surtout pratiqué par les femmes “nida” (“impures”) au terme du “temps du retrait”, c'est-à-dire environ 7 jours après la fin de leurs périodes menstruelles.
Cependant, il peut aussi être utilisé :

  • tant par les hommes que par les femmes, dans un but de purification morale et spirituelle (spécialement avant le Chabbat et les principales fêtes juives)

  • par les couples, avant leur mariage

  • par les prosélytes, avant leur conversion au judaïsme

  • après le contact avec un mort

 

Significations du rituel
Le rituel de purification par l'immersion dans un miqvé revêt pour la communauté juive une  signification symbolique très forte.
Selon la pensée juive, mari et femme ne forment avant leur naissance qu'une seule et même âme. Ce n'est qu'à leur conception qu'ils sont séparés en deux moitiés. L'outil le plus puissant pour encourager la réunification de ces deux êtres dans le mariage est peut-être celui de l'intimité conjugale. Si Dieu a donné à la sexualité cet extraordinaire pouvoir, il semble naturel qu'Il ait aussi donné à l'homme un moyen pour l'employer au maximum de son potentiel : le miqvé. Les femmes s'immergent dans ses eaux, ce qui constitue l'étape finale dans le cycle de séparation et de réunion du couple.
Un couple juif qui observe la pratique du miqvé se sépare au moment où la femme voit apparaître ses menstruations : aucun contact physique ne peut avoir lieu avant la fin des 7 jours qui suivent la conclusion des règles. Mari et femme attendent ensemble que ce temps s'écoule et que la femme se rende au miqvé avant de se retrouver dans l'intimité physique : leur union marque alors la réaffirmation des forces de la vie sur celles de la mort.

 

Comment l'immersion dans quelque chose d'aussi simple que de l'eau peut-il avoir un effet si profond ?
L'eau est un élément extrêmement spirituel. Bien qu'il soit fait référence à l'eau dans la Genèse (1-2 : 22), aucune mention n'y est faite de sa création. Pour les Juifs, l'eau existait donc avant que le monde ne soit créé, lorsque “l'esprit de Dieu planait à la surface des eaux”. Le miqvé, qui contient soit de l'eau de pluie, soit l'eau d'une source souterraine, est donc ce qui existe de plus ressemblant à “un morceau de ciel sur terre”. Il donne ainsi aux croyants la possibilité de se réunir avec leur source spirituelle.
   

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