Philippe Ouaki Di Giorno : l’homme dont l’invention va sauver la planète
L’agronome français a mis au point des granulés de polyter organiques, permettant de retenir efficacement l’eau. Lorsqu’on sait que seulement 20% de l’eau utilisée pour l’arrosage est retenue par les plantes, le rendement de 97% proposé par Philippe Ouaki Di Giorno semble révolutionnaire !
Un système révolutionnaire
Lorsqu’on arrose les plantes, entre 80% et 96% de l’eau utilisée est directement absorbée par la terre et ne profite donc pas aux plantations. Celles-ci n’absorbent que 4 à 20% de l’arrosage : un chiffre clef du gaspillage de cette ressource essentielle, pourtant encore trop peu connu.
L’agronome français Philippe Ouaki Di Giorno a inventé un remède contre cela : des granulés de polyter organiques hydrorétenteurs, c’est-à-dire, qui retiennent l’eau. A base de matériaux entièrement biodégradables et sans risque pour le sol, ce mélange de cellulose, d’engrais organiques et de polycrate de potassium se gorge d’eau et gonfle jusqu’à 300 fois à son contact. Fonctionnant comme des éponges, ces petites granules se fixent sur les racines lors de la plantation : elles constituent des stocks d’eau et absorbent jusqu’à 97% de l’arrosage. Une sacrée économie d’eau !
Le procédé testé : les municipalités plus que satisfaites !
Peu médiatisé, le concept a cependant déjà été testé dans le Sud-Ouest de la France : la municipalité de Dax s’est ainsi saisie de l’invention. Désormais, les jardiniers saupoudrent tous les bacs de fleurs et plantation des granulés magiques, pour un résultat ahurissant. Alors qu’ils arrosaient auparavant trois fois par semaine, il leur suffit maintenant de le faire une seule fois, et encore, seulement en période de grosse chaleur.
Plus étonnant encore, ce camping de Seignosse, dans les Landes : leurs plantes, autant fleurs qu’arbrisseaux, sont toutes munies de l’invention de Philippe Ouaki Di Giorno. Le responsable technique, Jonathan Siraud, nous montre fièrement un bel arbre éclatant de couleurs : il n’a pas été arrosé depuis 8 ans, vivant uniquement de l’eau de pluie.
L’avenir de l’écologie
L’invention est révolutionnaire, car elle permet d’économiser une des ressources les plus indispensables de notre planète : l’eau. Son inventeur, considérant que « le 21e siècle est la guerre de l’eau », a bien conscience que son procédé peut changer la donne : appliqué à l’agriculture industrielle, il permettrait des économies d’eau titanesques.
En effet, lorsqu’on sait que ce secteur est le premier consommateur d’eau de la planète – 70% des ressources d’eau douce disponibles dans le monde sont utilisées pour l’agriculture, contre 22% pour l’industrie et seulement 8% pour la consommation domestique – on réalise que ces granulés pourraient bien changer la face du monde.
Plus que cela encore, ils permettraient sans doute de lancer des cultures dans des zones très arides, puisqu’une infime quantité d’eau serait alors exploitée à son maximum. De quoi « reverdir les déserts », selon l’agronome.
Des économies titanesques
Mais outre ces avancées pour la planète, l’invention présente aussi des avantages financiers non négligeables. C’est ce que nous font remarquer les employés de la municipalité de Dax : alors que les 20kg de granulés utilisés annuellement ne leur coûtent que 400€, ils leur permettent d’économiser plusieurs milliers d’euros d’arrosage. Sans compter le coût de la main d’œuvre, qui peut désormais s’occuper d’autre chose que de l’arrosage des plantes.
Cet avantage financier, les grands groupes alimentaires et agro-industriels l’ont bien compris ; c’est pourquoi ils désirent acquérir le brevet. Cependant, et depuis 20 ans qu’il l’a mise au point, Philippe Ouaki Di Giorno refuse de vendre son invention aux grands groupes voulant s’enrichir. Avec sa propre société POGD, il préfère la partager avec des pays où la terre est particulièrement pauvre, se refusant à la seule logique du profit.
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