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POURQUOI TUNIS S'APPELLE TUNIS

POURQUOI TUNIS S'APPELLE TUNIS

 

 

TUNIS est la transcription française d’un nom qui se prononce en arabe tûnus, tûnas ou tûnis (û ayant la valeur du « ou » français). Les trois vocables sont indiqués par le géographe arabe Yaqout al-Rumi dans son ouvrage Mu’jam al-Bûldan (Dictionnaire des pays) ; le dernier est celui qui prédomine dans le nom de la ville de même que dans le gentilé tûnisi ou tûnusi (tunisien). 

Ce vocable, issu du terme verbal ens des dialectes berbères, se définit comme « être couché » ou « se coucher » et par extension « aller passer la nuit à », « arriver de manière à passer la nuit », « aller passer la nuit chez ». Parmi les très nombreux dérivés de ce terme, on trouve tinés (pluriel de ténésé) indiquant « le fait d’être couché » et par extension le « fait de passer la nuit »[4]. 

Compte tenu des variations vocaliques dans le temps et l’espace, le nom de Tunis a donc très probablement le sens de « campement de nuit », « bivouac » ou « halte ». Dans la toponymie antique de l’Afrique romaine, on note également les noms proches des localités de Tuniza (actuelle El Kala), Thunusuda (actuelle Sidi Meskine), Thinissut (actuelle Bir Bouregba), Thunisa (actuelle Ras Jebel) ou Cartennae (actuelle Ténès en Algérie)[4]. Toutes ces localités berbères se situaient sur des voies romaines et ont sans doute servi de relais ou de halte.

Du nom de Tunis est dérivé en français le terme « Tunisie » qui désigne le pays dont cette ville est la capitale. Ce nom est lancé par des géographes et historiens français par analogie avec le mot « Algérie » forgé à partir d’Alger. Ce mot s’est depuis répandu dans toutes les langues européennes. Or, le terme arabe désignant à la fois la ville et le pays, il ne peut être clairement compris que lu dans son contexte : c’est donc le sens de la phrase qui permet de savoir si l’on parle de la Tunisie ou de Tunis.

par Isabelle Cohen, une amoureuse de son pays natal

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Votre étymologie berbère et son sens sont sans doute valables ( je ne suis pas compétent) mais je tenais à vous signaler que, sous la forme TUNES, le nom de la ville apparaît déjà chez l'historien grec Diodore de Sicile à propos de la campagne militaire d'Agathocle, tyran de Syracuse, contre Carthage dans les dernières années du IVe siècle avant J.-C.

qui se trouve sur les hauteurs du coté de Mégrine. TAWANASS en arabe... le pays des gens sociables. Kérim Maamer

Ténès,actuelle Tunis,était une bourgade qui vivait de son rôle d'avant-dernière étape, pour les caravane de marchands et de voyageur qui se dirigeaient vers Carthage. Ces derniers étaient obligés de passer la nuit à Ténès,à cause de la fermeture nocturne,de la triple rangées de remparts qui fermaient l'Isthme conduisant vers l'actuelle La Goulette. Ces voyageurs pouvaient reprendre leur chemin,le lendemain, avec la réouverture des portes des murailles - Toutes les Cités antiques pratiquaient cette fermeture des portes, à la nuit tombée; et cette pratique se poursuivit jusqu'au temps modernes, en Europe, et jusqu'à l'installation des Français en Afrique du Nord - Ténès vivait donc, de son rôle d'étape caravanière qui permettait de faire fonctionner des auberges, des écuries, des entrepôts et même des activités artisanales utilitaires ( réparations, soins, etc...). A la suite de la défaite de Carthage, à l'issue de la IIIème Guerre punique ( 264 - 243 av. J.-C.), les Mercenaires rapatriés de Sicile se révoltèrent contre Carthage et exigèrent leurs arriérés de solde, avant de rentrer chez eux. ils venaient de toutes les régions du Pourtour méditerranéen ( Grèce, Syrie, Péninsule ibérique, des Gaules, Egypte, Numidie, des Maurétanies, etc...).Matos, le Chef de ces Mercenaires révoltés,porta son choix sur Ténès, pour en faire son Quartier Général, lors du siège de Carthage : ces évènements inspirèrent l’Écrivain Gustave Flaubert qui rédigea son "Salammbo", en citant Ténès dans son roman.

La II ème guerre punique ( 264 - 243 av. JC ) et non la IIIème ( 149 - 146 av. JC )
.

Le nom de la ville est connu depuis la fin du 4e siècle avant J.-C., sous la forme Tunes, quand l'armée d'Agathocle, tyran de Syracuse, a débarqué par le Cap Bon pour mettre le siège devant Carthage, comme le raconte l'historien grec Diodore de Sicile. L'étymologie du nom est en effet certainement berbère (n'étant pas berbérisant, je ne peux en discuter la signification)mais ce nom est donc attesté depuis beaucoup plus longtemps que vous ne semblez le penser.
Jean-Pierre Darmon

Ténès était le fort ou la garnison militaire de Carthage, située au sommet d'un mont de Tunis et qui permettait une vue stratégique sur la mer et sur les terres. Il y a aussi le Cap Ténès en Algérie qui est aussi un point militaire de carthage. Le dérivé arabe est "touanass", pour définir le pays des gens sociable.

La ville de Tunis est bâtie dans une espèce d'Isthme entre deux lacs, l'un à l'Est dit El Bahira ou Boughaz ou lac de Tunis, l'autre à l'Ouest appelé Sebkha de Sedjoumi.
La Bahira s'étend entre Tunis et le port de la Goulette, elle est de forme elliptique et son pourtour est de 22 kilomètres environ, la profondeur de l'eau y est inférieure 1,1 m. Une ligne de piquets indique indique la direction que doivent suivre les petits bateaux plats ( sandal ) qui font le service entre la Goulette et Tunis. Dans un îlot vers le milieu du lac s'élève le fort chekly qui servait, autrefois, de Lazaret et est, maintenant, abandonné.
La Sebkhat de Sejoumi est presque à sec en été et n'est plus autre qu'une sorte qu'une grande cuvette couverte d'efflorescences salines, elle occupe une étendue deux fois moins grande que la Babira. La hauteur du fond du Sédjoumi est de 7 m., environ, au dessus de la mer.
Les deux lacs sont séparés par une chaîne de collines peu élevées, à pentes raides, vers l'ouest, plus adoucies vers l'Est, sur un versant oriental de l'une de ces collines s'élève en amphithéâtre, la ville de Tunis avec sa casbah au sommet faisant face à l'orient et s'étendant par les quartiers neufs jusqu'à la Bahira sur les rives de laquelle on a construit les bâtiments de la marine, de la douane et une darse.
" Mémoire sur la place de Tunis, le Commandant Perrier 1878 "

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