QUI DIT POURIM, DIT BONJOUR AU PRINTEMPS, BONJOUR AUX RIRES,
Par
Thérèse Zrihen-Dvir
HYMNE A LA VIE
POURIM, avec la naissance du premier coquelicot qui pique sa tête dodelinante et vermeille de la masse de verdure du bosquet du coin, vient le réveil de la nature, du renouveau, de la résurrection après de longs mois d’hivernage.
Les pousses neuves d’herbe tendre parfumée que nous découvrons sous nos pieds avant d’être foulées avec une exultation presque sauvage et insolite, nous attendrissent. C’est le rayon de soleil hésitant qui réchauffe nos corps transis et où nous tous cherchons une toute petite place pour jouir de sa clarté d’aube nouvelle.
Le doux gazouillis des oiseaux dans leurs nids avant qu’ils ne s’élancent dans les cieux en vagues compactes et spiralantes, nous surprend. On croirait presque qu’ils suivent le crescendo d’une musique céleste ou ceux des sons doux de la vie en plein sursaut.
Pourim, nous ramène des ribambelles d’enfants outrageusement maquillés et déguisés en tout ce que notre imagination vagabonde nous inspire… C’est des Hamann enturbannés, des Esther en robe de velours carmin brodé d’or, c’est aussi des Mordechai trainant l’âne qui mène Hamann au poteau, et comment non, le tir de fausses balles dans l’air à tout moment qui nous éjectent de la quiétude de notre quotidien.
Bien sûr nous aurons droit à des monticules de gâteaux mielleux et croustillants qui fondent dans la bouche et que l’on découvre sur presque toutes les tables, encerclées par des essaims d’enfants qui meurent d’envie d’incruster leurs petits doigts pour gratter quelques gouttes du si tentant liquide doré qui en dégouline.
Mais c’est aussi, les petits cadeaux, les pique-niques, l’échange de plateaux rituels, les rires, les sourires, les petits amoureux effarouchés que l’air du printemps galvanise et qui, sous de timides petites blagues innocentes réussissent à susciter de singuliers torrents de rire, comme des cascades d’eau fraiche.
Pour les moins fortunés, c’est aussi un jour de fêtes puisqu’ils ne seront jamais laissés seuls. Ils verront des voisins et leurs enfants venir frapper à leurs portes pour les inviter à joindre les liesses, les rires, les repas en plein air… N’est-ce pas là la déclaration muette de la solidarité et de la fraternité que le bonheur de la liberté et la joie de la vie exhorte ?
Pourim est le cadeau de l’amour, puisque la victoire de la Reine Esther n’est autre que le fruit des sentiments profonds que son époux, le roi Assuérus, lui portait…
Mais c’est surtout celui incommensurable de l’Eternel à son peuple et à sa création.
Alors, formons ensemble ce cortège bigarré, bruyant et époustouflant … Quittons nos coquilles feutrées et mettons nous en route pour glorifier D.IEU pour Sa clémence, Sa profusion et pour ce petit coquelicot sauvage qui s’épanouit sous le sourire taquin du rayon du soleil…
Le bonheur est beaucoup plus près qu’il ne semble être… Il est en nous tous, et il nous suffit de lui permettre d’éclore.
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