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Relaxe d’un collectionneur israélien accusé d’avoir créé de faux vestiges archéologiques

 

Relaxe d’un collectionneur israélien accusé d’avoir créé de faux vestiges archéologiques

 

JÉRUSALEM (ISRAËL) – Oded Golan, un collectionneur israélien accusé d’avoir fabriqué des vestiges archéologiques, a été relaxé mercredi par le tribunal de district de Jérusalem. Deux pièces spectaculaires, « l’ossuaire du frère de Jésus » et une tablette portant une inscription attribuée au roi Jehoash, sont à l’origine de l’accusation.

« Au bénéfice du doute et de la prescription », Oded Golan a bénéficié mercredi d’une relaxe de la part du tribunal de district de Jérusalem. Le collectionneur israélien de 61 ans était accusé depuis 2004 par l’Autorité des antiquités d’Israël d’avoir fabriqué de faux vestiges archéologiques, dont deux pièces spectaculaires qu’Oded Golan affirmait avoir acquises chez un antiquaire de Jérusalem.

La première est un ossuaire portant l’inscription « Jacques fils de Joseph, frère de Jésus » en araméen. Sa découverte en 2002 avait fait grand bruit dans le monde de l’archéologie, il aurait en effet constitué le premier témoignage matériel de l’existence de Jésus. Le second objet est une tablette en pierre, ornée d’une inscription phénicienne attribuée au roi juif Jehoash (fin du IXe siècle av. J.-C.) et relatant des « réparations ordonnées dans le Temple ». Il se serait cette fois agi de la seule preuve écrite de l’existence du premier Temple de Jérusalem.

Nommées par l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA), l’organisme gouvernemental responsable des fouilles et de la conservation des antiquités et des sites archéologiques d’Israël, deux commissions d’experts avaient conclu en 2003 à une supercherie. D’après leurs analyses, les inscriptions auraient été rajoutées ultérieurement sur des pièces antiques. Une perquisition au domicile du collectionneur avait de plus révélé de la documentation et des outils suspects.

Le juge a toutefois estimé que les preuves étaient insuffisantes pour décréter les objets faux dans le cadre d’une enquête criminelle. « Rien dans ces résultats ne prouve non plus que ces objets sont authentiques », a-t-il cependant ajouté. « Nous pouvons espérer que cette affaire continuera a être étudiée dans les sphères de l’archéologie et de la science et seul le futur nous dira la vérité », a-t-il conclu.

L’IAA a quant à elle déclaré respecter la décision du tribunal. Le collectionneur reste accusé de recel et de « commerce illégal de vestiges antiques ».

 

LeJournaldesArts.fr

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