TEMOIGNAGE : « Qui sauve une vie, sauve le monde entier » (Le Talmud)
TEMOIGNAGE
Nous avons découvert avec beaucoup d’émotion l’article concernant les trois transplantations quasi instantanées des trois reins effectuées à l’hôpital Beilinson à Petah Tikva en Israël.
Cet hôpital qui nous a accueilli pendant une longue période, et ce, malgré la douleur, nous a paru être le paradis.
Entre décembre 2010 et février 2011 mon mari Claude âgé de 80 ans a été admis en urgence pour hydrocéphalie à Beilinson sur le conseil de son neurologue. Affecté, avant notre alya, et ce, depuis 10 ans, d’un nurinome de l’acoustique, tumeur non cancéreuse qui a pris cette année des proportions inquiétantes sinon mortelles à brève échéance, a atteint la grosseur d’une balle de ping-pong , installé proche du cervelet a été retiré, en même temps que l’eau qui fut découvert en décembre, avec succès.
Après un séjour en rééducation, un accident vasculaire cérébral s’y est greffé accompagné d’un désordre mental, d’une paralysie partielle et, cerise sur le gâteau, de problèmes cardiaques qui ont nécessité la pose en urgence d’un pace-maker.
Depuis un mois et demi, mon mari remarche, vient de d’achever la lecture de “Loulek” du Rav Méïr Lau, refait du sudoko, a retrouvé toute sa conscience et sa mémoire, ses jeux de mots, l’usage de l’ordinateur et des prises de photos, son autonomie dans tous les actes quotidiens malgré quelques problèmes d’élocution, d’équilibre et une légère paralysie faciale attachés à l’ablation du nurinome.
Comment remercier ces équipes qui n’ont pas abdiqué devant cette avalanche de problèmes.
Notre quotidien à l’hôpital Beilinson lors de notre séjour
Le personnel de surface, dévoué sans compter à une hygiène des lieux, sourire aux lèvres, que vous ne vous gênez pas à interpeller ; et comme si vous lui réclamiez une bouée de sauvetage fera tout ce qu’il peut pour répondre à votre détresse ; ouvrant promptement les portes qu’il rencontre pour vous mettre en contact avec les spécialistes « anonymes » que vous recherchez.
Je ne me suis jamais rassasiée d’être appelée par mon prénom par le personnel soignant, ce qui passerait pour être familier et choquant dans d’autres pays , bien au contraire, en Israël, nous touche, nous rassure comme si l’on vous considérait comme un proche, un ami dont on se souvient ; et cette apparence de familiarité, dans ces circonstances, vous va droit au cœur.
Vous n’avez aucune gêne, dans un de ces longs couloirs où vous faites les cent pas depuis ce matin, à interrompre une conversation tenue entre deux « grands patrons », que vous avez reconnu à la couleur de leur coiffe et à leur blouse, et sans vous poser de questions sur leur spécialité, vous écoutent et semblent répondre à vos angoisses avec un certain tact et beaucoup de douceur dans la voix.
En Israël, malgré certaines tragédies, on croit encore aux miracles.
Ces miracles ont eu lieu à Pétah Tikva à l’hôpital Béilinson!
Pour Claude, Viviane Scemama Lesselbaum (Netanya)
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