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Tunisie : le problème des chiens errants

Tunisie : le problème des chiens errants

 

La rage a considérablement augmenté ces dernières années en Tunisie à cause des ordures qui attirent les chiens et chats errants.

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Face au fléau, les autorités abattent chaque années les chiens au grand désarroi de la société civile.

Les chiffres font froid dans le dos, certaines municipalités tuent jusqu'à 800 chiens par an.

La correspondante de la BBC à Tunis a suivi une patrouille qui menait ces campagnes d'abattages ainsi que des citoyens et vétérinaires qui viennent en aide aux chiens blessés et souhaitent changer les mentalités.

Des coups de fusils viennent déchirer le silence d'une soirée d'hiver.

Il est 19h, dans un quartier de la banlieue sud de Tunis.

Omar, Mohamed et Hssan vont patrouiller toute la nuit à la recherche de chiens errants.

Leur travail c'est de les abattre.

Abattage

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En Tunisie, les chiens errants sont devenus un problème national.

Autrefois dans les campagnes, on les retrouve dorénavant au cœur des villes.

Avec parfois des cas de rage.

Omar est un ouvrier de la municipalité, son travail consistera, à enterrer ces chiens le lendemain.

Un travail mortuaire qui l’attriste mais qu'il juge nécessaire.

"C'est à la demande des habitants que l'on vient pour abattre ces chiens, ils ont peur pour leurs enfants, qu'ils se fassent mordre et soient malade de la rage. Parfois je vois le chien juste blessé, ça me fait de la peine mais on ne veut pas faire des problèmes aux citoyens", explique-t-il.

En Tunisie, la rage a considérablement augmenté ces cinq dernières années.

Cette maladie endémique transmise par morsure ou simple léchage si la peau est lésée, touche les humains avec comme conséquence une mort foudroyante.

Il y a un an, Mabrouka a perdu son fils âgé de 25 ans, il s'était fait mordre par un chien de campagne à l'avant bras, en un mois elle dit avoir vu son enfant dans un état second, à l’hôpital les médecins ont du lui mettre une camisole de force.

"Si j'avais eu assez de bétail, mon fils n'aurait pas eu à travailler dans ces conditions à la campagne, il aurait eu un travail comme tout le monde. Je vous jure que je n'ai pas pu voir mon fils les trois jours qui ont précédé sa mort. Il y avait des rats là où il récoltait du plastique dans les rues", rappelle-t-elle.

Ordures

Des ordures ménagères qui jonchent le sol, des restes de nourriture et des bennes à ordure grandes ouvertes. La Tunisie a un problème avec ses ordures et cela pourrait bien être une des causes des chiens errants dans les villes.

Pour Fakhreddine Mhiri, vétérinaire dans la banlieue sud de Tunis, cela ne fait aucun doute.

"C'est dans les endroits où il y a le plus ordures que l'on voit le plus de chiens et de chats. Car ils suivent la nourriture. Les municipalités veulent diminuer leur nombre pour atténuer l'incidence de la rage. Mais on utilise cette technique d'abattage depuis une 40e d'années sans succès, la patrouille tue le soir 5, 10 ou 20 chiens, déjà ils se cachent au bruit des tirs, et puis le nombre de chiens tués double ou triple avec les naissances. Cette politique n'est pas efficace car il y a des ordures, s'il n'y a plus d'ordures et de saletés, il n'y aura plus de chiens errants", indique le vétérinaire.

Pourtant en Tunisie, une poignée de personnes se bat pour stopper l'abattage massif des chiens errants et tente de trouver des solutions durables.

Parmi ces personnes, des citoyens, des vétérinaires, des maires ou encore la société civile.

Mobilisation de la société civile

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Rihab professeur dans un collège et Petra, citoyenne allemande depuis 15 ans en Tunisie se racontent leurs dernières journées, avant un rituel bien chronométré.

Presque tous les jours, les deux femmes font le tour du quartier pour nourrir chats et chiens errants.

A la Marsa, elle sont plusieurs femmes à prendre en charge ces animaux des rues.

Et ce n'est pas seulement pour les nourrir, ici, les chats sont presque tous stérilisés à leurs propres frais pour éviter leur augmentation.

Quant aux chiens, plus craintifs, il faut aller les chercher.

Petra nous emmène à environ quinze mns de la en voiture.

Près d'un terre-plein, une usine désaffectée abrite une meute de chiens tous livrés à eux-mêmes.

Le propriétaire de l'usine est parti à l'étranger enfermant les chiens de garde.

Assoiffés et affamés, certains commencent à avoir la peau sur les os.

D'après Petra, les laisser sortir seraient le risque pour eux de se faire abattre par les agents de la municipalité.

Sous la pression de la société civile et des défenseurs de la cause animale, pour la première fois la municipalité a stoppé l'abattage des chiens errants.

Une alternative pourrait avoir été trouvée pour venir à bout du fléau.

Cette idée, c'est Walid Benmostfa qui l'a proposé à la municipalité.

Il est vétérinaire depuis 15 ans et pour lui il est temps de mener des campagnes de stérilisations.

Campagne de stérilisation

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Le déroulement de la campagne demande un matériel qui coute cher.

Si à la Marsa, des dons ont pu être récoltés grâce à un concert de musique, ce n'est pas le cas pour d'autres municipalités.

Fethi Ben Hamida est le maire de la ville de Radès, une banlieue sud de Tunis.

Et comme ses collègue, il mène des campagnes d'abattages des chiens errants.

Il avoue être conscient de leur manque d'efficacité, pour lui, il faut mettre en place une stratégie.

"En attendant de nouvelles stratégies et des locaux étatiques dans le pays, l'association PAT : la Protection des Animaux de Tunisie a mis en place le plus grand refuge du pays.

Refuge pour chiens errants

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Image captionFatima s'occupe des chiens avec son mari

Situé à une soixantaine de kms au sud de Tunis, le refuge abrite une centaine de chiens et de chats dans de larges enclos grillagés.

Fatima et son mari Mongi, ils sont tous les deux les gardiens du refuge, leur maison étant juste en face.

Pour eux, prendre soin des animaux est normal, ces chiens et chats font désormais partie de leur vie quotidienne.

" On a l'habitude avec les chiens, c'est normal pour nous. Je sors à 1h ou 2h du matin quand ils se disputent, je viens les séparer et les amadouer pour qu'ils ne s'entretuent pas. Je rentre dans les enclos la nuit sans problème, beaucoup de gens me disent mais comment tu arrives à faire ça, ils se sont habitués à moi et je vais les voir à tout moment", témoigne Fatima.

Ici les moyens sont rudimentaires, les niches fabriquées à base de palettes.

L'association PAT a commencé à construire ce refuge petit à petit grâce aux dons qu'elle reçoit essentiellement de l'étranger.

Mais en l'absence d'aides de l'Etat pour les animaux, l'association a du mal à joindre les deux bouts avec quelques dons et des initiatives personnelles.

En Tunisie, beaucoup espèrent la mise en place d'une loi qui criminalise la maltraitance des animaux errants.

Si les mentalités commencent à changer et que les chiens sont désormais intégrés au foyer familial, Il n'en demeure pas moins que les animaux sont encore victimes d'abus.

Comme pour le respect de l'environnement, les défenseurs de la cause animale espèrent voir des cours sur le respect des animaux à l'école.

Sihem Hassaini

BBC Afrique

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Et les tunisiens , avec une tunisie Ordure a ciel ouvert , espere toujours attirer les touristes europeens . Toutes les villes touristiques sont envahi d ordures et surtout de rats , et , croyez moi , ces rats sont plus gros et plus dangereux que les rats d egoues de france . Les tunisiens sont habituaient a jeter leurs ordures directement sur les trottoirs , a hammamet et a nabeul , pourtant dites villes touristique , grace aux ordures sur tout les trottoirs , vous apercevez les rats , et ils font peur , et ne parlant pas des hotels de luxe dont les cuisines sont infester de rats , mais ca les touristes ne le voit pas .

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