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Tunisie : tout est possible, mais le pire est à craindre...

 

Tunisie : tout est possible, mais le pire est à craindre...

 

 

Nous saluons d’abord le courage du peuple tunisien qui s’est mobilisé contre l’oppression, et ce, sans mettre immédiatement en place un tyran à la place d’un autre.

Nous, républicains, sommes toujours heureux lorsque, dans le monde, les valeurs universelles dont nous sommes porteurs, celles de liberté, d’égalité et de fraternité, dépassent le cadre de l’Hexagone et voient le jour ailleurs. Nous rappelons à ce sujet aux musulmans vivant sur notre territoire que c’est grâce à la laïcité et à nos valeurs, pourtant piétinées par les préceptes islamiques, que la liberté existe, pour eux, comme pour nous.

Nous souhaitons de toutes nos forces que la Tunisie et les autres pays du Maghreb fassent reculer l’oppression des dictateurs sans mettre en place un pouvoir islamiste qui serait pire que celui dont ils aspirent à se débarrasser.

Néanmoins, nous sommes très inquiets, car ce sont les Américains qui ont donné le feu vert à l’armée et on peut craindre qu’une fois de plus, et comme souvent, ils ne soient les complices de l’instauration d’une satrapie islamique.

En effet, bien que Ben Ali ait exercé un pouvoir corrompu et dictatorial, et ait accordé beaucoup de gages aux islamistes il y avait moins de femmes voilées en Tunisie que dans les autres pays du Maghreb. Or, on manifeste à Tunis pour le retour du Califat, il y a des femmes voilées et des « allah akbar » dans les manifestations et le chef du mouvement islamiste interdit Ennadha a déjà annoncé son retour.

A Résistance républicaine, nous aimerions pouvoir espérer, mais nous ne partageons pas l’optimisme d’un certain nombre d’associations ni celui de Jean-Pierre Chevènement qui pensent que les idéaux républicains et démocratiques sont compatibles avec la tradition islamique.

En effet, les élections libres dans le monde musulman donnent le plus souvent l’avantage aux partis islamiques comme en Algérie, en Palestine et ailleurs. Quant aux régimes les plus « républicains », ils ne peuvent tragiquement perdurer qu’en l’absence de démocratie et par une répression féroce. C’était le cas de la Tunisie, de l’Irak de Saddam Hussein, c’est le cas de la Syrie. C’est dans ce type de régime que les chrétiens d’Orient sont relativement moins persécutés. Pour que la Syrie ne bascule pas dans les affres de la « religion d’amour de tolérance et de paix » Hafez el Assad a employé les grands moyens. Il a en 1982 bombardé la ville de Hama, fief des Frères musulmans, durant 27 jours de siège. Le bilan a été le tiers de la ville détruite et de 10 000 à 30 000 morts selon les sources. Il a rasé une partie de la ville de Hama, ( à l’époque on a cité le chifre de 4000 à 8000 morts), en représailles à une attaque des islamistes d’une caserne d’officiers cadets ( à majorité alaouite) dans la ville d’Alep au nord de la Syrie (370 morts) et suite à une tentative de coup d’état partant de Hama.

Nous avons en France réchauffé l’œuf du serpent. L’application de la charia n’a pas encore atteint le niveau de celui du Royaume-Uni avec entre autres l’instauration de tribunaux islamiques, mais elle est inexorablement en marche avec par exemple la généralisation de l’imposition de la monstruosité de la viande « halal » y compris aux non musulmans et par une série d’aménagements réglementaires cet été pour introduire la charia dans l’économie par le biais la finance islamique.

La démocratie et la République sont en danger en France en raison de la progression de l’islam ; quant à la Tunisie, on peut toujours espérer !

Pour Résistance républicaine,

Pascal Olivier et Christine Tasin

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