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Tunisie : trois après la révolution, la déception

Tunisie : trois après la révolution, la déception

 

La Tunisie dans l'attente d'un nouveau gouvernement mais surtout dans l'attente de jours meilleurs. Marasme économique et politique, insécurité ou encore droits de l'Homme bafoués : les Tunisiens espéraient mieux de la révolution qui a mis en échec le régime dictatorial de Ben en décembre 2010. Trois ans après, la déception court dans les rangs du peuple tunisien. 

C'était il y a trois ans jours pour jour. Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s'immolait à Sidi Bouzid dans le centre du pays. Et quelques semaines après, la rue poussait le président Ben Ali vers la sortie. Depuis, l'euphorie est retombée. Les espoirs d'une vie meilleure ont disparus et à Tunis, la notion même de "révolution" est remise en question.

Les Tunisiens sont désabusés : les revendications de la révolution n'ont pas été comblées. La classe politique semble elle plus attachée au pouvoir qu'au bien du pays. Tout cela donne un pays abattu, au niveau économique par exemple car l'instabilité politique et sécuritaire freine les investisseurs étrangers et toutes les classes sociales sont touchées.

Il y a la crainte du terrorisme, comme celui de l'attentat échoué sur une plage touristique. Une vingtaine de militaires et gendarmes ont été tués dans des opérations contre des djihadistes. Deux opposants assassinés. Le pays n'était pas habitué à cela. Les touristes ne viennent plus. Un secteur qui employait en temps normal 400 000 personnes, et représentait 7% du PIB

Et pendant longtemps, les islamistes au pouvoir ont minimisé cette question de la sécurité ne souhaitant pas se mettre à dos les salafistes dont sont issus les djihadistes. Mais aujourd'hui le gouvernement reconnaît la gravité de la situation.

Droits de l'Homme bafoués

"Nous sommes actuellement en guerre contre le terrorisme. Chaque confrontation fait des victimes. Nous avons certes subi des pertes et perdu des victimes mais nous avons réussi à réduire le risque et le danger que représentent ces groupes", explique Mohamed Ali Aroui est le porte parole du ministère de l'intérieur et de poursuivre :

"La guerre contre le terrorisme fait des victimes dans le monde entier, cela est prévisible et ca nous fait de la peine. Mais c'est notre conviction et notre résolution que de défendre ce pays et protéger la Tunisie."

Autre problème qui se pose, celui des droits de l'Homme. Déjà bafoués sous Ben Ali, ils le sont encore avec par exemple des emprisonnements abusifs. Il y a le cas d'Amina, l'ex-Femen, ceux aussi de rappeurs ou des journalistes. La société civile, et c'est l'acquis de cette révolution, se mobilise face à ces injustices. 

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