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Une première : le Dôme de Fer intercepte deux obus en Syrie

Une position rebelle (et un rebelle), cette après-midi, à quelques mètres de la frontière israélienne Photo Cindy Gzaeil© MetulaNewsAgency

Une première : le Dôme de Fer intercepte deux obus en Syrie(info # 011709/16) [Breaking News]

© MetulaNewsAgency

 

Pour la première fois depuis l’introduction du Dôme de Fer en 2010, celui-ci a été utilisé ce samedi sur le front syrien.

 

A vrai dire, la région du Golan a connu une journée mouvementée ; en début d’après-midi les échanges d’artillerie entre l’Armée gouvernementale et les rebelles du Front du Sud [membres de l’Armée Syrienne Libre] atteignaient des cadences infernales, et, grâce au vent d’Est, les détonations faisaient trembler les demeures du Doigt de la Galilée.

 

Une équipe de reporters de guerre de la Ména se trouvait ainsi sur place, lorsque, vers 14h30, un obus de mortier tiré à partir du territoire syrien était intercepté par un missile Tamir lancé par une batterie du Dôme de Fer [héb. : Kipat Barzel].

 

Le scénario se répétait un peu plus tard, lorsqu’un second obus de mortier était à nouveau touché en vol et anéanti par le Dôme de Fer.

 

Ce n’est pas la première fois qu’une batterie de ce type parvient à neutraliser un obus de mortier, c’est déjà arrivé à plusieurs reprises sur le front de Gaza, mais cela n’en reste pas moins un exploit technologique de pointe.

 

En effet, le Dôme et son radar doivent, pendant une période de vol du projectile allant uniquement de 5 à 15 secondes, l’identifier, calculer sa trajectoire, et l’intercepter à l’aide d’un missile. Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes, cela confine à de la science-fiction.

 

Ce qui est également exceptionnel à propos des interceptions de ce samedi, réside en cela que les deux obus de mortier – le porte-parole de Tsahal l’a confirmé – n’auraient pas explosé en Israel s’ils avaient pu poursuivre leur course.

 

Le porte-parole de Tsahal a déclaré à notre oreille, qu’au vu de la courte durée du vol de ce genre d’armes, il avait été décidé de les anéantir par mesure de précaution et en considération du risque qu’elles explosent en Israël.

 

Les experts de la Ména ne sont pas totalement convaincus par cette explication, considérant principalement que des dizaines (voire plus) d’obus de mortier et de roquettes sont quotidiennement échangés entre les belligérants syriens précisément dans cette région, sans que jamais jusqu’à ce jour le Kipat Barzel ne soit intervenu.

 

A la Ména nous émettons l’hypothèse théorique que Tsahal ait voulu protéger quelque chose ou quelqu’un qui se trouvait au moment des tirs du côté syrien du Golan. Sans que nous possédions le moindre indice factuel à ce sujet, si, par exemple, un commando "ami" s’était trouvé à ces moments en opération en Syrie, le tir de missiles Tamir aurait été tout aussi plausible que la version communiquée par le porte-parole de l’Armée.

 

En plus des incidents que nous venons de relater, le Hezbollah ainsi que l’agence officielle d’information syrienne SANA, ont affirmé ce soir que des drones israéliens avaient frappé un objectif de l’Armée gouvernementale et de ces alliés à proximité de la ville de Khan Arnabeh [à quatre kilomètres de la frontière israélienne], tuant un soldat et en blessant plusieurs autres.

 

D’autres sources arabes ont fait état d’autres attaques aériennes israéliennes contre des batteries de l’artillerie gouvernementale.

 

Ces deux informations sont formellement démenties par le porte-parole de Tsahal. De plus, nos reporters sur le terrain qui se trouvaient sur un poste d’observation avantageux n’ont pas enregistré d’attaques aériennes israéliennes durant la période concernée.

 

La probabilité la plus envisageable concernant ces prétendues attaques israéliennes consiste en ce que les positions de l’Armée gouvernementale syrienne aient été atteinte par des tirs rebelles, et qu’il est plus glorieux pour Damas de prétendre que ses soldats ont été touchés par Tsahal que par l’Armée Syrienne Libre.

 

Toujours en Syrie, mais à proximité de la frontière iraquienne cette fois, l’Aviation américaine a effectué un bombardement dans la zone de Deir ez-Zor tuant 90 soldats de l’Armée régulière syrienne.

 

Un porte-parole U.S. a fait savoir que les pilotes américains pensaient viser des cibles appartenant à DAESH [l’Etat Islamique en Iraq et en Syrie] ; la Russie, pour sa part, accuse les Etats-Unis de cette erreur qu’elle attribue au "refus entêté" de Washington de coordonner ses opérations militaires en Syrie avec Moscou.

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