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Roch hodeche Nissan et la tradition de la bsissa chez les Juifs de Tunisie

Roch hodeche Nissan et la tradition de la bsissa chez les Juifs de Tunisie

 

Roch Hodeche Nissan sera celebre cette annee le 26 Mars 2020

 

 

 

 

 

 

Bchicha 2015, par le Dr Victor Hayoun

 

La Bsissa

 

Calendrier des fetes Juives de l'annee

La coutume de la bsissa pour roch hodeche Nissan, par Avraham

Psissa party au Technion a Haifa

ROCH  HODECH  NISSAN, par Vivi Hayoun

La clef de Nissan serait elle la clé du bonheur ?, par Monique Hayoun

Le 10 Nissan, par Ruben Corcos

Roch Hodeche Nissan, par Leon Masliah

Tishri ou Nissan, par Ruben Corcos

Roche Hodeche Nissan ou la tradition de la bsissa : Message de rappel des traditions

 

Cette fête, qui est plus populaire chez les juifs du sud tunisien, mérite plus d’attention, parce que, comme la Séoudat Ytro elle est une fête  spécifiquement tunisienne ou presque (les Juifs de Libye la fêtent aussi.) Voici encore quelques raisons :

 

-         Elle est célébrée au Rosh-Hodesh Nissan qui est le premier jour de l’année à partir duquel la Bible classe les fêtes Hebraiques ; par exemple, il est écrit que  Pessah débutera le 14e jour du premier mois et le jour deKippour est le 10e jour du 7e mois etc.…. Pour ma mère ce soir était aussi important que celui de Rosh-Hashanna. Pour nous c’était parce qu’il n’avait pas la gravité du Heshbon-Nefesh et la Solennité des grands moments. L’atmosphère presque laïque de cette fête rappelle plutôt celle de Hanoukka, de Pourim ou de Yom Haatsmaouth.

-         Quoi de plus beau que de commencer l’année avec le printemps et la nature qui  refleurit, alors que Rosh-Hashanna annonce l’automne.

-         L’union de toute la famille avec les doigts couverts d’huile qui plongent dans une cuvette et mélangent ensemble les ingrédients symbolisant la prospérité et le bonheur qu’on se souhaite mutuellement.

-         Cette fete réveille tous nos sens : l’odeur enchanteresse de la poudre de la Bsissa et de ses épices, les reflets des bijoux en or immergés dans leKandil allumé, le toucher de ce mélange onctueux dans lequel on plonge ses doigts  et les chants qu’on récite en le remuant, enfin le goût velouté de cette pâte farcie de tant de bonnes surprises. 

-         Une occasion pour les plus petits de salir la main dans cette ‘boue’ et d’y dénicher des sucreries.

 

 



 

-         Je suis sur que d’autres lecteurs connaissent des raisons que je n’ai pas citées ici, alors vos suggestions, s’il vous plait.

Recette de laBsissa telle qu’elle m’a été communiquée par une cousine qui me l’envoie tous les ans, depuis que j’ai perdu ma mère. Elle en prépare plus de 5 kg  qu’elle distribue à la famille et aux amis.

L’élément de base étant le blé, il sert aussi  d’unité pour les proportions :

Pour 1 kg de blé

250 gr de petites fèves sèches

250 gr de pois chiches

des grains de coriandre

des grains d’anis

On peut y ajouter des amandes, des noisettes, des pelures d’oranges séchées et autres épices selon le goût. Le tout bien grillé au four est ensuite moulu ou pris au Moulin (on en trouve paraît-il à Béer-Shéva ouKiriat-Gat) pour obtenir une poudre très fine de couleur beige et d’un parfum inoubliable.

 

A cette poudre mise dans un grand bol, on ajoute des dates, des amandes, du nougat, de la Halva ou autres sucreries. Chaque membre de la famille y trempe sa main en tenant une clé, on verse de l’huile qui coule sur les doigts et la Bsissa. Tout en remuant cette pâte huileuse avec nos clés on chante tous, en Hébreu et en judéo-tunisien « ptah lanou shana hadasha oumevourekhet , shnat briout o’sher veosher » « Haréqna el bsissa bénéftah, hel alina ya

Fatahh »(ouvre-nous une année nouvelle et bénie, année de santé, bonheur et prospérité). On en mange alors avec les doigts et avec la clé, plus tard on peut passer à la  fourchette.

Cette pâte est si riche, qu’il reste peu d’appétit pour le couscous-boulette-de-fete qui est servi, après le dégraissage de nos mains.

 

 La Bsissa, loin d’entrer dans le menu des ‘weight-watchers’, était avec la Helba et le couscous, le régime de nos arrières-grand-mères durant la période des fiançailles. Cela s’appelait la E’lfa, car une mariée devait être ‘saine’ et ronde de partout pour passer sous la Houppa.

 

 



 

            Avec ces premiers bourgeons de mon oranger j’envoie aux lecteurs de Harissa tous mes vœux  de bonheur.

Avraham Bar-Shay (Benattia)                               

absf@netvision.net.il

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merci beaucoup pour cette évocation précise de cette tradition qui remplit mon cœur de joie et de nostalgie en souvenir de ma mère véritable juive tunisienne de Sousse, qui nous a légué cette coutume de la Bsissa qui fait partie de notre culture.

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