Enfin Meyer....Mémoire jeune et précise. RM UN VRAI REGAL.
Les goulettois étaient tous fans des films arabes dc ce genre de film n etait pas à leur portée, d 'où qu'il est resté un jour à l'affiche.
Le sentiment d’appartenance.
Appartenir à une société suppose obéir aux règles qui la régissent. Se conformer au bon voisinage, vivre en commun, partager fêtes et deuils, solidarité, divertissements, s’entre-aider etc…
Tout cela nous l’avons vécu à la Goulette, il y a fort longtemps, il y a des décennies.
Je ne parle pas seulement de mon patelin que je cite comme exemple mais aussi des autres villes de la Tunisie, fleuron de la convivialité, de l’humour et du bien-être.
Ce sentiment nous appartenait tous, il était juif, arabe chrétiens sans que cela vienne le perturber.
Une grande cassure a fini par exaspérer ce sentiment d’appartenance à tel point que des coreligionnaires juifs italiens ou autres ressentent un grand chagrin avec tous les bouleversements qui se produisent là-bas.
La question est de savoir pourquoi en sont t’ils arrivés là, certains tunisiens qui n’ont connu que la paix avec nous et les voilà devenus prêcheurs de guerre…. ?
Il y a qq chose qui a échappé au pouvoir en ce temps-là, l’éducation donnée aux enfants d’aujourd’hui qui ignorent à même ce qu’est un JUIF TUNISIEN…Un chrétien tunisien… ! L’histoire occultée de notre passage là-bas les a plongés dans une ignorance totale des réalités de l’époque.
Cette nouvelle génération livrée à elle-même, aux slogans douteux n’est pas reconnaissable dans notre sentiment commun qui fut commun aux vieux que nous sommes.
Conclusion, personne ne se reconnait plus là-bas.
Sauf nous qui reconnaissons ce que fut notre sentiment d’appartenance à une ancienne société civile qui dort dans notre mémoire.
La photo de classe.
La photo de classe presque une institution qui dure encore aujourd’hui.
A cette époque, on ne donnait pas trop d’importance à ce cliché qui, 60 ans plus tard,est devenue une CPA. Et puis, il fallait la payer à Mr Haik notre photographe attitré qui nous annonçait avant la prise ‘…Attention le coucou va sortir… !’ Et nous attendions le coucou qui n’est jamais sorti au fil des ans.
Ces images en noir et blanc qui s’exposent ici et tout un symbole d’une époque vécue et où chacun de nous peut mesurer le chemin parcouru des années plus tard, rien qu’en observant nos vêtements modestes. Rares étaient ceux parmi nous qui portaient la cravate ou le nœud papillon, notre indigence se lisait par ces couleurs sombres.
Il y avait parmi nous des ‘amis’ bien mis, très bien mis, bien coiffés, à l’allure ‘grené’.
Chaussure bien ciré, chaussettes assorties, pull over dernier cri et nous ‘les pauvres’ en fly-foot, chaussettes souvent reprisées, parfois l’ourlet mal fait et qu’importe si nos gouters de récrés ne variaient pas souvent, pain et chocolat ou un morceau de fromage rouge enfoui entre deux mies, ou vache qui rit dans nos poches. Si ce n’est une tartine sèche.
La photo de classe est un plongeon dans notre enfance, notre adolescence et la revoir dés années plus tard, c’est ressusciter un beau plan de notre scolarité qui, pour certains fut sublime alors que pour d’autres, elle ne fut qu’un passage pour ne pas être des illettrés.
Lorsque je pense que,la plupart d’entre nous, sommes devenus papas ou papis, que d’autres ne sont plus là, la photo reste le lien d’amitié et de fraternité qui nous unit tous.
Les maitres et les maitresses s’en souviennent. Elles qui déjà préfiguraient de notre avenir. En filagramme.
Il y avait aussi des photographes qui prenaient à la sauvette, de jour ou de nuit, des photos des passants dans les lieux publics : la rue, devant les cinémas, au Colisée,les parcs, la plage, le stade. Ils donnaient un talon avec une adresse et un numéro. On ne payait rien. Si on voulait acheter l'instantané on pouvait le retirer quelques jours plus tard au studio. Pour les photos de groupe on en commandait plusieurs.
Cela permettait à ceux qui ne possédaient pas d'appareil photo de garder des souvenirs de la famille ou d'amis.
En effet Meyer, juste rappel.
LU SUR FB.
PAR ALBERT.
Madame Elisabeth Cohen Hadria se rebelle sur son mur contre un ‘loi’(scélérate) qui interdit ici en France, ce qu’on appelle la prière sous le taleth de la famille réunie BRAKHA EL COUHANIMS( la prière des COHEN) qui clos le jeun de Kippour.
De quoi s’agit t’ils exactement.. ? Chez nous les SÉFARADES, la tradition veut qu’avant qqs minutes de la sonnerie du COR ( Shoffar) les fidèles d’une même famille se réunissent sous le châle de prière du plus ancien afin que chacun des membres protèges par ce châle fassent des vœux en silence, bref les tunes ne l’ont jamais fait en silence mais en sourdine.
Dc Madame citée en référence s’élève contre ce qu’elle appelle ‘une discrimination’ la séparation des hommes et des femmes sous ce châle.
Une nouveauté imposée par les RAV DE France.
Ils prétendent que les femmes sous le taleth avec leur époux et leurs enfants est ASSOUR. Dc l’épouse et ses filles se doivent de ne pas participer à ce diktat sorti de je ne sais quelle édit.
Nous juifs séfarades tunisiens protestons avec VÉHÉMENCE jedda contre cette pratique douteuse qui fait que la femme, l’épouse, les filles n’ont pas droit de cité sous le taleth de leur grand père, mari père et fils.
A vos armes citoyens….
LA RÉPUBLIQUE EST UNE ET INDIVISIBLE.
Mr CLAUDE SITBON, Elsa font partie de la dissidence.
Allons mesdames de la grande fratrie
Le jour du jeun va arriver.
Au pays nous étions tous rassemblés
Sous le dais de nos aïeux bien aimés
Tous unis comme les doigts de la main
Nos vœux s’en allaient faire leur chemin.
Aux urRRRRRnes citoyens, levons notre étendard
Contre ceux qui nous séparent de nos femmes
Et enfants en ce jour béni et nous imposent
Une fatwa qui ne nous concerne pas.
Nos prières restent pures comme le sont
Nos pensées.
LES MARA…..Aâm a’khor… Pareil que l’année nouvelle…
-Mara ââm a'khor khir men e'de ou kif li hab cal'bec....Comme cette année mais meilleure que la précédente et selon ce que désire ton cœur....
- Mara ââm a'khor khir men é’dé wi tawel omroc ou bléchi mard .
( Comme l’année précédente tjs meilleure et que ta vie soit longue et sans maladie)
- Mara ââm a'khor méghir khléf bél nas’ri ou sahat leb’den.( Comme l’année précédente sans solitude ( c'est-à-dire sans veuvage pour qq’un de mariée) et avec bcp de fortune et une bonne santé.
-Mara mââm a'khor khir men e’de le i nahic ââla sgharéc ou martec. (Pareille que la précédente année mais en mieux et que rien ne vienne te séparer de tes enfants et de ton épouse)
La totale celle de ma belle mère…Rachel qui m’a refilé un chéi’nouch( peti sac porte bonheur) en pleine syna…
-Mara ââm a'khor khir men é’dè méghir mard ou meghir douni, rabi lè i yech’wiq, lei i nahic ou n’challah dime tfouj, ou le i ââ’ric , kif li hab calbéc, yâ’tic lénè el nass’ri ouél sahet leb’de… !’
(Pareille que l’année précédente, sans maladie, que D ieu épargne tes enfants, que tu soit tjs présent, que tu réussisses, et que tu ne sois pas découvert (veuf), comme le désire ton cœur, que la sérénité soit en toi ainsi que la fortune avec la bonne santé amen)
Ces bénédictions sont @#$%& pas comme celles qu’on vend trois fois à la syna le soir et le lendemain matin durant deux heures avec une voix monocorde, insipide et pleine d’erreurs.
SOUCAH.
‘….CHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH … !’
Il fut un temps lointain où des bruits, des échos reviennent à ma mémoire…
A part la mer, les vagues, les cris des marchands des 4 saisons et le vent du nord du sud est ou d’ouest…..Il y a ce bruit ‘ ce ‘…CHHHHHHHHH…. !’ Un bruit spécifique venue de la rue et qui annonce le début de LA SOUCAH….Nous n’avions pas besoin de calendrier et les arabes nous avertissaient déjà que cette fête allait bientôt arriver…Comme quoi tout se complétait au pays qui fut le mien et le vôtre.
Les branches de palmiers et les roseaux s’accumulaient aux coins des rues de la Goulette.
Les vendeurs, tous arabes, nous vendaient les éléments, l’armature de la cabane.
Le prix variaient d’une rue à l’autre et pour 5 dinars, il y avait de quoi faire deux cabanes mais en plus, il vous donnait une jeune pour accompagner tout cela chez vous, que l’on soit au rez-de chaussée ou en étage et il vous disait ‘…Aïd mabrouk… !’
Je cherche dans PARIS, un coin, une impasse, un minuscule endroit où Ahmed au lieu de nous jeter des pierres et de crier ‘…MORTS AUX JUIFS… !’ Me vendrait juste une branche de palmier… !’ Une feuille symbole de PAIX.
]Lettre à mon ami Ahmed.
‘…Ye Ahmed, meni aref, loucen mézelt hai oullé fél deniè lokhra fél jénè él hakika.
E’ne kbert ou meni nssi’tek.
E’ne ould Hayé, baba Ayouche, omi yer’hama cenét tek’ri fiq béch t’baied’la el dâr….Ou marat teffss’a fi chtar el khédme, téchmi toss’rob dabouza bira, en dalli 10, cent tko’la….Ou fi nar él âid el kssab, mébin néj Djamor ou Franklin Rousvelt… Fél sif tby él caramel…E’ye nét’fekar cent sghir e’kel e’yémèt.
Téoué seken fi Franssa. Ouni lé kss’ab oullé zemara, él bou’lahia mtana deou’roua kemioun meghir ghél’foun. Loucen jit ouni el khéd’me e’di mé tssir, mélle tbiyelém braouét mghotiem bél bach alla mouda.
Yé Si Ahmed, él ouakte tbédel ouni, ye nari ââla e qél jew….
Loucen mézel hai, tchouff el khonar e’li moujoud ouni, el hchoumé. Jmââ’ya choua’ten khé’blou Franssa ou el ââlem me kol chira ou chira, echthab yé si Ahmed, e’dé ouakt ou lioum ouakt…
Nét méne lik el rahm amin fél dénié el hakika…
‘…Smatéq yé Ould Ayouch, nââ’tala ââliem, loucen jeou yarfou kar’kam méi kounouch e’ke él jmââ’â zeft… !’
Si Ahmed, j’ignore si tu es en vie ou si tu es passé dans l’autre monde, le paradis des justes.
Moi voilà devenu vieux.
Je suis le fils de Louise et de papa Ayouche, maman est partie, c’est bien qui louait tes services pour le badigeonnage de Pâque, et par moments, tu fuyais pour aller étancher ta soif ta par une bouteille de bière, dix même, si mes comptes sont bons et durant la fête des cabanes, tu vendais branches de palmiers, de roseaux, au coin de la rue Djamor et l’avenue F.ROOSVELT. En été tu servais les caramels en barre ? Bien sur que je me rappelle ces beaux jours là.
Maintenant en France, ni roseaux ni sifflets, les barbus juifs ont transformé nos cabanes en camion sans toit. Tu n’aurais jamais pu gagner ta vie à moins que tu leur aurais vendu des brouettes bâchées et branchées.
Si Ahmed, les temps ont changé, dommage pour nos anciennes habitudes.
Si tu es tjs vivant, tu devrais voir le scandale qu’on vit ici, la honte. Des bandes de voyous, sans foi ni loi sèment la terreur en France et partout dans le monde. Enfin que veux tu y faire, ce fut un temps le nôtre.
Je te souhaite la paix dans ton repos éternel.
‘…Je t’ai entendu fils de Ayouch, juron sur ces mal appris, s’il savait votre valeur, jamais ils se seraient comportés ainsi envers vous, ces ordures… !’[/color]
|