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Antisemitisme

Envoyé par sarel 
Re: Antisemitisme
02 juillet 2011, 21:04
j'ai ecrit mon article en hebreu en pensant que dorenavant le site allait etre dans cette langue.
de toute facon'j'ai voulu prouver et designer comment l'antisemitisme avait commence et qui l'avait incruste et propage.
cela ne pouvait pas etre qu;un juif 'car c;est seulement lui mecontent de son sort qui essaye de se detacher de ses origines
Et donc il fera tous les efforts pour effacer et meme les detruire
sinon il n'y aurait pas lieu d'un autre nouveau juif{le chretien} qui vient le remplacer.Et de la toute la theorie du messie et les mensonges qu'on connait et qui ont ete propage parmi les peuples plus tard .
A tel point la haine est forte'que les raisons d'agir contre "le juif"ne sont plus logiques et ne decoulent pas du meme raisonnement chez tous les antisemitismes du monde/
il y a malgre tout un point tres important.
Celui qui est ne juif ne peut jamais se detacher de son origine'meme
apres des siecles"{les marrannes en espagne"}
D'ou la l'activite intense que "le juif"depense pour arriver a ses fins.il coopere 's'assimile'persuade'et pousse a la deligitimation.
Alors que certains peuples pensent politiquement a detroner "l'etat israel" "le nouveau juif israelien' l'intellectuel 'le professeur' lui veut prouver qu'il n'y a jamais eu de peuple juif ni de religion.
car c'est le sujet moral qui le gene directenment.
A sa grande deception 'il ne peut atteindre ce but.
Et indirectement il est accuse entre temps de "criminel de guerre" "nazi" par les institutions mondiales "DURBAN"
Le juif est une matiere dont on discutera encore beaucoup de temps
bien a vous tous
sarel


'
Re: Antisemitisme
05 juillet 2011, 01:18
Quand l’Éducation Nationale française fait dans la Propagande antijuive !

Où sont donc les manuels d'histoire de Jules Isaac ?


Des passages de nouveaux manuels d’histoire contemporaine à destination des classes de première générale, contestés par des associations juives, vont être "modifiés" à l’occasion de l’impression des versions définitives, a indiqué lundi l’éditeur Hachette Éducation.

Ces passages étaient relatifs au "partage de la Palestine", a-t-on précisé de même source. Ils étaient inclus dans des manuels "spécimens" dont la version définitive reste à imprimer, avant distribution aux classes de premières L, S et ES à la rentrée 2011, dans le cadre de nouveaux programmes.

Or, "après relecture, il est apparu que certains passages contestables devaient être modifiés. A l’occasion de l’impression, ils seront changés", a-t-on ajouté, sans préciser le détail des passages mis en cause ni la teneur des modifications. Le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas réagi lundi en fin de journée.

Contacté par l’AFP, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, a évoqué une "présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse". Il a notamment dénoncé "une idéologisation", via par exemple l’emploi du mot "nakba" ("catastrophe", selon l’appellation dans le monde arabe de la création de l’État d’Israël en 1948 et de l’exode des Palestiniens qui s’en est suivi), quand le terme Israël "n’apparaissait pas". Il a par ailleurs dénoncé "des erreurs factuelles", sans préciser lesquelles. Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel "d’interpréter les faits historiques, de tronquer la vérité, de prendre parti".

PARIS, 4 juil 2011 (AFP)

Monsieur le Président

Groupe Hachette

43 Quai de Grenelle

75905 Paris cedex 15

Monsieur le Président,

Notre association a été alertée par des adhérents sur la publication par votre société d’un nouveau manuel d’histoire destiné aux classes de 1ère L/ES/S intitulé « Questions pour comprendre le XXème Siècle », sous la direction de Pascal Zachary, qui se livre à une réécriture partiale de l’histoire de la création de l’Etat d’Israël et du Moyen Orient.

En examinant les pages 142 à 144 de ce manuel nous avons relevé plusieurs inexactitudes historiques qui tendent à accréditer les seules thèses palestiniennes niant ainsi les faits historiques de sorte que ces éléments tronqués ou falsifiés risquent de nuire profondément à l’image de l’Etat d’Israël.

Je vous livre ces éléments afin que vous puissiez vous rendre compte de la manipulation historique :

Le nom même de l’Etat Hébreu « Israël » n’apparait qu’une fois en petit caractère dans une légende de carte.

En page 142, une carte du Partage de la Palestine indique qu’en 1947 il aurait existé un Etat Juif et un Etat Arabe.

Cette carte mélange à la fois le Plan de Partage proposé par l’ONU en 1947 et la Guerre d’Indépendance de l’Etat d’Israël. Elle dessine les « territoires conquis » pendant la guerre de 1948-1949 par Israël laissant supposer que ces territoires sont illégitimes et donc qu’Israël est un occupant colonialiste. En revanche nulle trace de l’agression du nouvel Etat Juif par les armées Arabes des pays voisins.

Aucune carte indiquant que le nouvel Etat subit une offensive des armées : Egyptienne, Libanaise, Irakienne, Syrienne et Transjordanienne.

Cette carte n’indique pas non plus qu’à l’issue de la Guerre d’Indépendance de 1948 la Judée-Samarie (appelée ici improprement Cisjordanie) est occupée illégalement par la Transjordanie.

Le texte de légende de cette carte est un bel exemple de manipulation :

"Plan de partage rejeté par les Palestiniens et les Etats arabes qui décident de prendre les armes". Cette petite phrase qui pourrait sembler anodine est lourde de sens car elle implique que l’ensemble des Palestiniens, qui ne peuvent être Juifs, auraient rejeté le Plan de Partage et pris les armes sous entendant seraient rentré en résistance.

Cette phrase à elle seule est une négation de l’histoire du peuple Juif sur cette terre depuis plus de 3 000 ans. Ainsi l’on efface toute présence juive en « Palestine » avant le partage de 1947.

Une écriture objective aurait été d’utiliser la formule « arabe palestinien » et « juif palestinien ». Ainsi on passe subtilement de l’arabe palestinien au palestinien tout court, le juif n’étant qu’un « corps étranger » amené par le Partage de la Palestine…

Il devient donc légitime que « les Palestiniens et les Etats arabes (voisins) prennent les armes » et rentrent en « résistance » face à cette occupation étrangère.

A côté de cette carte une photo est censée illustrer « la nakba » portant comme légende : « La nakba. Les conquêtes de l’armée israélienne ont entraîné l’exode de près de 700 000 Palestiniens »

Cette légende résume également en quelques mots toute la thèse palestinienne selon laquelle les israéliens auraient fait fuir les populations civiles Arabes. On retrouve d’ailleurs ici le mot « Palestiniens » pour désigner les Arabes.

Or c’est oublier bien vite que l’une des causes principales de l’exode palestinien vient des ordres de fuite venant du Haut Comité arabe ou des dirigeants des pays arabes. Qu’on peut également citer comme cause essentielle selon d’autres historiens l’effondrement de la société arabe palestinienne qui sans le soutien administratif des Britanniques était trop fragile pour résister aux conditions de vie d’une guerre civile.

En effet, les armées Arabes sures d’elles incitèrent les populations civiles arabes à partir en attendant que le nouvel Etat d’Israël soit détruit et les Juifs rejetés à la mer.

Cette légende oublie également que dans le même temps près de 600 000 Juifs ont dû quitter leurs foyers en raison de l’invasion des armées Arabes voisines. Un cadre consacré au « vocabulaire » appris lors de cette leçon développe les thèses palestiniennes :

« Nabka » est décrit comme la catastrophe de « l’expulsion des populations palestiniennes pendant la guerre israélo-arabe de 1948 ». Ainsi ce manuel enfonce le clou du révisionnisme : les Juifs auraient expulsé les « Palestiniens » !

Faisant fi de toute présence juive avant la guerre, seuls les populations palestiniennes vivaient là et auraient été expulsées. Cette pure manipulation tend à délégitimer la présence juive sur cette terre en assimilant de facto les arabes palestiniens aux « Palestiniens » de souche oubliant la présence plurimillénaire des Juifs en Palestine.

« Sionisme » est décrit comme une « idéologie et projet politique visant à créer un Etat juif indépendant en Palestine ». Ainsi décrit sans plus ample explication le sionisme devient une « idéologie » que l’on vient de plaquer en 1947 sur la Palestine afin de revendiquer la création d’un Etat juif ex-nihilo. C’est effacer en un trait de plume près d’un siècle d’histoire du mouvement sioniste.

En page 145 de l’ouvrage dans un chapitre intitulé « L’ONU est la question de la Palestine (1947-1948) » est introduit par un texte qui précise « Après que l’UNSCOP propose la création de deux Etats, arabes et juifs, la situation dégénère en conflits entre les deux nations »

Ce texte est pour le moins un raccourci à la serpe qui laisse supposer une fois de plus qu’il existerait une Etat arabe nommé Palestine lors de la création de l’Etat d’Israël, laissant entendre qu’on aurait amputé cet Etat arabe pour créer l’Etat juif.

Et pour illustrer cela une photo présente "Manifestation pour l’indépendance de la Palestine 1936"

Là encore cette photo et les légendes qui l’accompagnent sont un pur mensonge :

• Les Arabes n’ont jamais eu de revendication d’indépendance en Palestine à cette époque. • Lors du Plan de Partage les Arabes palestiniens ont refusé de créer une Etat indépendant. • Les arabes présentés sur cette photo manifestent pour que la terre soit uniquement aux arabes, et contre l’établissement des juifs. Mais ils ne réclament pas le départ des Anglais. En 1936, seuls les Juifs réclament un Etat indépendant en Palestine. • La seule citation censée illustrer le mouvement sioniste est une déclaration sur le départ des Arabe en omettant de préciser qu’elle date de 1943 en pleine Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle les Arabes s’étaient rangés au côté de l’Allemagne Nazie et les Juifs du côté Anglais.

A cette époque on aurait pu également citer le Mufti de Jérusalem, qui souhaite la victoire de l’Allemagne nazie pour se débarrasser des Anglais et des juifs. Il semble également que d’autres manuels scolaires des éditions Hachette soient rédigés à des fins de propagande :

Un manuel de français des classes de 4ème édition Hachette "Les couleurs du français 4ème", montre une photographie de Patrick BAZ intitulée "Une petite fille courant entre des soldats israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, le 11 octobre 1990".

Cette photo est visible sur le site du photographe (elle porte une robe rose). Lié à cette photo est proposé un exercice ainsi libellé : "La scène que vous découvrez sur cette photographie vous choque : vous décidez d’écrire à un journal pour exprimer votre émotion. Consignes : écrivez une lettre d’une quinzaine de lignes, en cherchant à émouvoir le lecteur."

Cet exercice est clairement antisioniste et une manipulation de la réalité. Les soldats de Tsahal visibles sur la photo protègent la fillette qui ne semble pas du tout avoir peur d’eux. Rien ne permet de dire, en outre, qu’il s’agit d’une fillette palestinienne, il se peut fort bien que ce soit une petite fille juive !

On a là un véritable exercice jouant sur la sensibilité des élèves afin d’induire une attitude de rejet vis-à-vis des soldats israéliens. Nous considérons ce genre de manipulation comme un acte de propagande anti-israélien !

Nous espérons que vous comprendrez l’importance des faits relatés et nous vous demandons de retirer de votre publication les pages concernées.

Jean-Marc MOSKOWICZ Président d’Europe Israël

Re: Antisemitisme
05 juillet 2011, 01:45
Ladouda
Dificile de lutter contre certains mensonges.
Depuis presque deux mille ans, s'est ancre un mensonge que ce sont les juifs qui ont tue le renegat youchoua, alors que ce sont bien les romains qui l'ont tue.
Un veritable lavage de cerveau.
Aujourdh'ui ce mensonge du soit disant "peuple palestinnien" est dificile a combatre, plus dificile que " kriat yam souf".
Re: Antisemitisme
05 juillet 2011, 19:11
Taguieff contre Super-Résistant - Par Loïc Lorent - 29 juin 2011

Directeur de recherche au CNRS, auteur d’une trentaine d’ouvrages, Pierre-André Taguieff a été récemment l’objet d’une « polémique » à la fois risible et passionnante. En s’en prenant, sur Facebook, à Stéphane Hessel, il a brisé l’unanimité, par définition douteuse, qui se faisait autour de l’ancien diplomate. Surveillé depuis que, dans le cadre de ses travaux sur l’antisémitisme, il a osé affirmer que ce « socialisme des imbéciles » recrutait bien en dehors des cercles « populistes », se voyant accusé d’islamophobie, il persiste et signe. Et tire à boulets rouges sur les hérauts du « palestinisme ».



Connaissez-vous la famille Fogel ? Non ? Vous êtes sûrs ? C’est bizarre. En général, en France, on n’aime rien plus que les assassinats pour ouvrir les JT. La « séquence » dure deux jours, puis elle est remplacée par un fait-divers sordide qui « relance le débat » qu’on avait bien souvent oublié quand on n’ignorait pas carrément son existence, ou par une « polémique » suscitée par le « dérapage » de quelque député de l’invincible Lozère (du genre : « Le député Alain Pupleu déclare que Jeanne Ronouille ne vit pas à Mende : le PS dénonce des relents pétainistes »).

C’était à Itamar, Judée-Samarie (ou Cisjordanie), dans la nuit du 11 au 12 mars. Ce soir-là, deux Palestiniens se sont introduits dans cette implantation (ou colonie) israélienne. Ils y ont égorgés durant leur sommeil les cinq membres de la famille Fogel : le père, la mère et les trois enfants. L’annonce de ce fait d’armes a provoqué des scènes de liesse dans certaines cités contrôlées par l’Autorité palestinienne. Vous n’en avez pas entendu parler ? On croyait pourtant que les médias français étaient à la solde du « lobby juif ». Un tel crime aurait dû logiquement déclencher leur colère, déclinée en reportages à la gloire de l’Etat hébreu. Non ?

Quiconque s’est un jour intéressé à l’antisémitisme (sa vie, son œuvre) a une dette énorme envers Pierre-André Taguieff. Parce qu’il fut le premier, à l’orée d’un XXIe siècle dont les débuts furent, chacun en conviendra, spectaculaires, à tenter de mettre des mots (précis) sur ce phénomène observable avant même le commencement de la seconde Intifada : le réveil de l’antisémitisme. Sous d’autres formes. C’est pourquoi Taguieff proposait un changement de paradigme. Rien de moins. Nous avions grandi avec des professeurs qui enseignaient que l’antisémitisme était, aujourd’hui comme hier, comme toujours en fait, le jouet préféré et exclusif de l’extrême-droite et, avant elle, mais c’était un peu la même chose, du catholicisme. De saint Louis à Le Pen, en passant par Drumont et Darquier de Pellepoix, c’était la même longue histoire d’un rejet débouchant sur une haine capable de bien des crimes. Il était parallèlement fort peu question de l’antisémitisme d’extrême-gauche, celui qui poussait des socialistes bon teint à exécrer « la banque juive » à l’aube d’un XXe siècle qui, on nous le concèdera, commençait en fanfare sur la Marne et à Gallipoli. Il était pourtant, cet antisémitisme-là, étudié dans nombres de livres. Il était une vérité historique démontrée. On pouvait même dater son déclin de l’affaire Dreyfus, même si, dans les années 1930 encore, par « peur biologique » d’une guerre avec l’Allemagne (mais pas que), il était possible d’entendre « Je ne marche pas pour la guerre juive » dans un Congrès de la SFIO. Sans jamais nier que l’antisémitisme old school – qu’il a d’ailleurs longuement examiné – séduise encore certains nationalistes ou nazillons nostalgiques d’un Reich dans lequel ils auraient sûrement fait, au mieux, office de supplétifs – les races latines, n’est-ce pas… –, antisémites de souche violents à l’occasion, mais aussi et surtout vedettes d’associations antiracistes qui les traquent avec autant d’ardeur qu’elles peinent à en dénicher plus que quelques grappes, ce qui les conduit inévitablement à en inventer, Taguieff sonde la nature de cette judéophobie qui tantôt refuse de se nommer, tantôt brandit l’étiquette antisioniste.

Appelons un chat un chat. Jusqu’à preuve du contraire, jeter un voile pudique sur un problème n’a jamais aidé à le résoudre. Aujourd’hui en France, l’immense majorité des actes antisémites, agressions verbales ou physiques, est le fait de « jeunes issus de la diversité ». De, pas des. Ces actes ont pour moteur un conflit israélo-arabe dont le traitement politique et médiatique peut, en Europe, laisser pour le moins dubitatif. Qui occupe un espace démentiel dans ce « débat » permanent que sont désormais nos démocraties d’opinion. Cet antisémitisme irréductible aux catégorisations anciennes, Taguieff l’appela judéophobie. Depuis une dizaine d’années, il ne cesse de remuer, corriger, enrichir ce concept. L’actualité l’y aide beaucoup, malheureusement. L’hypothèse de Taguieff, c’est que la critique d’Israël, non seulement permise mais encouragée, dissimule plus ou moins adroitement une judéophobie tout aussi dangereuse, à terme, que l’antisémitisme de grand-papa. Pourquoi ? Parce que « cette « question israélienne » est devenue une « question juive » avec l’islamisation du discours antisioniste, qui mêle les arguments de type nationaliste ou ethno-nationaliste (l’Etat juif dénoncé comme un phénomène colonial sur des terres arabes ou palestiniennes) aux thèmes politico-religieux du fondamentalisme musulman (la présence juive « souille » une terre islamique). La mise en question du droit à l’existence d’Israël constitue le thème central de la nouvelle « question juive ». »

Taguieff sait combien l’expression « question juive » est lourde de sens. Car elle reste à jamais attachée à ceux qui en ont fait la clef de voûte de leur entreprise criminelle, les nazis. Et quand ils la posaient, il était entendu qu’ils connaissaient la réponse. Aussi, qu’elle ait été fonctionnelle ou intentionnelle, soit la conséquence des victoires des armées allemandes ou une condition nécessaire à ces mêmes victoires, la « solution finale » était, dans les deux cas, fatale, ou si l’on préfère, consubstantielle au national-socialisme. En choisissant d’intituler son livre ainsi, Taguieff nous invite donc d’emblée à prendre la mesure des risques qui pèsent sur les Juifs. Aujourd’hui.

Les temps ont changé. La judéophobie, nous dit-il, est un lieu commun partagé par des masses entières, et par des élites qui y puisent cette « juste cause » sans laquelle elles donnent l’impression de ne pouvoir respirer. La tribune de l’ONU se transforme en tribunal d’Israël. Dans une part conséquente du monde arabo-musulman, les poussées islamistes vont de pair avec une obsession anti-juive (et anti-chrétienne). Israël est le coupable au carré : parce qu’il se revendique comme Etat-nation à l’heure de la gouvernance mondiale ; parce qu’il est majoritairement composé de juifs dans une région ou l’islam est la règle et où les minorités religieuses sont toutes, à des degrés divers, persécutées ; parce qu’il doit sa survie à la force des armes et qu’il continue donc à croire en elles quand d’autres, surtout en Occident, prônent le désarmement intégral ; parce qu’il fait face à l’enfant chéri des « belles âmes », la victime multidimensionnelle, Super-Résistant : le Palestinien. Ici, on demande aux Juifs de se désolidariser d’Israël. Là-bas, on demande aux Israéliens de ne plus se définir comme Juifs.

Première cible de Taguieff : les « néo-communistes ». Héritiers en ligne courbe des hégéliens de gauche qui, dès les années 1830, exigeaient des Juifs qu’ils se « déjudaïsent », les philosophes « néo-communistes » (Badiou, Balibar, Bensaïd, etc.), grands contempteurs des identités, voient en Israël un Etat de type colonial et font de son ostracisme un préalable à toute discussion. Leur « antisionisme radical fonctionne dans le cadre d’un messianisme politique centré sur la « libération » du peuple palestinien, imaginé comme promesse de la libération finale du genre humain. » Grâce au Palestinien, cheminons tous ensemble vers le communisme de demain ! La route passe par le démembrement d’Israël, appelé à se fondre dans un Etat binational. On pourra d’ailleurs s’amuser de ce que ces intellectuels internationalistes, qui aperçoivent du pétainisme (« rampant » ou non) derrière chaque drapeau français, s’accommodent fort bien du très viril nationalisme palestinien. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : est-ce vraiment à travers cet idéal venu d’un autre siècle que nous pouvons espérer gagner en humanité et bâtir une société égalitaire parfaite ? Idéal qui sent le sapin, voire le moisi. Aussi, habituellement peu portés sur la religion, sauf pour l’accabler, ces philosophes pro-palestiniens (ce qui est leur droit le plus strict) refusent d’admettre la composante islamiste du « palestinisme ». Sur ce dernier point, Taguieff évoque même une « ré-islamisation croissante » de la « cause », la victoire électorale et symbolique du Hamas sur le Fatah et la popularité du Hezbollah dans la région accréditant, entre autres faits et signes, cette thèse – thèse qu’on pourra cependant contester, Taguieff s’appuyant beaucoup trop à notre goût sur les enquêtes d’opinion. Et quand il n’est pas balayé d’un revers de la main, l’islam est considéré comme l’ecsta du peuple, son unique bouclier moral contre la rapacité des colons juifs, avant-garde de l’Occident capitaliste. (On retrouve là une constante des travaux récents de Taguieff : la description de « l’islamo-gauchisme ».)

Mais ils ne sont rien, ou si peu, comparés à la star de l’année 2010, l’ancien diplomate Stéphane Hessel. Rancunier – on le serait à moins –, Taguieff lui consacre un chapitre dévastateur. Il faut dire que le succès colossal de son petit livre, Indignez-vous !, interpelle à plus d’un titre. Revêtant lui aussi, à l’instar des « néo-communistes » ou d’un Noam Chomsky, les habits de l’antisionisme, Hessel se penche sur un planisphère et ne voit plus qu’Israël. Le vaste monde fourmille de conflits, petits ou grands. Ils ne méritent pas l’expertise du sage, encore moins son indignation. Soutien exalté de la campagne de boycottage – quelle horreur, ce mot – de l’Etat hébreu (alias BDS) et du Tribunal Russell, ce « sémillant nonagénaire » se fait depuis deux ans l’attaché de presse de Richard Goldstone, juge sud-africain, auteur d’un rapport édifiant sur l’Opération Plomb Durci de 2008. L’armée israélienne y était accusée de crimes de guerre. Les attaques en provenance du Sud-Liban y étaient relativisées. Tant pis si, comme le raconte Taguieff, Richard Goldstone est revenu dès septembre 2009 sur les conclusions de ce rapport fondé « sur des données fausses et falsifiées », concédant avoir été baladé par ses interlocuteurs, tous issus d’un seul camp – on s’étonnera de ce qu’aucune publicité n’ait été faite autour de cette volte-face quand la publication de l’implacable sentence avait rempli écrans et colonnes pendant des semaines.

Estimant qu’ « il n’y a actuellement pas de cause plus émouvante », Hessel perpétue en outre une certaine tradition de la diplomatie française. Inaugurée avant même le fameux discours du Général sur « le peuple sûr de lui et dominateur », en 1967, la politique arabe de la France s’accompagne d’une méfiance de principe à l’égard d’Israël. Des gouvernements peuvent bien déplacer légèrement le curseur – selon l’expression consacrée –, la « vision » reste. A des intérêts géostratégiques et économiques, défendables dans l’absolu, s’ajoute aujourd’hui « ce juridico-moralisme coloré de repentance » qui « est l’expression même de l’impolitique qui domine dans la « communauté internationale ». » (On regrettera d’ailleurs que, dans ce volume en tout cas, Taguieff n’ait pas davantage insisté sur ce « juridico-moralisme ». A nos yeux, comme on le verra plus loin, il compte bien plus que la judéophobie dans le traitement médiatique du conflit israélo-arabe.) Cette communauté internationale, les politiciens français – et plus largement européens – y croient, comme ils crurent jadis en la SDN (les mots qui expriment leur foi sont les mêmes). Ils en sont, avec d’épais bataillons d’intellectuels – mais en France, il est fréquent que les deux activités se confondent –, d’infatigables promoteurs. C’est acquis : l’Occident doit payer. Civilisation criminelle et consciente de l’être – on ne répétera jamais assez, avec Finkielkraut, que la repentance est un narcissisme –, le Palestinien le tourmente. Fait-il assez pour lui ? Non !, répondent en chœur Hessel, « néo-communistes » et l’ensemble des pro-palestiniens, y compris de rétifs au manichéisme pourtant constitutif de cette cause – comme de la plupart des causes. Super-Résistant est aussi Super-Pauvre. Qu’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas de nier les souffrances des Palestiniens. Mais d’abord, comme le rappelle salutairement Taguieff, le tragique dans l’histoire n’est pas une blague. Ensuite, on aimerait bien comprendre pourquoi les mêmes qui parlent de « droit de retour » pour les Palestiniens ne le font pas pour, disons, et pour ne pas quitter l’Europe, les centaines de milliers de Grecs qui ont dû fuir l’Asie mineure pendant et après la guerre gréco-turque. Ce n’est pas beaucoup plus vieux. Et ils y étaient installés depuis fort longtemps. Si c’est le colonialisme qui les choque, que pensent-ils de l’Irlande ? C’est très intéressant, l’Irlande. Non ? Enfin, il y a les chiffres : « Loin d’illustrer le type de la victime maximale, les Palestiniens apparaissent bien plutôt comme les privilégiés de l’aide humanitaire internationale (…) Ou encore : les Palestiniens mobilisent près de 80% de l’aide humanitaire internationale (…) Il existe une agence spécialisée à l’ONU pour les seuls Palestiniens, l’UNRWA (créée en 1948 pour une année), qui compte entre 22 000 et 25 000 employés, et bénéficie d’une aide américaine annuelle de 190 millions de dollars.. Le budget alloué à l’UNRWA est d’un montant annuel variant entre 400 et 500 millions de dollars. A la mi-décembre 2010, la Commission européenne accordait une aide financière de 100 millions d’euros « à la Palestine », dans le cadre du budget 2011. » Cette manne sert notamment à payer les fonctionnaires, dont des professeurs d’histoire qui, nous apprend Taguieff, ont refusé en avril 2011 d’enseigner la Shoah à leurs élèves – et à qui on a donné raison. Alors la question s’impose : quelle est donc cette secrète hiérarchie des douleurs qui bloque tant de brillants esprits sur les rives du Jourdain ?

Changeons d’échelle. L’ONU fait de la lutte contre le racisme l’une de ses priorités. Rappelons que, pendant vingt ans, elle a édicté que le sionisme était un racisme. La résolution qui tissait ce lien douteux est morte. Mais au sein de l’organisation, Israël continue de jouir d’un statut très particulier. Condamnation du mur de séparation, dit « mur de la honte » – dont l’efficacité est pourtant patente. Condamnation des représailles contre des chefs terroristes. Condamnation des implantations en Judée-Samarie (ou Cisjordanie). Condamnation lorsqu’un groupuscule islamiste turc tente de forcer le blocus de Gaza à l’aide d’une pseudo « flottille humanitaire ». L’ONU, c’est aussi des conférences. Celles dédiées au racisme font salle comble. On pense évidemment à Durban I (2001), à l’occasion de laquelle Israël fut assimilé à l’Afrique-du-Sud de l’apartheid et tancé en des termes que l’on n’a pas l’habitude d’entendre dans la bouche de diplomates. Grâce à Durban I et ses suites, on a également appris que la critique de l’islam était un racisme. Ça porte un nom : l’islamophobie. A Durban II, on prend les mêmes et on recommence. Concomitamment, on accule aussi l’Occident. Voyez comme en Europe on stigmatise les immigrés. Ailleurs ? Non. Et Taguieff de remarquer que l’antisémitisme ne fait dorénavant plus « partie de l’inventaire de la lutte antiraciste » selon l’ONU. De même qu’il a disparu du MRAP (Antisémitisme remplacé par Amitié). Réjouissons-nous : Durban III, c’est pour la fin de l’année.

Mais faut-il conclure que tous les pays qui participent à ces conférences sont animés par une profonde judéophobie ? On comprend aisément que cet acharnement profite à certains Etats arabes. Pour eux, Israël est une divine surprise – après avoir été le révélateur de leurs carences. Influence islamiste ou non, il suffit d’errer quelques heures sur les chaînes arabes pour constater que des mythes vieux comme Hérode ont encore un bel avenir devant eux. L’un des plus délirants, c’est le crime rituel, d’enfant si possible. Vous qui avez feuilleté des exemplaires de La Croix de la fin du XIXe siècle, vous atterrissez en terre connue. Biberonnés aux clichés les plus monstrueux qui puissent exister sur les Juifs dès leur plus jeune âge, motivés par des prêcheurs qui leur répètent que Juifs et chrétiens sont des « chiens », sujets d’une Autorité palestinienne qui récompense les familles des « martyrs », il ne faut pas s’étonner que des Palestiniens commettent des crimes du genre de celui d’Itamar. Là, on ne peut plus parler de judéophobie, mais bel et bien d’antisémitisme.

Au « juridico-moralisme » dont parle Taguieff, nous pensons pouvoir ajouter ce dolorisme compassionnel hors duquel, désormais, aucun événement un tant soit peu « dramatique » ne saurait être analysé ou plutôt raconté. Les médias en raffolent, certes, mais tout le monde y consent. Cette common pleurnicherie, qui égalise joies et peines, qui fait qu’on usera du même mot, « émotion », pour parler des résultats du bac, de la victoire de Vesoul en Coupe de France de ping-pong, ou de la mort d’un homme. On ignore d’où elle sort, mais il est clair que scénaristiquement, elle présente de gros avantages. Et c’est d’abord à l’aune de cette mode que nous lisons l’affaire du jeune Mohamed al-Dura, pour reprendre un exemple cher à l’auteur. Que les médias consomment goulument des « juifs antisionistes », que Taguieff qualifie d’ « Alterjuifs », c’est exact. Souvent, on ne voit qu’eux. La plupart des journalistes partagent-ils leurs thèses ? Nous en doutons. Le propre d’un lieu commun, c’est qu’il n’a pas besoin d’être démontré. Il ne repose sur rien. Il est, point. Pourquoi aller chercher plus loin ? Et puis il y a la guerre. Hessel dit : « Tsahal a délibérément tiré sur des femmes et des enfants ». Le commun des joueurs de ping-pong (très ému par la victoire de Vesoul en Coupe de France) entend : « Guerre ». Paradigme contre paradigme : la manière de raconter le conflit israélo-arabe dans les médias français a évolué en même temps que ces médias. Ce qui ne revient ni à cautionner le manichéisme évident des reportages qu’on nous montre, ni à relativiser l’influence des intellectuels pro-palestiniens, les deux contribuant à la perception d’Israël comme menace fondamentale pour cette « paix dans le monde » qui passionne tant d’Européens, les premiers pouvant effectivement passer pour les « idiots utiles » des seconds, et les seconds pour les « idiots utiles » d’islamistes pour qui la destruction d’Israël demeure un objectif prioritaire.

Nonobstant ces quelques réserves, qui ne s’opposent d’ailleurs en rien à l’analyse générale que Taguieff fait de l’extension de la judéophobie à travers le monde, on sera frappé par la gravité de ce livre. Maître en l’air délicat de l’ironie, il semble ne plus y croire. Ne plus croire en un sursaut ici, en France, en Europe, en Occident. Il observe : Israël est marginalisé sur la scène internationale. Et si Israël était finalement vaincu par les apôtres, combattants et sympathisants du jihad, parions que les Juifs auraient alors le choix entre la valise et le cercueil. Horizon qui oblige l’Etat hébreu, ce sublime anachronisme, à se battre, tandis que des armées d’intellectuels sans Histoire espèrent sa mort. Jusqu’à nouvel ordre, Israël maintient. On souhaite qu’il n’oublie jamais cette belle formule extraite de ce livre précieux : « Mieux vaut souffrir de n’être pas aimé que de disparaître sous les applaudissements de ses ennemis.




Israël et la question juive, 281 pages

Source : [www.surlering.com]
Re: Antisemitisme
06 juillet 2011, 01:26
Quand l'étude de l'antisémitisme est exclue de l'université - Par STEPHANIE COUROUBLE-SHARE * - Pour Jerusalem Post édition en français - 5 juillet 2011

En 2005, l'institut américain, the Yale Interdisciplinary Initiative for the Study of Antisemitism (YIISA) ouvrait ses portes au sein de l'université de Yale, Connecticut. Depuis 5 ans, son directeur, Dr Charles A. Small y organisait des séminaires de qualité, auxquels participaient universitaires et chercheurs de renommée internationale.


Vue de l’université de Yale, Connecticut.

L'été dernier avait lieu une conférence internationale, "Global Antisemitism : A Crisis of Modernity", qu'on peut qualifier d'exceptionnelle tant par la qualité de son contenu que par le nombre de chercheurs présents. Des vidéos ont été diffusées, une chaîne sur YouTube a été créée et plus de 800 pages d'écrits ont couvert l'événement. En ma qualité d'historienne, spécialiste du négationnisme international et de son impact dans l'espace public de différents pays, j'ai été amenée à fréquenter différents centres de recherches en France, en Allemagne, en Angleterre, au Canada, aux Etats-Unis et en Israël. Or, très peu parmi ces instituts universitaires sont parvenus, comme YISSA, à allier savoir et diversité dans la recherche sur l'antisémitisme. Depuis cette conférence, je peux même dire que YISSA rayonnait sur le monde de la recherche.

Et cependant, au début du mois de juin, un coup de massue nous a été asséné : l'université de Yale a décidé de fermer l'institut. La raison invoquée a provoqué l'indignation. Sommée de s'expliquer, l'université a justifié sa décision par le fait que YIISA ne comptabiliserait pas suffisamment d'étudiants et trop peu de publications d'articles. Pour certains, qui crient au scandale, des analyses associant antisémitisme et antisionisme lors de cette fameuse conférence l'été dernier, auraient contrarié le lobby musulman, lequel aurait usé de toute son influence pour faire fermer l'institut. L'université s'en défend. De leur côté, les antisémites et négationnistes invoquent régulièrement un "complot juif international". Complot musulman pour les uns donc, complot juif pour les autres.

Ce genre d'accusations que l'on se renvoie dos à dos n'est guère constructif et n'apporte rien au débat.

Néanmoins, soyons clairs, sur le fond du problème. Est-il possible d'analyser l'antisémitisme de nos jours sans y observer effectivement l'antisionisme ? J'ai toujours pensé qu'antisémitisme et antisionisme sont deux idéologies extrémistes qui se définissent et évoluent individuellement. Toutefois - deux exemples parmi d'autres - l'analyse des propos négationnistes depuis 1950 d'une part, tâche à laquelle je me consacre depuis des années, et d'autre part, l'accumulation des agressions antisémites en France ou en Angleterre ces dernières décennies, en relation directe avec les conflits israélo-palestiniens, révèlent l'évidence : ces deux idéologies se mêlent pour n'en former plus qu'une.

Les actes et propos antisémites et antisionistes parlent d'eux-mêmes, les chercheurs ne les mettent pas volontairement en rapport de par leurs opinions politiques, ils les constatent et les décrient.

La crainte de débats houleux dans le campus universitaire sur l'antisémitisme, sur Israël et les Juifs a également été mise en avant pour expliquer cette décision. Un débat avait alors été lancé aux Etats-Unis sur la place d'un institut au sein de l'université.

La France : 10 ans de retard

YISSA est la première initiative dans le domaine de la recherche dédiée à l'antisémitisme basée dans une université américaine. Puis en 2009, un autre institut s'officialise à l'université d'Indiana ; il s'agit de l'Institute for the Study of Contemporary Antismistism (ISCA) auquel nous souhaitons un début aussi prometteur que celui de l'institut de Yale et une fin moins tragique. Cette bataille pour que des instituts puissent rester au niveau académique est saine. Il est évident que l'étude de l'antisémitisme a toute sa place au sein de l'Université. La sagesse de YIISA avait été d'en dégager les principales bases sans prendre position dans ce conflit politique. Maintenant, il faut l'avouer, les instituts qui travaillent sur l'antisémitisme ne pourraient pas subsister sans le financement des fondations privées.

La France a dix ans de retard dans ce domaine. Où trouve-t-on un centre de recherche spécialisé dans l'étude de l'antisémitisme à l'université française ? Serait-il même possible de le concevoir ? Avec la création de YIISA, l'université américaine pouvait se vanter d'avoir réussi à intégrer l'étude de l'antisémitisme et l'antisionisme dans l'une de ces plus prestigieuses institutions. Elle peut aujourd'hui déplorer sa perte et la régression de ses aspirations scientifiques et morales.

Suite aux nombreuses plaintes qui ont fusé durant une dizaine de jours, un nouvel institut axé sur l'antisémitisme vient d'ouvrir ces portes à l'université de Yale avec à sa tête un universitaire du département français, spécialiste du judaïsme du 19e siècle. Reste à espérer que les actes de ce nouveau directeur soient à la hauteur de ses ambitions.

Antisémitisme et antisionisme : des opinions ?

En tout état de cause, une chose semble claire à présent : Charles A. Small a bien été évincé de ses fonctions parce qu'il s'est attaché à lier l'antisémitisme et le terrorisme islamiste de groupes tels que le Hamas ou le Hezbollah.
En revanche, A. Butz, professeur d'ingénierie à l'université de Northwestern qui nie depuis les années 1970 l'existence du génocide des Juifs et qui tient pour responsable Israël de ce mensonge, est toujours à son poste universitaire au non de la liberté américaine et à la seule condition qu'il ne diffuse pas ses opinions au sein de l'université.

Cet "assassin de la mémoire" a été interdit d'émettre son opinion durant ces cours ; mais il offre une légitimité incontestable aux négationnistes qui peuvent ainsi se vanter d'avoir un professeur d'université. Quant à Charles A. Small, on lui a confisqué son poste puisque son objet d'étude est considéré comme une simple opinion. C'est là que le bât blesse : l'analyse de l'antisémitisme et de l'antisionisme n'est pas une opinion, mais constitue des idéologies extrémistes.

Comme l'analysait H. Arendt, il s'agit d'idéologie totalitaire où il est important d'observer la cohérence logique du processus qui en découle. Dans toutes ses idéologies (l'antisémitisme, l'antisionisme, le négationnisme), il est important, tel que l'explique la philosophe, d'analyser la "logique interne" propre au totalitarisme qui permet que l'idée fonctionne comme un instrument logique d'interprétation où une seule idée peut expliquer l'ensemble des événements historiques.

En réalité, pour l'idéologie, ce ne sont pas les faits qui permettent de comprendre, mais la cohérence imaginaire du système. Le thème de la conspiration juive mondiale en est le meilleur exemple. S'appuyant sur un antisémitisme ancien, il est devenu un élément inhérent au nazisme et "aussi réel et intangible que les règles de l'arithmétique". Ce totalitarisme enfermé dans une logique interne devient tyrannique et entraîne la soumission des hommes qui ne peuvent plus distinguer le vrai du faux, la contradiction n'a également plus de sens. Les idéologies telles que l'antisémitisme, l'antisionisme et le négationnisme se situent dans cette même "logique interne" : elles réussissent à se doter d'une cohérence fictive, à intégrer la contradiction dans un processus logique et à empêcher toute distinction entre le vrai et le faux.

Souhaitons au directeur de YIISA et à ses membres que son institut puisse s'ouvrir dans une autre université ou dans un temps où l'on comprendra que l'antisémitisme et l'antisionisme ne sont pas des opinions. Un institut qui ferme, c'est un peu comme des livres qui ne seront jamais écrits, des ouvrages qui auraient pu permettre d'analyser avec les mots un mal qui non seulement dure depuis des siècles mais en plus évolue.


* Stephanie Courouble-Share est une historienne franco-israélienne et docteur en histoire contemporaine. Chercheuse associée en 2010 au Centre pour l'Etude de l'Antisémitisme et du Racisme contemporain de l'Université de Tel- Aviv, elle est maintenant rattachée au laboratoire "Communication et Politique" du CNRS, Paris.
Re: Antisemitisme
06 juillet 2011, 01:35
Deux plaintes contre des fascistes.

La Cicad et la Licra vont porter plainte contre les auteurs d’un visuel haineux envers les juifs, diffusé sur le blog du groupuscule identitaire « Genève non conforme » (GNC). L’affaire a également eu un retentissement en Israël.

Les auteurs genevois d’un visuel antisémite devront répondre de leurs actes devant la justice.


Sous l’inscription « Sauve la Suisse... vise juste », l’affiche pour le 1er août montrait un pantin portant une kippa et le drapeau de l’Etat d’Israël, le corps transpercé d’une flèche. Elle avait été publiée le 17 juin sur le blog de « Genève non conforme ».

La Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad) et la section genevoise de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) ont annoncé lundi le dépôt de plaintes pénales, confirmant une information parue lundi dans la « Tribune de Genève ».

Les plaintes doivent être déposées de concert en début de semaine. « Une des conséquences de cette dénonciation sera l’identification des personnes responsables de ce visuel et des administrateurs du site, qui sont responsables de son contenu », a expliqué à l’ATS Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Cicad.

Le blog observé attentivement

L’organisation surveille depuis un certain temps déjà « Genève non conforme ». « Notre organe veille d’un œil sur un certain nombre de groupes qui peuvent être hostiles à la communauté juive ou antisémites. Nous les observons assez régulièrement. Un certain nombres de leaders de ’Genève non conforme’ sont d’anciens acteurs reconvertis d’Uni populaire. Ces liens ne peuvent qu’amener un certain nombre de questions », a poursuivi M. Gurfinkiel.

La Cicad et la Licra ont dénoncé le blog mais n’ont pas demandé son interdiction. « La fermeture du site peut être envisagée s’il n’est plus en conformité avec la loi. La question est ouverte. Certains liens sont clairement identifiés comme fascistes. La question importante est que les personnes assument la responsabilité et les conséquences juridiques du contenu outrancier qu’elles proposent », conclut le secrétaire général de la Cicad.

Emotion en Israël

L’affaire a également suscité l’émotion en Israël Le visuel a été reproduit in extenso lundi par le quotidien israélien de langue anglaise « The Jerusalem Post » dans ses pages intérieures.

Interrogé par le journal, le Centre Simon Wiesenthal appelle pour sa part les autorités helvétiques à prendre des mesures contre GNC. « Montrer une silhouette israélienne une flèche plantée dans la tête n’a rien avoir avec l’expression politique, mais avec l’intimidation et la haine », assure le rabbin Abraham Cooper, un haut responsable du Centre Simon Wiesenthal.

Selon lui, « il y a de nombreux jeunes juifs religieux en Suisse qui, avec leurs familles, pourraient être pris pour cible ».
Re: Antisemitisme
08 juillet 2011, 00:16
Le rapporteur onusien Richard Falk publie une caricature antisémite

Le rapporteur spécial de l'Onu pour les droits de l'Homme dans les territoires palestiniens, Richard Falk, connu pour ses positions anti-israéliennes, est sous le feu de violentes critiques pour avoir publié sur son blog une caricature ouvertement antisémite. On pouvait voir sur ce dessin un chien coiffé d'une kippa (calotte) et d'un tee-shirt indiquant qu'il est américain, urinant sur un emblème de la justice, et dévorant des os d'un squelette. Il a été posté dans un article soutenant que le mandat d'arrêt international lancé contre le dictateur libyen Mouammar Kadhafi était politiquement motivé. La Commissaire onusienne aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a été priée de se saisir de l'affaire.

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Réaction : Falk de l’ONU nie, puis supprime la caricature antisémite de son blog.




Publié par : UN Watch [www.unwatch.org]

Adapté par Marc Brzustowski Pour : lessakele et aschkel.info

Après qu’UN Watch ait rendue publique la diffusion d’une caricature antisémite sur son blog, Richard Falk, du « Conseil des Droits de l’homme » de l’ONU a, d’abord nié avoir publié une telle caricature – puis, ensuite, l’a retirée. Pour voir son blog : [richardfalk.wordpress.com]

Pour ceux qui souhaitent voir une capture d’écran du post original avant que Falk ne le supprime, s’il vous plaît, [blog.unwatch.org] . Et après l’envoi de cette « mise au point », M. Falk n’a toujours pas supprimé la caricature de la base de données d’images de son blog.



La première réaction de Falk, aujourd’hui, à UN Watch : « C’est un complet mensonge ! Je ne sais absolument rien à propos de cette caricature, et il est évident que je ne publierais jamais de telles choses ! ».

Un lecteur l’interpelle : « Il vous suffit de vous reporter à votre propre post sur votre blog : [richardfalk.files.wordpress.com]"

Falk : « Peut-être n’ai-je pas compris cette caricature. Et s’il est offensant sous cet aspect, je l’ai retirée du blog. Cela peut sembler de mauvais goût, à un point que je n’avais pas correctement apprécié, dans un premier temps, mais je n’avais sûrement pas réalisé qu’on pouvait le percevoir comme antisémite, et j’avoue que je ne le réalise toujours pas ! »

La réalité la plus élémentaire, c’est que M. Falk soutient, de manière routinière, et louange les Antisémites de l’Iran d’ Ahmadinejad et de l’organisation terroriste du Hamas. Peu importe qu’il n’ait pas encore réalisé le problème que cela pose.

UN Warch, en a, une fois encore, appelé à la Directrice de droits de l’homme à l’ONU, Navi Pillay, pour qu’elle condamne l’acte de haine de M. Falk, qui n’est que le dernier avatar de sa conduite générale et de son état d’esprit consistant à légitimer des meurtriers, des terroristes et des antisémites. Nous saluons d’autres groupes des Droits de l’homme qui ont plaidé en ajoutant leurs voix dans cet appel à Mme Pillay pour qu’enfin elle réagisse et prenne des mesures.


Source : [lessakele.over-blog.fr]
Re: Antisemitisme
09 juillet 2011, 01:07
Des bombes sous la peau des terroristes


Les autorités américaines ont mis en garde les compagnies aériennes concernant l’emploi par les terroristes de nouveaux types de bombes. Des explosifs qu’ils se feraient implanter sous la peau, compliquant leur détection.

Les terroristes kamikazes pourraient se faire implanter des bombes sous la peau. C’est en substance, l’information alarmante des autorités américaines qui ont mis en garde les compagnies aériennes concernant l’emploi par les terroristes de nouveaux types de bombes.

Une telle technique permettrait d’avoir plus de chance de passer les contrôles aux aéroports car, selon le quotidien Los Angeles Times qui cite plusieurs experts, « les scanners en service à l’heure actuelle peuvent ne pas détecter les bombes implantées sous la peau ».

Ces bombes puissantes pourraient être implantées sous la peau et dotées d’un détonateur de très petite taille qui se déclencherait via un téléphone portable. Autre variante du même type, des boulettes explosives ingérées, qui permettraient d’endommager sérieusement le cockpit d’un avion.

Des contrôles renforcés

Selon le quotidien, ces « informations pourraient mener à des mesures de contrôle supplémentaires dans les aéroports américains ». Car, « les scanners en service à l’heure actuelle peuvent ne pas détecter les bombes implantées sous la peau » expliquent les experts cités par le LA Times.

Parmi les nouvelles procédures de sécurité, souligne le quotidien, les agents pourraient avoir recours plus systématiquement « à des prélèvements sur la peau à l’aide de coton-tiges pour détecter toute trace d’explosif ». Ces tests de contrôle existent déjà dans les faits, mais sont assez occasionnels.

Le gouvernement américain, par l’intermédiaire du porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a jugé « pas surprenant du tout » le fait que « des terroristes cherchent de nouveaux moyens de contourner les contrôles de sécurité afin de viser des avions ». Mais il a également tenu a rassuré ses concitoyens en assurant qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de « danger imminent ».

Alexandre Couppey

France-Soir.fr
Re: Antisemitisme
10 juillet 2011, 03:13
L'antisémitisme serait en croissance au Canada - Par La Presse Canadienne Montréal - 07 juillet 2011


Le rapport de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l'antisémitisme suggère aussi que les législateurs ne sont pas très clairs sur ce qui constitue de l'antisémitisme.

Un nouveau rapport conclut que le Canada fait face à une croissance sans précédent d'incidents antisémites, surtout sur les campus universitaires, et enjoint le gouvernement fédéral à agir.

Le rapport de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l'antisémitisme suggère aussi que les législateurs ne sont pas très clairs sur ce qui constitue de l'antisémitisme.

Après deux ans d'audiences, la Coalition veut qu'Ottawa adopte «une définition claire et concise de ce qu'implique l'antisémitisme».

En même temps, elle demande que le gouvernement fédéral crée des programmes de formation policière pour contrer l'antisémitisme.

Elle veut enfin qu'Ottawa finance des conférences universitaires pour répondre à la semaine annuelle contre l'apartheid israélien, un événement qui vise à sensibiliser les citoyens aux politiques d'Israël sur la Palestine.

La Coalition parlementaire a été créée en mars 2009 par 22 députés de divers partis fédéraux et vise à confronter et à lutter contre l'antisémitisme au Canada.

L'automne dernier, le groupe a été l'un des deux hôtes d'une conférence à Ottawa rassemblant des législateurs de plus de 50 pays ayant les mêmes objectifs.

La conférence a produit le Protocole d'Ottawa pour combattre l'antisémitisme qui a, entre autres choses, exprimé ses préoccupations quant à ce qu'elle qualifie «d'augmentation dramatique» de crimes haineux contre les juifs et les attaques dont ils ont fait l'objet à travers le monde.


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Antisémitisme en hausse? - Agence QMI - 7 juillet 2011

OTTAWA - La Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme (CPCLA) affirme que l’antisémitisme est une menace croissante au Canada.

Dans un rapport publié à Ottawa, la coalition considère notamment comme un événement antisémite la tenue de la Semaine de l’apartheid israélien.

Le Bloc québécois s’est retiré de la coalition, en mars dernier, arguant qu’elle était partiale et biaisée en faveur d’Israël vis-à-vis les Palestiniens.

Le rapport reconnait qu’il est difficile de distinguer l’antisionisme de l’antisémitisme et les rédacteurs du document semblent amalgamer les critiques envers l’État d’Israël et les commentaires négatifs envers les juifs.

La Coalition fonde une grande partie de son propos sur des témoignages de personnes qu’elle a elle-même choisies.

Son rapport considère comme antisémite plusieurs attitudes au Canada, notamment celles-ci:

- Nier au peuple juif le droit à l’autodétermination en prétendant que l’existence de l’État d’Israël est une entreprise raciste, puisque réservée aux juifs (le rapport ne parle pas du droit du peuple palestinien à l’autodétermination);

- Faire des comparaisons entre la politique actuelle israélienne et celle des nazis;

- Tenir les juifs de manière collective pour responsables des actions de l’État d’Israël.

Après les noirs, les juifs sont les plus visés par des crimes haineux au pays, selon les données de Statistique Canada.
Re: Antisemitisme
10 juillet 2011, 08:11
il me semble que le monde craint le juif .
il veut l'eloigner de qui? de quoi?et pourquoi ?
cinquante antisemites donneront des reponses differentes.
cela prouve que ce n'est pas la raison 'mais plutot le but qui les preocupe a tous.
Et meme ce but n'est pas semblable 'donc forcement 'il y a quelque chose de plus puissant ou fort qui trouble leur tranquillite et stabilite.
Sartre avait dit a la fin de sa vie que le juif "raisonne"et est donc necessaire.
Ce qui est certain 'c'est que le juif est presente comme "une force disproportionnelle "a sa grandeur demographique'par justement des grandes nations et peuples.
Et cela prouve de nouveau ce que j'ai avance au debut du texte.
Ce n'est pas etonnant !!!
amicalement a tous
sarel
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