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ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE

Envoyé par jacquot 
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
26 mars 2008, 14:13
Monsieur Jacquot,

Bonsoir, je voudrais savoir si vous avez encore gardé la nostalgie de nos anciens plats, comme la Mloukhiya, la bsal ou loubia,la ganawiya etc.... Et si votre femme Michéle en a déjà gouté...!!!! Et votre famille bien sur.

Merci Monsieur Jacquot.
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
27 mars 2008, 00:40
DIX NEUVIEME EPISODE DE MON RECIT

cHERS AMIS HARISSIENS BONJOUR !

Il pleut sur la Normandie ce matin.

Nous avons beaucoup marché hier sur Paris, mais nous sommes restés aux alentours des galeries lafayette ou Michèle adore faire ses achats, l'ambiance lui plait beaucoup ainsi qu'a moi, j'ai assisté à tous ces essayages, car elle n'achete pratiquement jamais rien sans que je lui donne mon avis.

Mais avec sa taille 46 tout lui va,nous avons fait plusieurs tours jusqu'au parking pour charger nos achats dans la voiture, car elle a aussi profité pour faire des achats chez Fauchon , puis nous avons déjeuner dans un petit restaurant à proximité de la place de la Madeleine.

Je me souviens qu'à une certaine époque, nous étions bien plus jeunes, nous allions déjeuner et souvent diner, chez LEON l'ex patron du Novelty à Montmartre, il me traitait comme un fils, il était accueillant, je le connais depuis mon plus jeune age , car j'étais un fidèle du Novelty.

C'est là que Michèle connue la vraie cuisine judéo tunisienne.

Franchement, du vivant de mes beaux parents, nous n'avions jamais fait de cuisine tunisienne au manoir. Je n'osais pas, mais nous avons été souvent chez LEON avec eux, , mais en dehors du couscous, ils n'aimaient pas la mloukhia, le couscous au épinards, et la boutargue, mais ils appréciaient la boukha, la kémia, le couscous boulettes, et surtout tous les gateaux orientaux.

Ce n'est donc qu'après la dispartion de mes parents que nous nous aventurames, Michèle et moi, à tenter de réaliser d'abord notre premier couscous aux boulettes.

Nous avions auparavent acheté plusieurs livres de cuisine juive tunisienne, nous avons étudié toutes les différentes recettes du couscous boulettes, car il faut dire, aucune recette est identique à une autre.

Mais nous avons cherché les dénominateurs communs à toutes les recettes de couscous boulettes.

Ainsi , un jour nous avons passé la matinée avec Michèle à cuisiner notre premier couscous.

Ce fut dans les règles de l'art , Michèle était pointilleuse sur l'application à la lettre des recettes.

Ce fut pour les enfants une découverte , ils étaient tous dans des écoles privées catholiques ou le couscous n'était que rarement voir pas du tout servi à la cantine .

je vous jure qu'il ne resta rien dans les assiette, certains en reprirent 2 fois.

Michèle me tendit la perche pour que raconte aux enfants notre cuisine tunisienne, les couscous du chabbat, le couscous au poisson du mardi, la tfina du Samedi, je n'avais jamais abordé le sujet avec mes enfants !

S'en suivirent d'autres recettes.

La plus rébarbative fut la mloukhia.

Personne n'aimait celà , et je pense uniquement parce qu'elle était noire !

Un jour au cour d'un de nos nombreux voyages en Israel, nous visitions Saint Jean d'acre, sa forteresse et ses souks et je tombais nez à nez devant un petit magasin ou il y avait des sachets de graines en vitrine.

Nous voyant , le vendeur nous invita à visiter son magasin, ce n'étaient pas des juifs, ; ils nous invitèrent à boire le thé, et nous discutames longuement d'agriculture . Ils étaient curieux de notre mode de vie.

Nous achetames dans ce magasin, des dizaines desachets de graines de toute sorte dont des graines de mloukhia qui se vendaient au poids.

Rentré en France, je m'empressais de faire un sillon dans mon jardin et en semait un rang de 5 metres.

3 mois après j'avais de belles tiges vertes et très feuillues ressemblant beaucoup à la menthe.Elles ne sentaient pas du tout la mloukhia !!

J'étalais donc ces tiges sur un drap blanc dans notre serre bien exposée au Sud à l'abri de l'humidité, afin qu'elle puisse bien se désydrater.

En les remuant tous les jours , au bout de 3 semaines elles furent totalement désydratées.

Nous avions dépouillé, Michèle et moi, car Michèle s'interesse à tout ! les branches de leurs feuilles et les feuilles de leurs grosses nervures que nous laissames encore sécher au soleil plusieurs jours.

En récupérant les feuilles bien seches, je commencais à sentir un peu la mloukhia.

A l'aide d'un moulin à café electique, nous hachames toutes les feuilles et les tamisèrent avec un tamis très très fin, et encore au soleil un jour ou deux, et nous voila confectionnant notre première mloukhia Normande !!

En ayant participé au processus depuis le début Michèle et les enfants
goutèrent à notre première mloukhia aux merguez et pas au porc bien entendu !!

Et depuis nous realisons règulièrement une mloukhia qaund les enfants sont en visite à la maison , mais leurs épouses et époux n'aiment pas.

voilà pour aujourd'hui.

Je fonce vers la cuisine ...

a bientot j'espère


JACQUOT
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
27 mars 2008, 04:13
Merci monsieur Jacquot de toutes ces précisions, avec vous au moins on ne s'ennuie jamais.

Je reviendrais plus tard, je suis dans la grande salle des CONGRESINGES.

Dommage que vous n'y êtes pas, mais bon, je vous inviterais un jour à la grande messe des remises des Oscars des Pingouins et autres marsupilamis.

Votre lecteur Albert.
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
28 mars 2008, 00:15
cHERS AMIS HARISSIENS BONJOUR !

Comme certains de vous le savent, nous organisons sur nos terres 2 fois l'an , une chasse à courre ( une chasse ou l'on poursuit le gibier à cheval à l'aide de chiens ).

Or ces jours ci nous avons assisté sur le site d'harissa à une chasse de ce type sauf que le chassé n'était pas un cerf ou un sanglier.

Nous avons assisté même à la curée , et ce sans effusion de la moindre goutte de sang comme celà ce passe habituellement.

On appelle " SERVIR " l'acte d'achever l'animal , à savoir lui rendre les honneurs.

Personnellement je n'aimes pas la chasse à courre, mais comme celà a été promis à feu mon beau père, je m'acquittes deux fois l'an de cette lourde tache, d'autant plus que c'est une tradition , et que les équipages de ces chasses sont de très bons amis.

A la sortie de l'église après notre mariage , ils nous avaient rendu les honneurs par des sonneries aux cors, vous voyez le tableau un juif tunisien à qui on rend honneur à la sortie de l'église au son des cors?!

Enfin je n'ai pas le temps aujourd'hui de vous narer un épisode de mon itinéraire, en parlant

hier de couscous et de boulettes, nous avons prévu d'un faire un aujourd'hui avec ma chère Michèle, donc ce sera une partie de la matinée à la cuisine avec elle !!

Je m'en vais lui porter son petit déjeuner, puis après m'etre préparé je vais nourrir nos chevaux, nos chiens de chasse , et nos volailles.

Au fait un de nos chiens de chasse s'appelle JOJO !!

Je vous laisse deviner pourquoi ?

A DEMAIN JE L'ESPERE

CHABBAT CHALOM

JACQUOT
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
28 mars 2008, 02:52
Jojo parce qu'il a le bon dos.

-Monsieur Jacquot, êtes vous un fidéle des champs de courses parisiens.
???? Racontez nous un peu le faste de ces courses si vous les avez fréquentès. Merci de nous enchanter tous les matins.
Avec vous c'est de la paix que nous buvons pas de soupe de grimaces.
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
28 mars 2008, 04:04
Cher Albert,

Le couscous est en pleine cuisson, et les boulettes après avoir été frites, mijotent dans un faitout avec au fond un lit de feuiles de céleri.( krafess )


On va s'en mettre plein la panse !!


En ce qui concerne,les courses et les chevaux, je ne fréquente pas du tout les champs de courses .

Nos chevaux ne sont que des chevaux de promenades et de randonnées, nous prenons bien soin d'eux et les montons règulièrement.

Nous allons souvent à des démonstration de sauts d'obstacles en Normandie, car lors de chasses à courre nous sommes amenés à sauter des obstacles dans les bois et à traverser des fossés.

A Tunis, j'allais souvent à Kassar Said avec des copins, car l'un d'eux montait un trotteur.Je ne sais si tu te rappelles de Lucien Benmussa dont les parents étaient propriétaires d'un trotteur IRA trois.

Grace à Lucien, nous avions possibilité de voir les chevaux défiler au paddock.

Ira 3 était un trotteur fabuleux, il gagnait souvent, mais il ne rapportait pas grand choses aux joueurs car il gagnait souvent.

Une histoire qui nous est arrivée lors de mon séjour professionnel en tunisie en 1979 80:

Nous nous balladions avec des amis Francais et Norvégiens, aux abords du port punique de carthage .

En ce moment la , l'état procédait au remblaiement d'une partie de ce port. Et nous vimes un jour un tombereau tiré par un cheval, le tombereau était surchargé de cailloux et le pauvre cheval peinait à reculer pour décharger le remblai, et le cocher lui tapait nerveusement dessus avec un fouet.

Celà nous fit beaucoup de peine de voir ce pauvre cheval maltraité de la sorte. Comme je parle convenablement l'arabe, je m'approchais du cocher et lui demandait pourquoi il tapait si fort sur cette pauvre bete?

Il me répondit que cette bete n'était bonne à rien !

En accord avec nos amis, je lui proposais de lui acheter ce cheval, et nous convenames de la somme de 300 dinars.

Ce qui fut dit fut fait, et voilà que quelques jours après nous le mettions en pension au club hippique de la Soukra.

Nous l'appelames MILORD.

Les conclusions du veto du club étaient qu'il avait besoin de repos et d'une nourriture de qualité.

Après une quinzaine de jours dans son box , je l'ai travaillé à la longe plusieurs semaines, il n'avait jamais été monté apparemment, et je fus désarconné 2 fois sans problème, je m'y attendais.

Deux mois après l'avoir transféré à la Soukra, c'était devenu un cheval magnifique, il avait 5 ans. Il apporta beaucoup de joie à nous et à nos amis qui le montaient règulièrement.

Après notre départ de tunisie, il resta sous la responsabilité de nos amis francais qui prirent bien soin de lui, et après des démarches bien difficiles , et grace à la fondation Brigitte Bardot, à laquelle nous rendons hommage , il finit ses jours dans un pré en NORMANDIE.

Pour ce qui est de mon chien JOJO, ce sera pour le vingt et unième épisode demain inch allah.

Encore shabbat chalom


JACQUOT
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
30 mars 2008, 07:06
cher Mr Jacquot jai eu loccasion de lire un ou deux de vos
episodes .
La presentation trop precise des mets tunisiens doivent
avoir un sens et une raison qui vous concernent certainement .
De toute facon cest tres interressant et bien expose
Bien a vous sarel
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
30 mars 2008, 07:21
Monsieur Jacquot bonjour,

Un délice, un régal que vous nous offrez tous les jours.
Merci.

Mais vous n'avez pas parlé de promenades en mer...!
Avez vous un yatch, une barque, une pirogue sur lesquelles vous naviguez lorsque le temps vous le permets.....?

Merci.
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
30 mars 2008, 12:06
CHERS AMIS HARISSIENS BONSOIR !

VOICI LE VINGT ET UNIEME EPISODE DE MON RECIT :

Merci à vous Albert pour votre question , en effet j'adore naviguer en mer et en rivière, d'ailleurs nous avons Michèle et moi nos permis mer et rivière depuis bien longtemps.

Nous possédons un bateau de type peche-promenade un Guy Marine équipé de 2 couchettes, un in-board équipé d'un moteur Volvo de 100 CV.

Il est basé à Royan. Nous sortons en mer que lorsque le temps et les prévisions méteo le permettent.

Ce bateau est spécialement équipé pour la peche en mer, et nous convient très bien. Et dans notre région ,nous ne rentrons pratiquement jamais bredouilles !

J'ai un droit maritime pour 50m de filets et 2 casiers .

a TUNIS après l'indépendance il y eut une vente aux enchères à l'arsenal de Bizerte d'un grand nombre de bateaux de tous type.

Avec un camarade maltais, dont les parents possédaient une usine de briques , nous achetames à deux un voilier de 6 m pour une modique somme.

Après l'avoir remorqué jusqu'à LA MARSA ou les parents possédaient une villa donnant sur la plage et disposant d'un abri à bateau sur la plage également. Nous l'avons remis entièrement en état, calfatage,ponçage et vernis marin.

Nous avons conservé le nom d'origine du bateau il s'appelait le SQUALE.

Il était équipé d'une dérive, ( une lourde plaque de fer retenue par une chaine ) à la place d'une quille.

Il fallait descendre la dérive au départ et la relever lors de l'accostage.

Les voiles à savoir le foc, la grande voile et la demi-lune ( le spy) étaient en piteux état, et nous dumes en commander des neuves.

Bien que n'ayant jamais personnellement à l'époque navigué en voilier, je m'y mis rapidement car mon ami était un as dans ce domaine.

En quittant la tunisie, je m'en suis séparé et mon camarade l'a gardé.

Je ne vous parlerais pas de JOJO ce soir, mais peut etre demain matin

Merci à Sarel pour son commentaire , je lui dirais qu'en effet, l'on ne peux oublier les odeurs de notre cuisine juive tunisienne et ayant la chance ici en france de disposer de tous les ingrédients nécessaires à son élaboration , et des magnifiques livres de cuisine juive, je me fais plaisir quelquefois quand l'envie me prend, de réaliser quelques uns de mes plats favoris.

BONNE NUIT CHERS AMIS HARISSIENS
ET A DEMAIN POUR LE VINGT DEUXIEME EPISODE DE MON RECIT.

Je vais de ce pas nous servir un petit vieux Calvados , que nous allons déguster lentement Michèle et moi. !!
Re: ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE
30 mars 2008, 12:37
Manier le spy, évite, dit-on, d'aller voir toutes les sortes de psy.
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