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DURBAN 2 (et 3 ?)

Envoyé par Victor 
Re: DURBAN 2
23 avril 2009, 06:13
La mascarade = Pourim

Et comment c'est termine cette haine pour le peuple juif?

L'Egypte commence a envoir mare des iraniens, le torchon brule entre Moubarak et L'itler iranien.

Amman avait construit la potence ou il fut pendu.

Les perses n'ont rien appris.

Apres ce qui c'est passe a Geneve, si Israel avait detruit leur centrale nucleaire, beaucoup de pays auraient dit, " Israel a raison".

Ciao.
Re: DURBAN 2
24 avril 2009, 00:11
La presse israélienne s’en prend à la Suisse
22/04/09 - - : Droits de l'Homme

La presse israélienne n’a pas hésité, mardi 21 avril, à comparer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Adolf Hitler, et a aussi épinglé la Suisse pour son manque de réaction, qualifiant sa neutralité de diabolique.

Elle estime que les délégués européens à la conférence de l'ONU contre le racisme ont montré que « contrairement à ce qui s'était passé il y a 70 ans les Juifs ne sont plus seuls ».

Yediot Aharonot a remarqué que les représentants de la Suisse « sont restés assis et n'ont pas bougé pendant le discours haineux d’Ahmadinejad ». Le quotidien a publié l'interview de l'ex-ambassadeur d'Israël à Berne Yitzhak Meir, qui affirme qu’il est « impossible de rester neutre face aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale, comme il est impossible de rester neutre face à Ahmadinejad ».

Le Jerusalem Post a qualifié la neutralité de la Suisse d’immorale et a mis en valeur la question posée lundi 20 avril par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au président de la Confédération dans son discours d'ouverture des cérémonies commémoratives de l'Holocauste: « Je me tourne vers vous président Hans-Rudolf Merz et vous demande: comment avez-vous pu rencontrer quelqu'un qui nie l'Holocauste et espère un nouvel Holocauste? »


The neutrality of evil : [www.ynet.co.il]

Morality in neutral : [www.jpost.com]

[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
24 avril 2009, 07:34
C'est l'Organisation des Nations Unies qui est à blâmer

Ce sont tous les Pays membres qui financent abondament l'ONU que l'on doit montrer du doigt: En 2005, la composition était la suivante : États-Unis (22 %)[3], le Japon (19,5 %), l'Allemagne (8,6 %), la France (6,5 %), le Royaume-Uni (6,1 %), l'Italie (4,9 %), le Canada (2,8 %), l'Espagne (2,5 %), la République populaire de Chine (2 %), la Corée du Sud (1,8 %).
Comment les Etats Unis qui apportent 22% des fonds de l'ONU, les grands Pays d'Europe qui participent à environ 30% au dit financement, ne se sont ils pas opposés à l'organisation de cette infâme mascarade appelée Durban 2?


Pour mémoire, René Cassin écrivait à propos de l'ambiance qui présidait au texte fondateur:

"La conférence de San Francisco, consacrée à la rédaction de la Charte des Nations unies au printemps 1945 fut unanime sur ce point. La découverte des camps d'extermination hitlériens, faite à la même époque, suscita une telle horreur que, sous la pression de l'opinion publique, les gouvernements durent, indépendamment du châtiment des auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, promettre aux peuples la rédaction d'un "Bill of Rights". A cette fin, ils ont créé, par l'article 68 de la Charte, un organe spécial, la Commission des droits de l'homme instituée en vue de travailler aux progrès des droits de l'homme et chargée de soumettre, en priorité, un projet de Charte des droits de l'homme à l'Assemblée générale des Nations unies.

Telle est l'atmosphère dans laquelle, en 1946, a été établie une Division des droits de l'homme, animée par Henri Laugier, secrétaire général adjoint des Nations Unies, et les vux des associations civiques ont été entendus par un groupe initial.

Dès janvier 1947, les dix-huit membres de la nouvelle commission se sont réunis à Lake Success pour aborder leur tâche avec bonne volonté et "dans un esprit d'idéalisme pratique" excluant des débats philosophiques et doctrinaux. Appartenant à tous les continents et représentant des compétences variées, ils ont, sous la présidence de Mme Eleanor Roosevelt, veuve du président des Etats-Unis, délibéré aussitôt sur la méthode à suivre et ils ont choisi de conjuguer, en les menant de front, la rédaction d'une Déclaration internationale de principes, inspirée d'illustres précédents nationaux, et celle d'une Convention internationale qui serait à la fois précise, concrète et obligatoire.

Un comité de rédaction de huit membres m'a chargé, sur la base de l'excellente documentation préparée par les professeurs John P. Humphrey et Emile Giraud, et des propositions de certains gouvernements (Panama et Cuba), de rédiger un premier avant-projet de Déclaration qui fut déposé le 3 juin 1947."



Voilà le vrai problème sur lequel il est urgent de se pencher, attaquer la Suisse qui accueille une Conférence Internationale ou 192 Nations sont en principe représentées (sauf défections de dernière minute), c'est réinventer le fusil à tirer dans les coins et fustiger un Chef d'Etat qui en reçoit un autre, présent dans son Pays, c'est ignorer les règles immuables de protocole.

Et de toutes façons, c'est bien loin de l'invitation officielle qui fut faite à Khadafi par la France de Sarkozy qui y déploya ses fastes.

Alors de grâce, quelques soient les rancoeurs et inimitiés personnelles, essayons d'aller à l'essentiel tout en pensant à la magnifique tribune qu'avaient offerte en son temps, les Etats Unis, au tyran d'Iran.

Ne passons pas sous silence les erreurs de nos alliés en fustigeant ce qui ne compte pas.

Insistons plutôt pour que les subsides de nos Pays démocratiques s'abstiennent d'engraisser des fonctionnaires qui contribuent, en organisant des conférences du type Durban 1 et 2 à démolir et nos démocraties et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

J'ai eu la chance de bien connaitre et Henri Laugier, un des pères de la Charte des Nation Unies, et René Cassin qui rédigea la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, je suis honorée de l'affection qu'ils me montraient, ils ont définitivement laissé en moi ce désir de justice et de lumière qui doit guider chacun de nous.
Re: DURBAN 2
25 avril 2009, 21:54
Genève : l’éléphant victime de la souris porte plainte

Le 1er avril est passé, mais il reste des poissons. Celui-ci a une odeur nauséabonde, mais il a pondu des œufs un peu partout. Il est donc plus prudent de l’examiner avant de le rejeter dans l’égout qu’il n’aurait jamais dû quitter…

«Le sionisme mondial personnifie le racisme en recourant fallacieusement à la religion et abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux. Cependant, il est de grande importance de mettre l’accent sur les buts politiques des puissances mondiales et de ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde. Ils mobilisent toutes leurs ressources, dont leurs influences économiques et politiques, ainsi que les media mondiaux, afin de gagner en vain du soutien pour le régime sioniste.»
Mahmoud A., à l’ONU vendredi 17 avril 2009

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose

Plus le mensonge est gros, mieux il passe, ce n’est pas Mahmoud A. qui contredira un de ses pères spirituels (Joseph G.) en la matière…

Il faut plaindre les élèves qui passeront le bac d’ici une dizaine d’années, quand on leur demandera de commenter la phrase «Le sionisme mondial personnifie le racisme en recourant fallacieusement à la religion».

Le sionisme mondial personnifie le racisme, cela pourrait vouloir dire que les sionistes appartiennent à une race distincte qui se considère comme supérieure aux autres qu’elle méprise. Une race ou une opinion, le sionisme ?

Au départ, il y a eu l’exil. Et avant l’exil, les rivalités politiciennes qui ont conduit les héritiers du roi Salomon à partager Israël en deux, les transformant en proies faciles pour leurs voisins : le royaume d’Israël tombe aux mains des Assyriens en 722 av. J-C, celui de Juda succombe aux Babyloniens en 586 de la même ère. C’est l’exil qui a enfanté le sionisme, l’espoir du retour. Un sionisme d’abord religieux, car ce qui fonde le peuple juif est un livre, la Bible, qui relate notamment la sortie d’Egypte des esclaves que les 40 ans de désert transforment en peuple.

Puis il y a eu l’affaire Dreyfus (1895) et la prise de conscience d’un jeune journaliste autrichien venu couvrir le procès, que les Juifs ne pourraient vivre normalement, c’est-à-dire en s’occupant eux-mêmes de leurs propres affaires que si, comme tous les autres peuples, ils avaient un Etat. C’est le sionisme politique théorisé dans L’Etat Juif, de Theodor Herzl (1896).

Depuis un peu plus de 110 ans, le sionisme est donc stricto sensu l’aspiration nationale d’un peuple, le peuple juif.

On dit que là où il y a deux Juifs, il y a trois partis politiques. C’est certainement vrai. Ce qui l’est aussi, c’est qu’il y a autant de façon de vivre sa judéité (pour les athées) ou son judaïsme (pour les croyants) qu’il y a de Juifs. La différence entre peuple juif et religion juive est encore plus difficile à comprendre. Celle entre Indiens (habitants de l’Inde ou «Native Americans») et Hindous (pratiquant la religion hindouiste) aussi, mais cela n’a jamais généré de pogrom…

Tous les peuples ne naissent pas libres et égaux devant l’opinion

Googlons « peuple définition ».

Premier résultat : [www.toupie.org]
Etymologie : du latin populus.

Sens 1 : Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou unie par des caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue... Exemple : le peuple juif.
Sens 2 : Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat ou des personnes constituant une nation, par rapport aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : Le peuple souverain.

Deuxième réponse : [www.linternaute.com]
Peuple, nom masculin

Sens 1 - Ensemble d'êtres humains formant une communauté structurée, d'origine commune [Ethnologie]. Ex Le peuple français. Anglais people

On laisse tomber les dix mille réponses suivantes, tout le monde est à peu près d’accord, un peuple, c’est une communauté de gens, structurée autour d’une origine, d’une culture, d’une langue, de mœurs communes. Ne nous arrêtons pas au fait que le premier exemple donné par le premier résultat de la recherche est «le peuple juif», examinons les Juifs et voyons si leurs caractéristiques répondent à la définition.

Les Juifs sont-ils structurés en une communauté ? Même hors d’Israël, les Juifs doivent avoir un instinct grégaire assez prononcé puisqu’ils s’organisent effectivement en fractales de communautés : la communauté juive de France compte les communautés sépharades et ashkénazes qui se subdivisent elles-mêmes en autant de communautés qu’il y a de pays voire de villes d’origine, pour finir avec la plus petite unité de mesure communautaire, celle qui dépend d’une synagogue. Sauf les athées, bien entendu, pon pon, chanterait Brassens.

Les Juifs sont-ils unis par des caractéristiques communes comme la culture, les mœurs, la langue ? Faut-il répondre à cette question idiote ? Répondons, après tout, il s’agit de l’exégèse d’un discours du petit Mahmoud, on ne fait pas dans la dentelle !

Alors, la Bible, c’est quoi, déjà ? L’almanach Vermot version humour juif ? Et l’hébreu ? Et les fêtes traditionnelles avec récit de la sortie d’Egypte qui se termine par le souhait presque trimillénaire «l’an prochain à Jérusalem» ?

Lorsqu’on parle de « mère juive », on fait référence à un concept que même un antisémite comprendrait, c’est dire si la culture juive est universelle !

Juifs athées et sionistes non juifs

Quand les Juifs ne se reconnaissent pas comme tels, il se trouve bien un Adolf H. ou un Mahmoud A. pour s’en charger, les dénoncer et vouloir les exterminer. L’Autrichien considérait comme juive toute personne ayant au moins un grand parent juif.

C’est ce critère qu’a retenu l’Etat d’Israël pour élaborer sa Loi du retour qui stipule que tout Juif qui en fait la demande se voit automatiquement accorder sans délai la nationalité israélienne. Les autres passent par les voies administratives ordinaires qui ressemblent (en souvent moins sévères) à ce qui se pratique en Europe.

Fidèles à leur réputation d’êtres complexes et individualistes, les Juifs ont vis-à-vis d’Israël une multitude d’opinions, sentiments et attitudes. À une extrémité de cet échantillonnage, on trouve les extrêmement religieux pour qui l’Etat d’Israël ne doit être rétabli que par le Messie et à l’autre bout les Juifs honteux prêts à toutes les compromissions pour être considérés par leurs compatriotes comme des «bons juifs». Et c’est possible : un bon Juif n’est pas forcément un Juif mort, ce peut être aussi un Juif qui renie Israël et milite ouvertement pour sa disparition.

Il se trouve donc des Juifs anti-sionistes, c’est-à-dire des Juifs qui trouvent légitime l’aspiration à l’indépendance nationale de tous les peuples du monde, sauf celle du peuple juif. Mais il existe aussi des non Juifs sionistes, qui eux, plus cohérents, soutiennent les revendications à l’indépendance de tous les peuples, TOUS sans exception. Pour ceux-là, Israël est un fait historique qu’il n’y a pas plus de raison de remettre en cause que l’Egypte (devenue indépendante en 1922), le Liban ou la Syrie (devenus des Etats en 1946) ou encore le Pakistan, né en 1948 d’une partition avec l’Inde afin d’offrir aux musulmans indiens leur indépendance.

Revenons-en à Mahmoud : le sionisme «abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux».

Voyons, voyons, un groupe qui abuserait des sentiments religieux afin de masquer sa haine, comment cela se manifesterait-il ? Ferait-il exploser des avions dans des gratte-ciels pour tuer un maximum d’innocents civils ? Laverait-il le cerveau de jeunes gens pour les envoyer se faire exploser au milieu de passagers de trains de banlieue à Londres ou à Madrid ? Ses adeptes se livreraient-ils à une surenchère d’attentats suicide devant les lieux de culte de ceux qu’ils considèrent mutuellement comme des «hérétiques» à Bagdad ou à Mossoul ? Tueraient-ils les petites filles qui vont à l’école au motif qu’une femme étant inférieure à l’homme, il ne faut surtout pas qu’elle s’instruise ?

Ce que Mahmoud ignore, c’est qu’en Occident, la religion a mauvaise presse. Quelle qu’elle soit. Il est politiquement incorrect d’émettre une critique sur la plus récente d’entre elles et peu s’y risquent, tant est forte la crainte de passer pour un islamophobe. Mais pour ce qui est des autres religions, il y a peu de chance que l’opinion publique occidentale y décèle autre chose qu’un visage hideux. Il n’est que de voir les violences subies, en Europe, par ceux que leur habit distingue comme Juifs pour comprendre l’inanité de s’en faire un déguisement !

Paradoxe parano

Mais le plus intéressant, dans les nouvelles lettres persanes est l’idée paranoïaque selon laquelle les «puissances mondiales et (…) ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde (…) mobilisent toutes leurs ressources, dont leurs influences économiques et politiques, ainsi que les media mondiaux, afin de gagner en vain du soutien pour le régime sioniste».

«Les puissances mondiales» désignent incontestablement «le grand Satan», les USA. Mais qui sont les autres, «ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde» ?

En ce début du troisième millénaire sur la terre, les immenses ressources économiques proviennent à 80% du pétrole. Le Moyen-Orient est une région du monde qui en est particulièrement bien pourvue. Sauf Israël. La seule ressource économique de ce tout petit pays, c’est sa matière grise. De l’or noir, il en avait trouvé et avait mis en place les infrastructures pour l’exploiter : c’était dans le Sinaï, gagné sur l’Egypte à l’issue de la guerre des Six-jours. Mais il l’a rendu en échange d’un traité de paix en 1979.

Pour quelle obscure raison les puissances mondiales risqueraient-ils leurs ressources, leurs influences économiques et politiques pour soutenir un petit Etat au sous-sol désespérément pauvre, quitte à se mettre à mal avec tous les autres pays de la région, qui eux, possèdent le pétrole dont elles ont désespérément besoin ?

Les puissances mondiales et les impuissants venimeux sont tous réunis dans un même bateau, l’ONU.

- L’ONU compte 192 pays membres.

- La règle est un pays une voix.

- Le grand Satan et le petit Satan n’en totalisent donc que deux.

- Le groupe de l’Organisation des Pays Islamiques, les Etats africains et les Non-alignés, qui votent à l’unisson, représentent 150 à 157 voix.

Cherchez l’erreur...

Liliane Messika © Primo, 25 avril 2009
Re: DURBAN 2
26 avril 2009, 04:25
BHL: «La présence d’Ahmadinejad est une provocation insensée»
18/04/2009
Blaise Willablaise. willa@edipresse. ch

Pourquoi avoir accepté cette invitation à la commémoration en souvenir de la Shoah, demain à Genève?

Parce que cette commémoration est un devoir. Une tâche essentielle pour la génération des survivants et pour celle – à laquelle j’appartiens – des enfants des survivants. Alors, maintenant, que cette commémoration coïncide avec l’ouverture de Durban II semble gêner certains. Pour moi, c’est une péripétie. La ville de Genève n’allait quand même pas changer une date inscrite, depuis plus de soixante ans, dans le marbre de tous les calendriers parce que les Nations Unies y réunissent, au même moment, leur conférence!

Cette Conférence internationale contre le racisme s’ouvre, en effet, le même jour dans la même ville. Evoquerez-vous cette rencontre internationale dans votre intervention publique sur la place des Nations? Allez-vous lancer un appel?

Lancer un appel, sûrement pas. Cette cérémonie de commémoration sera une cérémonie de recueillement et de deuil. Sûrement pas le genre de lieu où l’on lance des appels ou des campagnes.

Il y a peu, vous avez parlé de Durban II comme d’une «mascarade». Pourquoi?

Pour deux raisons. D’abord, parce qu’une Conférence internationale contre le racisme préparée par une Commission des droits de l’homme de l’ONU qui se trouve dominée par ces nobles humanistes que sont les représentants de la Libye, de l’Iran, du Pakistan et de Cuba est déjà, a priori, une idée bizarre. Et puis parce que le projet de déclaration qui était sur la table à l’époque où je me suis exprimé ainsi était un projet effectivement ubuesque où l’on prétendait promouvoir la tolérance en interdisant la critique des religions. Alors, le projet a changé depuis vendredi soir, in extremis, sous la pression des démocraties. Tant mieux. Et voyons comment les choses évoluent.

Etes-vous toutefois d’avis, comme Rama Yade, qu’il faut participer à Durban II pour «se battre» et défendre la notion même des droits de l’homme? Ou, au contraire, et comme l’ont annoncé déjà plusieurs pays, pensez-vous que la meilleure attitude soit le boycott?

Le fait est que je me suis prononcé pour le boycott. J’ai même dû être un des premiers à le faire à la suite, d’ailleurs, d’une rencontre avec Rama Yade et les diplomates français chargés du dossier. Peut-être ai-je eu tort. Et peut-être est-ce les diplomates qui ont eu raison de se battre jusqu’au bout pour imposer leurs «lignes rouges». On verra. Je ne demanderais pas mieux, croyez-le bien – car cela voudra dire que la démocratie a marqué un point. Mais, même dans ce cas, je ne regretterai pas la position que j’ai prise. Car c’est bel et bien la menace, donc le risque, de boycott qui aura fait plier – s’ils plient vraiment – ceux qui voulaient faire de Durban II la répétition de Durban I.

La Suisse, pays neutre et hôte de la conférence, devrait-elle réagir officiellement, et particulièrement en ce qui concerne la venue de Mahmud Ahmadinejad?

Oui, bien sûr. Pas seulement la Suisse, l’ensemble des participants. Car la présence même de cet homme dans une enceinte supposée évoquer la question des droits de l’homme est une provocation insensée. Quelqu’un aura-t-il l’audace – fort peu diplomatique, j’en conviens – de l’interroger sur la façon dont on traite, dans son pays, les homosexuels? Sur la répression méthodique des minorités, notamment religieuses? Sur le fait que les droits des femmes – qui, jusqu’à plus ample informé, font encore partie des droits de l’homme – y sont systématiquement piétinés?

Quel pourrait être, selon vous, le meilleur moyen, pour l’ONU, de combattre le racisme?

Oublier Durban I. Oublier ce texte honteux sur lequel Durban I s’était conclu et qui, prétendant pourchasser le racisme, le crime et les fauteurs de génocide, faisait l’impasse sur toutes les situations qu’il aurait dû stigmatiser. Je vous rappelle, d’ailleurs, que la référence à ce texte de Durban I continue de figurer dans le projet de déclaration rendu public vendredi soir. Ou, pour le dire autrement, j’attire votre attention sur le fait que la pression des diplomates européens et américains n’a pas pu empêcher que Durban II continue d’être une conférence de «suivi» des résolutions de Durban I. Raison pour laquelle la bataille est loin, à l’heure où je vous parle, d’être gagnée.

Quels sont les pays, selon vous, qui ont le plus de progrès à faire en matière de droits de l’homme? Et comment situez-vous Israël par rapport à cette question?

Israël a, comme tout pays démocratique, des progrès à faire en matière de démocratie. Mais soyons sérieux! C’est au Pakistan qu’on brûle vives les femmes adultères. En Libye que l’on pratique, comme dans l’affaire des infirmières bulgares, la prise d’otages à l’échelle de l’Etat. En Iran que l’on exécute les homosexuels. A Cuba qu’on les enferme. Manière de vous dire que les pays qui ont le plus de progrès à faire en matière des droits de l’homme sont ceux qui, encore une fois, ont le contrôle de la Commission des droits de l’homme de l’ONU. C’est fou, mais c’est ainsi. On marche sur la tête, mais c’est un fait. En sorte que je me demande si la meilleure chose à faire, quand toute cette clameur se sera tue, ne serait pas de poser sérieusement le problème de la constitution de cette commission. La dissoudre? En interdire l’accès à des pays notoirement dictatoriaux, criminels ou génocidaires? Je crois que ce serait une idée raisonnable.

[archives.lematin.ch]
Re: DURBAN 2
26 avril 2009, 04:41
On peut visionner pendant encore quelques jours l'émission d'ARTE sur la préparation de la Conférence "DURBAN II" à Genève.

La bataille des droits de l'homme
21/04/2009 à 20:45
(France, 2009, 52mn)
Réalisateur: Caroline Fourest, Fianmmetta Venner
Producteur: Doc En Stock


A ne pas rater pour ceux qui n'ont pas eu la possibilité de la voir.

[plus7.arte.tv]

Re: DURBAN 2
26 avril 2009, 04:57
20 AVRIL 2009
Le blogue politique de Soli Pardo
Du voile à la Bourka ?

Nous avions eu droit, il y a quelques mois, au pathétique voilement de Mme Calmy Rey devant le Président iranien. Les Suisses, et parmi eux surtout les Suissesses, s'étaient sentis rabaissés. Dans les profondeurs de ce qui est contraire à tous les principes de base de notre société.

Hans Rudolf Merz, le Président de la Confédération, que l'on sait expert en aplaventrisme, en remet une couche. Une couche d'humiliation pour notre pays.

Rencontrer, comme il l'a fait hier à Genève, Mahmoud Ahmadinejad, n'était ni une obligation, ni une nécessité et ne revêtait pas même la moindre utilité.

Cela n'apporte rien à notre pays, si ce n'est cautionner une conférence, Durban II, qui s'ouvre sous les pires auspices qui soient. Des pays qui sont des exemples pour le respect des droits de l'homme (Canada, Australie, Pays-Bas, etc.) refusent de participer à cette pantalonnade.

Et notre Président de la Confédération,l'air hagard, serre la main d'un dirigeant dont les propos, depuis des années, relèvent plus du code pénal suisse que du moindre intérêt pour la question des droits de l'homme.

En s'abaissant pareillement, c'est nous tous qu'il abaisse.Et nous sommes en droit de nous poser la question : pourquoi ?

Un tel geste n'ayant aucune utilité, une seule conclusion s'impose : Hans Rudolf Merz est la victime d'un addiction compulsive à l'humiliation nationale. Il n'en rate pas une. Il lui en faut de plus en plus, de plus en plus fortes. Il ne peut plus s'en passer. À quand la prochaine ? Venir serrer la main de Mgr Williamson s'il venait à Genève pour un congrès oecuménique ?

Cette dépendance pathologique a pour conséquence que le Président de la Confédération fait plus que porter un simple voile. Il arbore une véritable bourka mentale, enfermé dans un monde où seule compte l'opprobre qu'il peut par ses actes infliger aux citoyens suisses, incapable de discerner les autres tenants et aboutissants de son geste écoeurant. Un horizon visuel confiné à l'intérieur de cette bourka. La tête dans le sac pendant qu'il nous souille et se souille la main en serrant celle de Mahmoud Ahmadinejad.

Tribune de Genève
[substratum.blog.tdg.ch]

© EPA | Hans Rudolf Merz (à gauche) ne regrette pas sa rencontre avec Mahmoud Ahmadinejad.


Pièces jointes:
Iran-Suisse-TdG-200409.jpg
Re: DURBAN 2
26 avril 2009, 09:44
Derrière le cirque, une vraie guerre diplomatique (info # 012404/9) [Analyse]

Par Sébastien Castellion © Metula News Agency

Notre ami l’ambassadeur Stenhof a remarquablement rendu, hier dans ces colonnes, l’atmosphère surréaliste qui environne la conférence mondiale contre le racisme, tenue à Genève et baptisée officiellement « Conférence d’examen de Durban » (« Durban 2 » pour les intimes).

La journée d’hier n’a fait que confirmer l’absurdité généralisée de la conférence. On y a vu, entre autres, la délégation iranienne utiliser un artifice de procédure pour faire déclarer « hors sujet » (dans une conférence contre le racisme !) les interventions d’organisations non-gouvernementales qui évoquaient le sort des victimes du racisme en Iran.

On a vu la Corée du Nord affirmer qu’elle était à la pointe de la lutte contre le racisme et qu’elle accordait les mêmes droits à tous ses citoyens ; ce qui est exact, puisqu’aucun de ces citoyens ne bénéficie d’aucun droit.

Comble du comique, on a vu l’Afrique du Sud protester contre l’appellation « Durban 2 », au prétexte que celle-ci serait « insultante pour l’Afrique du Sud » : preuve que l’Afrique du Sud elle-même ne veut pas être associée au souvenir de la conférence de Durban de 2001, qui avait commencé comme une conférence de lutte contre le racisme et s’était terminée dans une orgie de haine anti-israélienne et anti-américaine.

La conférence dure cinq jours (elle se terminera officiellement aujourd’hui vendredi) ; mais elle a adopté son « document final » dès le deuxième jour (mardi soir). Le « bureau du comité préparatoire » (un groupe de diplomates de vingt nations chargés de gérer la conférence) a en effet modifié en urgence l’ordre du jour dès mardi, pour imposer que le document « final » soit adopté… trois jours avant la fin, et non, comme c’était initialement prévu, vendredi soir, en conclusion des débats.

Pourquoi cette décision ? Parce que plusieurs pays musulmans faisaient pression sur le bureau pour réintroduire dans le « document final » des « éléments de rédaction » qui en avaient été éliminés au stade préparatoire pour obtenir le soutien des pays d’Europe à la conférence.

Les pays musulmans ont avancé deux revendications : que le document soutienne explicitement la cause palestinienne, comme l’avait fait, en 2001, la déclaration de Durban ; et qu’il appelle les pays membres à limiter la liberté d’expression pour garantir le respect des religions et en particulier de l’islam.

Ces deux revendications avaient été abandonnées pendant les travaux préparatoires. En échange, les pays d’Europe avaient accepté que le document final réaffirme les conclusions de la conférence de Durban de 2001, dite « contre le racisme ».

Ces conclusions, elles, contiennent une référence explicite au « peuple palestinien vivant sous occupation étrangère » (art. 63), tout en réaffirmant le droit de tous les Etats du Moyen Orient, y compris Israël, à vivre en sécurité.

En faisant référence à Durban 1, le document final de Durban 2 permet à ceux qui tenaient à condamner Israël d’affirmer que cette condamnation figure dans le texte, et à ceux qui ne le voulaient pas, de prétendre qu’elle n’y est pas. C’est de ces doubles sens permanents qu’est faite, malheureusement, la plus grande partie du travail des diplomates à l’ONU.

Sur la liberté d’expression, les conclusions de Durban 1 (art. 90) étaient très éloignées de ce que demandent aujourd’hui les pays musulmans. Aucune protection particulière des religions contre cette liberté n’était encore envisageable en 2001, quelques jours avant le 11 septembre. Durban 1 n’apporte qu’une seule réserve à la liberté d’expression, acceptable par tous : la condamnation de l’utilisation des nouvelles technologies pour appeler au racisme, à la xénophobie et à la discrimination.

Durban 2, au contraire, garde un silence discret sur cette question. L’abandon de toute référence à la liberté d’expression traduit, hélas, l’évolution des rapports de force. Les pays musulmans ne sont pas assez forts pour imposer l’inscription, dans le document, d’un droit à protéger l’islam contre toute critique ; mais ils sont devenus assez forts, en revanche, pour empêcher toute mention d’une des plus importantes libertés occidentales – une liberté dont ils refusent absolument d’admettre qu’elle doit pouvoir s’appliquer aussi à la critique des religions.

Les Européens ont jugé qu’ils avaient bien négocié lorsqu’ils ont accepté que le document final de Durban 2 renvoie à celui de Durban 1, en échange d’un abandon des revendications musulmanes.

C’est ce que voulait dire le ministre français Bernard Kouchner, lorsqu’il a déclaré que Durban 2 était « un succès » malgré le discours raciste d’Ahmadinejad, les irrégularités de procédures et l’absurdité kafkaïenne des débats.

Kouchner a raison sur un point important : beaucoup de pays hostiles aux libertés étaient mécontents du contenu du document final. Si mécontents, qu’après avoir accepté le compromis proposé par l’Europe, ils espéraient se rétracter de leur accord en séance, et modifier le texte, in extremis, avant la fin de la semaine.

Mais lorsqu’ils ont commencé à faire pression dans ce sens, le bureau a jugé que les dernières démocraties présentes risquaient de partir en bloc. Neuf démocraties avaient décidé, avant le début de la conférence, de ne pas participer : l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, Israël, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, la Pologne et les Pays-Bas.

Après le discours raciste d’Ahmadinejad, lundi dernier, la République Tchèque a quitté, elle aussi, la conférence. La plupart des autres démocraties a quitté la salle pendant le discours du Perse, mais a continué à participer à la conférence.

Malgré cela, les démocrates sont mal à l’aise dans l’atmosphère de Genève, où ils ne forment qu’une minorité. Tous subissent la pression d’une partie de leur opinion publique pour quitter la ville de Calvin. Ils avaient donc fait savoir au bureau, en termes diplomatiques, qu’ils quitteraient la conférence si le document préparé était modifié dans le sens demandé par les Etats musulmans (mention explicite d’Israël, limitation de la liberté d’expression pour protéger les religions). S’ils avaient mis cette menace à exécution, il n’y aurait pas eu de document final – ou, s’il y en avait eu un, il aurait été adopté par une coalition ad hoc de tyrannies, ce qui lui aurait retiré toute portée universelle et donc toute respectabilité.

Le bureau a voulu éviter à tout prix que la conférence n’explose ainsi en vol. Toute l’idéologie de l’ONU repose sur l’idée (sympathique, mais contredite par 4.000 ans d’histoire humaine) que tous les hommes partagent les mêmes valeurs.

Si la conférence avait échoué, la planète entière aurait assisté au spectacle d’Etats divisés entre des blocs irréconciliables, incapable de rapprocher leurs visions du monde, leurs objectifs et leurs principes. Chacun aurait appris le secret que les diplomates de l’ONU connaissent, mais ne veulent pas ébruiter : il n’y a pas de communauté internationale. Il n’existe que des Etats et des alliances entre Etats, qui se sont toujours haïs et se haïront toujours.

C’est pour éviter que cette information ne devienne publique que le « document final » a été adopté mardi soir dans la précipitation – non seulement sans vote (le terme onusien poli est « par consensus »), mais en utilisant la procédure stalinienne la plus grotesque. La présidente de séance, Mme Najat al-Hajjaji, n’a donné à personne le temps de répondre à sa question - « Y a-t-il des oppositions ? » - avant de déclarer immédiatement que le texte était adopté.

Mais si les apparences ont été préservées – tant bien que mal, et plutôt mal que bien – la réalité diplomatique n’a pas changé. L’ONU repose entièrement sur la fiction d’une communauté internationale appliquant des valeurs universelles. En pratique, cependant, elle est dominée par une majorité de tyrannies diverses – théocraties, kleptocraties, colonels-présidents, vieux communistes, et j’en passe.

Dans cet environnement, les prétendues « valeurs universelles » ne sont plus que des prétextes utilisés par les uns et les autres pour faire avancer, dans le meilleur cas, leurs intérêts nationaux – mais aussi, très fréquemment, les intérêts personnels de leurs dirigeants et diplomates.

En plus de ce détournement des valeurs de l’ONU, qui concerne tous les Etats membres à des degrés divers, on assiste, depuis quelques années, à un effort diplomatique intense pour abroger les principes mêmes de l’organisation. Cet effort est mené par une alliance qui regroupe la plupart des pays musulmans (réunis dans l’Organisation de la Conférence Islamique ou OCI), mais aussi des puissances non musulmanes hostiles à la liberté, comme la Chine ou le Venezuela d’Hugo Chavez. L’effort porte sur deux objectifs.

En premier lieu, alors que le droit humanitaire international classique cherche, avant tout, la protection des individus, l’alliance antioccidentale cherche à imposer, au contraire, une protection des institutions – l’islam en premier lieu – contre les individus rebelles.

L’alliance cherche notamment, et souvent réussit, à faire adopter, dans les enceintes de l’ONU, des déclarations protégeant « les religions, et notamment l’islam » (selon la formulation la plus souvent employée) contre la « diffamation » – c’est-à-dire contre toute critique. Ses objectifs s’opposent donc directement à ceux de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui, dans ses articles 18 et 19, garantit à chacun la liberté d’expression et la liberté religieuse.

Au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, installé à Genève et totalement contrôlé par l’alliance antioccidentale, cette politique est devenue systématique. En mars 2008, le Conseil avait ainsi décidé de modifier le mandat de son « Rapporteur spécial sur la liberté de l’expression », pour lui demander de faire rapport, non seulement sur les atteintes à cette liberté… mais aussi sur ses « abus ». En clair, le Rapporteur sur la liberté d’expression a désormais pour mission explicite de dénoncer ceux qui font usage de cette liberté. Ce n’est pas exactement ce que Voltaire avait à l’esprit.

En juin 2008, à la suite d’un incident de séance provoqué par l’Egypte, le Conseil des droits de l’homme décida d’exclure de toutes ses discussions la mention des atteintes aux droits de l’homme liées à l’application de la Charia. Il est donc désormais interdit, dans l’enceinte de l’ONU chargée de la défense des droits de l’homme, d’évoquer ne serait-ce que la possibilité selon laquelle la Charia pourrait, parfois, être contraire à ces droits.

Il y a moins d’un mois (le 26 mars 2009), le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution intitulée « Combattre la diffamation des religions ». Au nom des droits de l’homme, l’ONU est en train de créer un nouveau droit international – un droit dans lequel la persécution par les Etats des dissidents et des minorités religieuses sera justifiée par l’idée abjecte qu’exprimer une croyance, c’est diffamer ceux qui ne la partagent pas.

Cette résolution fut immédiatement condamnée par une alliance de deux cents organisations non-gouvernementales, y compris des groupes musulmans, chrétiens, juifs et athées. Mais les ONG – que les Etats aiment à utiliser comme un outil quand cela les arrange – semblent n’avoir plus aucun poids quand il s’agit d’arrêter la tyrannie.

En second lieu, l’alliance antioccidentale cherche à mettre fin à un autre principe fondateur du droit humanitaire : celui de l’égalité entre tous les hommes, qui exige une protection égale de « tous les membres de la famille humaine » (Préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme).

En lieu et place de cette égalité fondamentale, l’alliance veut imposer un droit humanitaire délibérément inégalitaire : les mêmes atteintes aux droits de l’homme devront être ignorées si elles viennent d’Etats antioccidentaux, condamnées si elles sont le fait d’Etats occidentaux, et condamnées au centuple, si elles sont le fait d’Israël. Dans ce dernier cas, l’existence effective d’une infraction n’est pas nécessaire pour s’indigner.

On trouve d’ailleurs plus que des traces de cette politique systématique du « deux poids, deux mesures » dans le document final de Durban 2. En particulier, ce document (article 64) cite l’héritage de la traite transatlantique d’esclaves (un crime occidental dont l’Occident reconnaît l’horreur depuis plus d’un siècle), mais passe entièrement sous silence la traite arabe, qui, à l’Est de l’Afrique, fit plus de victimes que l’esclavagisme occidental.

En dépit de cela, et malgré les autres faiblesses du texte, le ministre Kouchner a raison de souligner que le document final est, au total, plus proche des valeurs occidentales qu’on ne l’a longtemps craint.

Le document condamne l’Holocauste et l’antisémitisme. Il n’appelle pas à limiter la liberté d’expression, même s’il ne la défend pas expressément non plus. Pour la première fois, les démocraties - qui, trop souvent, acceptent sans réagir d’être placées en minorité sur les textes les plus répugnants - ont utilisé une menace crédible de cesser toute participation, si le texte dérapait davantage ; et cette menace a eu des résultats.

Dans la guerre diplomatique, qui fait rage sous les apparences policées de l’ONU, les pays libres restent en position de faiblesse. Mais ils commencent, timidement, à défendre leurs principes.

Certains (moi le premier) auraient préféré qu’aucune démocratie ne participe à la conférence de Genève ; que le clan des tyrannies adopte un texte inacceptable pour tout homme civilisé ; et que les oppositions irréductibles apparaissent au grand jour. Mais à défaut, cette conférence ratée, dont les ennemis de l’Occident sont sortis furieux de ne pas avoir obtenu le texte qu’ils espéraient, n’est pas un si mauvais résultat que cela.
Re: DURBAN 2
26 avril 2009, 11:20
On parle beaucoup de Kouchner,,, mais il ne faut pas oublier,
qu'il travaille pour son "patron" et obéit à son "patron",,, Sarkozy,,, !


Pièces jointes:
kadasarko.jpg
Re: DURBAN 2
28 avril 2009, 07:09
27 avril 2009 - 20:01
Le retour de l'ambassadeur israélien

Rappelé à Tel Aviv pour consultations après la rencontre entre le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, l'ambassadeur d'Israël à Berne est rentré en Suisse lundi. Ilan Elgar a indiqué n'être porteur d'aucun message autre que celui exprimé par son bref retrait.
«J'ai eu des entretiens au ministère israélien des affaires étrangères, qui réitère l'affirmation suivante à destination du peuple et des autorités helvétiques: si l'Iran peut être une question de diplomatie ou de commerce pour la Suisse, il pose une question de survie pour nous», a déclaré Ilan Elgar.

«Raison pour laquelle nous réagissons ainsi à ce genre de rencontre à haut niveau», a-t-il ajouté. L'ambassadeur a précisé que la réaction israélienne s'arrêtait là. «Le message était exprimé par mon retrait. La Suisse comprend très bien ce genre de message diplomatique», a-t-il dit.

Excédé par la présence de Mahmoud Ahmadinejad à la Conférence internationale contre le racisme de Genève la semaine dernière et par sa rencontre avec le président de la Confédération, l'Etat hébreu avait décidé de rappeler immédiatement son ambassadeur à Berne pour consultations.

Se disant «surprise» par la réaction de Tel Aviv, la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy- Rey a justifié la rencontre entre Messieurs Merz et Ahmadinejad par le fait que la Confédération représente les intérêts américains en Iran et constitue un canal de communication entre ces deux pays.

Micheline Calmy-Rey avait alors précisé ne pas partager les vues exprimées par Mahmoud Ahmadinejad sur l'Holocauste. La Suisse n'a pas quitté la salle de l'ONU comme les pays de l'UE «parce qu'elle n'est pas partisane de la chaise vide», a-t-elle expliqué.

swissinfo et les agences

[www.swissinfo.ch]

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