Tout petit rectificatif

Albert, le "terrible malaise" veut dire que Gerard Zarka n'a pu être sauvé et que nous déplorons son décès en présentant à sa famille de bien sincères condoléances.

Comme je vous l’ai sans doute dit, j’ai fais le moniteur d’éduction physique dans les dernières années de l’ORT.
Il ne restait plus beaucoup d’élèves et certaines formations avaient fermées leurs portes par pénurie d’élèves. C’était l’époque du dernier directeur Monsieur Shaine. Excusez l’orthographe.
Challine. Je prends donc ma fonction et bien sur, je leur impose mon programme.
Je remarque tout d’abord qu’aucun de mes élèves n’avaient de fly-foot, baskets. Donc, je leur demande de s’en munir. Je leur accordais donc un délai d’une semaine.
Je les aligne sur le terrain de volley pour leur faire des mouvements physique et là aucun d’entre eux ne voulait me suivre.
Je ne comprenais leur réaction.

Arrive vers moi, un élève du nom de Ayoun, pas plus haut que trois pommes.
Il sort du rang et vient me dire en roulant des épaules. Qen cawen zedda. Il avait les jambes arquées en plus.

‘...Ici, notre ancien prof nous faisait du foot et rien que du foot. Sinon on ne fait rien... !’

‘...Mais où donc faites-vous le foot.... ?

Là, toute la smala m’emmène derrière la forge et effectivement, il avait un espace rempli de petites cailloux et de graviers.

‘...Mais comment il vous notait en fin de mois... ?’
‘..A peu prés, selon son appréciation du moment, mais nous avions tous au dessus de la moyenne... Sinon... !!’

‘...Sinon quoi... ?
‘...Sinon ca tourne au vinaigre.. !’
‘...Ok, d’abord une demi d’exercice et ensuite le foot... !’

Un accord tacite était donc passé entre moi et ces voyous.
La demi heure passe et ensuite je les emmène faire le foot. J’étais arbitre de la partie.
Voilà qu’un but litigieux, il n’y avait pas de filet ni de poteaux mais deux pierres pour délimiter les buts. Je donne le but malgré moi à l’équipe adverse.

Je vois arriver vers moi en pleine vitesse la furie, ce court Hayoun qui me prend au collet. Là, ni une ni deux je le reprends au vol et le balance à terre. Il se lève et se met en position de boxeur.

A l’époque j’étais instruit de karaté, devant sa hargne je lui fait une clé de bras, et lui dit que s’il n’arrêtait pas il recevrait une tannée devant ses amis.
Ils avaient tous compris ce jour là que je pouvais les affronter ces durs à cuire sur leur terrain.

A suivre...

Zut alors,Girelle, je n'avais pas très bien compris le message de Monsieur trucs et astuces.

Je m'y associe aussi à ce deuil.
Sans doute il a étè victime d'une éléctrocution.

Allah yarhmou meskine.

Bebert tu n'es pas remis de tes vacances, ca se voit.
Zarca a eu peut etre une HYDROCUTION , l'electocution c'etait la semaine derniere les deux freres electrocutes autour de la pisine d'un hotel en Turquie.

Qu’est-ce que l’hydrocution ?

Qui n’a jamais fait son/sa caïd en se jetant en courant dans un océan à 18°C alors qu’il/elle venait de faire du recto verso sur une plage à plus de 30°C. Bon, sûrement pas tout le monde, surtout quand une petite voix vous rappelle tous les étés de faire attention à l’hydrocution.


L’hydrocution est avant tout un choc thermique, elle est due à une différence de température trop importante entre la peau et l’eau. Tout d’abord un petit rappel de base. L’homme est homéotherme, c’est-à-dire que sa température interne doit toujours être la même. Alors quand on reste sur une plage en plein soleil, notre corps doit pouvoir évacuer toute la chaleur qu’il reçoit en trop. Pour cela, il utilise notamment la sueur et un autre phénomène qui nous intéresse plus dans notre cas, la vasodilatation. Ce terme « barbare » correspond en fait à une dilatation des vaisseaux sanguins. Notre corps, lorsqu’il fait chaud, dilate les vaisseaux périphériques (qui circulent près de la peau) car plus la surface de leur paroi sera importante plus ils pourront évacuer de la chaleur. Notre coeur, lui, augmente son rythme pour accélérer ce refroidissement. Voilà dans quel état on est sur la plage surchauffée. Maintenant on n’a qu’une envie, c’est sauter dans l’eau pour se rafraîchir. Mauvais idée car à partir de là, ça peut devenir dangereux.

Et hop ! on saute dans l’eau, la peau se refroidit très vite et notre corps contracte brutalement les vaisseaux sanguins pour garder un maximum de chaleur et ramener plus de sang à l’intérieur du corps (il est trompé par le choc thermique). Mais rappelez-vous, notre coeur avait augmenté son rythme, cette vasoconstriction provoque donc une hypertension (tension trop forte dans les vaisseaux). Le rythme cardiaque ralentit pour lutter contre cette hypertension, mais trop vite, le cerveau ne reçoit donc pas assez d’oxygène et on plonge dans la syncope (perte de connaissance). Inutile de dire qu’une syncope dans l’eau est risquée, et que si l’on ne réagit pas, la noyade n’est pas loin. C’est le scénario catastrophe, fort heureusement, il n’est pas systématique.

L’hydrocution n’est pas forcément un phénomène foudroyant. Il y a plusieurs signes qui peuvent vous alerter et dans ce cas, le mieux est de sortir de l’eau immédiatement. C’est symptômes sont les suivants d’après la protection civile :

> Démangeaisons, urticaire. > Frissons, tremblements. > Troubles visuels ou auditifs. > Sensation soudaine de fatigue intense ou d’angoisse. > Crampes. > Maux de tête.

Le but n’est pas de gâcher vos vacances, mais de simples précautions suffisent à éliminer le risque. On peut entrer dans l’eau progressivement pour que le corps s’habitue. On peut aussi se mouiller la nuque, le dos et le thorax parce qu’ils sont riches en récepteurs thermiques et habituer ainsi tranquillement notre corps à la température de l’eau. La morale de l’histoire c’est : faites attention mais ne devenez pas paranoïaque et passez de bonnes vacances.



Wilfried Rochard

Au tout début de l’ORT Ariana, l’éducation physique était dispensée par M. Hayoun cousin du prof d’ajustage de 1er. Année, M. Hajun.

Comme le dit Albert, ce n’était que le foot qui était pratiqué et encore, lorsqu’il faisait beau. Autrement nous allions dans une salle de classe pour faire éventuellement nos devoirs.

Le foot était joué sur le terrain vague en face du club privé de tennis de la Cie. SELL Tunisie (La SHELL avait aussi des problèmes avec les élèves de l’ORT). Ce terrain appartenait à la famille Maccota, de riches exploitants Italiens qui avaient leur domaine juste en face de l’école. Les Maccota étaient les amis des juifs Arianais, jusqu’au jour ou cette amitié a été altérée par des incidents provoquaient par quelques élèves Tunisois, qui n’arrêtaient pas de harceler (par des mots) une de leur sœur qui était vraiment une beauté. Plus belle même que Claudia Cardinal.


Quelques frères (elle en avait 4 ) venaient nous voir au café, pour mettre en garde ces élèves de l’ORT que, s’ils n’arrêtaient pas, cela finirait mal et qu’ils pouvaient régler eux même ce problème par la force. Nous les avions calmé et leur avions dit que nous n’étions pas les garants de ces élèves, mais que nous allions faire quelques choses, bien sûr nous ne fîmes rien.

A chaque passage de la fille Maccota, le harcèlement continua, ce qui arrivât par la suite c’est la volée que quelques élèves ont reçus.

Je ne me souviens plus la suite. Mais ce qui était certain, c’est que les Maccato , ont étaient par la suite très froids avec nous.

Shalom

Ok Henri, la prochaine fois je fais attention à ma LOCUTION. Comme je parlais de l'ORT y'avait une section électricitè voila pourquoi le mot m'a HYDROCULTIONNE.

'...Maccato , ont étaient par la suite très froids avec nous...!'

Je comprends pourquoi Shalom, la MACCOTA n'aime pas le chaud. ):

Donc, voilà. La semaine passe et ils tous chaussés de fly foot flambant neufs.
Sauf un, un certain M. B.
Il me dit que son père lui cherche une pointure à sa taille du 45.
‘...Ok, je lui dis, j’attends combien de temps... ?’
‘... Ca ne vas pas tarder... !’
‘...Deux jours c’est bon... ?’
‘...Ô que oui largement suffisant.. !’

Deux jours passent et notre jeune n’a toujours pas les fly foot.

‘...Alors M...., le délai est passé... !’
‘...Accordez moi encore deux jours... !’

Deux jours passent et rien.
Je l’interdit de cours sauf si son papa se présente.
Or il faut savoir que ces jeunes rechignent à faire venir les parents, sinon ils passent pour des mauviettes. J’informe le directeur qui lui donne l’ordre de revenir avec son père avec des fly foot.

Le lendemain le papa arrive.
Dans le bureau du dirlo.

‘...Ye Monsieur Chimouni ehne naref bouq Deidou... !’
‘...Bien ce qui veut dire quoi ???’
‘...Si tu pouvais attendre la fin de l’année... ! Souiqatou gbar, ses pieds sont grands... !’
‘...Donc, vous voulez que je fasse une dérogation parce que Monsieur à de grands pieds...?’
‘...Suikatou jeou li hene... ! ( Il a mes pieds) Eye déroge le si tu peux.... !’
‘...Et pour les autres... ? Je fais quoi... ?’
‘...Dérogent les tous... !’
‘...Si demain, votre fils n’a pas les flY foot il ne rentrera plus ici... !’

Le lendemain M. B., se présente enfin avec une paire de fly foot.

‘...Mais ... !’ Me dit t’il...’ ...Elle fait du 40 je peux si vous voulez la chausser en lui cassant le nez arrière... !’
‘...Comme une chlaka alors... ?’
‘...Oui, s’il vous plait en attendant que mon papa trouve chaussures à mes pointes... !’

J’acceptais et effectivement une semaine plus tard, M. avait trouvé fly foot à ses grandS PLANTES.

A Suivre...

Enfin, ils s‘obligèrent par la suite et pour la première fois de leur vie ORTESQUE de s’initier à la pratique du saut en hauteur, du lancer de boules, une grosse pierre, y’avait pas de boules à part les miennes si légères en ce temps là, qu’il était facile de les voir s’envoler même, à la montée de corde à nœuds. Je l’avais rajouté juste à coté de la corde lisse, de la course à pieds, et du marathon sinon pas de foot. Lorsqu’on ne connaît pas ses énergumènes la prison de BRIK TOWN n’est rien devient elle. Y ‘avait pas discipline. Le mot discipline ne figurait pas dans leurs cahiers de notes mensuels. Plus le volley. Il savait tous que j’étais un champion dans ce domaine.

Y’avait par mi eux, un certain ZAGDOUN. Le dernier des ZAGADON. D’un volume appréciable car les ZAGADON avaient tous 5X5 sur eux, le même gabarit. Son poids ne jouait pas en sa faveur.

Lorsque je lui demandais de sauter en hauteur 70 cm, il passait par en dessous en me disant ‘...Ce n’est pas la volonté qui me manque mais la légèreté... !’

‘...Je constate tes efforts, ils sont louables... !’

Au lancer du poids, la grosse pierre, elle retombait à deux centimètres de ses gros orteils.

'...Dommage, y'a pas de vent dérrière toi pour t'aider, sinon tu aurais pu faire un centimètre de plus..!'

Au monter à la corde à nœuds, il escaladait avec l’aide d’un copain un nœud puis pour le second, il disait ‘...Maitre, ces nœuds me font mal entre les cuisses.. !’ Ce qui faisaient éclater ses amis de rires. La pauvre garçon suait. Enfin de compte je le notais non pas sur l’escalade mais sur le temps qu’il mettait pour se balancer. Je mettais fin ainsi à son calvaire et lui tout sourire me disait ‘...Tu vois Maitre, lorsqu’‘on veut on peu.... !’

Arrive le jour du marathon. Ils devaient faire quatre fois le tour de l'enceinte du bâtiment. Soit a peu prés en tout et pour tout 1000 mètres.
Voilà que tous les élèves arrivent dans un état de détresse.
Ce n'était pas des temps records olympiques .

Point de ZAGADON. Je m’inquiétais par son absence et je donnais l’ordre à la bande d’aller à sa recherche. Dix minutes plus tard, je le retrouve en pleurs, assis derrière le poste de la STEG.

‘...Maitre, excusez moi, je voulais le faire mais ma condition physique m’a abandonnée... !’

Il me fit de la peine et je le notais 10 sur 20 pour son honnêteté.

Après, un mois de cohabitation, je fus agrée par eux.
Ce qui était une performance.


A Suivre....