Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.

Envoyé par ladouda 
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
26 décembre 2015, 00:53


Établissement de la structure administrative :
Conventions de la Marsa :

Théodore Roustan est remplacé le 28 février 1882 par Paul Cambon au poste de ministre résident de France en Tunisie. Il a la lourde tâche d’imaginer la future organisation administrative du pays alors que son ministre de tutelle ne lui a donné aucune consigne. Mais il sait que la priorité est de dissoudre la commission financière internationale qui continue de gérer les finances de la régence en vertu de l’article 4 du Traité du Bardo par lequel « le Gouvernement de la République française se porte garant de l’exécution des traités actuellement existants entre le Gouvernement de la Régence et les diverses Puissances européennes », sans oublier l’article 7 par lequel « le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de Son Altesse le Bey de Tunis se réservent de fixer, d’un commun accord, les bases d’une organisation financière de la Régence, qui soit de nature à assurer le service de la Dette publique et à garantir les droits des créanciers de la Tunisie. »

Paul Cambon
Diplomate
Pierre Paul Cambon, né le 20 janvier 1843 à Paris où il est mort le 29 mai 1924, est un diplomate français. Il est le frère de Jules Cambon. Wikipédia
Naissance : 20 janvier 1843, Paris, France
Décès : 29 mai 1924, Paris, France

cambon

Seule une garantie de la France sur la dette tunisienne peut justifier la suppression de la commission. Il est donc convenu de convertir la dette tunisienne en obligations avec la garantie de la Banque de France. C’est cette solution qui est exposée dans l’article 2 des Conventions de la Marsa qui sont signées le 8 juin 1883 par Paul Cambon et Ali III Bey qui a pris la succession de son frère décédé le 29 octobre 1882.

Mais ces conventions officialisent surtout la mainmise de l’administration française sur le gouvernement tunisien par son article 1 qui édicte :

« Afin de faciliter au Gouvernement français l'accomplissement de son Protectorat, Son Altesse le Bey de Tunis s'engage à procéder aux réformes administratives, judiciaires et financières que le Gouvernement français jugera utiles. »

Paul Cambon a maintenant les mains libres pour réformer les structures de la régence tel qu’il l’entend.

Réforme judiciaire :

La deuxième priorité de Paul Cambon est de supprimer les quatorze tribunaux consulaires qui ont toujours bafoué la souveraineté tunisienne. Fruits des accords passés entre le bey et les puissances étrangères, ces tribunaux sont compétents pour tous les litiges opposant tunisiens et étrangers. Mais chaque consul a aussi ses protégés, souvent tunisiens, qui échappent ainsi à la justice de leur pays. Pour mettre fin à ces abus justifiés par la défiance vis-à-vis de la justice tunisienne, le décret beylical du 18 avril 1883 crée un tribunal français et six justices de paix en Tunisie (Tunis, Bizerte, La Goulette, Le Kef, Sousse et Sfax22) pour le jugement de toutes les affaires civiles et commerciales concernant des Français, des Européens ou des protégés. Ces mesures rassurent les gouvernements étrangers qui ferment leurs tribunaux consulaires entre le 1er janvier et le 1er novembre 1884.

Ali III Bey
Souverain
Ali III Bey, nom francisé de Ali ben Hussein Bey, né le 14 août 1817 à La Marsa et décédé le 11 juin 1902 à La Marsa, est bey de Tunis de la dynastie des Husseinites de 1882 à sa mort. Wikipédia
Date de naissance : 1817
Date de décès : 1902
Enfant : Ahmed II Bey
Lignée Royale : Husseinites

ali

Créations de ministères :

Les ministères tunisiens de la Guerre et de la Marine sont supprimés dès 1881 en vertu du Traité du Bardo qui délègue la défense du territoire à l’armée française. Pour éviter les dérapages budgétaires qui avaient entraîné la ruine de la Tunisie, des directions générales sont créées dont les directeurs ont rang de ministre. Chacun d’eux doit dresser un budget prévisionnel de son administration qui doit être validé avant promulgation au Journal Officiel Tunisien. Face aux partisans de l’annexion du pays, Cambon veut convaincre ses détracteurs que le budget de la Tunisie peut faire face aux dépenses d’équipement et au remboursement de la dette sans aucune aide financière du gouvernement français.

Les directions créées sont celles des Travaux Publics (3 septembre 188225), de l’Enseignement (6 mai 1883), des Finances (2 octobre 1884), de l’Office Postal (1er juillet 1888) et de l’Agriculture, du Commerce et de la Colonisation (8 février 1896). En outre, le commandant des troupes d’occupation devient ministre de la guerre du gouvernement tunisien ; le résident général en devient son ministre des Affaires Étrangères.

Jusqu’à la fin du protectorat, la Tunisie fera face à ses dépenses, à l’exception des frais des troupes d’occupation françaises qui restent à la charge du ministère français de la Guerre.

Réorganisation administrative :

Cambon décide de conserver le découpage du pays en caïdats, eux-mêmes divisés en cheikhats où les représentants sont chargés de collecter les impôts. Mais ces circonscriptions sont redécoupées sur des bases géographiques et non plus tribales ce qui va prendre plusieurs années.

Pour contrôler ce qui s’y passe, un corps de contrôleurs civils est créé par le décret du Président de la République en date du 4 octobre 188430. Il est en effet prévu de diviser le pays en contrôles civils appelés à remplacer les circonscriptions mises en place par les militaires français qui veulent administrer la Tunisie comme ils administrent l’Algérie.

Des municipalités sont créées dans les principales villes de la régence à partir de 1884. Les conseillers municipaux sont nommés par décret et non élus. Comme pour le cas des contrôles civils, on veut retirer la gestion des affaires courantes aux militaires.



Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
15 février 2016, 14:22
Bonjour les Amis.

Ca fait vraiment chaud au coeur de se redécouvrir de tels Amis, plein de sollicitude.

Etant pris par d'autres activités, j'avoue m'être quelque peu éloigné du Forum, mais patientez Ladouda va revenir.

Un Grand Salut à Tous.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
17 février 2016, 07:10
J'avais pensé que tu serais présent au Gala des 3A (Amicale des Anciens d'Anières) à Genève, le 21-11-2015, dommage, c'était très réussi.
.
.
Pièces jointes:
bon retour.JPG
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
17 février 2016, 09:10
Hélas Cher Ami Braham.

J'aurais bien aimé être des vôtres, malheureusement des circonstances professionnelles, m'ont éloigné de Genève, où je ne suis retourné qu'au début de Décembre.

En tout cas, je te rends grâce de ton message très amical, ainsi que le dessin qui est plein de vérité, et crois moi que je regrette de ne pas avoir été présent pour te rencontrer.

Pierre Ladouda


Douda
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 février 2016, 00:56

kadour

J’ai croisé trois ou quatre fois Kaddour Ben Nitram, près du marché central de Tunis, rue Charles De Gaulle, un petit arabe poussait son fauteuil roulant, il changeait chaque fois de pousseur ; je soupçonne ce diable d’homme de le faire avec l’idée qu’en donnant la pièce à différents enfants ils seraient toujours plus nombreux à tenter leur chance, et ainsi il ne tomberait jamais en panne de pousseur.

Ainsi le Kaddour Ben Nitram de la radio, cette voix puissante et sûre, était infirme. Quand je l’écoutais à la radio, je ne l’imaginais même pas dans son fauteuil et pourtant Ben Nitram de son vrai nom Edmond Martin avait été blessé à la guerre de 14-18 et il s’était conduit en héros.

Il avait choisi le prénom de Kaddour car son copain de guerre, un tirailleur tunisien s’appelait Kaddour, pour le reste son nom n’était autre que l’anagramme de Martin auquel il avait ajouté Ben pour faire tout fait couleur locale, puisqu’il était né à Tunis.

Kaddour Ben Nitram était une très grande vedette en Tunisie, surtout depuis que radio Tunis lui avait confié un créneau quotidien. Mais une vedette dans quel domaine ? Et bien ! Son langage, sa langue devrait-on dire était le sabir.

Le sabir est une langue qui n’existe pas en tout cas ce n’est pas une langue officielle et reconnue et pourtant c’était la langue que parlaient des milliers de gens en Tunisie volontairement ou involontairement ; c’est un mélange d’arabe, de français, d’italien, de maltais et cela avec les intonations particulières de l’arabe parlant le français ou l’italien, du juif parlant à un arabe ou à un français, du sicilien parlant à l’arabe. Tout le monde ne parlait pas le sabir, mais rares étaient ceux qui ne le comprenaient pas ; Kaddour Ben Nitram en avait fait une langue écrite.

Des personnages sont nés de ces histoires racontées à la radio, chacun était typé selon son origine.

Chez les Français il y avait Antoine Filigone, retraité de la police et Figatelli gardien de prison ; ils ne sont pas seulement Français ils sont surtout Corses. (Pourquoi ces professions ? D’abord parce que cela correspondait à une certaine réalité, ensuite dans l’imaginaire populaire quand on était Corse on pouvait être bandit mais parfois passer de l’autre côté)

Salem dit ‘El Safrane’ et son ami Ali Khafles , noctambules toujours ivres, Kaddour Ben Mansour(*) tirailleur tunisien à la retraite étaient arabes. (l’ivresse est banni dans l’islam, et pour un Tunisien avoir servi dans l’armée française n’était pas bien vu, on comprend ce qu’il y a d’ambigu et de transgressif)

Braïtou (*), le commerçant, Kouka la ménagère et sa nièce Ninette ou le petit Daydou (David) sont juifs. ( toutes les histoires vont tourner autour du thème de l’argent et du rôle caricatural et caricaturé de la mère juive)

Peppino Mangiaracina, dit Mastro Tchicho cultivateur de la Mornaghia (*), Donna Soussida et Donna Peppina mères de famille sont siciliens (contraste entre personnage moqué mais respecté et commères siciliennes faiseuses d’histoires et un peu vulgaires).

Djouss le boucher et Gianni le cocher sont maltais, (c’étaient en effet des métiers presque exclusivement exercés par des maltais).

Le lecteur non averti, se demande : mais dans quelle société sommes-nous, où pour identifier les gens, on mélange au gré des situations et indifféremment, langues, nationalités, religions?

Pour tout dire cette société a existé, dans la Tunisie coloniale. On ne pouvait pas imaginer qu’un policier ne soit pas Français et …. Corse, de même un juif est par définition commerçant et tant pis pour tous les citoyens de religion juive qui sont fonctionnaires, médecins, avocats ou simples employés.

D’autres particularités de l’univers de Kaddour Ben NItram : il avait emprunté son prénom à un camarade de combat, il a pour le Kaddour de ses sketchs une certaine tendresse et en même temps il pratique la dérision : Kaddour se sent un peu Français puisqu’il a servi dans l’armée française, mais il parle très mal le Français, et au fond il est fondamentalement tunisien, arabe et musulman ; le maltais ne peut être que boucher ou cocher, on ne se pose même pas la question de savoir si les maltais exercent d’autres professions, le sicilien est toujours appelé par son diminutif, on a parfois accolé à ce diminutif mastro qui est la traduction littérale de maître dans le sens de maître ouvrier pour marquer la déférence, tout en étant copieusement moqué.

C’est dans ce monde codé que se meut cet acrobate des mots et ce marionnettiste de génie de l’expression qui met en scène une société naïve, colorée mais remarquablement vivante.

Et tout cela dans une langue imagée et imaginative.

Ses morceaux d’anthologie sont les fables de La Fontaine détournées et racontées en Sabir. Je n’ai pas pu résister au plaisir de faire partager cette langue.

La petite scène qui va suivre est significative par bien des aspects des rapports entre personnes d’ethnies différentes, elle résume assez bien la comédie humaine qui se joue au quotidien dans les rues et les lieux publics.

Pour certaines pages la traduction seule ne permet pas de contextualiser l’échange, un décodage particulier s’impose.

Ce qui reste remarquable c’est que le propos de chaque protagoniste est restitué avec les erreurs de prononciation dans la langue de l’autre.

Les traits sont certes grossis, toutefois cette scène est tout à fait probable dans la vraie vie, tous les jours partout des conflits naissent et finissent par des insultes à la limite du racisme, appropriées à un groupe ethnique, comme si Français, Siciliens, Arabes, Juifs, Maltais avaient chacun des travers propres à leur groupe, dénoncés par l’autre groupe.

Une étude plus approfondie montrerait sans doute, qu’il y a beaucoup moins d’agressivité qu’il n’y paraît ; Kaddour Ben Nitram a incontestablement une grande tendresse pour ses personnages, on ne peut pas les croquer avec autant de précision sans les aimer. De même cet homme qui met souvent dans la bouche de ses personnages des propos racistes, ne l’était pas du tout, bien au contraire.

Le statut colonial de la Tunisie est toujours sous-jacent et affleure à la moindre occasion soit pour venir en appui du sentiment de domination, soit pour en exprimer le rejet.

L’attitude du policier reste bon enfant, il n’entre pas dans le débat interethnique, il tente seulement d’arbitrer la situation, et c’est pour cela qu’il apparaît auprès des autres personnages comme un référent de justice.
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
21 février 2016, 23:43

Rencontre autour des Livournais de Tunis

La lettre des Anciens du Lycée Carnot de Tuniswww.carnottunis.com La saga des Séfarades de TunisChers amis,les Livournais parlaient-ils espagnol à leur arrivée à Tunis ?Pourquoi les Portugais faisaient-t ils partie des "granas" ?Quelle était leur influence dans la cité : intellectuelle, économique ,...?Leurs noms nous sont familiers :Attias, Boccara, Castro, Moatti, Montefiore, Scialom, Santillana ,,.. Pour découvrir ou en savoir plus sur la communauté livournaise (appelée également Portugaise et Grana), nous recevons samedi 26 mars de 10h30 à 13h45dans la grande salle de la maison des associations du 8e, - Gilles Boulu et Alain Nedjar du Cercle de Généalogie Juive pour leur ouvrage la communauté juive portugaise de Tunis - Anne-Marie Baron et Pierre Baron pour leur récit : la famille Attal : de Tunis à Livourne un apéritif suivra la rencontre.* PAF: 12 € par personne*
Gratuit pour les adhérents 2016, formulaire ci-joint
Merci au préalable de nous informer de votre réservation, par mail à alctfrance@gmail.com Soyez les premiers à vous inscrire car la date limite est au 15 mars 2016.adresse : Maison des Associations28, rue Laure Diébold à Paris 8emeMétro Courcelles , ligne 2

[sh1.sendinblue.com]

Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
23 février 2016, 00:28

Paradis .........
Ils sont restés 10 ans en forêt pour obtenir ce résultat.

> > > > > > > > > > > > > > > > > > >
Ne supprimez pas ce trésor avant de l'avoir visionné (en plein écran)!
Remarquez la caméra du photographe ainsi que la qualité de l'image et du son !
Les oiseaux de Paradis, film tourné en Nouvelle-Guinée, ils y sont restés 10 ans pour cela !

Click: [tinyurl.com]




Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
12 mars 2016, 03:01
Voici un petit test pour commencer ou terminer ta journée en riant ! Bonne chance...

"Découvre qui est ta véritable idole, le personnage que tu admires le plus depuis toujours. "

FAIS CE TEST, C'EST STUPÉFIANT ET VRAIMENT IMPRESSIONNANT !

Tomberas-tu sur la même personnalité admirable que moi ?

Même si tu l'ignores, ton subconscient connais la personnalité modèle que tu admires le plus dans la vie.

Fais les 5 petits calculs ci-dessous et tu auras la réponse.

Je te promets un résultat surprenant !

Ne regarde pas les réponses avant de faire le test.


1) Choisis ton chiffre favori entre 1 et 9

2) Multiplie-le par 3.

3) Additionne 3 et multiplie encore par 3

4) Tu obtiendras un nombre de 2 chiffres.

5) Additionne ces chiffres ensemble.


Selon le résultat obtenu, vois qui est ton idole dans la liste ci-dessous :

1. Einstein

2. Nelson Mandela

3. François Hollande

4. Tom Cruise

5. Bill Gates

6. Gandhi

7. Brad Pitt

8. Céline Dion

9. La Douda

Je sais ! Plusieurs personnes m'en ont parlé.

C'est normal...

NOTE : Arrête de chercher d'autres chiffres.

Je suis ton idole, fais-toi à l'idée

Admiration... et à bientôt !
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
15 mars 2016, 09:48
Un peu de mathématique à propos du test précédent :

- Soit un nombre entier N compris entre 1 et 9.

- Je le multiplie par 3, j'obtiens 3 N.

- J'ajoute 3, j'obtiens (3 N + 3).

- Je multiplie par 3, j'obtiens (9 N + 9) = 9( N + 1).

X étant entier, (N + 1) = Y est aussi entier. Donc 9 Y est un multiple de 9 .


On sait que la somme des chiffres d'un multiple de 9 est égale à 9 (ou bien est multiple de 9) : on appelait cette propriété la preuve par 9.

Donc on tombe toujours sur le nom indiqué en neuvième position, quel que soit le nombre choisi entre 1 et 9.

CQFD

Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
02 mai 2016, 00:00
La Goulette autrefois
Mis à jour : il y a environ une semaine
La Goulette autrefois . Tunisiens musulmans et Juifs , Maltais , Italiens et Francais vivaient ensemble en harmonie


[www.facebook.com]
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved